• il y a 7 mois
Transcription
00:00 Bonjour à tous, nous sommes le 5 mars 2024 et je vous parle à nouveau depuis Hong Kong.
00:06 Je vais vous parler aujourd'hui d'une question qui m'est souvent posée lorsque je passe sur les médias en France,
00:14 qui ont la gentillesse de m'inviter, qui est la question de Taïwan, qui revient souvent sur le devant de la scène depuis quelques temps,
00:20 notamment à cause des nouvelles élections qui ont eu lieu, les élections présidentielles et les élections législatives qui ont eu lieu,
00:27 mais également à chaque fois que l'hégémon anglo-américain essaie de donner du fil à retordre à Pékin
00:33 et de tenter de traverser les lignes rouges de la Chine pour faire des provocations et pousser la Chine à la faute
00:42 pour ensuite pouvoir l'accuser d'être un régime expansionniste et revancheur.
00:47 Donc je vais essayer d'être le plus bref possible parce que c'est une question qui est assez longue et assez technique.
00:55 Il y a beaucoup de dates, il y a beaucoup de traités, donc il faut se rappeler.
00:58 Donc vous m'excuserez de temps en temps, je regarderai un petit peu mes notes.
01:01 D'abord, je vais commencer par les sections historiques, puisque c'est ce qui fait, on va dire, cruellement défaut dans les médias occidentaux
01:08 et notamment français, c'est l'omission systématique du contexte historique des différentes crises qui sont créées par les États-Unis,
01:17 enfin on va dire par l'état profond des États-Unis et leurs vassaux occidentaux et ouest-européens.
01:23 Pour les gens qui sont intéressés par une histoire, on va dire, assez exhaustive de Taïwan, de l'île de Taïwan,
01:31 ils peuvent se référer à cet ouvrage-ci. J'espère qu'il n'y a pas trop de reflets.
01:35 C'est un ouvrage qui date de 1988, c'est encyclopédique, c'est malheureusement en anglais uniquement.
01:42 Ça n'est pas très contemporain parce que ça n'a pas été réédité depuis.
01:45 Je crois que c'est une réédition de 1992 mais qui n'est pas très différente.
01:47 Donc c'est pas contemporain mais ça donne un bon, on va dire, ça donne un essentiel recul nécessaire pour comprendre la question taïwanaise.
01:59 Ensuite, pour la question plus contemporaine, je vous recommande évidemment l'ouvrage que j'ai publié l'an dernier
02:06 chez Perspectives Libres et dont le premier, enfin dans un des chapitres, est consacré à la question de Taïwan et la Chine.
02:16 Donc ce qu'il faut retenir en premier, c'est que ce que nous entendons sur Taïwan dans les médias occidentaux
02:25 fait systématiquement abstraction du contexte historique et des faits historiques.
02:30 Je vais commencer par la Seconde Guerre mondiale puisque c'est, sans remonter trop dans le temps sur la question taïwanaise,
02:39 la Seconde Guerre mondiale est vraiment là où ça s'est accéléré et où les jumeaux anglo-américains ont utilisé Taïwan
02:46 comme un caillou dans la chaussure de Pékin.
02:48 Et ce que je vais vous démontrer, c'est comment ça a été fait de façon consciente,
02:53 puisqu'il y a une ambiguïté diplomatique qui a été même appelée ambiguïté stratégique
02:58 de ne jamais prendre position sur la question de Taïwan de façon à ce que cette question puisse être activée contre la Chine au moment voulu.
03:06 D'abord, ce qu'il faut connaître, comme quelques dates qu'il faut connaître, c'est 1943.
03:13 On est toujours dans la Deuxième Guerre mondiale, mais on arrive un peu à la fin.
03:18 On comprend que l'Allemagne et le Japon sont en train de décliner.
03:25 Et donc cette conférence du Caire de 1943, qui est suivie par celle de Potsdam en 1945,
03:33 acte toutes les deux que l'île de Taïwan retournera à la Chine, sitôt la guerre terminée.
03:41 La guerre se termine en 1945.
03:46 Entre 1947 et 1949, le régime qu'on appelle nationaliste, là aussi de façon totalement erronée,
03:54 mais ça ce sera peut-être l'occasion d'une autre vidéo,
03:57 le régime nationaliste du Kuomintang de Tchangkaï-Tchèque s'enfuit sur l'île de Taïwan,
04:03 d'où il compte ensuite, par la suite, reconquérir la Chine de façon tout à fait utopique.
04:07 En 1952 a lieu le traité de San Francisco.
04:11 Et il est très intéressant de noter que ni la République populaire de Chine, ni la République de Chine à Taïwan
04:18 ne sont invités à cette conférence, qui les concerne directement,
04:22 puisque cette conférence acte le retour de toutes les possessions en Asie,
04:29 toutes les possessions japonaises en Asie,
04:32 qui suivent l'expansion de l'Empire japonais dans toute l'Asie depuis les années 1930.
04:37 C'est-à-dire que la Deuxième Guerre mondiale se termine, Hong Kong va retourner en Angleterre,
04:43 Macao et le Timor-Oriental vont retourner au Portugal.
04:47 Et il est intéressant de voir qu'il avait été mentionné à l'époque que Taïwan n'allait pas forcément retourner à la Chine,
04:54 parce que la Chine, entre-temps, avait changé de régime.
04:57 C'est-à-dire qu'elle était passée d'un régime nationaliste, la République de Chine, à un régime communiste.
05:01 Or, on se rend compte que même un pays comme la France, qui elle aussi a changé de régime pendant la Deuxième Guerre mondiale,
05:07 puisqu'elle est passée du gouvernement de Vichy, qui est un gouvernement d'occupation,
05:12 collaborationniste avec les Allemands, est passé à une nouvelle république sous le général de Gaulle,
05:19 la France récupère toutes ses anciennes possessions d'Indochine.
05:22 Et donc, il se pose la question, pourquoi est-ce que Taïwan ne retourne pas à la Chine ?
05:28 Donc évidemment, la Chine et la République de Chine à Taïwan, toutes les deux concernées mais pas invitées,
05:34 refusent les conclusions du traité de San Francisco, puisqu'elles estiment qu'on ne peut pas dire que le Japon
05:43 n'a plus d'autorité coloniale sur Taïwan sans mentionner que Taïwan retourne à la Chine,
05:52 que ce soit la Chine communiste ou la Chine nationaliste.
05:56 Vingt ans plus tard, nous arrivons en 1972 avec le communiqué de Shanghai,
06:04 qui est signé immédiatement après la rencontre entre Nixon et Mao Zedong,
06:07 donc les négociations ont eu lieu entre Nixon et Zhou Enlai, Kissinger est dans les coulisses évidemment,
06:12 et le communiqué de Shanghai, lui, est beaucoup plus important dans l'histoire contemporaine,
06:20 parce que c'est là qu'il crée l'ambiguïté secrète et gravée dans le marbre.
06:28 C'est-à-dire que le communiqué de Shanghai explique que, et ça c'est le communiqué qui est prononcé par la délégation américaine,
06:40 qui reconnaît le communiqué de la délégation chinoise, à savoir que la Chine, sur les deux rives,
06:48 donc aussi bien à Taïwan qu'en Chine, reconnaît qu'il n'y a qu'une seule Chine et que Taïwan appartient à cette Chine unique.
06:57 Et les États-Unis, de leur côté, déclarent que leur objectif à long terme,
07:03 et on verra que ça s'est fait finalement assez rapidement, sept ans après, en 1979,
07:07 à long terme, ils estiment que la question doit se régler de façon pacifique entre Chinois,
07:15 et que l'objectif des États-Unis est de déménager totalement leurs militaires et les installations militaires américaines qui sont sur l'île de Taïwan.
07:24 Kissinger, qui, comme je le disais, était dans les coulisses de cette conférence, a expliqué par la suite qu'en fait,
07:32 il s'agissait d'en ne mentionnant pas que la République populaire de Chine représentait la Chine dans sa totalité,
07:41 en ne mentionnant pas ce fait-là, les États-Unis avaient créé une ambiguïté, ce qu'il appelle une ambiguïté constructive,
07:47 qui est un terme qui est particulier à la façon de parler de Kissinger, justement,
07:51 puisque c'est dire tout et son contraire en une seule phrase,
07:54 et en fait l'idée c'était de ne pas que les États-Unis ne se prononcent pas sur la question taïwanaise de façon définitive,
08:05 donc créer un flou diplomatique qui permettrait d'être réactivé à un moment voulu dans les relations sino-chinoises.
08:14 Ce n'était pas une première. En 1955, après le traité de San Francisco, le conseiller de Truman,
08:23 qui était un ancien directeur de la CIA, John Foster Dulles, avait expliqué lui-même de façon très controversée,
08:30 et ces documents sont disponibles sur le site du ministère des Affaires étrangères dans les archives du ministère des Affaires étrangères américaines,
08:35 avait expliqué que les États-Unis ayant participé, quasiment mené à la libération de l'île de Taïwan du joug des japonais,
08:45 avaient en fait autant de raisons de demander à ce que Taïwan soit un territoire qui soit contrôlé par les États-Unis, aussi bien que la Chine.
08:58 C'est tout à fait grotesque. On se rend compte que les États-Unis ont de facto essayé de mettre la main sur Taïwan comme s'il était une province américaine,
09:08 mais sans jamais le dire directement, les États-Unis laissaient entendre qu'ils pouvaient avoir des revendications sur Taïwan comme la Chine.
09:15 Et d'ailleurs, Blinken, qui est l'actuel ministère des Affaires étrangères américain, a dit en 2022,
09:22 il a dit "la question de Taïwan n'est pas un simple problème interne à la Chine". Donc on voit que cette politique qui date de 1955 est réactivée au moment opportun pour les États-Unis.
09:34 Enfin, 1992, dernière date dont il faut se souvenir, c'est ce qui s'appelle le consensus de 1992,
09:45 c'est une réunion entre les autorités chinoises de Chine populaire et les autorités taïwanaises qui définissent le principe de la Chine unique
09:53 comme base de toute discussion entre les deux entités. Il dit "la Chine est une et indivisible et l'objectif des deux côtés, c'est la réunification".
10:03 On va voir que ce consensus de 1992 qui a été signé par les deux parties est en fait le point sur lequel les États-Unis appuient de façon de plus en plus forte
10:13 pour que ce consensus de 1992 disparaisse de la conversation. Donc, après ce petit rappel historique, il faut voir que le problème de la question chino-taïwanaise,
10:30 il faut bien avoir conscience d'une chose, c'est que aussi bien pour les Chinois de Chine que pour les Taïwanais, les Chinois de Taïwan,
10:40 l'opinion, on va dire, l'avis de l'opinion publique occidentale et de ses dirigeants n'a aucune espèce d'importance.
10:50 On se rend compte qu'à Taïwan, en ce moment, on fait appel à la démocratie occidentale pour essayer d'avoir un petit peu de soutien pour le gouvernement indépendantiste.
11:04 Il faut bien savoir que dans la population taïwanaise, je parle aussi bien des chercheurs que de la population de la communauté de l'affaire,
11:12 l'opinion des Occidentaux n'a absolument aucune importance. C'est quelque chose, ils pensent, que c'est une question qui est interne à la Chine,
11:20 qui concerne les Chinois et les Taïwanais, et l'opinion et encore moins, on va dire, l'intervention occidentale ne sont bien venues.
11:30 Donc l'implication occidentale, et quand je parle de l'implication occidentale, je parle bien de la France en particulier,
11:38 parce que la France, historiquement, a eu un rôle dont elle ne peut pas être très fière à Taïwan pendant la guerre sino-française du 19e siècle,
11:47 mais également, plus récemment, avec, on va dire, au fil des gouvernements, mais même avant Sarkozy, Hollande et Macron,
11:57 qui sont, on va dire, les trois présidents qui nous ont fait basculer complètement dans l'atlantisme, mais même avant ça, dès les années 90,
12:03 la France s'est dévoyée en vendant des Mirage 2000 à Taïwan, en disant que c'était des armes défensives, en vendant des frégates,
12:12 on se rappelle de l'affaire des frégates de Taïwan, avec toute la corruption qui allait autour, aussi bien à Taïwan qu'en France.
12:19 Donc la France a pris position un petit peu de la façon dont elle le fait en ce moment en Ukraine, en vendant des armes, en disant qu'elles sont défensives,
12:28 ou quoi que ce soit, mais on se rend compte que c'est une participation à la coalition officieuse américaine, occidentale, atlantiste,
12:44 à un effort de guerre, on va dire, hybride contre la Chine.
12:50 Alors la rhétorique occidentale d'ailleurs se soutient à Taïwan, c'est que c'est une jeune démocratie, une jeune démocratie libérale,
13:05 et qu'il faut la protéger de l'ordre communiste chinois.
13:08 Alors c'est comme souvent les déclarations occidentales, c'est très malhonnête, parce que ce qu'il faut savoir c'est que,
13:15 aussi bien les États-Unis que l'Europe occidentale ont soutenu pendant plus de 40 ans la dictature brutale de Chiang Kai-shek sur le lit de Taïwan.
13:26 Donc maintenant faire volte-face et dire qu'on essaie de soutenir la jeune démocratie taïwanaise,
13:34 c'est évidemment une manipulation de l'opinion publique occidentale, dans laquelle malheureusement beaucoup de gens tombent.
13:41 Donc pour comprendre ce qui se passe à Taïwan au sein de la population taïwanaise,
13:46 au lieu de lire les médias occidentaux qui nous racontent la même histoire, le même conte pour enfants,
13:51 de la défense de la jeune démocratie taïwanaise vis-à-vis de l'ordre communiste chinois,
13:56 il faut se pencher un petit peu sur les sondages qui sont faits à Taïwan par des instituts de recherche,
14:01 et qui montrent comment votent les Taïwanais chaque année sur la question de l'indépendance ou de la réunification.
14:11 Il faut savoir qu'à Taïwan, à Taipei, il y a une université, l'université de sciences politiques de Taipei,
14:17 qui a un institut de recherche qui est dédié à la recherche sur les élections et sur l'identité taïwanaise,
14:25 et que depuis 1994, cette université fait un sondage auprès de la population taïwanaise,
14:29 donc on ne peut pas taxer ce sondage d'être soit pro-américain, soit pro-chinois,
14:34 donc il est vraiment fait par des Taïwanais pour des Taïwanais.
14:37 Et la question qui est posée aux Taïwanais, c'est est-ce que vous voulez un retour à l'indépendance de la Chine,
14:44 est-ce que vous voulez une réunification avec la Chine, ou est-ce que vous souhaitez le maintien du statu quo ?
14:49 Le statu quo est décliné en trois statu quos différents,
14:52 il y a un statu quo qui irait à terme vers une indépendance, un statu quo qui irait à terme vers une réunification,
14:58 et un statu quo statu quo où les gens ne veulent simplement pas qu'on leur pose la question,
15:02 et qu'ils disent "mais moi, des relations économiques, culturelles et diplomatiques cordiales,
15:08 sans aucune menace de part et d'autre, ça me va très bien,
15:11 et je n'ai pas envie qu'on me pose la question parce que la question est forcément anxiogène".
15:15 Il faut savoir que depuis 1994, de façon constante, 90% des Taïwanais votent sur les trois statu quos.
15:22 Choisissent les trois statu quos, pardon, pas un vote, mais c'est une réponse à des sondages.
15:26 90%, c'est-à-dire qu'il n'y a que 5% d'extrémistes, on va dire, qui choisissent une indépendance tout de suite,
15:33 et 5% d'extrémistes qui demanderaient une réunification immédiate,
15:36 ce qui évidemment dans les deux cas n'est pas réalisable.
15:39 Donc 90% de la population taïwanaise, si on lui demande, n'a pas envie que le statu quo soit perturbé,
15:45 n'a pas envie que les lignes bougent.
15:47 Et c'est évidemment ce qui dérange légèrement l'anglo-américain et ces états d'assaut comme la France,
15:53 qui est en fait de faire bouger, il faut faire bouger ce statu quo,
15:56 en faisant croire que c'est la Chine qui veut le faire bouger.
15:58 C'est-à-dire qu'il faut multiplier les provocations.
16:01 On pense à la visite de Nancy Pelosi, on pense aux ventes d'armes qui n'ont jamais vraiment cessé,
16:06 même depuis 1979, depuis que les États-Unis ont changé leur reconnaissance diplomatique de Taïwan à la Chine.
16:16 Ils ont continué à vendre des armes à Taïwan,
16:19 malgré le fait que maintenant, il a même été reconnu par l'ancienne présidente de Taïwan,
16:25 que des troupes américaines, notamment des Bérevers,
16:28 étaient positionnées de façon permanente à Taïwan, sur l'île de Jinmen,
16:33 qui est à 20 km des côtes chinoises.
16:35 Et toutes ces provocations sont destinées à faire bouger le statu quo,
16:40 pour que la Chine ait une réaction militaire ou autre,
16:44 qu'on puisse qualifier de perturbation du statu quo par la Chine.
16:50 Donc vous voyez la perversité de la méthode occidentale,
16:55 qui est en fait de perturber le statu quo entre deux populations qui sont cousines, frères,
17:00 on définit ça comme on veut, avec des différences, c'est évident,
17:05 mais les pousser à se battre l'une contre l'autre,
17:10 en faisant croire que c'est celui d'en face qui essaye de perturber le statu quo pacifique.
17:15 En conclusion, il faut retenir que la question de Taïwan est, pour Pékin,
17:21 considérée par Pékin comme une question interne à la Chine,
17:24 et pour les autorités taïwanaises, en dehors du régime indépendantiste qui a été élu,
17:30 avec seulement 40% des voix, ça je vous ramène à ma chaîne Telegram,
17:35 qui explique en détail, je pourrais peut-être faire une autre vidéo là-dessus,
17:39 mais le régime indépendantiste actuel, qui est très en minorité,
17:42 puisqu'il n'a même pas la majorité à l'Assemblée nationale taïwanaise,
17:46 cette question, la question pour les Taïwanais, est une question sino-taïwanaise,
17:53 ou entre frères chinois, et c'est uniquement l'intervention occidentale
18:00 qui verse systématiquement de l'huile sur le feu,
18:03 qui cause les problèmes dont on entend parler dans les médias occidentaux.
18:07 Il faut bien se rappeler que si on retire l'Occident, c'est-à-dire les États-Unis,
18:12 ses vassaux et ses institutions comme l'OTAN et l'Union européenne,
18:16 si on retire ces agents-là de l'équation,
18:19 la question du détroit, de la paix dans les droits de Taïwan,
18:23 peut être réglée dans le mois.
18:26 Rappelez-vous de ça, je ferai d'autres vidéos ponctuelles sur des sujets plus précis,
18:31 notamment toutes les provocations auxquelles se livrent les gémons anglo-américains
18:37 dans le détroit de Taïwan, qui méritent chacune une analyse séparée.
18:41 Merci et à très bientôt.