Midi News (Émission du 08/04/2024)

  • il y a 5 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04 Viri Chatillon, Shams Eddin tué pour un crime d'honneur ou plutôt un code d'honneur ou un code d'horreur.
00:00:10 Quatre individus mis en examen pour assassinat.
00:00:12 Quatre jeunes hommes qui se sont arrogés le droit de vie et surtout de mort sur un adolescent.
00:00:17 Un fait de société qui choque et interroge profondément.
00:00:20 Un engrenage d'hyper-violence qui devient un fait de société.
00:00:23 Certains tuent pour un regard et lynchent à mort pour une conversation avec une fille.
00:00:28 Alors de quoi cette décivilisation est-elle le symbole ? Nous allons en parler.
00:00:32 L'actualité est ainsi faite. Hyper-violence aussi à l'encontre.
00:00:35 On a un brancard dit en Vendée les violences qui ne cessent de monter à l'hôpital.
00:00:38 Alors que faire ? Faire surveiller nos hôpitaux ? Sanctuariser tous les hôpitaux de France ?
00:00:43 C'est impossible. Alors quel sursaut ?
00:00:45 Et puis on posera ces questions ce soir à 21h.
00:00:49 C'est le face-à-face entre Valérie Ayé, tête de liste Renaissance,
00:00:52 et Marion Maréchal, tête de liste Reconquête.
00:00:55 C'est à la fois sur CNews et Europe 1 le premier duel des Européennes sur nos deux antennes communes.
00:01:02 Je serai aux côtés de ma camarade Laurence Ferrari pour animer ce face-à-face.
00:01:08 Ce sera tout à l'heure. Et avant de vous présenter nos invités, place évidemment au journal.
00:01:13 Tout de suite, bonjour à vous.
00:01:15 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:17 À la ligne de l'actualité, c'est l'un de vos thèmes de débat, Sonia.
00:01:20 Quatre jeunes mis en examen après la mort d'un adolescent passé à tabac jeudi à Virichatillon.
00:01:26 Deux des mis en cause ont été écroués.
00:01:28 Les deux autres sont incarcérés provisoirement avant un débat contradictoire attendu ce mercredi.
00:01:33 Jean-Marie Villain, maire de la ville, est revenue chez Pascal Proulx sur ce drame qui endeuille sa commune.
00:01:38 Écoutez.
00:01:39 Je reste persuadé, c'est une conviction personnelle,
00:01:43 c'est qu'on ne devient pas du jour au lendemain comme ça ultra-violents.
00:01:50 Il y a forcément un enchaînement de choses qui vont faire que vous devenez comme ça.
00:01:57 Moi, je ne crois pas au déclic qui fait qu'on devient violent ou délinquant comme ça.
00:02:04 Donc ça commence très, très jeune, encore une fois.
00:02:08 Je le pense sincèrement.
00:02:10 Il y a des parents qui deviennent parents, ils ne savent pas ce que c'est que d'être parent.
00:02:15 C'est un autre thème que vous allez développer dans Midi News,
00:02:18 Sonia, un brancardier violemment agressé samedi aux urgences de l'hôpital de Châlons en Vendée.
00:02:23 Une agression commise par un individu qui accompagnait des patients pris en charge dans ce service.
00:02:28 Le brancardier a été placé en soins intensifs.
00:02:31 Son agresseur, lui, a pris la fuite des agressions qui se multiplient, selon ce délégué syndical CFDT.
00:02:37 De plus en plus d'agressions auront lieu.
00:02:41 Physiquement, fort heureusement, c'est assez exceptionnel.
00:02:45 Mais voilà, les agressions verbales, ça devient récurrent.
00:02:51 Les gens sont de plus en plus impatients.
00:02:55 Tout le réduit, en quelque sorte.
00:03:01 Et puis, direction Avalon pour clore ce journal où la mère est toujours en garde à vue
00:03:05 après la découverte d'au moins 70 kg de cannabis lors d'une perquisition à son domicile.
00:03:11 Opération qui a permis l'arrestation de 7 personnes,
00:03:14 dont 2 de ses frères soupçonnés de trafic de stupéfiants.
00:03:17 Thibault Marchoteau, bonjour.
00:03:18 C'est une garde à vue qui choque particulièrement
00:03:21 ces administrés avec lesquels vous avez pu échanger, Thibault.
00:03:26 Absolument, Somaïa, cette information a fait énormément de bruit auprès des Avalonais,
00:03:32 les habitants d'Avalon.
00:03:34 J'ai pu discuter avec eux suite à cette perquisition,
00:03:36 notamment de la mairie, de la pharmacie, mais également du domicile.
00:03:40 Évidemment, il y a encore beaucoup de prudence quant à l'implication directe
00:03:44 de la mère dans ce trafic de stupéfiants.
00:03:46 Je vous propose de les écouter.
00:03:49 Je me suis dit que pour la ville d'Avalon, ce n'était pas le top.
00:03:52 Beaucoup surpris, ça m'a très étonné.
00:03:56 C'est toujours une ville un peu sympathique.
00:03:58 Et surtout d'apprendre ça venant de notre mairesse, on ne sait pas trop.
00:04:02 Complètement étonné, oui.
00:04:03 Alors après, son frère apparemment, il était connu,
00:04:07 mais je ne connais pas l'histoire.
00:04:08 Je connais juste cette dame comme maire d'Avalon.
00:04:11 Et moi, je la trouvais très bien.
00:04:13 À la suite de ces perquisitions, la mère a été placée en garde à vue
00:04:19 avec six individus, notamment ses deux frères.
00:04:21 Merci pour toutes ces précisions Thibault.
00:04:24 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi Sonia.
00:04:26 Merci beaucoup chère Soumaya et à tout à l'heure bien sûr pour l'heure.
00:04:30 Nous sommes avec nos invités.
00:04:32 Bonjour Eugénie Bastier.
00:04:33 Bonjour.
00:04:33 Merci d'être là.
00:04:34 Maître Sarah Salvand également présente.
00:04:36 Bonjour à vous.
00:04:36 Bonjour Sonia.
00:04:37 Mathieu de Vatrigan, bienvenue et bonjour.
00:04:39 Nous sommes avec Sabrina Medjeber.
00:04:41 Bonjour.
00:04:41 Bonjour Sonia.
00:04:42 Merci également de votre présence.
00:04:43 Tout comme Vincent Roy.
00:04:44 Bonjour.
00:04:45 Bonjour Sonia.
00:04:45 Et notre journaliste spécialiste des questions de police et de justice, Célia Brod.
00:04:48 Bonjour à vous chère Célia.
00:04:50 Quatre individus, vous allez nous donner les détails,
00:04:53 mis en examen pour assassinat.
00:04:55 Quatre jeunes hommes qui se sont arrogés, je le disais,
00:04:57 le droit de vie et surtout de mort sur un adolescent,
00:04:59 Shem Seddin.
00:05:00 J'ai utilisé volontairement l'expression code d'honneur.
00:05:03 Évidemment, c'est plutôt un code dans l'horreur
00:05:06 et ça n'a rien d'un honneur.
00:05:07 Mais c'est ainsi que ça...
00:05:08 C'est l'une des pistes en tous les cas peut-être retenues par la justice.
00:05:11 Nous allons en parler.
00:05:11 Quatre individus, deux frères qui contrôlent la vie,
00:05:14 y compris la vie amoureuse apparemment de leur sœur.
00:05:17 Ils auraient donc organisé une expédition punitive.
00:05:21 Quelle est la piste pour l'instant qui est privilégiée Célia ?
00:05:24 Alors pour l'instant, même si les mises en cause ont été entendues,
00:05:28 les investigations se poursuivent pour connaître le déroulé exact des faits.
00:05:32 Mais pour l'instant, selon leurs témoignages,
00:05:35 il apparaît que cette fratrie, deux frères, leur sœur,
00:05:41 et ils étaient aussi accompagnés d'autres personnes,
00:05:44 se sont rendus au collège de Shemseddin.
00:05:47 Ils l'ont croisé apparemment par hasard.
00:05:49 Ils lui ont demandé de le suivre dans un hall d'immeuble pour s'expliquer.
00:05:53 Le ton est monté.
00:05:54 Shemseddin a chuté.
00:05:57 Il a reçu des coups.
00:05:58 Le majeur dit avoir appelé les secours,
00:06:00 mais dit ne pas avoir donné les bonnes informations pour préparer sa fuite,
00:06:05 préparer leur fuite.
00:06:06 Et les secours sont intervenus peu de temps après.
00:06:10 Ils ont découvert Shemseddin dans un état vraiment très choquant.
00:06:14 Il est décédé des suites de ces blessures.
00:06:17 Donc pour l'instant, même s'ils ont été coopératifs avec la gendarmerie,
00:06:22 avec les services de police, avec la justice,
00:06:26 les investigations se poursuivent pour vraiment connaître le déroulé des faits,
00:06:30 puisque même si l'autopsie a révélé des traumatismes,
00:06:33 on comprend aussi que Shemseddin ne s'est pas défendu.
00:06:36 Donc il a dû être mis à terre.
00:06:39 Il a dû chuter aussi.
00:06:40 Est-ce qu'on parle d'une chute dans le hall d'escalier ?
00:06:44 Il va falloir vraiment établir les causes exactes de son décès
00:06:47 et les causes exactes de cette agression.
00:06:50 Alors on entend beaucoup de mots.
00:06:51 On entend des grands mots, des civilisations, hyper-violence, ultra-violence.
00:06:55 Il y a un sujet que je trouve un peu peu abordé.
00:06:57 Je vais vous le soumettre.
00:06:59 C'est celui, Sabrina Medjaber, du contrôle de la vie et du corps des femmes.
00:07:03 Il serait question aussi de ça,
00:07:04 parce que si cette piste en tous les cas est sérieuse et elle est étudiée,
00:07:08 c'est-à-dire que cette jeune femme conversait,
00:07:10 échangait de sentiments de sexualité avec ce jeune homme
00:07:14 et qu'ayant appris ça, apparemment,
00:07:16 cette fratrie a décidé de se venger, en tout cas de s'expliquer.
00:07:18 Ce sont les mots qui ont été dits.
00:07:20 Enfin, à tout le moins, où sont les féministes qui parlent de patriarcat matin, midi et soir ?
00:07:26 Où sont-elles dans cette affaire ?
00:07:27 Les féministes intersectionnelles, différentialistes de gauche
00:07:32 ne s'intéressent pas au patriarcat islamiste puisqu'elles le protègent,
00:07:36 considérant que ces agresseurs-là sont encore une fois déracisés,
00:07:41 donc des résistants post-coloniaux
00:07:45 qui ont vécu sous le joug du misérabilisme économique et social
00:07:50 et de l'oppression de la France raciste, esclavagiste, colonialiste et j'en passe.
00:07:54 Ce sont des meilleurs, donc il ne faut pas compter sur les féministes de gauche
00:07:57 pour défendre ces jeunes femmes et ces jeunes hommes
00:08:01 qui veulent encore une fois vivre selon les mœurs, les us et coutumes de la société française
00:08:06 dans le cadre de l'identité civique française.
00:08:10 Donc sur la question des féministes, évidemment qu'il ne faut pas compter sur elles.
00:08:15 On a l'exemple de l'association Femazadi,
00:08:18 qui lutte pour les femmes iraniennes et qui est présente ici en France
00:08:25 et qui a sollicité par exemple l'association Nous Toutes pour un soutien
00:08:29 et la porte-parole de cette association a clairement dit
00:08:32 que le voilement n'était pas un de leurs combats.
00:08:35 C'est un exemple parmi d'autres, on entendait ce matin Mila qui le précisait,
00:08:38 que les féministes de gauche, sans même l'avoir soutenue,
00:08:41 ont continué même de la diffamer.
00:08:43 C'est pour démontrer le cycle mortifère de ces féministes.
00:08:48 Après sur la question de la propriété du corps de la femme
00:08:51 et de la misère sexuelle du monde arabo-musulman,
00:08:54 c'est Kamel Daoud qui en parle très bien dans un article du Monde
00:08:58 que vous pouvez retrouver, mais également dans son ouvrage
00:09:00 et le peintre Dévorand la femme, où il explique très bien
00:09:04 que malheureusement c'est un jalon clinique, alors sans parler de tout,
00:09:07 évidemment les arabo-musulmans, mais pour une grande partie,
00:09:10 le corps de la femme est chosifié, sexualisé, mais sexualisé pour ne pas être,
00:09:16 malheureusement, comment dire, présenté comme un corps féminin
00:09:21 qui exprime sa sensualité, son identité sexuelle, etc.
00:09:25 Elle est pour l'instant prise en compte par la justice,
00:09:30 donc on ne peut ni l'exclure ni en faire la piste principale,
00:09:32 mais elle interroge quand même, parce que ce serait dans ce cas-là,
00:09:34 Eugénie Bastier, une affaire de, je mets énormément de guillemets,
00:09:37 de réputation, c'est-à-dire qu'ils auraient voulu...
00:09:39 Ça fait partie, ils voulaient sauver leur réputation,
00:09:43 la réputation de leur famille, ils ont expliqué
00:09:46 que craignant pour la réputation de leur sœur, la réputation de leur famille,
00:09:50 ils voulaient mettre un peu les points sur les i.
00:09:51 Ils avaient demandé déjà à d'autres garçons du même âge que Shem Sedin
00:09:56 d'arrêter de converser avec leur sœur, ils ont arrêté,
00:09:58 mais apparemment Shem Sedin disait que leur sœur continuait de parler avec lui,
00:10:04 ils n'ont pas accepté, ils ont voulu lui mettre un coup de pression,
00:10:08 comme on dit, mais finalement, qui a été mortel.
00:10:11 Donc la sœur, c'est un crime d'honnêteté des frères.
00:10:13 Voilà, tout simplement.
00:10:14 Mais c'est intéressant, cette logique de l'honneur,
00:10:17 c'est celle qui préexiste avant l'invention du droit et de l'État, en réalité.
00:10:23 Ça existait d'ailleurs en France, c'était la logique du duel, par exemple.
00:10:26 Sauf que la logique de l'honneur telle qu'elle est, elle est codifiée,
00:10:30 et elle doit répondre à un certain nombre de règles qui sont la proportion,
00:10:34 le fait que, par exemple, c'est une personne contre une personne.
00:10:37 C'est ça la vraie logique de l'honneur,
00:10:39 telle qu'elle existe d'ailleurs dans des sociétés tribales
00:10:41 ou dans des pays qui ne sont pas soumis...
00:10:44 - Parce que là, évidemment, ce n'est que lâcheté et barbare.
00:10:46 - Voilà, et là, on n'est pas dans la logique de l'honneur.
00:10:49 On est dans, effectivement, cette espèce de prétexte réputationnel,
00:10:52 mais avec une barbarie derrière, puisqu'ils sont plusieurs contre une personne.
00:10:55 Ils le tabassent, ils le rouent de coup.
00:10:57 Il n'y a aucune proportion.
00:10:58 Il n'y a aucune possibilité de se défendre.
00:11:00 On n'est pas du tout dans la logique historique de l'honneur.
00:11:05 Et c'est ça qui me frappe, en fait.
00:11:06 C'est plus une forme de...
00:11:08 C'est même pas vraiment une autre...
00:11:11 Enfin, une contre-culture qui viendrait s'opposer à la culture française
00:11:15 avec un ensemble de codes extrêmement précis.
00:11:18 Une autre, une contre-société, c'est l'affaissement,
00:11:22 l'absence de règles, une forme de barbarie, en fait.
00:11:25 C'est ça qui est...
00:11:25 C'est une anomie totale, exactement, où il n'y a plus de règles.
00:11:28 - Il n'y a plus de règles, il n'y a plus de conversation, il n'y a plus rien du tout.
00:11:30 - C'est ça qui est extrêmement inquiétant.
00:11:31 C'est une sorte d'acculturation, de déracinement effrayant.
00:11:36 - Cette question du corps, elle est tout de même centrale,
00:11:38 puisque les deux affaires, si vous les mettez côte à côte,
00:11:41 c'est-à-dire Viry-Châtillon et Samara, il est question du corps à chaque fois.
00:11:45 Pour Samara, c'est un corps qui ne respecte pas,
00:11:49 c'est un corps qui vit à l'européenne et qui, par conséquent, n'est pas volé.
00:11:52 - Mais le modèle religieux a été exclu.
00:11:54 - Voilà.
00:11:55 - Oui, la maman parlait du Ritmo, la couleur des cheveux.
00:11:59 - Le prétexte religieux a été exclu,
00:12:00 mais la mère, au final, d'ailleurs, ne parle elle-même que de cela.
00:12:04 Là, il est question de contrôler le corps et de contrôler la sexualité
00:12:08 en Europe, en France.
00:12:10 - Il n'y a pas qu'un fait de parler avec des garçons, je pense.
00:12:11 - Absolument.
00:12:12 - Comme l'agression à Tours d'une jeune fille.
00:12:14 - Absolument.
00:12:14 - Pour y avoir des garçons.
00:12:16 - Dans le pays même, à la fois de la galanterie,
00:12:18 mais avant du libertinage, c'est-à-dire de la liberté.
00:12:21 Donc, ça n'est pas sans poser problème.
00:12:23 Et je pense effectivement que cette question du corps,
00:12:25 c'est-à-dire, pour être plus précis,
00:12:28 cette question du contrôle de la sexualité est au centre de cette affaire.
00:12:33 - Le contrôle du corps des femmes,
00:12:35 ces deux histoires sont illustratives,
00:12:37 mais ça fait quand même plus de 20 ans que ça existe.
00:12:40 Je ne sais pas si vous vous souvenez de Samira Belil,
00:12:42 qui avait écrit "Dans l'enfer, les femmes manquent".
00:12:44 - La différence, c'est qu'aujourd'hui, on en parle.
00:12:45 - Le contrôle du corps des femmes est une vieille affaire religieuse.
00:12:47 - Oui, oui, oui.
00:12:48 - Dans toutes les religions, d'ailleurs.
00:12:49 - Dans toutes les religions, c'est ce que j'allais dire.
00:12:51 - Dans la société française contemporaine,
00:12:53 ça ne date pas d'aujourd'hui.
00:12:54 Swan Bendian avait été brûlée vive
00:12:56 parce qu'elle sortait avec un coq de la cité.
00:12:59 On a eu Chahina également, qui a été violée, torturée,
00:13:02 dont le père, le petit ami avait dit qu'il refusait d'être le père d'un bâtard.
00:13:06 Vous avez eu Anissa récemment, il y a je crois l'année dernière,
00:13:10 qui a pris 19 coups de tesson parce qu'elle sortait avec un petit Français.
00:13:15 Et qu'à ce titre-là, en se baladant en minijupe avec un petit Français,
00:13:18 ça mérite 19 coups de tesson.
00:13:20 Vous avez eu les archéologues également à Saint-Denis,
00:13:22 qui ont été huées et quasiment agressées sexuellement par une horde de...
00:13:27 - Non, je ne sais plus parce que là...
00:13:28 - On peut les écrire, les histoires.
00:13:30 - Et la jeune fille de Lyon, absolument.
00:13:32 - Vous les portez plein de petits, pour viol.
00:13:34 - Yacine, absolument, qui a été piégée dans une cave et complètement tabassée.
00:13:38 Donc ces crimes d'honneur ou ces agressions liées à l'honneur
00:13:42 et à la réputation de la famille, elles existent malheureusement.
00:13:44 - Le président de la République parlait de décivilisation.
00:13:47 Moi, je me demande jusqu'à aujourd'hui,
00:13:48 qu'est-ce qu'il voulait mettre dans ce mot "décivilisation".
00:13:50 Parce que quand il en a parlé il y a quelques semaines,
00:13:52 d'abord, il n'a rien mis derrière,
00:13:53 ou en tout cas, il n'a pas imaginé qu'elle pourrait être la parade,
00:13:56 le sursaut ou un éventuel bouclier.
00:13:58 Et là, il prend énormément de précautions le président de la République
00:14:01 pour évoquer toutes ces affaires.
00:14:02 - Le président de la République, c'est un kangourou,
00:14:04 il saute d'un sujet à un autre, il envoie un mot fort.
00:14:07 - Je l'ai même entendu encore.
00:14:08 - Je ne l'ai pas vu venir.
00:14:09 - Il se veut l'air de la macroniste, c'est ça, on saute d'un sujet à un autre
00:14:12 et tous les sujets sont prioritaires et dès qu'il faut parler d'un sujet,
00:14:14 on met un mot fort et derrière, il n'y a rien.
00:14:16 Mais là, vous expliquez tout à l'heure qu'il n'y avait pas de règle.
00:14:18 Je pense qu'il y a une règle.
00:14:19 Alors, on n'a pas encore toutes les explications sur l'affaire de Samara
00:14:22 et cette affaire-là, il y a des zones nombreuses.
00:14:23 Par contre, ce qu'on voit, c'est que ces défaits se répètent avec un point commun.
00:14:28 Et le point commun, c'est le système familial.
00:14:29 Alors, on sait qu'un système familial en France,
00:14:33 le système familial occidental qui plie
00:14:35 et pas seulement à cause de sa propre dégénérescence,
00:14:37 c'est qu'il y a aussi un système familial qui est importé et qui est remplacé.
00:14:40 Et là, il faut lire Maurice Berger là-dessus.
00:14:42 - Absolument.
00:14:42 - Les questions sont hyper intéressantes.
00:14:44 Et qu'il y a une règle, c'est la règle du clan.
00:14:47 On est sur un système clanic.
00:14:48 Et le système clanic, la règle, c'est de perpétuer le clan.
00:14:51 Et donc, c'est-à-dire qu'on ne prépare plus,
00:14:53 on n'éduque plus l'enfant à sortir du clan
00:14:56 et donc à vivre dans un monde multiple.
00:15:00 Et on l'éduque à ça.
00:15:01 On l'éduque uniquement à perpétuer le clan.
00:15:04 Donc, quand on parle d'honneur, quand on parle de bande rivale,
00:15:06 quand on parle de zones géographiques, on est là-dedans.
00:15:08 On est sur une éducation qui est clanic.
00:15:10 Et ça, c'est une éducation qui a été importée
00:15:12 et qui remplace un système familial, en plus en France,
00:15:15 quoi occidental, qui est complètement dégénéré et affailli.
00:15:18 Donc, forcément, ça ne prend pas.
00:15:20 Mais il y a une règle.
00:15:22 C'est la règle du clan prime sur la loi commune.
00:15:25 Voilà.
00:15:26 - Avec évidemment tous les défis.
00:15:28 - Oui.
00:15:29 - Alors, prime sur la loi, justement,
00:15:31 Fadel Amara avait créé Ni pute, ni soumise, il me semble, en 2003.
00:15:35 Et c'était pour les violences faites aux femmes dans les quartiers
00:15:37 et que cette association n'existe plus.
00:15:39 Donc, je pense qu'on peut aussi voir un affaiblissement de ce côté-là.
00:15:42 Et vous avez raison, Sabrina, de dire que ce ne sont pas les associations
00:15:44 islamo-gauchistes qui vont faire quelque chose,
00:15:46 puisqu'elles choisissent en fonction de la victime
00:15:48 ou de la personne présumée innocente.
00:15:51 Donc, de ce point de vue-là, vous avez entièrement raison.
00:15:52 - Un éclairage sur la suite, maintenant,
00:15:54 parce que ce qui va être compliqué, eu égard à ce que dit Célia,
00:15:57 c'est-à-dire que ces individus semblent dire qu'en réalité,
00:16:01 ils sont venus s'expliquer qu'il y aurait une chute.
00:16:04 - Déjà, j'aimerais apprécier que le crime d'honneur
00:16:05 n'est pas une notion définie par le code pénal.
00:16:07 Donc, je n'aimerais pas qu'on infuse cela comme les féminicides
00:16:10 où on emploie un terme qui, au final, n'existe pas.
00:16:12 Et dans tous les plateaux télévisés, on finit par dire
00:16:15 c'était un crime d'honneur. Ça n'existe pas.
00:16:17 Après, il va falloir déterminer la responsabilité des uns et des autres.
00:16:20 Est-ce que c'était un assassinat ? Est-ce qu'il y avait préméditation ?
00:16:22 Est-ce que c'était violence volontaire ayant entraîné la mort
00:16:25 sans intention de la donner ?
00:16:27 On peut aussi relancer le débat sur la levée de l'excuse de minorité.
00:16:30 Quand on est mineur, souvenez-vous dans l'affaire Chahina,
00:16:33 l'avocat général a demandé la levée de l'excuse de minorité.
00:16:36 Ça n'a pas été retenu.
00:16:37 Et cette levée d'excuse de minorité, en fait,
00:16:39 j'ai regardé ces quasi théories,
00:16:40 qu'elle n'a été levée que deux fois en matière criminelle.
00:16:43 Dans l'affaire Patrick Dill, en 1989,
00:16:45 où finalement c'était une erreur judiciaire,
00:16:47 et dans l'affaire Agnès Marrin, en 2013.
00:16:49 Donc, la levée de cette excuse de minorité,
00:16:53 finalement, il faudrait peut-être, David Lissnar l'avait proposé,
00:16:55 la rendre quasi automatique pour les cas les plus graves,
00:16:58 puisque finalement, c'est quasi théorique, donc ça pose une difficulté.
00:17:01 Et c'est possible à partir de 16 ans.
00:17:05 Mais parfois, ils ont moins de 16 ans aussi.
00:17:07 Donc, à partir de 16 ans, c'est possible si les conditions sont réunies,
00:17:09 si la situation l'exige, entre guillemets, et la personnalité.
00:17:13 Ce sont aussi des conditions assez floues,
00:17:15 et ce flou juridique permet de lever l'excuse de minorité de façon très rare.
00:17:19 Et ça, ça pose quand même une difficulté.
00:17:21 On va continuer.
00:17:21 On pourrait s'interroger.
00:17:22 Tout à fait.
00:17:23 Et ce sera notamment l'une des pistes de nos débats.
00:17:26 On va continuer à en parler, mais tout d'abord, les titres avec vous.
00:17:28 Somaïa Labedi.
00:17:30 Il reconnaît un seul fait de viol.
00:17:32 Le violeur à la trottinette, confondu grâce à son ADN,
00:17:35 le suspect de 22 ans, a été mis en examen pour deux viols
00:17:38 et placé en détention provisoire.
00:17:40 Un homme bien inséré socialement, selon le procureur de Grenoble,
00:17:43 et qui a été interpellé vendredi.
00:17:46 Vous en parliez à l'instant avec vos invités, Sonia.
00:17:49 Quatre jeunes mis en examen après la mort d'un adolescent
00:17:51 passé à Tabas, jeudi, à Viry-Châtillon.
00:17:53 Deux des mis en cause ont été écroués.
00:17:56 Les deux autres sont incarcérés provisoirement
00:17:58 avant un débat contradictoire attendu mercredi.
00:18:02 Et puis, les préparatifs vont bon train
00:18:04 pour assister à cet événement rare et exceptionnel.
00:18:07 Une éclipse totale du soleil sera visible dès la fin de journée au Mexique.
00:18:11 Puis elle traversera les États-Unis et se terminera au Canada.
00:18:15 Oui.
00:18:16 À tout à l'heure, Somaya.
00:18:17 Pour l'heure, on va écouter le maire de Viry-Châtillon.
00:18:19 Il s'est beaucoup exprimé depuis, évidemment, ce drame.
00:18:22 Le choc, la sidération.
00:18:23 Écoutons-le sur le plateau de Pascal Praud tout à l'heure.
00:18:27 Moi, j'ai été touché par ce que je suis en train de vivre.
00:18:32 Parce que, encore, moi, ce n'est pas très grave.
00:18:34 Je le redis et je le redis.
00:18:36 Moi, je ne fais que vivre ça d'un petit peu loin.
00:18:39 Mais très franchement, ça ne m'empêche pas, moi, de penser à la famille,
00:18:44 de penser à cette gamine de 11 ans qui est en sixième,
00:18:49 qui a perdu son frère avec son frère, son autre frère,
00:18:51 qui a lui aussi perdu son frère, cette maman qui a perdu son gamin.
00:18:54 C'est...
00:18:55 Enfin...
00:18:56 Le plus important, maintenant, c'est justement de leur apporter leur soutien.
00:19:01 Et puis, peut-être que ce qui s'est passé va enfin, peut-être,
00:19:05 faire réagir quelque chose.
00:19:06 Mais...
00:19:07 Ouf.
00:19:08 Bien optimiste.
00:19:09 Non, mais est-ce qu'il est...
00:19:10 Non, sérieusement.
00:19:11 D'abord, il y a l'émotion de ce maire.
00:19:14 Il est ici, à sa ville.
00:19:15 Il a pleuré la première fois, on l'a vu, ses larmes.
00:19:18 Ça, c'est une chose.
00:19:19 Maintenant, c'est la prise de conscience.
00:19:20 Je ne remets pas en question l'émotion du maire,
00:19:24 ni son sérieux, ni tout ce que vous voulez.
00:19:26 Mais enfin, bon, on voit bien que tout ça est...
00:19:29 Il se sent démuni.
00:19:30 D'une certaine manière.
00:19:31 La première fois, quand même, contre Eric Zemmour,
00:19:33 qui disait que ça allait être l'Afghanistan chez lui.
00:19:34 Eric Zemmour a comparé sa ville à l'Afghanistan,
00:19:36 en disant que c'était de la diffamation,
00:19:38 qu'on vivait très bien à Vierry-Châtillon.
00:19:39 Rappelons qu'à Vierry-Châtillon, en 2016,
00:19:40 il y a eu quand même un guet-apens contre les policiers,
00:19:42 avec des policiers brûlés, dont certains très grièvement.
00:19:46 Ça avait fait grand bruit.
00:19:47 Et donc, ce maire...
00:19:49 Bon, moi, je respecte totalement son affliction,
00:19:52 mais il me semble quand même qu'il est maire
00:19:53 depuis un certain nombre d'années,
00:19:54 et que s'il faut se réveiller,
00:19:58 c'est bien peut-être à la tête aussi de cette municipalité.
00:20:00 Oui, d'autant que sur ce cas particulier,
00:20:02 Eric Zemmour n'avait pas totalement tort,
00:20:03 dans la mesure où nous avons vu là, à l'œuvre,
00:20:05 des contrôleurs de vertu.
00:20:06 Non, pas totalement tort,
00:20:07 s'il y a un procès en diffamation,
00:20:08 je vous conseille peut-être de ne pas...
00:20:09 Laissez-moi finir ma phrase,
00:20:10 parce qu'il y avait autre chose.
00:20:11 Personne ne peut dire ça sur un plateau de télévision.
00:20:12 Non, mais il n'avait pas...
00:20:13 Je veux dire qu'il n'avait pas complètement tort
00:20:16 dans son raisonnement,
00:20:17 dans la mesure où nous avons vu à l'œuvre là...
00:20:18 Mais ne dit pas qu'il a complètement tort,
00:20:19 alors qu'il y a une plainte en diffamation.
00:20:20 Des contrôleurs de vertu.
00:20:22 Nous avons vu à l'œuvre des contrôleurs de vertu,
00:20:26 à l'instar...
00:20:27 Nous avons vu des contrôleurs de vertu,
00:20:29 à l'instar de ce qui se passe,
00:20:31 de ce qu'on a vu se passer en Afghanistan.
00:20:32 Nous sommes d'accord.
00:20:33 C'est sur ce plan-là que je parle.
00:20:34 Maître, je voudrais aussi insister,
00:20:35 d'abord, à voir les informations de Célia
00:20:37 sur le profil de ces individus,
00:20:40 parce que pour trois d'entre eux,
00:20:41 ce sont des antécédents qui ne sont pas mineurs.
00:20:43 Oui, alors deux exemples.
00:20:45 Par exemple, le majeur, justement, qui a 20 ans,
00:20:48 il a été condamné pour des faits de détention de stupéfiants
00:20:51 et une peine de six mois de prison avec sursis,
00:20:54 une condamnation prononcée le 6 février 2023.
00:20:58 Son autre frère, mineur, condamné le 1er février 2023
00:21:01 à une sanction d'avertissement judiciaire
00:21:03 par le tribunal pour enfants pour des faits de violence,
00:21:05 commise en réunion, n'ayant pas entraîné
00:21:07 d'incapacité de travail, extorsion et vol aggravé.
00:21:11 Donc, on est quand même aussi sur trois personnes,
00:21:14 trois mises en cause sur quatre.
00:21:15 Est-ce que ça peut motiver une levée d'excuses,
00:21:17 justement, de minorité ?
00:21:18 Non, on peut le prendre en compte pour la personnalité,
00:21:22 mais je ne pense pas.
00:21:23 Quand on a vu Chahina brûlée vive, tuée,
00:21:25 ça n'a pas été levé, elle a été torturée
00:21:27 et cette excuse de minorité n'est pas levée,
00:21:29 qu'ils aient trois mentions à leur casier,
00:21:31 c'était presque attendu, pardonnez-moi de le dire,
00:21:32 mais quand vous arrivez en comparution immédiate,
00:21:34 parfois, ils ont 20, 30 mentions et ils sont dans un écosystème.
00:21:37 Pourquoi cette pudeur a levée dans ce cas-là, ponctuellement ?
00:21:39 Parce que je pense qu'on a peur de la sanction
00:21:41 et qu'on vit dans un laxisme ambiant où la sanction, c'est mal
00:21:44 et on est dans la culture de l'excuse
00:21:46 et on va laisser toujours une deuxième, une troisième,
00:21:48 une quatrième chance.
00:21:49 Et la justice des mineurs est orientée sur la pédagogie,
00:21:52 sur l'éducatif, alors certes, pourquoi pas,
00:21:54 mais au bout d'un moment, je crois qu'il ne faut pas avoir peur
00:21:56 de la sanction plutôt que de dire,
00:21:58 on va lui laisser une troisième, une quatrième chance,
00:22:00 surtout quand ces enfants, parfois,
00:22:02 je ne dis pas que c'est le cas, là,
00:22:02 sont dans un écosystème où leur père est en prison,
00:22:05 leur frère a fait de la prison,
00:22:06 finalement, tout le monde a fait de la prison
00:22:07 et c'est quelque chose de complètement banal.
00:22:08 - C'est trompé, ça.
00:22:10 - Le même monsieur Villain nous a dit, effectivement,
00:22:12 qu'il fallait maintenant que l'on apprenne à punir,
00:22:15 mais il nous a dit aussi, je l'ai entendu,
00:22:17 il nous a dit aussi que ces jeunes étaient dans une détresse,
00:22:21 qu'ils avaient des choses à dire et qu'il fallait les écouter.
00:22:23 - On est tous dans une détresse à un moment ou à un autre
00:22:24 et ce n'est pas pour ça qu'on tue des gens, vous savez.
00:22:26 - Moi, j'aimerais bien savoir, quand on dit mineurs,
00:22:29 il y a mineurs et mineurs là.
00:22:30 - Il y a mineurs et mineurs.
00:22:30 - Il y a des réactions simples de discernement.
00:22:33 En dessous de 13 ans, il est présumé ne pas avoir le discernement suffisant.
00:22:37 Entre 13 et 16, entre 16 et 18, là, on peut faire des choses.
00:22:41 Il y a détention provisoire, par exemple, un mineur de 16 ans
00:22:43 peut être placé en détention provisoire,
00:22:44 notamment en cas de crime,
00:22:45 s'il ne respecte pas son contrôle judiciaire.
00:22:48 Mais c'est cette excuse de minorité qui est valable pour tout.
00:22:50 Mais la levée de l'excuse de minorité éventuelle, c'est à partir de 16 ans.
00:22:54 Peut-être, et je m'interroge, qu'il faudrait la mettre à partir de 15 ans.
00:22:57 Mais comme ils sont de plus en plus jeunes, finalement, après, ce sera 14.
00:22:59 - On voit les violences des enfants.
00:23:01 L'agression à Tours, c'était entre 11 et 15 ans pour les agresseuses.
00:23:05 - Et on a parlé de Cannes tout à l'heure,
00:23:06 avec cette agression ultra violente d'une femme très âgée, d'une grand-mère.
00:23:11 Je crois qu'elle était... - 49 ans.
00:23:13 - Voilà.
00:23:14 - Et l'agresseur avait 14 ans.
00:23:14 - Ils avaient 14 et 15 ans, me semble-t-il.
00:23:16 Donc, c'est-à-dire qu'ils ont, en dessous de 16 ans, dès le collège.
00:23:19 - Et maintenant, il est devenu dealer.
00:23:20 - Oui.
00:23:21 - Mais il faut dire qu'il a eu un an de surcroît bâtoir.
00:23:23 - Mais...
00:23:24 - On va marquer une pause parce que...
00:23:26 Je ne sais pas, c'est pour ça que j'ai commencé à poser la question sur le corps des femmes.
00:23:30 Je trouvais que c'était plus intéressant,
00:23:31 parce qu'on dit décivilisation, finalement, et après, on est démuni.
00:23:34 Quand vous dites décivilisation, qu'est-ce qui reste ?
00:23:36 Qu'est-ce qui se retrouve ?
00:23:36 - Bah, rien.
00:23:37 - Madame Barbary.
00:23:38 - On va essayer de trouver des touches de lumière dans un tableau assez sombre.
00:23:41 Mais parlons de la réalité, ce qui s'est passé en Vendée avec ce...
00:23:45 Brancardier, je trouve que ça dit beaucoup quand vous vous attaquez à ce genre de personnes.
00:23:48 C'est comme...
00:23:49 Comment dire ?
00:23:50 Un enseignant, un pompier, un policier.
00:23:53 Alors là, ils ne portent pas, si je puis dire, un uniforme, mais quand même...
00:23:55 - Mais c'est le rejet d'une institution et de l'uniforme.
00:23:57 - Une courte pause et on se retrouve.
00:23:59 Midi News, direct, bien sûr.
00:24:05 Sur la suite, nous reparlerons évidemment des...
00:24:08 J'allais dire de l'électrochoc qu'on attend plutôt à Viry et Châtillon.
00:24:12 Mais tout d'abord, les titres avec vous, chère Sommaïa.
00:24:15 - Nous devons pouvoir agir avant que cela ne dégénère.
00:24:18 Les mots de Prisca Thévenot après une série d'agressions,
00:24:20 dont une mortelle visant des adolescents la semaine dernière.
00:24:24 Et parmi les pistes envisagées par le gouvernement,
00:24:26 la mise en place de conseils disciplinaires de l'école primaire.
00:24:30 La mer d'Avalon, toujours en garde à vue
00:24:32 après la découverte d'au moins 70 kg de cannabis
00:24:35 lors d'une perquisition à son domicile.
00:24:37 Opération qui a permis l'arrestation de 7 personnes,
00:24:40 dont 2 de ses frères soupçonnés de trafic de stupéfiants.
00:24:44 Et puis une relève de la gare de Croisé
00:24:45 pour célébrer 120 ans d'entente cordiale
00:24:48 entre l'Elysée et Buckingham.
00:24:50 Uniforme impeccable, pas cadencé pour une chorégraphie minutieuse,
00:24:54 comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:24:56 - Merci Sommaïa.
00:24:57 Et je vais faire réagir nos invités à ce que vous venez de relayer.
00:25:01 Ce qu'a dit Priska Thévenot, mais la phrase exacte, Sommaïa, c'est ?
00:25:04 - Alors la phrase exacte, c'est que nous devons pouvoir agir
00:25:08 avant que cela ne dégénère, Sonia.
00:25:10 - Ah !
00:25:10 - Mais si...
00:25:11 - La piste envisagée, pardonnez-moi,
00:25:13 la piste, une des pistes sérieusement envisagées par le gouvernement,
00:25:17 donc pour mettre fin à ces violences entre jeunes,
00:25:20 c'est la mise en place de conseils disciplinaires de l'école primaire.
00:25:23 - Niveau 30.
00:25:24 - Merci Sommaïa.
00:25:25 Non mais, attendez, cette phrase, moi je veux qu'on s'y arrête
00:25:28 parce que là, c'est un cas d'école.
00:25:29 Arrêtez tout, arrêtez tout chez vous.
00:25:31 - Ah non, mais c'est pas possible.
00:25:32 - Non mais vraiment, ça fait mal au cœur
00:25:34 parce que c'est l'impuissance du politique.
00:25:36 Pour ceux qui aimaient la vraie politique dans le sens de l'action,
00:25:39 nous devons agir avant que cela ne dégénère.
00:25:42 La mort, mais qu'est-ce que c'est que la mort,
00:25:44 passer à tabac, si ce n'est pas que ça n'a pas déjà dégénéré ?
00:25:47 - Alors je pense que le projet, c'est une marche blanche, une table ronde
00:25:51 et ensuite peut-être une petite discussion.
00:25:53 - Non mais je pense qu'elle ne parlait pas en général,
00:25:54 elle disait dans chaque cas, il faut agir avant que ça ne dégénère.
00:25:56 - Oui, bah...
00:25:57 - Oui, j'ai compris.
00:25:57 - Mais là, je pense que dans notre société, c'est déjà un peu trop...
00:26:01 - Enfin, ça dégénère toutes les semaines en fait.
00:26:03 - Moi, j'aurais juste à revenir sur un point
00:26:05 parce qu'Emmanuel Macron a évoqué à propos de l'affaire Samara,
00:26:09 la question des réseaux sociaux et des écrans.
00:26:11 Et je trouve que c'est une explication qui vient un peu vite
00:26:14 lorsqu'on veut expliquer cette hyper-violence.
00:26:15 Je rappelle que dans le cas de Vieri-Châtillon,
00:26:18 c'est un adolescent tabassé à mort.
00:26:20 Jusqu'à présent, en tout cas, il n'y a pas d'affaire sur les réseaux sociaux.
00:26:23 On ne voit pas de...
00:26:24 Ce n'est pas quelque chose qui a commencé
00:26:26 ou qui a été amplifié par les réseaux sociaux.
00:26:27 C'est une relation qui a eu lieu dans la vie réelle.
00:26:31 Donc, je trouve ça un peu facile en fait d'attribuer aux écrans
00:26:34 et aux réseaux sociaux une hyper-violence qui par ailleurs existe.
00:26:36 - Mais c'est comme l'oisiveté pour les émeutes, les écrans sociaux pour la violence.
00:26:39 - Et le point commun entre toutes ces affaires,
00:26:40 pardon, ce n'est pas les réseaux sociaux, ce ne sont pas les écrans.
00:26:42 C'est la question sur ces quartiers très compliqués, très difficiles
00:26:47 où il y a un communautarisme très fort.
00:26:49 - Manon Aubry ou encore ce matin Léon Desfontaines,
00:26:52 tête de liste communiste, manque de moyens.
00:26:54 Alors, je veux bien croire qu'il y a plus d'encadrement,
00:26:57 c'est toujours mieux à l'école, mais ce n'est pas un manque de moyens
00:26:59 qui explique un déchaînement de violence, une barbarie sans nom.
00:27:02 - Non, mais dans les cas qui nous préoccupent,
00:27:04 si vous voulez agir de manière à ce que les choses ne dégénèrent pas,
00:27:08 elles ont déjà dégénéré, donc la formule évidemment n'est pas heureuse.
00:27:11 Mais si vous voulez agir, vous agissez sur l'immigration.
00:27:15 - Donc, il y a un manque de moyens.
00:27:16 - Attendez.
00:27:16 - C'est-à-dire qu'il y a un manque de moyens pour libérer.
00:27:17 - Un manque de volonté politique.
00:27:18 - Vous avez raison en partie.
00:27:19 - Sur le fond, vous pouvez parler de la civilisation.
00:27:24 - Regardez qui sont les libéraux.
00:27:25 - Vous pouvez parler de l'intégration.
00:27:26 - J'aime cette dîne et sa mara.
00:27:27 - Oui, bien entendu. Et alors ?
00:27:30 - Non, non, je ne dis pas "et alors".
00:27:31 - Oui.
00:27:32 - Ça veut dire que vous pouvez arrêter aujourd'hui,
00:27:35 vous pouvez les arrêter, même si je ne crois pas à l'immigration zéro,
00:27:37 les flics migratoires, quid de l'intégration ?
00:27:39 - Ah, mais bien entendu.
00:27:40 - Bien entendu, mais si vous voulez à l'avenir.
00:27:42 - Je vous assure que c'est l'angle mort, si je puis dire, entre guillemets,
00:27:45 dans tous les discours politiques.
00:27:46 - C'est l'angle mort parce que vous n'avez pas de solution.
00:27:48 - Non, parce qu'ils n'acceptent pas de dire publiquement,
00:27:52 peut-être des candidats le diront prochainement,
00:27:55 qu'on ne peut rien faire pour une génération.
00:27:57 Et que le but n'est pas de préserver la génération dont on parle aujourd'hui,
00:28:01 qui est délinquante, mais de préserver celle qui vient.
00:28:03 Et donc, c'est-à-dire d'accepter de sacrifier une génération.
00:28:06 Et ça, c'est inaudible politiquement.
00:28:07 Mais donc, ils préfèrent ne pas en parler.
00:28:09 Après, il y a un truc aussi dont on ne parle pas,
00:28:12 c'est qu'on parle de chute d'autorité et de laxisme judiciaire,
00:28:14 ça, très bien.
00:28:15 Sauf que ce n'est pas nouveau, ça fait deux décennies, 20 ans, 30 ans.
00:28:18 Les conséquences de ça, c'est quoi ?
00:28:20 C'est que les délinquants, les barbares d'hier,
00:28:21 on ne les a pas punis, ils n'ont pas été sanctionnés.
00:28:24 Qui sont les barbares et les délinquants d'hier ?
00:28:26 Ce sont les parents d'aujourd'hui.
00:28:28 Donc en fait, à partir du moment où vous ne coupez pas cet engrenage-là,
00:28:32 ça se reproduit.
00:28:35 Pourquoi voulez-vous que les parents, par exemple,
00:28:37 qui ont fracassé du flic en 2005,
00:28:39 tout d'un coup, parents à 35 ans,
00:28:43 ils ont dit à leurs enfants, non, on va respecter l'uniforme,
00:28:45 et ce n'est pas bien de faire ça.
00:28:47 Ils ne sont jamais pris la porte de l'État dans la tronche,
00:28:50 si vous me permettez l'expression.
00:28:51 Justement, c'est faux ce qu'on vous dit.
00:28:52 Ils ont pris une sanction,
00:28:53 mais cette sanction n'a pas été dissuasive.
00:28:55 Voilà, tout simplement.
00:28:56 Ça veut dire que quand vous dites qu'ils n'ont pas été sanctionnés,
00:28:58 si, justement, ils l'ont été,
00:29:00 et ça a montré l'incapacité de la justice
00:29:03 à sanctionner fermement avec une peine.
00:29:05 Si la peine des parents avait été très dissuasive,
00:29:07 ils diraient à leurs enfants, ne fais pas ça,
00:29:08 parce que moi, j'ai pris, je dis n'importe quoi,
00:29:10 x années de prison,
00:29:11 ferme dans des conditions extrêmement difficiles.
00:29:13 Je vais vous dire, on verra ce qu'il en est,
00:29:14 parce que là, évidemment...
00:29:15 Je ne parle pas de cette affaire-là.
00:29:16 Je sais, mais moi, je serai très prudente,
00:29:18 mais on verra quel a été le rôle des parents,
00:29:20 parce qu'on parle d'une fratrie.
00:29:21 Est-ce que les parents, ou la mère, ou le père,
00:29:24 ont été informés ou pas ?
00:29:25 J'aimerais quand même préciser qu'il n'y a pas de responsabilité pénale
00:29:28 des parents du fait de leurs enfants,
00:29:29 mais il y a une responsabilité civile, également.
00:29:32 Finalement, les deux frères ont eu des antécédents judiciaires,
00:29:35 et déjà là, il n'y a pas eu de suivi des parents, finalement,
00:29:38 puisqu'ils recommencent au niveau de la violence.
00:29:40 Mais on va attendre, et on va réagir avant ce déjeuner.
00:29:42 Vous vous gardez, par exemple, pour le...
00:29:43 Le mixite, madame Thévenot.
00:29:44 Mais, moi, j'aime bien la citation.
00:29:46 Je vais vous faire des citations comme ça,
00:29:49 pendant les deux heures, un petit peu.
00:29:50 Ça détend.
00:29:51 Ça dépend si elle parle d'attentats qui ont été déjoués ou pas.
00:29:54 Il faut voir. C'est pas le sujet.
00:29:55 Ce que disait Arthur est très juste,
00:29:57 à propos du clivage générationnel.
00:29:59 C'est-à-dire que ces parents-là,
00:30:01 enfin, ces parents,
00:30:03 qui sont les parents d'enfants délinquants,
00:30:06 c'est relaté, tout ça, dans une étude du professeur Bonsard,
00:30:09 qui a beaucoup travaillé sur les centres d'éducation fermés,
00:30:12 puisque c'est là où, effectivement, se manifeste clairement la violence.
00:30:16 En tout cas, c'est là où elle est plus ou moins contenue,
00:30:19 même si c'est pas non plus ce qu'il y a de plus proactif.
00:30:23 Il y a un rapport, d'ailleurs, d'un sociologue qui s'appelle Nicolas Saillet,
00:30:26 qui montre toutes les défaillances des centres d'éducation fermés.
00:30:28 Donc, le diagnostic est posé.
00:30:30 Tout le monde le sait.
00:30:31 Les éduques sont à disposition.
00:30:32 La parentalité, c'est ce que précise ce rapport.
00:30:35 56 % des enfants placés en CEF
00:30:38 ont un membre de leur famille qui est déjà en prison.
00:30:41 Donc, déjà, ça donne une forme de cadre ou d'explication
00:30:45 sur ce qu'est cette génération d'enfants délinquants
00:30:48 et qu'effectivement, ce sont les grands frères.
00:30:51 C'est très important de le dire,
00:30:53 parce que ces grands frères-là, pardonnez-moi,
00:30:55 ils ont été protégés par les politiques, ma chère Sonia.
00:31:00 Ils font partie d'un triptyque
00:31:02 qui a consacré l'électoralisme dans certains quartiers.
00:31:06 Ce caïdat/patriarcat, il a favorisé, pardonnez-moi,
00:31:11 certains politiques parce qu'il leur a permis
00:31:13 de fermer les yeux sur certaines choses
00:31:15 et de pouvoir agréger des voix au nom, précisément, de certaines choses.
00:31:18 D'ailleurs, on parle de grands frères,
00:31:20 on n'a jamais parlé de grandes sœurs, par exemple.
00:31:22 Donc, la femme, elle est invisibilisée dans les quartiers depuis 40 ans.
00:31:24 Ça ne date pas d'aujourd'hui.
00:31:26 Ensuite, pour en revenir à ce problème de la parentalité,
00:31:29 mais la parentalité, aujourd'hui, elle souffre de quoi ?
00:31:31 Elle souffre du polythéisme de valeurs
00:31:35 qui, malheureusement, s'est installé dans la société.
00:31:38 C'est pour ça qu'il y a une telle collusion,
00:31:40 comme disait tout à l'heure Eugénie,
00:31:41 entre le vide anthropologique de nos sociétés modernes
00:31:44 et, précisément, cette anthropologie qui fait œuvre
00:31:49 de codes d'honneur, de codes de réputation,
00:31:52 de discrétion pour les femmes
00:31:54 et de violences et d'expéditions punitives.
00:31:56 C'est aussi pour ça qu'il y a autant, par exemple,
00:31:59 de personnes qui se convertissent à l'islam
00:32:01 parce qu'il y a une déliquescence de valeurs.
00:32:04 Je m'exprime là-dessus, je termine là-dessus.
00:32:05 Sur le thème, par exemple, de la transidentité,
00:32:08 il y a une perdition, aujourd'hui, de valeurs
00:32:10 qui amènent certains à se convertir
00:32:12 parce qu'ils y trouvent précisément un modèle,
00:32:15 un référentiel identitaire auquel ils se soumettent.
00:32:17 - Mais ça, c'est faux.
00:32:18 - Non, mais non, ce n'est pas faux.
00:32:19 - C'est intéressant comme réflexion, justement.
00:32:21 - Ce n'est pas faux.
00:32:22 C'est ce qui explique, entre autres, la raison pour laquelle...
00:32:24 - D'ailleurs, dans le livre de Weilbeck,
00:32:25 sous-mission, la clé de la conversion des personnages
00:32:27 et des occidentaux à l'islam, c'est l'accès au corps des femmes.
00:32:31 - Voilà.
00:32:32 - C'est pour ça que les gens se convertissent,
00:32:33 c'est pour avoir accès au corps des femmes.
00:32:34 Mais c'est un roman, évidemment.
00:32:35 - Mais d'ailleurs, l'accès à les corps des femmes,
00:32:37 dans tout, dans la religion, dans...
00:32:39 - Tout à fait.
00:32:40 - C'est le, l'un ou les...
00:32:41 Je veux dire, c'est peut-être l'un des sujets principaux,
00:32:45 finalement, derrière toutes ces affaires.
00:32:47 Je ne sais pas, on va attendre que la justice se prononce.
00:32:49 Mais vous avez dit quelque chose,
00:32:50 vous avez dit qu'une partie de la classe politique est responsable.
00:32:54 Mais quand je les écoute aujourd'hui,
00:32:56 eh bien, ils ont toujours le même discours ou un autre discours.
00:32:59 - Mais parce qu'ils sont fous.
00:33:00 - Eh bien, écoutons par exemple.
00:33:02 Qu'est-ce que vous préférez,
00:33:03 Manon Aubry ou le communiste Léon Defontaine ?
00:33:05 Je vous donne le choix.
00:33:06 - Manon Aubry.
00:33:07 - Manon Aubry ?
00:33:08 - Lors de votre grand rendez-vous.
00:33:09 - Oh, le communiste, il nous change.
00:33:11 - Oui.
00:33:12 - C'est un nouveau, peut-être, de 10, c'est comme il y a un Léon Defontaine.
00:33:14 - Vous pouvez avoir les deux aussi.
00:33:15 - Ah, c'est bien aussi.
00:33:16 - Vous pourrez être gâté dans cette émission.
00:33:17 - Il y en a un qui pense vraiment, c'est Manon Aubry.
00:33:19 Léon Defontaine, il ne pense pas à Mousquilly.
00:33:21 - Ah bon ?
00:33:22 - Non, mais il sait très bien.
00:33:23 - Bon, Manon Aubry pour commencer alors.
00:33:25 - En sauvagement, ça veut tout et rien dire.
00:33:31 Vous jetez en pâture l'ensemble de la jeunesse.
00:33:34 C'est quoi la référence d'être des sauvages ?
00:33:38 C'est quoi des sauvageons ?
00:33:39 - C'est ceux qui tuent un adolescent à coup de poing et de pied.
00:33:43 - Et ils seront punis pour ça.
00:33:45 - Est-ce que vous en êtes sûr ?
00:33:46 - Certains affirment que l'impunité nourrit en fait cette violence barbare.
00:33:49 - Ce n'est pas vrai.
00:33:50 Et vous savez, plus un système est répressif,
00:33:52 ça ne veut pas dire moins il y a de violence.
00:33:55 Vous pouvez prendre le cas des Etats-Unis,
00:33:56 où le système judiciaire est beaucoup plus répressif pour les jeunes.
00:33:59 Vous pouvez enfermer des mineurs, etc.
00:34:01 Et pourtant, c'est un des pays au monde
00:34:03 où il y a le plus de violence parmi les jeunes.
00:34:05 - A Salmane, plus un système est répressif,
00:34:08 moins il produit de résultats.
00:34:09 CQFT a regardé ce qui se passe aux Etats-Unis, dit Manon Aubry.
00:34:12 - Moi, ça me choque ce qu'elle dit.
00:34:13 Et je pense à la famille qui entend ça.
00:34:15 Ça veut dire qu'il faut quoi ?
00:34:16 Je vais prendre l'exemple de l'affaire China.
00:34:18 La personne qui l'a tuée n'a même pas été condamnée à la peine maximale,
00:34:22 à savoir 20 ans de réclusion criminelle, mais a eu seulement 18 années.
00:34:26 Et on dit qu'il faut être moins répressif, mais ça veut dire quoi ?
00:34:29 Pour moi, ça me choque.
00:34:30 Vous avez même pour les enfants, au Prone,
00:34:32 l'école Montessori, il faut tout laisser faire.
00:34:35 Moi, je trouve ça aberrant.
00:34:38 - Je ne me demandais même pas son avis avec Jean-Luc Bastier.
00:34:41 - Rien que le mot, elle sait.
00:34:42 - Non, mais il y a des choses bien dans Montessori.
00:34:44 - Vous n'éduquez pas un enfant lui disant "fais ce que tu veux".
00:34:47 Tu sais passer le balai, tu ne sais pas compter.
00:34:49 Ce n'est pas possible.
00:34:50 - Je confirme.
00:34:51 - Donc là, c'est pareil.
00:34:52 Finalement, on laisse tout faire.
00:34:54 On laisse l'individu évoluer comme il le souhaite.
00:34:57 Mais surtout, on va lui mettre un petit avertissement.
00:34:59 Il a tué quelqu'un quand même.
00:35:00 Je ne sais pas dans quel monde elle vit.
00:35:02 Je trouve que c'est très grave et même dangereux de tenir ce type de discours.
00:35:05 - Par ailleurs, la société américaine est très répressive,
00:35:07 mais parce qu'elle est très violente.
00:35:09 Il ne faut pas inverser non plus le cause et l'effet.
00:35:12 Elle serait probablement encore plus violente s'il était moins répressif.
00:35:15 - Il n'y a pas besoin d'aller chercher très loin.
00:35:16 - On le voit d'ailleurs dans les municipalités qui ont "defund the police",
00:35:18 c'est-à-dire supprimé les crédits à la police suite à George Floyd.
00:35:21 La criminalité a augmenté, a explosé.
00:35:24 D'ailleurs, certains maires ne se sont pas fait réélire à cause de ça.
00:35:27 Ce qui montre bien que la répression empêche probablement la société américaine
00:35:31 d'être encore plus violente.
00:35:32 - Mais la gauche, vous leur dites en sauvagement "crime barbare".
00:35:35 Ce qui va se passer, ce dont je vais vous parler pour l'hôpital,
00:35:38 ils vous disent "moyen, moyen, moyen".
00:35:39 Il n'y a pas de moyen.
00:35:40 - Il n'y a pas besoin d'aller chercher très loin.
00:35:42 Regardez le mineur de 14 ou 15 ans qui a agressé cette vieille dame à Cannes
00:35:46 et qui lui rend sa fin de vie relativement délicate,
00:35:49 parce qu'il y a quand même des séquelles à tout cela.
00:35:51 Il a eu un an de sursis probatoire, ce qui l'a fait changer de corporation,
00:35:54 d'agresseur, il est devenu dealer.
00:35:56 Donc voilà, on a été avec lui, encore une fois, me semble-t-il,
00:36:01 d'une faiblesse absolument totale.
00:36:03 - Parce qu'on cherche des excuses, c'est pourquoi il a fait ça.
00:36:05 Il a peut-être eu une enfance difficile.
00:36:07 - Il faut l'écouter.
00:36:10 - Attendez, qui est la victime ? Qui est la personne qui a tué ?
00:36:13 Et puis à un moment, il faut arrêter aussi.
00:36:14 Moi, ça me choque ce qu'elle dit, Manon.
00:36:16 - Les causalités misérabilistes liées à la précarité, la ghettoïsation,
00:36:21 tout ça, c'est entièrement faux.
00:36:23 Il parlait tout à l'heure du docteur Maurice Berger,
00:36:25 mais on peut parler également du sociologue Laurent Mukieli,
00:36:28 qui l'explique très bien qu'il n'y a pas de causalité
00:36:30 entre la précarité et la violence.
00:36:32 Vous avez un ouvrage même de Boussade, Boussena,
00:36:35 qui s'appelle "Ces enfants d'immigrés qui réussissent".
00:36:37 Et ils réussissent pourquoi ?
00:36:38 Parce que la parentalité s'exerce au nom de la parentalité.
00:36:41 C'est-à-dire que les parents sont des adultes verticaux,
00:36:43 parce que le vrai problème en réalité dans cette société,
00:36:45 enfin un des vrais, c'est l'adultité.
00:36:47 Nous vivons dans une société adulescente.
00:36:50 Les adultes ne sont plus capables de porter des projets affectifs,
00:36:54 verticaux pour leurs enfants.
00:36:56 Ils ne sont plus capables de leur expliquer
00:36:58 ce que c'est que l'individualité et la singularité.
00:37:00 C'est un des problèmes majeurs.
00:37:02 - Alors ça, c'est très important.
00:37:03 Mais alors ça, je veux dire, c'est plutôt...
00:37:05 Ce que vous me décrivez, c'est très...
00:37:07 C'est à l'occidental, là.
00:37:08 C'est plutôt ce nihilisme, cet individualisme.
00:37:11 Donc ça transcende quelles que soient les populations.
00:37:13 C'est plutôt l'Occident, là, qui serait visé.
00:37:15 - Oui, j'aimerais juste préciser, il y a un phénomène de groupe aussi.
00:37:17 À chaque fois, on voit que ce sont des groupes.
00:37:18 Et c'est le groupe qui est responsable au détriment de l'individu.
00:37:21 Donc finalement, la personne ne se dit pas
00:37:23 "C'est moi qui ai fait quelque chose".
00:37:24 C'est le groupe, c'est une masse informe.
00:37:26 Donc ça aussi, je pense qu'il faut l'étudier.
00:37:28 - C'est même la définition de la lâcheté.
00:37:30 C'est justement...
00:37:31 - Bah, il se fait de la seule sur un.
00:37:32 C'est sûr qu'à priori, c'est pas...
00:37:33 - D'ailleurs, Célia, qu'en est-il de la jeune femme ?
00:37:36 De la sœur de cette fratrie victime ?
00:37:39 Ou...
00:37:40 Je ne veux pas qualifier, mais quel rôle a-t-elle pu jouer ?
00:37:44 - Pour l'instant, des éléments qui en ressortent.
00:37:46 Elle est mise en examen du chef d'abstention volontaire d'empêcher un crime.
00:37:52 Une mesure éducative judiciaire provisoire a été ordonnée à son égard
00:37:56 avec un placement dans un établissement éducatif
00:37:59 et l'interdiction de paraître dans les sonnes.
00:38:01 Alors, pour l'instant, il va falloir définir si son rôle,
00:38:06 avec... là, on a eu les témoignages des mises en cause,
00:38:09 mais l'enquête va révéler son rôle exact.
00:38:12 C'est son téléphone portable, puisqu'il était question d'échange avec Shams Eddin.
00:38:17 On va savoir et connaître si cette explication,
00:38:23 cette expédition punitive était préméditée,
00:38:26 si elle a dit par exemple "mes frères vont venir te voir".
00:38:29 Il va falloir vraiment définir son rôle et aussi si elle a eu un rôle d'intermédiaire
00:38:38 entre ses frères et Shams Eddin.
00:38:39 - D'encouragement ou au contraire de retenue par rapport à ça.
00:38:42 On va y revenir évidemment tout à l'heure.
00:38:44 Je voudrais quand même vous parler d'une affaire.
00:38:46 J'ai remarqué que quand on en parle, en tous les cas,
00:38:48 certains ricanes en tout cas trouvent ça pour le moins incongru.
00:38:51 C'est une affaire assez grave.
00:38:53 On va faire attention parce que la mer pour l'instant est placée en garde à vue,
00:38:57 mais il faut voir sa responsabilité dans cette saisie.
00:38:59 Alors là, record. Là, on peut dire que place nette, ça marche.
00:39:02 Parce que dans une maison, vous retrouvez chez une élue, une mère,
00:39:06 en l'occurrence la mère d'Avalon, une commune de Lyon, 7000 habitants.
00:39:09 Alors, ils n'ont rien compris à ce qui s'est passé.
00:39:11 Vous avez 60 kilos de cannabis.
00:39:14 - 70.
00:39:15 - 70.
00:39:16 - Vous êtes à 10 kilos près vous.
00:39:17 - 72 même.
00:39:18 - 1 kilo de cocaïne.
00:39:19 - Oui.
00:39:20 - Vous avez compte ?
00:39:21 - Mais je ne comprends pas votre étonnement.
00:39:22 - 20 lingots d'or.
00:39:23 - Je ne comprends pas votre étonnement.
00:39:24 Puisque cette dame était pharmacienne, il n'est pas anormal qu'elle ait des produits chez elle.
00:39:27 Y compris que tu pèches.
00:39:28 - 7000 euros en liquide.
00:39:29 Alors, on va interroger parce que la fratrie a des antécédents.
00:39:33 C'est un euphémisme.
00:39:34 Mais je... Comment dire ?
00:39:36 On ne sait pas si l'élue est impliquée.
00:39:38 - Non, on va rester prudents.
00:39:39 - On va quand même rappeler qu'elle est présumée innocente, même si elle est élue quand même.
00:39:42 - Absolument.
00:39:43 - La question, c'est que si ça avait été une mère de droite...
00:39:45 - Si ça avait été quelqu'un du Rassemblement National, ça faisait la une, je pense, de...
00:39:48 C'était presque au JT de 20 heures sur Téléjournal.
00:39:50 - Absolument d'accord.
00:39:51 - Bon. On va en parler après les titres avec nous, Somaïa.
00:39:53 - Mais restons prudents.
00:39:54 - Toujours.
00:39:55 - La réunion sonia, les contours de la taxe Lapin qui se précisent.
00:39:57 Selon Frédéric Veltoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention,
00:40:01 5 euros devraient être débités automatiquement à chaque rendez-vous non honoré et privé à Doctolib.
00:40:07 Tantôt rendez-vous directement pris chez le médecin, libre à lui de prélever la taxe Lapin ou pas.
00:40:12 Un homme de 21 ans mis en examen et placé en détention.
00:40:15 Il est soupçonné d'avoir commis un délit de fuite dans la nuit du 1er au 2 mars
00:40:19 et d'avoir blessé trois policiers en fonçant sur leur voiture à Val-de-Reuil.
00:40:23 Il reconnaît sa présence dans le véhicule mais dément en avoir été le conducteur.
00:40:28 Et puis des progrès significatifs, je cite, dans les négociations sur une trêve à Gaza
00:40:33 et la libération des otages détenus par le Hamas.
00:40:35 C'est en tout cas ce que rapporte un média égyptien pro-gouvernemental
00:40:39 alors que l'armée israélienne a quitté Cannes-Nunez qui voit le retour progressif de sa population
00:40:44 comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:40:46 Bien, Jamila Absaoui est maire d'Avalon, je vous ai dit 7000 âmes,
00:40:52 alors 70 kilos de cannabis, 5 kilos de cocaïne, 20 lingots d'or, 7000 euros en liquide.
00:40:57 Et la presse régionale fait état aussi d'armes.
00:41:00 On a une source proche aussi qui nous a confirmé les armes.
00:41:06 On est sur un gros dossier, même hier les gendarmes avec qui j'ai pu communiquer
00:41:11 me disaient que c'est une saisie très importante.
00:41:13 75 gendarmes ont été mobilisés pour cette opération.
00:41:16 Une perquisition qui s'est terminée très tard dans la journée, elle a commencé le matin.
00:41:22 La pharmacie, la mairie, tout a été passé au peigne fin.
00:41:26 Surtout qu'il y a une opération Place Nett qui est organisée depuis une semaine dans le département de Lyon
00:41:32 mais sur une petite commune, c'est que les enquêtes de la brigade de recherche d'Avalon
00:41:37 étaient sur ce dossier depuis plusieurs semaines.
00:41:39 Il y a deux possibilités, soit elle a un dessus de son plein gré, cette formidable expression,
00:41:44 soit elle est nourrice.
00:41:46 Regardez le sujet de Thibault Marcheteau.
00:41:49 C'est dans cette maison d'Avalon, le domicile de la maire d'Hivergault-Jamila Absaoui,
00:41:54 que la gendarmerie a découvert hier matin pas moins de 70 kilos de résine de cannabis.
00:42:00 Une saisie de stupéfiants qui a choqué les habitants.
00:42:03 Complètement étonné, oui.
00:42:05 Ça m'avait surtout fait mal pour Avalon parce que je respecte beaucoup Madame Jamila Absaoui.
00:42:09 C'est quand même un peu choquant, surtout qu'Avalon c'est quand même une assez belle ville je trouve.
00:42:12 Surtout l'été, il y a des touristes. Un peu dégoûté que ça se passe ici en fait.
00:42:15 Je me suis dit que pour la ville d'Avalon c'était pas le top,
00:42:19 sachant qu'après la réputation n'est pas non plus super ici.
00:42:22 Avalon après c'est réputé quand même pour du trafic, on est entre Paris et Lyon.
00:42:27 Voilà, ça bouge beaucoup quand même.
00:42:29 À la suite de cette perquisition, la mère Jamila Absaoui a été placée en garde à vue,
00:42:34 ainsi que six autres personnes, dont deux de ses frères.
00:42:37 Selon une source proche du dossier AC News,
00:42:40 l'un de ses frères vient de sortir de prison après une condamnation pour trafic de stupéfiants.
00:42:45 Outre le domicile de l'élu, la mairie et son lieu de travail, une pharmacie, ont aussi été fouillées.
00:42:51 Le parquet indique également la saisie de 983 grammes de cocaïne,
00:42:56 5000 euros en espèces et une vingtaine de lingots d'or,
00:42:59 lors de plusieurs perquisitions menées dans le cadre d'une opération Plasnet.
00:43:03 Bon, ça suscite beaucoup de commentaires en plateau.
00:43:06 Quand même, potentiellement c'est une affaire très grave.
00:43:09 Je rappelle la présomption d'innocence de l'élu.
00:43:11 Oui, oui, c'est pas parce qu'elle est élue qu'il faut quand même lui rentrer dedans.
00:43:14 Non, mais justement, pour moi c'est une circonstance aggravante quand même si elle est élue.
00:43:18 Elle a un devoir d'exemplarité en fait.
00:43:20 Pour le moins, oui.
00:43:21 Après c'est une saisie record, parce que parfois ils font des opérations Plasnet,
00:43:24 on trouve 300 grammes de cocaïne et 300 euros, j'exagère.
00:43:28 Là, c'est une saisie record.
00:43:30 Mais attendons de voir quels sont les tenants et les adoptions.
00:43:32 Expliquez-moi, l'opération Plasnet, ça peut être donc une perquisition domicile et tout ?
00:43:36 Parce que pour le public, Plasnet, c'est les points de deal.
00:43:39 L'opération Plasnet, finalement, on va résumer, c'est le travail de tous les jours des policiers.
00:43:45 C'est des contrôles d'identité.
00:43:46 Mais emballés avec un beau papier cadeau de la communication.
00:43:48 Contrôle d'identité, contrôle des parties communes.
00:43:51 On parle beaucoup des immeubles, des bar HLM.
00:43:55 Mais ça peut être aussi un domicile.
00:43:57 Lorsque les enquêteurs ont des pistes, des premières pistes, ou même un signalement,
00:44:01 on parlait peut-être d'une personne qui l'a dénoncée.
00:44:05 Les agents de police, ça dépendait aussi de la gendarmerie,
00:44:10 peuvent mener des opérations, des perquisitions.
00:44:13 Ces opérations Plasnet permettent vraiment de faciliter les perquisitions
00:44:17 pour les gendarmes et les policiers.
00:44:19 Il y a eu d'autres sur opération Plasnet.
00:44:23 XXL.
00:44:24 Pour le moins, celui qui a mis tout ça ici, il a dû se douter que les taux allaient se resserrer.
00:44:31 Non, il a pu se dire au contraire que c'était beaucoup plus sécurisé de mettre ça chez l'immuble.
00:44:35 Il y a eu d'autres perquisitions à Vallon hier, mais c'était la plus importante.
00:44:42 Monsieur le démicile de Spert, parce que s'il y a plus que ça...
00:44:46 En tous les cas, il a mal caché.
00:44:49 Le lingot d'or, c'est énorme.
00:44:52 La question qui se pose, c'est est-ce qu'elle le savait et elle a participé ?
00:44:57 Ou est-ce que finalement c'est à son insu ?
00:44:59 Est-ce qu'on a planqué tout ça chez elle ?
00:45:01 Apparemment, si c'est bien eux, de ses frères, cette fratrie qui a des antécédents.
00:45:06 Son frère est sorti de prison il y a quelque temps,
00:45:09 pour notamment une affaire de stupéfiants.
00:45:12 Le raccourci a été très vite formulé.
00:45:15 La piste est sérieuse.
00:45:18 En plus, elle est placée en garde à vue, elle reste en garde à vue.
00:45:22 Les auditions vont...
00:45:23 Il y aura peut-être des écoutes téléphoniques qui permettront d'éclairer les choses aussi.
00:45:27 Le trafic du drogue, ça reste un système de mafia.
00:45:30 On sait comment ça fonctionne.
00:45:32 C'est comment ça fonctionne avec le pouvoir.
00:45:34 C'est soit vous menacez un élu, soit vous achetez l'élu, soit l'élu est un élu de la fratrie.
00:45:40 Là, on arrive au niveau...
00:45:42 Oui, au niveau du maître.
00:45:43 Soit vous faites élire un trafiquant, soit vous achetez l'élu,
00:45:47 soit vous menacez l'élu pour que vous fassiez ce que vous voulez.
00:45:51 Mais le principe d'un système de mafia, c'est de prendre aussi le pouvoir.
00:45:54 L'orbecuor, on en avait parlé dans une tribune, Frédéric Péchenard, il y a quelques jours,
00:45:59 il disait que l'étape supérieure, c'est l'élu ou le maire d'une ville.
00:46:03 L'élu, c'est une petite ville de 7000 habitants, c'est pas terrible.
00:46:07 C'est pas une bonne prise.
00:46:09 Oui, mais c'est une élu de la majorité.
00:46:10 Changez de mot !
00:46:11 Il va être plus facile.
00:46:12 On va marquer une pause.
00:46:13 S'il vous plaît, on va marquer une pause.
00:46:15 Vous savez ce que c'est la taxe "lapin" ?
00:46:17 Oui, très bien ça.
00:46:18 C'est très bien.
00:46:19 Le nom est très bien.
00:46:20 C'est un bon nom.
00:46:21 C'est vrai.
00:46:22 Pour une fois qu'il y a un nom de loi qui correspond à ce que c'est,
00:46:25 tout le monde comprend.
00:46:26 Il y a un nom numéro vert.
00:46:27 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça.
00:46:29 Quoi ?
00:46:30 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça.
00:46:31 Ça sent le lapin.
00:46:32 Je vous dirais pourquoi.
00:46:33 C'est le combat, si je puis dire, toujours avec beaucoup de civilité sur ce plateau.
00:46:37 Enfin.
00:46:38 Une courte pause et on se retrouve tout de suite.
00:46:41 Beaucoup de sujets.
00:46:42 Regardez l'affiche si vous le voulez bien.
00:46:44 Nous serons là en tous les cas à 21h.
00:46:46 Donnez-moi un avis sur cette affiche.
00:46:48 Qu'est-ce que vous en attendez ?
00:46:49 C'est très bon journaliste.
00:46:50 C'est bien.
00:46:51 Vincent Roy, vous regarderez ?
00:46:53 Évidemment que je vais regarder, oui, bien sûr.
00:46:56 Pardon ?
00:46:57 Oui, oui, mais je remercie.
00:46:58 Pourquoi vous en doutez ?
00:46:59 Vous ne pouvez pas vous en douter.
00:47:01 Pas du tout.
00:47:02 Et Eugénie, qu'est-ce qu'il faut en attendre ?
00:47:03 Je trouve ça intéressant que Valérie ait accepté de débattre avec Marion Maréchal.
00:47:07 Peut-être qu'il y a une idée derrière la tête, comme par exemple faire baisser Jean-Noël Mandela.
00:47:11 On a le temps de la pub pour chercher.
00:47:13 On en parlera après.
00:47:14 A tout de suite.
00:47:15 Midi News, le direct.
00:47:20 Nous allons reparler évidemment de ce qui s'est passé à Véry-Châtillon.
00:47:23 Et désormais, ce sont cinq personnes qui sont mises en examen.
00:47:27 Alors quatre, les quatre jeunes hommes pour Rassassinat.
00:47:30 Et la jeune femme désormais aussi mise en examen.
00:47:33 Les enquêteurs veulent écouter sa version.
00:47:36 Alors nous allons revenir sur là où l'écho se profonde de cette hyper-violence.
00:47:39 Est-ce qu'on peut parler certainement de décivilisation ?
00:47:43 Et quand on en parle, alors quel sursaut face à cela ?
00:47:46 Nous parlerons également de ce qui s'est passé autour de ce brancardier agressé à l'hôpital.
00:47:52 Là, c'est une vaste question.
00:47:53 Parce que que faire ?
00:47:54 On ne va pas mettre un policier devant chaque hôpital.
00:47:57 Encore moins devant chaque médecin ou brancardier.
00:48:00 Et puis nous reviendrons sur ce rendez-vous.
00:48:02 C'est à 21h.
00:48:03 Le premier duel des Européennes sur nos antennes communes.
00:48:06 C'est News et Europe 1 en partenariat avec le journal du dimanche.
00:48:09 Marion Maréchal, Valérie Ayé, qu'en pensez-vous ?
00:48:12 Nos invités nous le diront tout à l'heure pour leur place au journal.
00:48:15 Rebonjour à vous, chère Somaya.
00:48:17 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:48:18 À la lune de l'actualité, une panoplie de mesures annoncées par Gabriel Attal
00:48:22 pour pallier la crise des soins en ville.
00:48:24 Des annonces accueillies fraîchement par le milieu médical,
00:48:27 comme nous le racontent Audrey Legray et Sarah Varly.
00:48:30 Pour mieux responsabiliser les patients,
00:48:33 le Premier ministre Gabriel Attal souhaite faire passer la taxe Lapin.
00:48:37 Les patients qui ne viennent pas honorer leur rendez-vous médical
00:48:40 et qui annulent moins de 24h à l'avance
00:48:42 vont devoir payer une sanction de 5 euros
00:48:44 qui reviendra directement aux médecins.
00:48:47 L'objectif, permettre aux Français de trouver un rendez-vous médical
00:48:50 dans des délais acceptables.
00:48:51 Une proposition qui interroge.
00:48:53 Je suis plutôt pour, parce que je pense qu'il y a un manque de médecins,
00:48:57 notamment il y a des déserts médicaux.
00:48:59 Et ça peut être assez intéressant de faire un pas dans cette direction
00:49:02 pour éviter que trop de personnes réservent un médecin et ne viennent pas.
00:49:06 Tout le monde s'en fiche, maintenant 5 euros c'est pas une sanction.
00:49:10 La seule sanction, c'est le Toubib.
00:49:12 Qui aurait eu ces clients-là, commence à éliminer des clients qui n'ont pas de parole.
00:49:16 Est-ce que c'est la bonne solution de la taxe Lapin ?
00:49:18 Peut-être quelque chose de plus progressif, au bout de 3 fois par exemple ?
00:49:21 Ce sera aux médecins de décider s'ils souhaitent ou non appliquer la pénalité
00:49:25 en fonction des raisons avancées par le patient.
00:49:27 Mais selon les professionnels, cette mesure ne résoudra pas le problème.
00:49:31 La taxe Lapin, c'est vraiment quelque chose pour amuser la galerie,
00:49:35 pour dire qu'ils font quelque chose, alors que l'État en est totalement responsable.
00:49:39 Ça fait des années qu'ils déroulent le tapis rouge à Doctolib.
00:49:43 Doctolib qui est une société commerciale,
00:49:45 qui ne pénalise absolument pas les personnes qui prennent 2-3 rendez-vous
00:49:49 et qui ne vont qu'à un seul sans annuler les deux autres.
00:49:52 Cette mesure n'est pour l'instant qu'une proposition et nécessite une loi
00:49:55 qui doit être rapidement examinée par le Parlement pour une entrée en vigueur en 2025.
00:50:00 C'est l'un des thèmes de débat, Sonia Lamère d'Avalon,
00:50:04 toujours en garde à vue après la découverte d'au moins 70 kilos de cannabis
00:50:08 lors d'une perquisition à son domicile.
00:50:10 Opération qui a permis l'arrestation de 7 personnes,
00:50:13 dont 2 de ses frères soupçonnés de trafic de stupéfiants.
00:50:17 Dans le reste de l'actualité, il reconnaît un seul fait de viol.
00:50:20 Le violeur à la trottinette, confondu grâce à son ADN.
00:50:24 Le suspect de 22 ans a été mis en examen pour 2 viols
00:50:27 et placé en détention provisoire.
00:50:29 Un homme bien inséré socialement, selon le procureur de Grenoble.
00:50:33 À ce stade, le mis en examen a reconnu un seul fait de viol.
00:50:41 Il n'a pas reconnu les autres faits, les autres 6 faits que nous lui reprochons.
00:50:45 Il a reconnu le fait de viol pour lequel il est confondu par son ADN.
00:50:49 On termine avec ces images de la relève de la gare de Croisé
00:50:53 pour célébrer 120 ans d'entente cordiale entre l'Elysée et Buckingham.
00:50:57 Uniforme impeccable, pas cadencé pour une chorégraphie minutieuse,
00:51:02 comme vous pouvez le voir sur ces images Sonia.
00:51:04 Merci cher Somaya.
00:51:08 On laisse un peu vivre, comme on dit, les images.
00:51:11 Je vous remercie, je salue notre invité qui nous a rejoint,
00:51:14 Grégory Joron, bonjour à vous.
00:51:16 Merci d'être là, secrétaire général du syndicat de police.
00:51:19 Alors, c'est un nouveau, comment on dit ?
00:51:21 Unité.
00:51:22 Unité, tout simplement, avec un logo UN et 1.
00:51:25 On est allé à l'essentiel.
00:51:26 Exactement, un changement pour la continuité.
00:51:28 Oui, et puis un rappel de Valeurs Républicaines,
00:51:30 parce qu'on a mis un noir et flambeau blanc rouge sur le logo.
00:51:33 Je pense que c'est important, vu le temps qu'est le nôtre,
00:51:36 de rappeler que les policiers sont des policiers républicains,
00:51:39 et rien d'autre que ça.
00:51:40 On va en parler parce qu'on a des images de ce qui s'est passé
00:51:42 dans l'heure avec cet individu mis en examen pour avoir blessé des policiers.
00:51:46 Et à chaque fois qu'il y a ces faits de société qui ne sont plus des faits du biais,
00:51:50 on en parle parce qu'évidemment, malheureusement, vous êtes des cibles
00:51:54 et vous êtes considérés parfois comme une bande rivale,
00:51:56 donc on y reviendra.
00:51:58 Pour l'heure, dans l'affaire, maintenant, c'est la piste d'une histoire
00:52:01 entre guillemets de réputation qui est privilégiée dans le drame
00:52:05 de Véry Châtillon.
00:52:06 Ce sont maintenant cinq individus qui sont mis en examen,
00:52:08 les quatre jeunes hommes pour assassinats,
00:52:10 et puis la jeune femme qui est au centre, semble-t-il,
00:52:13 de cette affaire qui est aussi mise en examen.
00:52:16 On va revenir sur la justice, maître Sarah Salbal, la justice des mineurs.
00:52:22 On va revenir sur la barbarie de cet assassinat,
00:52:26 mais tout d'abord, le rappel des faits avec Adrien Spiteri.
00:52:29 Les circonstances du drame se précisent,
00:52:33 trois jours après le décès de Shem Sedi, navire Hichatillon.
00:52:37 Quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat.
00:52:41 Deux démises en cause, un majeur de 20 ans et un mineur ont été écroués.
00:52:45 Deux autres mineurs sont incarcérés avant un débat contradictoire mercredi.
00:52:50 Parmi ces quatre personnes, il y a deux frères d'une jeune fille de 15 ans.
00:52:54 Elles discutaient par message avec la victime sur des sujets relatifs à la sexualité.
00:52:59 Le procureur d'Evry donne des précisions.
00:53:02 Craignant pour sa réputation et celle de leur famille,
00:53:04 ils avaient enjoint à plusieurs garçons de ne plus entrer en contact avec elle.
00:53:08 Ils avaient ensuite appris que la victime se vantait de pouvoir librement parler avec leur sœur,
00:53:12 n'ayant pas encore eu à subir de pression de leur part.
00:53:15 Jeudi après-midi, les deux frères décident de se rendre devant le collège.
00:53:19 Accompagnés de deux autres individus,
00:53:22 ils entraînent Shem Sedi dans un hall d'immeubles à proximité avant de le frapper.
00:53:26 Il décèdera le lendemain des suiteux, ses blessures.
00:53:29 Trois des jeunes agresseurs présumés sont connus de la justice.
00:53:33 Le majeur de 20 ans a été condamné en 2023 pour des faits de détention de stupéfiants.
00:53:38 Son frère, âgé de 17 ans pour des faits de violence commise en réunion,
00:53:43 un des autres mineurs de 17 ans, a été reconnu coupable l'an dernier de faits de tentative d'extorsion.
00:53:50 Et certains donc clinchent à mort pour une conversation, pour une histoire entre guillemets de réputation,
00:53:55 d'autres pour un regard. De quoi cette barbarie est-elle le nom pour vous, Grégory Joron ?
00:54:00 Je pense qu'on a raté quelques épisodes dans la justice des mineurs, très clairement.
00:54:05 C'est un euphémisme que de le dire.
00:54:08 On a eu une réforme très récente justement, qui est venue modifier ce code de justice pour mineurs.
00:54:14 Des syndicats de magistrats, un seul d'ailleurs, celui avec qui on travaille régulièrement, Unité Magistrat,
00:54:20 avait dénoncé d'ailleurs le manque de vision.
00:54:23 Il avait expliqué que finalement le chemin qui continuait à être le même n'était pas le bon.
00:54:30 Et on est aujourd'hui, je crois, malheureusement, alors il n'y a pas que la justice.
00:54:35 La justice c'est le bout de chaîne. Il y a tout ce qui doit se faire avant, la prévention, la parentalité,
00:54:40 vous en avez déjà parlé, mais quand même, on voit malheureusement qu'on a des mineurs multirécédivistes
00:54:45 dont on ne sait pas quoi faire, très clairement, dont on voit que notre système judiciaire n'a pas pris la mesure de l'enjeu.
00:54:51 On est encore sur un code qui date d'une ordonnance de 1945.
00:54:54 Vous pouvez vous prendre en 2024 ?
00:54:55 Vous avez été repris dans le code de 2021 ?
00:54:56 Oui, oui, tout à fait.
00:54:57 En fait, c'est pire ce qui s'est passé pour la justice des mineurs, puisqu'on a découplé en fait.
00:55:00 On a une césure.
00:55:01 On a repris l'ordonnance de 45 en substance dans le code de justice pénale des mineurs qui est rentré en vigueur en septembre 2021.
00:55:08 Mais on n'a pas modifié la substance plus que ça.
00:55:11 Mais ce qui est intéressant, c'est qu'on voit que les condamnations datent de 2023.
00:55:14 Mais que font-ils dehors en fait ? On pourrait aussi s'interroger.
00:55:17 Finalement, 2023, ça veut dire qu'en 2023, ils ont une condamnation.
00:55:21 Le majeur de 20 ans a été condamné en 2023 pour des faits de détention de stupéfiants et il est dehors.
00:55:25 Mais pourquoi n'est-il pas en prison ?
00:55:27 Je ne comprends pas.
00:55:29 Si on reparle des mineurs, il n'y a pas de mineurs en prison.
00:55:31 Il y en a quasiment pas.
00:55:32 Il y en a très peu.
00:55:33 Il y en a 800, dont 80% sont en détention provisoire.
00:55:37 Le reste sont en centre d'éducation fermé.
00:55:39 Mais là, pour le majeur de 20 ans, c'est la même.
00:55:42 C'est un problème.
00:55:44 Il y a très peu de femmes en prison. Il y a à peu près 2 500 femmes sur 76 000 personnes en prison.
00:55:49 C'est vrai que de plus en plus, on voit des femmes, parfois en groupe, je ne sais plus si c'était à Montpellier ou à Tours,
00:55:54 ces 4 jeunes filles ou 3 jeunes filles qui ont attaqué une autre personne.
00:55:59 On voit que maintenant, avant la violence, c'était surtout des hommes qui attaquaient en groupe.
00:56:02 Maintenant, il y a aussi les femmes qui adoptent le même comportement.
00:56:05 Et ça, ça fait quand même assez peur.
00:56:07 Parce que normalement, les femmes étaient plutôt complices, elles avaient des rôles plus subalternes.
00:56:10 Maintenant, elles sont actrices réelles.
00:56:12 Mesdames les féministes ou les néo-féministes, voilà.
00:56:15 Ça a toujours existé, mais elles sont en gradation dans la violence.
00:56:18 Je ne fais pas de comparaison, mais c'était comme quand il y avait des affaires de...
00:56:21 Je ne fais pas du tout de comparaison de djihadisme.
00:56:23 On ne pouvait pas s'imaginer qu'en Syrie ou en Irak, des femmes pouvaient revenir tout en étant doctrinées.
00:56:29 Or, c'est même une circonstance aggravante puisqu'elles ont amené leurs enfants
00:56:32 et que les femmes sont des djihadistes comme les autres.
00:56:34 Oui, mais Sabrina, vous dites qu'il n'y en a plus ou moins.
00:56:36 Moi, je vous dis qu'il y a moins de femmes.
00:56:38 Regardez dans les matières criminelles. Je peux vous en citer quelques-unes.
00:56:40 Je ne sais pas les chiffres, Sarah.
00:56:42 Oui, mais il y en a quand même moins.
00:56:44 Je parle de la dynamique qui a toujours existé.
00:56:46 La dynamique existe, mais elle monte en violence.
00:56:48 Oui, elle monte en violence parce qu'aujourd'hui, elle est mise en lumière.
00:56:50 Mais Eugénie Bassil disait, on parle des réseaux sociaux, mais ça a toujours existé,
00:56:54 cette dynamique-là de femmes qui, justement, sollicitent les bandes pour aller se venger.
00:57:00 Mais elles ne sollicitent pas nécessairement dans l'affaire de tour.
00:57:02 Elles ne vont rien solliciter.
00:57:04 Elles se sont mis en train.
00:57:06 Où directement ou indirectement, elles peuvent être voteurs de violence.
00:57:08 Par exemple, récemment, il y a une jeune femme qui s'appelle Sohan qui s'est faite agresser.
00:57:12 Elle s'est plainte.
00:57:14 Son père a déposé plainte contre l'agresseur et les agresseuses de cette fille qui a subi un harcèlement.
00:57:20 Ces gamines, entre 13 et 16 ans, ont circulé, sont allées vers un point de deal
00:57:27 où elles ont discuté avec certainement l'un ou deux ou trois des dealers qui étaient présents à côté,
00:57:33 à 100 mètres du lieu où le père a discuté avec les jeunes filles.
00:57:38 Résultat des courses, il s'est fait poignarder dans le dos et tabasser.
00:57:42 Ce monsieur s'appelle Karim.
00:57:44 L'histoire, en fait, c'est pas une question de chiffres, de quantitativité du nombre de femmes qui sont impliquées.
00:57:51 Moi, ce que je veux dire, c'est que cette dynamique-là d'agrégation,
00:57:57 de phénomène de meute, d'excitation des hommes pour pouvoir porter vengeance à l'une d'entre elles,
00:58:05 ça a toujours existé.
00:58:06 C'est simplement que les réseaux sociaux, aujourd'hui, mettent en lumière ce qui s'est passé en sous-bassement
00:58:11 pendant des années dans les quartiers.
00:58:12 Non, mais je crois que la différence, c'est qu'avant, elles déléguaient la violence aux hommes.
00:58:15 Elles sont incluses dans la violence et ça, c'est vrai que c'est pas...
00:58:20 Elles sont participatives à ce mouvement.
00:58:21 Et qu'elles étaient complices du patriarcat.
00:58:23 Elles étaient des gens qui avaient participé à un mouvement de ce mouvement.
00:58:27 C'est très important, mais sur le plan politique...
00:58:29 La sororité, c'est vraiment une invention féministe.
00:58:31 J'ai pas vu le début d'une piste, parce que là, sur la violence des plus jeunes...
00:58:35 Moi, je vais poser une question qui va vous choquer.
00:58:36 Est-ce qu'ils sont encore récupérables ?
00:58:38 Quand 4 jeunes tombent à bras raccourcis sur un jeune homme qui apparemment ne s'est pas défendu,
00:58:43 je veux pas rentrer dans les détails, je sais pas s'il a chuté ou pas,
00:58:46 est-ce que des gens qui viennent pour une histoire de réputation et qui tuent quelqu'un comme ça
00:58:50 ou le laissent pour mort, est-ce qu'ils sont récupérables dans une société ?
00:58:54 Moi, je m'interroge, je sais pas.
00:58:56 Tout le monde est récupérable, la question c'est...
00:58:58 Tout le monde est récupérable, je le trouve bien optimiste.
00:59:01 Tout le monde est récupérable.
00:59:02 Là, vous me le dites comme un slogan.
00:59:04 Non, non, non, on en fait pas des slogans.
00:59:05 On a vu des cas, mais...
00:59:07 De monstres changés, ça existe.
00:59:10 La question, c'est est-ce qu'on a les moyens ?
00:59:11 Et là, non, on n'a pas les moyens.
00:59:13 Qu'est-ce qu'il faudrait pour changer une nature humaine comme celle-là ?
00:59:16 Est-ce qu'une peine aussi, aussi ?
00:59:18 Un humain de n'est pas monstre.
00:59:20 Non, mais de la contrainte.
00:59:21 De la contrainte et des limites, mais des vraies limites.
00:59:23 Si vous lisez...
00:59:25 Oui, la première...
00:59:27 Il est cité de plus en plus régulièrement, malheureusement,
00:59:29 l'ouvrage de Maurice Berger, pédopsychiatre en centre d'éducation fermé,
00:59:34 c'est super éclairant pour le coup.
00:59:35 Là, c'est un professionnel qui a fait que ça toute sa vie
00:59:37 et qui nous explique que finalement, si ces gens-là, à un moment donné,
00:59:40 ils prennent pas un mur, mais un vrai mur,
00:59:42 pour leur dire "ben voilà, tu vois, la limite, elle est là",
00:59:44 c'est sûr qu'il se passera rien.
00:59:45 Le mur, il commence aussi, pourquoi pas, par la contrainte physique,
00:59:47 des fois, il vaut bien que des jeunes extrêmement agités
00:59:50 qui arrivent sur des centres d'éducation fermé, qui font des crises,
00:59:52 dès lors qu'ils les contraignent physiquement, ils se calment.
00:59:55 Donc ça veut bien dire qu'en fait, la limite, c'est important dans une éducation.
00:59:58 D'ailleurs, vous pouvez avoir une interroge de nature humaine,
01:00:00 c'est-à-dire que vous avez quelqu'un qui est sans défense, sans défense,
01:00:03 et vous venez, vous le laissez dans cet état ?
01:00:05 Mais bien sûr, mais là, on parle de gens qu'on peut...
01:00:07 Oui, mais est-ce que c'est récupérable dans une société
01:00:10 qui reste encore un peu civilisée ?
01:00:12 Vous savez, la civilité, la discussion, la conversation,
01:00:15 convaincre l'autre, sans lui donner un coup de poing.
01:00:18 On a quand même un...
01:00:20 Albert Camus, un homme, ça s'empêche, il y a une femme aussi.
01:00:22 Oui, mais on a le patron du Conseil national d'éthique en France
01:00:25 qui nous a expliqué qu'il ne savait pas ce que c'était que le bien,
01:00:27 il ne savait pas ce que c'était que le malin.
01:00:29 Oui.
01:00:30 Pardon, mais quand... Alors, on peut parler, vous avez parlé, Sabrina,
01:00:33 tout à l'heure, de la société de l'enfant roi,
01:00:35 on peut parler de la relativisme, du nihilisme, tout ça, c'est des concepts.
01:00:38 Sauf que c'est des concepts qui irriguent dans la société.
01:00:40 Bien sûr.
01:00:41 Et à partir du moment où ça irrigue, votre société devient violente
01:00:44 à cause de sa faiblesse.
01:00:46 Parce qu'elle n'accepte plus la réalité de la violence,
01:00:48 qu'elle-même ne devient pas violente et se soumet au nouveau maître.
01:00:51 D'accord, mais ça, c'est la théorie du bouc émissaire.
01:00:53 Non, ce n'est pas la théorie, mais ce n'est pas une théorie.
01:00:55 C'est Erroné Girard, c'est...
01:00:56 C'est Erroné Girard, ce n'est pas qu'Erroné Girard, bien sûr.
01:00:58 Mais le problème, c'est qu'à partir du moment où vous ne faites plus
01:01:01 votre rôle de civilisation, et ça, ça vient d'en haut et d'en bas,
01:01:04 c'est-à-dire de la famille, de l'école et de la politique,
01:01:07 d'accord,
01:01:08 eh bien, ça irrigue.
01:01:09 Et ça, le problème, c'est que ça ne fait pas 5 ans,
01:01:11 ça ne fait pas 10 ans, ça ne fait pas 20 ans, ça fait 60 ans.
01:01:13 C'est comme ça.
01:01:14 C'est Alain et Arnaud, par exemple.
01:01:15 Donc, avant de revenir, il va falloir remettre le courant dans l'autre sens.
01:01:18 Et ça prend beaucoup de temps.
01:01:20 Et donc, je vous dis que tout le monde peut changer,
01:01:22 même un monstre peut redevenir humain,
01:01:24 mais je n'y crois pas parce qu'on n'a pas les moyens que ça demande.
01:01:26 J'entends.
01:01:27 On n'a pas les moyens ou on ne veut pas, je ne sais pas.
01:01:29 Peut-être les deux à la fois.
01:01:31 On va y revenir.
01:01:32 On va y revenir parce qu'il y a d'autres éléments
01:01:34 au fur et à mesure, évidemment, du développement de cette affaire
01:01:37 et des mises en examen.
01:01:39 Je voudrais, juste parce que j'en ai parlé,
01:01:41 sur ce brancardier, voir ce qui s'est passé quand même,
01:01:43 parce que la scène s'est déroulée aux urgences de Chaland.
01:01:46 Ce brancardier a été lourdement agressé
01:01:48 par l'un des accompagnants d'un patient.
01:01:51 C'est juste après les titres qui sont rappelés par vous,
01:01:53 cher Somaya.
01:01:54 À la une, Sonia, c'est l'un de vos thèmes de débat.
01:01:56 Quatre jeunes mis en examen après la mort d'un adolescent
01:01:59 passé à Tabac jeudi à Viry-Châtillon.
01:02:01 Deux des mises en cause ont été éprouées.
01:02:03 Les deux autres sont incarcérés provisoirement
01:02:05 avant un débat contradictoire attendu ce mercredi.
01:02:09 Un homme de 21 ans mis en examen est placé en détention.
01:02:13 Il est soupçonné d'avoir commis un délit de fuite
01:02:15 dans la nuit du 1er au 2 mars et d'avoir blessé trois policiers
01:02:18 en fonçant sur leur voiture à Val-de-Reuil.
01:02:21 Il reconnaît sa présence dans le véhicule
01:02:23 mais dément en avoir été le conducteur.
01:02:25 Et puis des progrès significatifs, je cite,
01:02:28 dans les négociations sur une trêve à Gaza
01:02:30 et la libération des otages détenus par le Hamas.
01:02:32 C'est en tout cas ce que rapporte un média égyptien pro-gouvernemental
01:02:36 alors que l'armée israélienne a quitté Canyounès
01:02:38 qui voit le retour progressif de sa population
01:02:41 comme vous pouvez le constater sur ces images.
01:02:44 Alors ce n'est pas un fait isolé, il y a un continuum,
01:02:48 certains disent, d'incivilité et là ce sont des agressions lourdes.
01:02:51 C'est ce qu'a subi ce brancardier.
01:02:53 Regardez, le tout est résumé par Dunia Tenggour.
01:02:55 D'une rare violence, ce samedi devant l'hôpital de Chaland en Vendée,
01:03:01 un brancardier a été grièvement blessé
01:03:03 par un individu qui accompagnait deux patients.
01:03:06 Il a été agressé sans qu'il puisse comprendre.
01:03:11 Je pense que ça a été violent et très rapide.
01:03:13 Il ne s'attendait pas à ça.
01:03:15 Il a été hospitalisé et pris en charge dans un état grave.
01:03:20 Ce que je peux vous dire, c'est que son état est stabilisé.
01:03:24 Une agression gratuite, sans motif réel,
01:03:27 selon le directeur de l'établissement hospitalier.
01:03:29 Il n'y avait pas d'attente, donc on ne comprend pas.
01:03:34 Il y a de la colère, parce que c'est un coup lâche qui a été porté.
01:03:38 Le ministre délégué de la Santé, Frédéric Walthou, a réagi.
01:03:42 Je condamne fermement cet acte odieux et lâche.
01:03:45 Un hôpital est un sanctuaire.
01:03:47 Aucune violence envers le personnel soignant ne peut être tolérée.
01:03:50 De son côté, Bruno Retailleau, sénateur Les Républicains de la Vendée,
01:03:54 dénonce l'ensauvagement.
01:03:56 Cet homme qui vouait sa vie aux autres a été battu par des sauvages
01:03:59 qui ne craignent aucune autorité.
01:04:01 Tout doit être mis en place pour les retrouver et les punir sévèrement.
01:04:04 Le suspect est toujours en fuite.
01:04:06 Selon nos informations, l'agresseur présumé est connu des services de gendarmerie.
01:04:11 Une enquête pour violence contre personnel médical a été ouverte.
01:04:16 Ce n'est pas un fait isolé.
01:04:18 De plus en plus, les médecins, les urgentistes,
01:04:21 tout le personnel soignant et hospitalier dénoncent une telle situation.
01:04:24 Là, on peut dire aussi manque de moyens.
01:04:26 Là, on peut l'entendre aussi, j'avoue.
01:04:28 Oui, bien sûr.
01:04:29 À part la décivilisation, etc. Est-ce que vous êtes d'accord ?
01:04:32 Je suis d'accord qu'il y a effectivement un problème des urgences en France.
01:04:36 On le sait, quiconque a été aux urgences,
01:04:38 confronté à un temps d'attente excessivement lent,
01:04:40 à une dégradation du service public évidente.
01:04:45 Mais cela ne justifie pas effectivement de tels comportements d'hyperviolence.
01:04:49 Et encore une fois, je voudrais revenir sur l'argument des écrans.
01:04:51 Là, on ne voit pas qu'il n'y a pas d'écran, il n'y a pas de réseau social.
01:04:54 C'est une agression brutale.
01:04:56 Et pardon, il y a des temps d'attente excessivement long aux urgences.
01:05:02 Mais il me semble aussi qu'on vit dans une société qui ne supporte plus aussi l'attente,
01:05:07 qui est dans une société du tout, tout de suite, du serviciel.
01:05:10 C'est-à-dire qu'on exige de l'État qu'il soit au service du citoyen tout de suite.
01:05:15 Et ça n'a pas toujours été le cas, je pense.
01:05:18 Dans les années 50, vous aviez du rationnement en France.
01:05:21 On faisait des queues à la sortie de chaque magasin.
01:05:23 Les gens faisaient la queue pour obtenir des produits de première nécessité.
01:05:26 Je ne crois pas qu'il y ait des agressions comme ça.
01:05:28 Il y a effectivement aussi, je pense, quelque chose de contemporain
01:05:31 dans cette impatience et cet exigence.
01:05:34 Je suis totalement d'accord.
01:05:35 Vincent Roux, imaginons un instant.
01:05:37 Il y a eu ces affaires, je ne dis pas du tout attention, que ça légitime quoi que ce soit,
01:05:40 mais ces affaires où on a vu des vieilles personnes
01:05:43 qui sont restées sur un brancard dans un couloir pendant des heures, même deux jours.
01:05:46 Vous êtes parent de cette personne.
01:05:48 À un moment, vous avez envie de dire, vous vous occupez de ma mère et de mon père ?
01:05:51 Ou bien, rien du tout ? Ou bien on discute ?
01:05:54 Oui, bien entendu.
01:05:55 Mais enfin, il y a des situations…
01:05:57 Dans le cas qui nous occupe, il n'y a pas eu de retard ou de choses comme ça.
01:06:00 C'est vrai.
01:06:01 Puisqu'il a été pris 15 minutes après, donc il n'y a pas eu ces questions de retard.
01:06:06 Mais effectivement, oui, vous êtes très directement concerné.
01:06:10 C'est pour ça que je dis manque de moyens aussi.
01:06:12 Les services publics, les moyens des services publics,
01:06:17 aujourd'hui la dette publique de la France, le déficit augmente,
01:06:20 les dépenses augmentent, c'est la dépense sociale qui augmente.
01:06:22 Mais la dépense des services publics n'augmente pas, elle reste stable.
01:06:25 Et avec un autre paramètre qui fait qu'on accueille 500 000 personnes par an sur notre territoire.
01:06:32 Donc, vous ne pouvez pas à la fois garder le même montant des services publics,
01:06:35 ne pas l'augmenter, et accueillir 500 000 personnes par an sur notre territoire.
01:06:38 On voit qu'à un moment, le système explose.
01:06:41 Et ça, il faut toujours le rappeler, la dépense sociale augmente en France,
01:06:43 mais la dépense allouée aux services publics, elle, elle reste stable,
01:06:46 alors que la population augmente.
01:06:48 Résultat, on le voit à l'hôpital.
01:06:50 Il y a une intolérance à la frustration et la colère s'exprime par la violence.
01:06:53 Ça, c'est une réalité.
01:06:54 Après, vous parliez des gens qui ont un proche et qui perdent leurs moyens.
01:06:57 Moi, j'ai été l'avocate et je suis toujours des personnes contre hors PA.
01:07:00 Et effectivement, il y a des personnes, et j'ai les enregistrements,
01:07:03 qui ont littéralement, pardonnez-moi l'expression, pété les plombs en disant
01:07:06 "Ma mère, mon père est en train de mourir, vous vous le laissez comme ça".
01:07:09 Et ces personnes ont perdu la raison, ne sont pas allées jusqu'aux mains,
01:07:12 mais ont perdu la raison, ont insulté, sont devenues complètement incontrôlables.
01:07:16 Parce que quand vous êtes dans cette situation de désarroi,
01:07:18 peut-être qu'autour de ce plateau, nous pourrions aussi devenir incontrôlables
01:07:21 sans aller jusqu'à frapper.
01:07:23 D'autant plus que l'État, c'est essayer de nous infantiliser
01:07:26 en expliquant "On gère tout, vous ne gérez rien,
01:07:29 on s'occupe de tout, vous n'avez rien à faire et on va vous protéger".
01:07:32 Et ça, depuis des années.
01:07:33 Et quand on arrive aux urgences, c'est le moment où on est le plus démuni.
01:07:36 On peut avoir des douleurs physiques, on peut être angoissé pour soi ou pour quelqu'un.
01:07:40 Donc on est démuni.
01:07:41 Et là, on se rend compte que l'État ne nous prend pas par la main.
01:07:44 Le progrès, ça ne marche pas si bien que ça.
01:07:46 En plus, on sait que l'urgence, aujourd'hui, c'est là où tous les migrants,
01:07:50 l'égo et l'égo viennent faire leur contrôle de médecins
01:07:53 qu'on doit faire dans les médecines de ville.
01:07:54 Ils vont aux urgences, donc là où on était âge.
01:07:56 Donc vous avez tout ça qui s'accumule.
01:07:58 Et on se dit que l'État ne peut pas nous faire arrêter,
01:08:01 comportez-vous comme un adulte.
01:08:03 Vous avez tous ces défis qui sont énormes.
01:08:05 On ne va pas mettre non plus un policier devant chaque...
01:08:07 Ce ne sera clairement pas possible, surtout pas pendant les JO.
01:08:10 Je ne m'arrange pas, je ne veux pas te dénoncer.
01:08:12 Vous avez tout dit, mais c'est vrai, c'est-à-dire évidemment.
01:08:14 Non, mais il y a le Qatar qui vient gérer aux JO la sécurité.
01:08:16 Alors, je compte en parler, parce que j'ai vu sur les réseaux sociaux
01:08:20 Florence Bergeau-Blackler qui a alerté sur ce sujet.
01:08:24 Il y avait déjà eu un sujet sur la frontière du Mont-Joseu.
01:08:26 C'est étonnant de demander à une puissance étrangère de venir nous aider,
01:08:28 c'est-à-dire de lui donner tous les plans de l'accès à notre sécurité.
01:08:30 Et quelle puissance ?
01:08:31 Le Qatar, l'Allemagne déjà, je me dirais "ça sent pas bon, on l'a déjà fait, ça s'est mal passé".
01:08:35 Le Qatar, c'est encore plus angoissant.
01:08:37 Faut-il ajouter que nous avions envoyé des gens au Qatar,
01:08:41 pendant la Coupe du Monde, je crois.
01:08:43 Le Qatar, c'est la Qatar Charity, qui est présente dans 72 pays,
01:08:48 qui investit des millions et des millions et des millions d'euros
01:08:51 pour ramifier l'idéologie des frères musulmans.
01:08:54 Mais c'est aussi le Qatar Gate qui achète des parlementaires européens.
01:08:58 Je pense à Eva, Kylie, notamment.
01:09:00 C'est aussi un intermédiaire dans les otages en Israël aussi.
01:09:04 C'est la grande difficulté, mais il ne faut pas non plus oublier
01:09:07 que la réelle menace existentielle pour les Français
01:09:09 me semble être davantage le Qatar que la Russie, par exemple.
01:09:12 On va marquer une pause, c'est bien dit, tout est dit en même temps.
01:09:16 On va voir ces images tout à l'heure dans l'heure.
01:09:19 Et puis, alors, l'affiche, 21h, pardon d'en parler,
01:09:22 mais il faut bien faire un tease en bon français à 21h.
01:09:26 C'est assez inédit, je ne les ai jamais vues en face à face.
01:09:29 Donc on va voir comment va se passer cette conversation, confrontation.
01:09:33 Vous nous direz ce que vous en pensez, ce que vous en attendez.
01:09:36 Et puis, on parle de la taxe lapin.
01:09:39 A tout de suite.
01:09:40 Midi News, la suite, restez avec nous.
01:09:46 Nous allons parler de la taxe lapin.
01:09:48 C'est un sujet qui divise sur ce plateau.
01:09:50 On va en parler, mais ce n'est pas rien comme sujet.
01:09:52 Vous allez voir, on est tous concernés.
01:09:54 Nous parlerons aussi ce soir de ce duel,
01:09:56 cette confrontation entre Valérie Ayé de Renaissance
01:09:59 et Marion Maréchal de Reconquête.
01:10:00 Mais tout d'abord, avec, évidemment, Somaïa Labidi.
01:10:03 C'est le rappel des titres.
01:10:04 - Sonia, nous devons pouvoir agir avant que cela ne dégénère.
01:10:08 Les mots de Prisca Thévenot après une série d'agressions,
01:10:11 dont une mortelle, visant des adolescents la semaine dernière.
01:10:14 Et parmi les pistes envisagées par le gouvernement,
01:10:16 la mise en place de conseils disciplinaires dès l'école primaire.
01:10:19 C'est l'un de vos thèmes de débat, Sonia.
01:10:22 La mer d'Avalon, toujours en garde à vue
01:10:24 après la découverte d'au moins 70 kg de cannabis
01:10:27 lors d'une perquisition à son domicile.
01:10:29 Opération qui a permis l'arrestation de 7 personnes,
01:10:32 dont 2 de ses frères soupçonnés de trafic de stupéfiants.
01:10:35 Et puis une relève de la gare de Croisé
01:10:37 pour célébrer 120 ans d'entente cordiale
01:10:39 entre l'Elysée et Buckingham.
01:10:41 Uniforme impeccable, pas cadencé,
01:10:43 pour une chorégraphie minutieuse,
01:10:45 comme vous pouvez le voir sur ces images.
01:10:47 - Merci, Somaïa.
01:10:50 A tout à l'heure.
01:10:51 Avant de nous rendre dans l'heure,
01:10:53 je voudrais faire un petit détour par Avalon
01:10:55 et cette opération PlaceNet,
01:10:57 dont on peut souligner l'efficacité.
01:10:59 - Ça fonctionne.
01:11:00 - Ça fonctionne bien, même.
01:11:02 Alors là, plus que...
01:11:04 Ce sont nos espérances.
01:11:06 Là, plus que vos espérances.
01:11:07 C'est un sujet sérieux.
01:11:08 Je rappelle quand même la saisie.
01:11:10 70 kg de cannabis,
01:11:11 parce que je sais que Vincent Roy est très précis sur les kilos.
01:11:14 - Je crois que c'est 72.
01:11:15 Non, mais ça, je ne veux pas...
01:11:17 - Près d'un kilo de cocaïne,
01:11:18 20 lingots d'or,
01:11:19 7 000 euros en liquide,
01:11:20 trouvés chez...
01:11:21 En tout cas, au domicile de la mère
01:11:23 de cet élu d'Avalon,
01:11:25 Jamila Absaoui,
01:11:26 dont la fratrie est, comment dire,
01:11:29 au cœur aussi, peut-être, de cette affaire,
01:11:31 puisque l'un de ses frères est sorti de prison
01:11:34 et pour, justement, détention de stupéfiants.
01:11:37 Comment, vous, vous réagissez à une telle affaire ?
01:11:39 C'est vrai qu'on est tellement surpris
01:11:41 qu'il y a soit un rire,
01:11:43 soit une forme de sidération.
01:11:45 - Hum...
01:11:47 Je vais se faire un sel.
01:11:49 - Ça a été retrouvé dans une dépendance.
01:11:51 Donc, voilà, comme tout le monde,
01:11:53 Mme Lamère est présumée innocente,
01:11:55 vous l'avez dit, je crois, tout à l'heure.
01:11:56 C'est hyper important,
01:11:57 parce que, des fois, vous savez,
01:11:59 entre le complot et la connerie,
01:12:01 vous voyez ce que je veux dire ?
01:12:02 - Ah oui, tout à fait.
01:12:03 - Donc, je me fiche toujours un peu des choses
01:12:05 et ça, ce sera justement tout l'intérêt
01:12:07 et des gardes à vue
01:12:08 et des investigations qui vont être menées
01:12:10 pour savoir des responsabilités,
01:12:12 si, en effet, elle était au courant ou pas de ça.
01:12:14 Et ça va être le vrai enjeu, clairement.
01:12:16 - Une telle saisie,
01:12:17 mise à part, mettons de côté,
01:12:19 ça va être compliqué,
01:12:20 mais le statut de cette élue,
01:12:21 une telle saisie dans une telle commune,
01:12:23 c'est quand même...
01:12:24 C'est pas anodin ?
01:12:25 - Ça veut surtout dire ce qu'on sait déjà.
01:12:27 C'est-à-dire que, malheureusement,
01:12:28 aujourd'hui, le trafic de stups
01:12:29 est implanté partout,
01:12:30 même dans les petites villes de province
01:12:33 et j'ai envie de dire même,
01:12:34 surtout dans les villes de province
01:12:35 où il y a un peu moins de surveillance policière,
01:12:37 un peu moins de pression
01:12:38 et on peut se servir de nourrice
01:12:41 beaucoup plus facilement
01:12:42 et où, en tout cas,
01:12:43 on a l'impression d'être à l'abri,
01:12:44 la preuve qu'il y en a.
01:12:45 - D'accord.
01:12:46 - Le stage de huile est devenu
01:12:47 une énorme flaque qui couvre la France.
01:12:48 - C'est malheureusement une réalité.
01:12:49 - Mais les lingots aussi étaient dans les dépendances ?
01:12:51 - Apparemment, tout était au même endroit.
01:12:52 - Tout était au même endroit ?
01:12:53 Le liquide ?
01:12:54 - Pour une sorte de planque.
01:12:55 La question est vraiment,
01:12:56 est-ce que c'était à l'insu
01:12:57 qu'on mettait des ingrédients,
01:12:58 des ingrédients sacrés ?
01:12:59 Ou est-ce qu'elle le savait ?
01:13:00 En tous les cas, c'est, à mon sens,
01:13:02 c'est inédit ou totalement inédit en France.
01:13:05 - Mais en fait de mode,
01:13:06 le possession vaut-il ?
01:13:07 - C'est pas, je le dis de même ordre.
01:13:08 - Le fait qu'un élu soit impliqué dans les trafics de drogue ?
01:13:13 - Non, c'est pas encore avec une telle,
01:13:15 enfin c'est de l'importance quand même.
01:13:17 - C'est-à-dire qu'elle serait au centre quand même d'un...
01:13:20 - Nos confrères parlent d'armes.
01:13:22 Nos confrères de la presse régionale parlent d'armes.
01:13:24 - En tout cas, 70 kilos de cannabis, des lingots,
01:13:26 il faut se défendre.
01:13:27 Mais là, dans une dépendance,
01:13:28 c'est-à-dire que la version de ne pas savoir
01:13:32 est plus plausible que si ça avait été dans sa maison
01:13:35 quand on a vu les photos.
01:13:36 - Oui, c'était dans la presse.
01:13:37 - C'était pas un élément d'enquête.
01:13:38 - C'était dans la presse, comme souvent.
01:13:40 - Autant dans une maison, on se dit,
01:13:42 vous pouvez être un peu aveugle pour ne pas le voir,
01:13:44 autant dans une dépendance, ça peut arriver.
01:13:46 - Sonia, soyons précis, on ne peut pas imaginer
01:13:48 qu'un ou une élue de la République
01:13:51 soit trempée, mouillée dans le trafic.
01:13:54 - Oui, je pense qu'à ce stade, on ne peut rien exclure
01:13:57 et qu'on doit laisser l'enquête.
01:13:58 - Je disais ça, bien sûr.
01:13:59 - Honnêtement, ça me paraît un peu sombre de le dire.
01:14:02 - Merci de le dire quand même.
01:14:03 - Ça voudrait dire que ça rejoint ce que vous dites.
01:14:06 Il peut y avoir aussi une corruption
01:14:08 à très haut niveau de cela et on bascule vers autre chose.
01:14:11 - Pardon, j'ai entendu tout à l'heure,
01:14:13 c'est vous qui avez dit 7000 habitants à Vallon,
01:14:20 il y a des prises qui pourraient avoir plus de sens
01:14:24 si on parle vraiment de corruption.
01:14:25 On parlerait de magistrats,
01:14:26 on parlerait de hauts fonctionnaires,
01:14:28 on parlerait de tout ça.
01:14:29 - D'une petite commune.
01:14:30 - Je pense qu'il y a zéro intérêt,
01:14:31 donc je ne vois pas l'intérêt en matière de stupéfiants
01:14:34 d'aller sur ce chemin-là très clairement.
01:14:36 Pour autant, c'est de toute façon, je crois,
01:14:40 le point de bascule qui ferait qu'on a toujours connu
01:14:43 des fonctionnaires qui étaient corrompus,
01:14:45 ça arrive malheureusement, heureusement pas souvent,
01:14:48 des magistrats, ça a dû arriver.
01:14:50 - Dans les ports, avec aussi des...
01:14:53 - On est encore plutôt étanche à ça
01:14:55 et on a encore un État de droit qui tient debout.
01:14:58 Jusqu'à quand, j'en sais rien,
01:14:59 mais pour l'instant, c'est encore le cas.
01:15:01 - On avait entendu les phrases éloquentes
01:15:02 et édifiantes de ces magistrats qui sont allés interroger
01:15:05 lors d'une commission d'enquête, magistrats marseillais d'ailleurs,
01:15:08 avec beaucoup de courage, qui ont dénoncé les choses.
01:15:11 La taxe Lapin, il n'y a pas de transition,
01:15:15 mais ça m'intéresse parce que je trouve que c'est un sujet
01:15:17 qui nous concerne tous et certainement on fait face
01:15:20 justement à un problème de rendez-vous
01:15:23 qu'on n'arrive pas à prendre, dentiste, cardiologue, etc.
01:15:26 Parfois, ce sont des mois, parfois même des années,
01:15:28 des années, vous vous rendez compte, pour un spécialiste.
01:15:31 Alors le gouvernement a cette idée lumineuse,
01:15:33 taxation, puisque dans un pays où on ne taxe pas assez,
01:15:36 c'est le moment de trouver une idée,
01:15:37 - C'est important.
01:15:38 - Sorti du chapeau comme un...
01:15:39 - Mais c'est important.
01:15:40 - Je ne vais pas le faire beaucoup, Lapin,
01:15:41 mais c'est la dernière fois que je le ferai.
01:15:42 - Oui.
01:15:43 - Et donc ça, merci de sourire.
01:15:44 - Non, il est très bon, j'aurais pu le faire moi-même.
01:15:46 - Vous êtes pas adeptes.
01:15:47 5 euros, si vous posez un Lapin, c'est...
01:15:50 - Ce n'est pas une taxe, c'est une amende.
01:15:52 - Oui, c'est une amende.
01:15:54 - Ce n'est pas la même chose.
01:15:55 - Non, ce n'est pas la même chose, vous avez raison.
01:15:56 - On taxe tout le monde, là, c'est une amende,
01:15:58 parce qu'on ne respecte pas un rendez-vous.
01:16:00 On passe notre temps à dire qu'on n'est pas soigné en France,
01:16:03 qu'on a des problèmes médicaux,
01:16:04 qu'on n'arrive jamais à choper un rendez-vous.
01:16:05 Alors il faut savoir quand même que ça concerne
01:16:07 essentiellement ceux qui utilisent la plateforme Noctolib,
01:16:10 et la plateforme Noctolib, ça concerne essentiellement
01:16:12 ceux qui habitent quand même dans des grandes métropoles.
01:16:14 Quand vous êtes au fin front de la campagne,
01:16:16 je vous promets que quand vous avez un rendez-vous
01:16:17 avec un médecin, vous ne le loupez pas.
01:16:19 Et surtout que quand vous avez un rendez-vous
01:16:20 avec un médecin, c'est que vous avez vraiment mal
01:16:22 et vraiment des douleurs.
01:16:23 Donc ça concerne essentiellement la métropole.
01:16:25 Alors il y a le côté négatif, c'est qu'on consomme du médecin
01:16:28 comme on consomme du médicament,
01:16:30 et en France, malheureusement, on sait qu'on en consomme beaucoup
01:16:32 comme on pourrait consommer autre chose.
01:16:34 Mais en même temps, l'avantage de cette plateforme,
01:16:36 c'est que comme c'est compliqué d'avoir un rendez-vous,
01:16:38 là, ça se fait automatiquement.
01:16:39 C'est-à-dire que vous pouvez avoir un rendez-vous
01:16:40 qui s'annule le matin, vous le savez,
01:16:42 et donc vous, vous cherchez par exemple,
01:16:44 je ne vais pas un ostéo, un médecin généraliste
01:16:46 pour un vaccin, pour un diamant, ce que vous voulez,
01:16:48 vous pouvez tomber dessus.
01:16:49 Donc je trouve que cette plateforme est une belle idée
01:16:51 de taxer les gens qui posent un lapin,
01:16:54 c'est-à-dire qui n'annulent pas le rendez-vous.
01:16:56 Alors que l'intérêt de la plateforme, c'est justement
01:16:58 que ça circule, et donc que des gens annulent
01:17:00 et que des gens en prennent.
01:17:01 Donc je trouve que c'est un truc qui marche plutôt,
01:17:02 qui va plutôt dans le bon sens.
01:17:03 Vous n'êtes pas d'accord de ce que décide la table ?
01:17:05 Vous nous direz pourquoi, juste après les précisions
01:17:06 de Sarah Varney, regarde.
01:17:08 Pour mieux responsabiliser les patients,
01:17:12 le Premier ministre Gabriel Attal souhaite faire passer
01:17:15 la taxe lapin.
01:17:16 Les patients qui ne viennent pas honorer leur rendez-vous médical
01:17:19 et qui annulent moins de 24 heures à l'avance
01:17:21 vont devoir payer une sanction de 5 euros
01:17:23 qui reviendra directement aux médecins.
01:17:26 L'objectif, permettre aux Français de trouver
01:17:28 un rendez-vous médical dans des délais acceptables.
01:17:30 Une proposition qui interroge.
01:17:32 Je suis plutôt pour, parce que je pense qu'il y a
01:17:35 un manque de médecins, notamment il y a des déserts médicaux,
01:17:38 et ça peut être assez intéressant de faire un pas
01:17:41 dans cette direction pour éviter que trop de personnes
01:17:43 se réservent en médecin et ne viennent pas.
01:17:45 Tout le monde s'en fiche, maintenant 5 euros,
01:17:48 c'est pas une sanction.
01:17:49 La seule sanction, c'est le Toubib,
01:17:51 car ces clients-là commencent à éliminer
01:17:54 des clients qui n'ont pas de parole.
01:17:56 Est-ce que c'est la bonne solution de la taxe lapin ?
01:17:58 Peut-être quelque chose de plus progressif,
01:17:59 au bout de 3 fois par exemple ?
01:18:01 Ce sera au médecin de décider s'il souhaite ou non
01:18:03 appliquer la pénalité en fonction des raisons
01:18:05 avancées par le patient.
01:18:06 Mais selon les professionnels,
01:18:08 cette mesure ne résoudra pas le problème.
01:18:10 La taxe lapin, c'est vraiment quelque chose
01:18:13 pour amuser la galerie, pour dire qu'ils font quelque chose,
01:18:16 alors que l'Etat en est totalement responsable.
01:18:19 Ça fait des années qu'il déroule le tapis rouge à Doctolib.
01:18:22 Doctolib qui est une société commerciale
01:18:24 qui ne pénalise absolument pas les personnes
01:18:27 qui prennent 2-3 rendez-vous et qui ne vont qu'à un seul
01:18:30 sans annuler les deux autres.
01:18:31 Cette mesure n'est pour l'instant qu'une proposition
01:18:33 et nécessite une loi qui doit être rapidement examinée
01:18:36 par le Parlement pour une entrée en vigueur en 2025.
01:18:40 Alors pourquoi vous n'approuvez pas,
01:18:42 vous ne souscrivez pas cette idée ?
01:18:44 Parce que ce n'est pas l'idée.
01:18:46 La vraie question, elle est celle de la médecine de ville
01:18:49 et spécifiquement de la médecine des grandes villes.
01:18:52 Alors qu'est-ce qui se passe ?
01:18:53 Cette taxe lapin en réalité,
01:18:55 on sait que les gens qui annulent leur rendez-vous
01:18:58 et qui sont par conséquent très mal élevés,
01:19:00 je suis absolument d'accord avec vous,
01:19:02 et qui ne sont pas respectueux du système,
01:19:04 sont en général des jeunes de 18 à 22 ans
01:19:06 et plutôt des urbains.
01:19:08 C'est ce qui est ressorti de ce que j'ai lu.
01:19:12 Ce qui se passe, c'est que vous avez beaucoup de difficultés
01:19:14 à avoir par exemple un rendez-vous avec un spécialiste.
01:19:16 Qu'est-ce que vous faites ?
01:19:17 Vous prenez plusieurs spécialistes dans votre ville
01:19:21 et vous prenez des rendez-vous.
01:19:22 Pourquoi ?
01:19:23 Pour savoir lequel d'entre eux vous allez avoir le plus tôt.
01:19:27 Mais vous n'avez pas besoin d'en prendre plusieurs pour ça.
01:19:29 Parce que le premier qui se...
01:19:30 Si, le premier rendez-vous qui vous est donné
01:19:32 par la plateforme d'Octolib, vous y allez.
01:19:34 Et vous n'annulez pas les rendez-vous suivants.
01:19:37 Premier point.
01:19:38 Deuxième point.
01:19:39 À propos de cette médecine de ville,
01:19:41 et notamment de Doctolib,
01:19:43 est-ce que vous trouvez normal, aujourd'hui,
01:19:46 d'entretenir avec votre médecin pour prendre un rendez-vous ?
01:19:49 Une chose, il faut avoir Internet.
01:19:51 Je pense aux personnes les plus âgées, je pense à nos aînés.
01:19:55 Il faut taper sur Internet.
01:19:57 Tout ça est totalement déshumanisé, de fait.
01:20:01 Pour ce qui est de la médecine de ville,
01:20:02 parce qu'on ne va pas non plus dire
01:20:04 que les médecins sont au-dessus de tout soupçon,
01:20:06 qu'ils sont tous merveilleux, etc.
01:20:08 Il n'y a plus un médecin de ville,
01:20:09 je parle de Paris, de Lyon, de Marseille, etc.
01:20:11 qui se déplace chez vous.
01:20:13 Vous êtes obligés de vous déplacer.
01:20:15 Ils arrêtent la plupart du temps à 17h.
01:20:17 Ils prennent deux jours de congé dans la semaine, etc.
01:20:19 On ne va pas dire que tout est merveilleux
01:20:22 dans la médecine française.
01:20:23 Je ne suis pas d'accord.
01:20:25 Les médecins, ça n'est plus comme ça l'a été.
01:20:28 Et c'est loin d'être la vocation.
01:20:30 Les médecins que nous avons connus,
01:20:32 je suis assez vieux pour avoir connu les médecins de famille.
01:20:34 Les médecins de famille, ils n'existent plus.
01:20:36 Et maintenant, on s'attaque aux patients.
01:20:38 Ce n'est pas la faute de Doctolib.
01:20:40 Le système rend déshumanisé ce rapport au médecin
01:20:43 qui est si précieux.
01:20:45 C'est un rapport au travail qui est différent.
01:20:47 La question de médecins s'est féminisée énormément
01:20:51 et que les femmes ont aussi parlé moins.
01:20:54 Je termine.
01:20:55 Il y a quand même tout un système qui est mis en place
01:20:58 que je trouve déviant.
01:21:00 Et aujourd'hui, de l'autre côté,
01:21:06 je trouve que les médecins de la médecine générale,
01:21:09 je trouve qu'ils ne remplissent plus les missions
01:21:11 qu'ils remplissaient.
01:21:12 Vous avez raison.
01:21:14 Les femmes, la profession s'est féminisée.
01:21:17 Effectivement, elles ont besoin de plus de temps.
01:21:19 Je trouve que le système est à revoir dans le fond.
01:21:23 Nous sommes d'accord.
01:21:24 Il y a tellement de choses à revoir en fond.
01:21:26 Et là précisément, on reste en surface avec une taxe à 20.
01:21:31 D'ailleurs, dans le corps médical, ils ne sont pas pour.
01:21:34 Ils ne sont pas pour.
01:21:37 Ils étaient pour le numérosclerosis.
01:21:40 Les médecins eux-mêmes ont demandé le numérosclerosis
01:21:42 pour se préserver leur prévente.
01:21:44 Et aujourd'hui, une des raisons majeures
01:21:46 pour lesquelles on a un problème médical en France,
01:21:48 c'est le numérosclerosis.
01:21:49 Je veux bien, ma mère est médecin.
01:21:51 Mais ils ont aussi une responsabilité
01:21:55 dans ce qui est devenu la médecine en France.
01:21:57 Vous n'êtes pas trop en rendez-vous.
01:21:58 Pardon, Docteur Libre,
01:21:59 effectivement, il y a certainement des défauts,
01:22:02 notamment pour les personnes âgées,
01:22:03 les personnes déconnectées.
01:22:04 Pour les personnes âgées, c'est une catastrophe.
01:22:06 Bien sûr.
01:22:07 Il y a aussi beaucoup d'aspects positifs.
01:22:08 C'est aussi quelque chose qui a simplifié dans le monde.
01:22:13 Je ne vais pas vous raconter ma vie,
01:22:16 et notamment avec mes parents,
01:22:18 mais je peux vous dire que le téléphone, il ne reste pas.
01:22:20 Vous habitez des petites communes,
01:22:21 vous avez un mâle fou à joindre votre médecin
01:22:23 quand celui-ci, qui était votre médecin de famille,
01:22:25 prend sa retraite, c'est dramatique.
01:22:27 Ah oui, parce qu'on part en classe.
01:22:28 Donc, il y a des vrais problèmes de fond
01:22:30 dans la médecine française,
01:22:31 et notamment dans la médecine générale,
01:22:32 qu'il faut traiter.
01:22:33 Et ce n'est pas en traitant des problèmes comme ça.
01:22:35 Mais quand vous dites qu'il ne se met pas à se médecer…
01:22:36 Il n'y a pas assez de médecins.
01:22:37 Donc, si vous perdez un million de rendez-vous par an,
01:22:38 je suis désolée, c'est un vrai problème.
01:22:40 Vous avez vu que Gabriel Attal,
01:22:42 vous avez vu, Eugénie, que Gabriel Attal,
01:22:44 sur cette question, sur la deuxième année,
01:22:46 a augmenté le nombre des médecins.
01:22:48 Oui, donc, tout le monde, il prélève les 5 euros.
01:22:50 On n'a pas assez de détails.
01:22:52 Comment il prélève les 5 euros ?
01:22:53 C'est dramatique.
01:22:54 On donne la carte.
01:22:56 Il faut payer le rendez-vous avant.
01:22:57 Ah voilà, d'accord, très bien.
01:22:59 Non, il y aura une emprunte bancaire
01:23:01 qui permettra de prendre…
01:23:02 Mais quand vous dites que les médecins ne se déplacent plus,
01:23:04 regardez combien un médecin généraliste secteur 1
01:23:06 est payé pour un déplacement aussi.
01:23:07 Non, mais je ne suis pas…
01:23:08 On peut aussi s'interroger…
01:23:09 Tu parles de ça, il le faisait avant,
01:23:10 il ne le font plus maintenant, c'est terrible.
01:23:11 Parce qu'il y a une précarisation aussi.
01:23:13 Il y a une précarisation des médecins.
01:23:15 Écoutez, le médecin pauvre, il va falloir quand même en présenter.
01:23:17 Vous voulez que je pose ou qu'on pose cette question
01:23:19 ce soir avec Laurence Ferrari,
01:23:21 avec Marie-Hélène Mariam-Maréchal ?
01:23:22 C'est une excellente question.
01:23:23 Ça rentre dans le cadre des élections européennes ?
01:23:25 Absolument.
01:23:26 Mais si, mettons-le dans le…
01:23:27 C'est décidé à l'échelle de l'Europe,
01:23:28 de toute façon, tous les sujets concernent…
01:23:30 Bonne question.
01:23:31 Souveraineté nationale ou souveraineté européenne, mesdames ?
01:23:33 Alors là, c'est quelque chose qui va les diviser.
01:23:35 Ah oui.
01:23:36 Qu'est-ce que vous attendez de cette confrontation Eugénie Bastier ?
01:23:40 Je crois que c'est la première fois qu'elles seront face à face.
01:23:42 Écoutez, ça va être intéressant, parce qu'elles sont absolument opposées,
01:23:46 je pense, dans la vision de l'Europe.
01:23:49 Et la question, c'est qu'on peut se poser,
01:23:51 c'est pourquoi Valérie Hayer a accepté de débattre avec Marion Maréchal-Le Pen ?
01:23:55 J'espère que vous avez la réponse.
01:23:56 Voilà, on peut se demander si elle ne veut pas aussi
01:23:58 faire monter une candidate qui pourrait voler des points à Jordan Bardella,
01:24:04 qui lui, est une véritable menace pour le camp présidentiel à l'heure actuelle.
01:24:08 Mais ça ne va rien enlever du piquant du débat, bien au contraire.
01:24:12 Et d'ailleurs, elles ont un objectif commun par rapport aux RN sur ce sujet-là.
01:24:16 Alors c'est vrai qu'elles sont opposées en tout point.
01:24:18 Et je trouve que sur l'idée européenne, même, il n'y a presque pas aussi opposé,
01:24:23 puisque vraiment Valérie Hayer croit parfaitement à l'idée européenne
01:24:26 dans la souveraineté européenne.
01:24:27 Marion Maréchal, c'est la souveraineté française.
01:24:30 Pardonnez-moi, non ?
01:24:31 Non, mais je pense que le RN est, j'allais dire, pas plus souverainiste,
01:24:36 mais sur la question européenne, est plus en rejet de l'Union européenne
01:24:39 que les reconquêtes qui dit "on va changer l'Union européenne de l'intérieur".
01:24:42 Mais le RN dit ça également.
01:24:44 Oui, mais avec quand même cette idée que…
01:24:46 Maintenant, sur cette campagne-là…
01:24:48 Disons une tonalité plus souverainiste, anti-establishment, anti-Bruxelles.
01:24:52 Vous en attendez quelque chose, chère Sabrina ?
01:24:54 Oui, moi j'attends un débat de fond et je pense que ça va être très intéressant
01:24:57 quand il va s'agir de la question de la souveraineté liée à toutes les problématiques
01:25:02 que l'on rencontre, la problématique ontologique des agriculteurs,
01:25:06 la problématique migratoire, la problématique de l'islamisme,
01:25:11 de l'offensive islamiste, la problématique des attentats, etc.
01:25:14 Donc ça va être intéressant de savoir comment, si elles peuvent trouver
01:25:17 un point d'accord entre précisément le grand remplacement des normes européennes
01:25:21 et la protection de nos frontières et la souveraineté française.
01:25:24 Ça peut être intéressant sur ce sujet-là.
01:25:26 Oui, moi ce que j'en attends, de manière très directe,
01:25:30 c'est la question évidemment de la gestion des flux migratoires.
01:25:34 Je voudrais savoir comment ça se passe, ce qu'on met en place.
01:25:38 C'est demain, l'heure de vérité, demain mercredi, non après-demain,
01:25:42 le pacte asile et migration.
01:25:44 Valérie Eléhier est la seule de tous les candidats à voter pour.
01:25:48 Elle va nous expliquer pourquoi.
01:25:50 Exactement, et c'est en cela que le débat est intéressant.
01:25:55 Entre autres, c'est en cela que le débat est intéressant.
01:25:57 Mais venez avec nous !
01:25:58 On sera derrière notre...
01:25:59 On sera derrière, on va me regarder, Sanya.
01:26:01 Régari Jorand, vous êtes neutralité, vous regardez...
01:26:04 Je suis bien aussi, je les regarde.
01:26:05 Oui, vous regarderez.
01:26:06 Les questions de sécurité, évidemment, on va en parler.
01:26:09 De migration, etc.
01:26:10 J'attends du fond et un peu moins de clash.
01:26:14 Aujourd'hui, les débats sont quand même régulièrement cacophoniques,
01:26:17 très clairement, pardon.
01:26:19 Je compte sur vous pour maintenir l'ordre.
01:26:22 C'est le jour le plus compliqué.
01:26:23 4 femmes, ça va être.
01:26:24 4 femmes, oui.
01:26:25 J'espère que tu auras du fond, parce que madame...
01:26:27 Madame Somaya, quand même, verse facilement dans la Nathéme et dans la fascisation,
01:26:30 en tout cas, si c'est passé.
01:26:31 J'espère qu'elle va éviter, pour avoir un vrai débat de fond,
01:26:34 il ne faut pas être dans le bien contre le mal et la Nathème immédiat.
01:26:37 Il y aura peut-être des bonnes propositions,
01:26:38 plutôt que de dire que c'est la faute de l'Ukraine,
01:26:39 c'est la faute du Rassemblement national.
01:26:41 Il y aura peut-être aussi des propositions que je me réjouis par avance d'écouter.
01:26:44 Les attentes sont fortes.
01:26:45 Ah oui.
01:26:46 Oh là là.
01:26:47 Bon, est-ce qu'on fait les titres ?
01:26:48 Tout d'abord, chère Somaya, comme ça, je pourrais conclure juste après
01:26:51 en remerciant comme il se donne nos invités.
01:26:53 A vous.
01:26:54 A la une, Somaya, il reconnaît un seul fait de viol.
01:26:56 Le violeur à la trottinette confondu grâce à son ADN.
01:26:59 Le suspect de 22 ans a été mis en examen pour deux viols
01:27:02 et placé en détention provisoire.
01:27:04 Un homme bien inséré socialement, selon le procureur de Grenoble,
01:27:07 et qui a été interpellé vendredi.
01:27:10 Les contours de la taxe Lapin se précisent,
01:27:12 et vous en parliez il y a quelques minutes sur votre plateau.
01:27:15 Selon Frédéric Valtout, ministre délégué chargé de la Santé,
01:27:18 la prévention de 5 euros devrait être débitée automatiquement
01:27:21 à chaque rendez-vous non honoré et pris via Doctolib.
01:27:24 Quant au rendez-vous directement pris chez le médecin,
01:27:26 libre à lui de prélever la taxe Lapin ou pas.
01:27:29 Et puis, les préparatifs vont bon train pour assister
01:27:32 à cet événement rare et exceptionnel.
01:27:34 Une éclipse totale du soleil sera visible dès la fin de journée au Mexique.
01:27:38 Puis elle traversera les États-Unis et se terminera au Canada.
01:27:42 Merci pour toutes ces informations, chère Somaya.
01:27:46 C'est un plaisir quand vous rejoignez Midi News.
01:27:49 Partagez ! Quel éloge, évidemment, tout comme Michael.
01:27:52 Mais évidemment, Somaya nous a fait le plaisir d'être là.
01:27:55 Je vous remercie. Merci à vous tous.
01:27:57 Je vous donne rendez-vous à 21h.
01:27:59 Oui, parce que c'est une question d'éclipse.
01:28:01 Il faut savoir qui de Mme Le Pen va être éclipsé par l'autre.
01:28:05 D'ailleurs, si vous étiez, imaginons que vous étiez
01:28:08 une sorte de spin-docteur, un conseiller,
01:28:11 quelle que soit la personnalité que vous soyez,
01:28:13 quel est le conseil qu'il faut donner dans ce genre de confrontation et de duel ?
01:28:17 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut être calme.
01:28:19 Je dirais à Mme Haïer d'éviter ces métaphores historiques.
01:28:24 Manifestement, elle ne maîtrise pas.
01:28:28 Donc vous êtes un conseiller lucide ou rude ? Je ne sais pas.
01:28:32 Non, mais soit on a une certaine culture pour pouvoir aborder ces questions,
01:28:36 soit on ne l'a pas et on les évite.
01:28:38 Quel conseil ?
01:28:39 Un conseil complet avec sourire.
01:28:41 Comme vous l'êtes tous et je vous en remercie pour ça.
01:28:44 Je vous dis à très bientôt.
01:28:45 Rendez-vous ce soir à 21h, bien sûr.
01:28:47 Je vous souhaite une belle après-midi sur notre antenne.
01:28:50 [Musique]