• il y a 7 mois
C'est incroyable en ce moment comme la culture se porte mal. Le seul fait que Djamil existe est une preuve de ce déclin. Plus sérieusement, il revient sur les coupes budgétaires monumentales que le gouvernement prévoit pour le secteur culturel. Pauvre Djamil, il va devoir trouver un nouveau boulot.

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Amusant
Transcription
00:00 que je donne la parole à Djamil Lechlague.
00:03 [Applaudissements]
00:06 Merci Charline, merci beaucoup.
00:10 Ouais les gars c'est incroyable.
00:12 En ce moment ça va pas fort dans la culture française.
00:15 Bah déjà j'existe, c'est un indicateur de déclin.
00:20 Guillaume Meurisse est considéré comme un écrivain.
00:24 Et pour finir, ils ont nommé au Molière dans la catégorie humour
00:29 Sophia Aram.
00:31 Non mais je rigole, je rigole.
00:33 Enfin je rigole, pas trop que ça non plus.
00:35 Mais plus sérieusement, l'Etat prévoit 200 millions de coupes budgétaires sur la culture.
00:39 Oh no, mon intermittence !
00:42 Putain va falloir que je trouve un vrai métier bordel.
00:45 Perso je suis sur le service public.
00:47 Déjà qu'on n'était pas payé une fortune,
00:49 mais là on va être payé en roupies ou quoi ?
00:52 Mais pas de panique pour la culture.
00:54 L'Etat compte sur le mécénat privé pour prendre le relais.
00:57 Comme par exemple François Pinault,
00:59 qui expose à la Bourse du Commerce sa collection privée d'arts contemporains.
01:04 Ah, excuse-nous Andy Warhol.
01:07 Moi naïvement je pensais que les œuvres d'art c'était dans les musées
01:11 et que les riches chez eux, ils avaient au mieux un thermomix,
01:15 un coquet-eau, des micro-ondes,
01:18 des produits de luxe.
01:20 Mais moi je critique.
01:22 Mais lui en tout cas, François, il est hyper généreux.
01:24 Il pourrait très bien garder sa collection pour lui.
01:26 Mais non, François il expose son beau goût au peuple de France.
01:30 Tenez pour vous, bande de gueux.
01:32 Bon, après c'est 14 euros l'entrée.
01:35 François, c'est plus fort que lui.
01:38 Il essaie toujours de gratter un petit billet.
01:39 Oh non, dirais-moi.
01:41 Car on a pas mal de points communs avec François.
01:45 Moi aussi, j'ai des œuvres d'art à la baraque.
01:48 Enfin, j'en ai qu'une dans mon salon,
01:51 au-dessus de ma télé Grunding.
01:54 J'ai un cadre géant du pont de Brooklyn en noir et blanc.
01:58 Avec les taxis jaunes, j'ai chiné ça à Ikea,
02:02 Franconville.
02:04 J'ai eu du flair sur ce coup-là.
02:06 La cote va monter.
02:08 En tout cas, c'est quand même vachement sympa
02:11 de la part des milliardaires de faire des fondations pour l'art.
02:14 Et ils connaissent bien l'art, ces gens.
02:16 L'art d'esquiver les impôts.
02:18 Wouh ! Vanne marxiste.
02:20 Mais attention.
02:22 Ce n'est pas de l'évasion fiscale.
02:24 C'est de l'optimisation fiscale.
02:26 Ça n'a rien à voir.
02:28 Mais vous ne pouvez pas comprendre, vous.
02:30 Vous, c'est le contraire.
02:32 Vous êtes pauvres et vous payez des impôts.
02:34 Mais putain, vous n'avez rien compris à ce game.
02:36 Perso, j'en ai marre de la hesse.
02:38 Alors, pour m'en sortir,
02:40 j'ai monté ma propre boîte.
02:42 Appelle-moi Jabil Gates.
02:45 Moi aussi, j'aimerais bien défiscaliser.
02:48 Mais comme dirait mon comptable,
02:50 je ne suis même pas solvable.
02:52 Mais vous pouvez m'aider
02:54 à lancer mon entreprise du rire
02:56 en prenant vos places
02:58 pour la dernière de mon spectacle
03:00 samedi 15 juin au Théâtre de la Madeleine.
03:02 Autopromo ! Autopromo !
03:04 Merci de m'avoir écouté, mes amis.
03:06 Merci.
03:08 - Merci, Jabil Lechegne.
03:10 - Oui, Javid Lechegne !

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