«Aide active à mourir» : pourquoi Emmanuel Macron a-t-il retenu une formulation si floue ?
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00:00 - 8h04 sur Europe, le texte sur la fin de vie est présenté en Conseil des ministres dans quelques heures.
00:07 - Et chaque mot sera épié, décortiqué, tense à mesure phare et sensible,
00:11 l'ouverture pour certains malades incurables d'une aide à mourir,
00:15 formule retenue par Emmanuel Macron et volontairement floue pour éviter d'enflammer le débat Arthur Delaborde.
00:21 Emmanuel Macron a pesé chaque mot pour finalement retenir l'expression générale la plus neutre possible
00:26 et la moins sujette à controverse, celle d'aide à mourir. Pourtant derrière elle, on retrouve en réalité
00:31 ce qu'on appelle plus communément le suicide assisté avec exception d'euthanasie.
00:36 Concrètement, cela signifie que par principe, la personne qui souhaite mourir s'injecte ou boit elle-même le produit létal,
00:42 sauf si elle en est incapable physiquement. Alors seulement dans ce cas, c'est un médecin ou un proche
00:48 qui donne la mort en administrant le produit létal, en écartant les termes d'euthanasie et de suicide assisté jugés repoussoires.
00:55 Le chef de l'État a souhaité minimiser les risques de froisser l'opinion publique,
01:00 tout en cadrant le débat face à l'opposition de certains élus de droite et à une gauche cherchant à élargir la portée du texte.
01:07 C'est la voie de la modération que le camp présidentiel cherchera à incarner lors de la discussion à l'Assemblée,
01:13 qui commencera le 27 mai prochain.