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00:00 Pour entretenir les digues construites et consolidées au fil des siècles,
00:03 entre Angers et Langers en Touraine,
00:06 la levée de l'Otion longe le fleuve sur plus de 80 km
00:10 et protège plus de 60 000 habitants.
00:12 Pour entretenir cette immense digue, des moyens d'envergure doivent être déployés.
00:16 C'est le cas actuellement au Rosier-sur-Loire,
00:18 où se sont rendus aujourd'hui Éric Aubran et Laura Striano.
00:21 On l'appelle la trancheuse.
00:24 Cette impressionnante machine qui a investi la route
00:27 mélange sur son passage du ciment et de l'eau avec le sable provenant du sous-sol.
00:32 Dans ce sillon creusé jusqu'à 10 mètres de profondeur,
00:35 va se constituer un mur étanche pour consolider la digue.
00:39 Globalement, sur ces techniques, on vient traiter tout le coin de la digue
00:43 et la fondation sur une profondeur de 1 à 2 mètres en fondation.
00:46 Donc quand on cumule les deux, ça fait une hauteur globale de 8 à 10 mètres de traitement.
00:50 Avant, il a fallu raboter la couche de bitume
00:53 et réaliser une première tranchée dans laquelle est versée la poudre de ciment.
00:57 Ce procédé est désormais préféré à celui de plaques métalliques
01:00 autrefois insérées dans la chaussée.
01:02 C'est un ciment qu'on dit bas carbone qui a des propriétés
01:05 qui permettent de récupérer un écran qui va être à une imperméabilité de l'ordre des argiles.
01:10 Le renforcement s'opère sur 3,6 km, à raison d'une centaine de mètres par jour,
01:15 sur la commune des Rosiers-sur-Loire.
01:17 Cette zone de la levée a été identifiée comme potentiellement fragile
01:21 face à des épisodes de crues exceptionnels.
01:23 C'est un ouvrage qui est effectivement rigide,
01:26 mais avec des infiltrations qui sont liées à tout simplement
01:30 les phénomènes d'érosion interne, externe.
01:32 C'est une matière vivante, on va dire, même si c'est un ouvrage de l'homme.
01:36 Et forcément, le fait de faire ce type de travaux-là
01:39 permet d'apporter à la digue une étanchéité et une solidité vraiment supérieures
01:46 pour garantir sa pérennité dans le temps.
01:49 Ce chantier qui s'élève à plus de 6 millions d'euros
01:52 est le dernier pris en charge par l'État.
01:54 Désormais, ce sont les collectivités locales
01:57 qui devront assumer la coûteuse gestion des digues de manière.
02:01 C'était il y a 20 ans, le 7 avril 2004,
02:05 le petit Jonathan Coulon, 10 ans, disparaît.