• il y a 8 mois
L'Office anti-stupéfiants de la police judiciaire à Marseille a été perquisitionné début avril par l'IGPN.

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Transcription
00:00 Direction Marseille où on vient de la prendre, une perquisition de l'IGPN a eu lieu dans les locaux de l'OFAST à Marseille.
00:07 C'était début avril pour soupçons de corruption dans le cadre d'une enquête menée par les agents de l'OFAST en 2023.
00:14 Alexis Pluyet, on vous retrouve à Marseille, qu'est-ce qu'on sait de cette perquisition ?
00:18 Alors ce qu'on peut dire, c'est qu'une source au sein de la police judiciaire de Marseille confirme cette perquisition.
00:25 La police des polices, vous l'avez dit la semaine dernière au sein de cette antenne marseillaise de l'office anti-stupe.
00:30 Alors qu'est-ce qui s'est passé ? Visiblement, ça concerne une enquête que menaient les agents de l'OFAST en 2023.
00:37 Et en janvier dernier, il y a eu un signalement de choses étranges. Nous dit-on, on ne sait pas précisément quoi.
00:44 Mais en tout cas, cela a été remonté à la direction de l'OFAST, puis ensuite remonté à la direction de la police judiciaire dont elle dépend.
00:52 La police judiciaire qui a ensuite joué la carte de la transparence et qui a décidé d'informer le parquet de Marseille,
00:58 qui a donc ouvert une enquête pour soupçons de corruption en janvier dernier. Voilà ce qu'on sait pour le moment.
01:04 Alors on ne sait pas précisément les faits qui seraient reprochés à ces agents de l'OFAST.
01:10 Ce qu'on nous dit au sein de la police judiciaire, c'est que cela ne concerne pas les 90 agents de l'OFAST.
01:16 Cela concernerait un groupe de personnes et donc qu'il s'agirait d'une dérive personnelle.
01:21 Si les faits sont confirmés, ce qu'on dit aussi au sein de la police judiciaire, c'est que cela a mis un coup au moral des équipes
01:29 et qu'ils sont les premiers contris. La police judiciaire espère donc que cette enquête de l'IGPN permettra de faire la lumière sur ce qui s'est passé.
01:37 Mais en tout cas, ces éléments prennent une résonance particulière après les propos du procureur de Marseille, on se souvient le mois dernier,
01:44 qui parlait de cas de corruption de basse intensité de plus en plus nombreux dans la police.
01:49 Mais à ce stade, le parquet de Marseille n'a pas fait de plus amples commentaires sur cette affaire.
01:55 Justement, merci beaucoup Alexis. Maxime Branchtetter nous a rejoint.
01:59 Justement, Maxime, au sujet de ce procureur qui avait déjà alerté il y a un mois pour ses souptions de risques de corruption des fonctionnaires de police.
02:08 Cela arrive assez proche finalement.
02:12 C'est vrai que ça tombe mal. Le procureur de Marseille qui avait alerté sur les risques de corruption de fonctionnaires,
02:17 il l'avait mis en parallèle à l'époque avec les moyens des trafiquants.
02:21 Parce que vous savez, pour corrompre quelqu'un, quand on a des moyens illimités, c'était les termes du procureur financier, on entend,
02:27 c'est plus facile de corrompre.
02:29 C'était le procureur de Marseille et là c'est l'OFAST, l'Office anti-drogue de Marseille, qui est perquisitionné.
02:34 Après, il n'y a pas que le procureur de Marseille qui en avait parlé.
02:37 C'est aussi dans le dernier rapport de l'IGPN, l'IGPN qui est justement en charge de cette enquête,
02:41 la police des polices, qui parlait, elle, de corruption de basse intensité.
02:45 La corruption de basse intensité, c'est quoi ?
02:47 C'est des petits arrangements qui relèvent de la corruption, qui peuvent être sanctionnés,
02:51 mais qui ne sont pas, en tout cas pour les policiers qui le font, gravissimes.
02:54 Ça peut être consulter un fichier de police pour un ami et savoir si une personne est recherchée ou pas.
02:59 Ça peut être donner des informations confidentielles, etc.
03:03 Donc l'IGPN relève que cette corruption de basse intensité existe.
03:06 Les autorités assurent qu'on est loin de la gangrène, que ce n'est pas un phénomène au plus généralisé.
03:11 Mais bon, l'IGPN le met quand même dans son rapport.
03:13 Là, ce qui est intéressant, il faudra voir ce que donne l'enquête.
03:16 Évidemment, l'enquête peut-être ne donnera rien, mais là, si c'est le cas,
03:19 l'Office anti-supéfiants lutte contre le haut du spectre, il lutte contre les grands trafiquants de drogue.
03:24 Si quelqu'un est corrompu dans l'OFAST de Marseille, ce sera peut-être de la corruption de haute intensité cette fois.
03:31 Merci beaucoup Maxime.

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