• il y a 7 mois
Transcription
00:00 [Générique]
00:24 Max est agent immobilier. Flambeur et arrogant, il berne ses clients et se brouille avec Yann.
00:29 Son frère.
00:30 - Tu m'en fous plein la vue avec ton fric ?
00:31 Un jour, il n'a plus d'argent et accepte une affaire que lui propose Pietro, un individu très louche.
00:36 - C'est un hôtel particulier. J'aimerais que vous me serviez d'intermédiaire pour cette transaction.
00:40 Il use de tout son charme pour convaincre Hélène, la propriétaire, et touche une très belle commission.
00:45 - C'est votre dû, mon cher Max.
00:47 Mais lorsque l'on traite avec des gens peu recommandables, on s'expose aux dangers.
00:51 - Je m'embourse ce que je t'ai versé avec 10% d'intérêt.
00:54 C'est le problème.
00:55 - J'ai tout flambé, comme d'habitude.
00:56 Pourquoi Pietro en veut-il tellement à Max ?
00:58 Cette transaction risque-t-elle de lui coûter sa peau ?
01:02 Cette histoire est inspirée de faits réels.
01:08 Nous sommes à Paris, dans le 8e arrondissement.
01:12 Max, célibataire, est agent immobilier depuis une dizaine d'années.
01:17 Il a connu ses heures de gloire et a très bien gagné sa vie.
01:22 - Je vous assure, c'est quasiment sûr. Il fera la propriétaire dans 2 jours.
01:27 - Oui, bah, on fait comme ça. Je vous envoie la promesse de vente dès que je l'ai.
01:30 - Entendu.
01:32 Dites, vous me permettez que je me serve encore de la carte ?
01:35 Aujourd'hui, les choses ont changé. Les affaires vont mal et Max n'a plus d'argent.
01:40 Il peine à rassurer son banquier.
01:42 - OK, merci.
01:44 Merci de votre confiance. Je reviens vers vous très vite.
01:48 Bonne journée, au revoir.
01:50 Beau parleur, Max a réussi à gagner du temps, mais au fond de lui...
01:55 Il est très inquiet.
01:56 - Je savais pas comment j'allais m'en sortir.
01:58 J'avais atteint le point de non-retour. Je mentais en permanence.
02:01 J'étais criblé de dettes, je devais de l'argent à tout le monde, aux copains, aux banques.
02:05 Pourtant, j'en avais gagné de l'argent. Beaucoup, mais je dépensais tout.
02:09 Les voitures, la fête... J'étais accro.
02:13 Et puis la crise est passée par là.
02:16 Moins d'affaires, moins d'argent, mais toujours le même train de vie.
02:20 J'allais devoir trouver une solution, et vite.
02:24 - As-tu vu Laurette, comme toutes ces femmes, crever de jalousie ?
02:27 Yann est le frère aîné de Max.
02:29 Restaurateur de livres anciens, il aménage son temps pour s'occuper de Joséphine, leur mère.
02:34 Elle est âgée, très diminuée, suite à un accident cérébral.
02:38 - Si je ne l'ai pas vue, les autres m'ont vue.
02:41 Les visites de Max, elles, se font beaucoup plus rares.
02:44 Aujourd'hui, il a fait un effort.
02:46 - Bonjour, maman. Je t'ai amené des chocolats.
02:50 - Qu'est-ce que tu fais là, toi ?
02:52 - Tu vois, je suis venu voir maman.
02:54 - Il me semble qu'on s'était mis d'accord.
02:58 Tu devais éviter qu'on se croise. Et encore plus ici.
03:01 - Mais tu vois, cette semaine, j'ai pas pu faire autrement.
03:03 - Arrête de me prendre pour un imbécile. Je consulte le registre.
03:06 T'es pas passé depuis plus de deux mois.
03:08 Et si tu t'intéressais un peu à elle, tu saurais qu'elle n'a pas le droit au chocolat.
03:11 C'était insupportable de le voir arriver là-bas, avec ses grands airs, comme si de rien n'était.
03:17 Il y a deux ans, j'ai dû m'absenter pour mon travail.
03:20 Alors je lui ai confié maman.
03:22 Mais monsieur était bien trop occupé à flamber dans les soirées mondaines.
03:25 Ma mère a fait une attaque cérébrale. Elle a failli mourir, toute seule.
03:28 Et ça...
03:30 C'est bien ça. J'ai jamais pu pardonner.
03:33 - T'as raison.
03:36 Je suis passé parce que je voulais te voir.
03:38 Je pourrais pas payer ma part du trimestre prochain pour maman.
03:40 - Ah, nous y voilà, je me disais bien aussi.
03:43 Et on peut savoir pourquoi ?
03:44 Les traites de ton dernier péjafi sont trop lourdes à payer.
03:47 - Arrête ça, tu vois.
03:48 - Bah quoi ? Moi j'essaie de comprendre. Tu m'en fous plein la vue avec ton fric.
03:51 Moi tu sais, les problèmes d'argent c'est difficile pour moi.
03:53 Je suis qu'un petit relieur de vieux bouquins.
03:55 - Ça, vas-y, prends-moi de haut.
03:57 T'étais bien content de trouver mon fric pour ouvrir ton atelier.
03:59 - Alors pour ta gouverne, j'ai pas touché un centime de ce que tu m'as envoyé.
04:02 L'argent ne l'achète pas tout, Max.
04:04 - Yann le sage.
04:06 Yann le raisonnable.
04:07 Yann le grand esprit.
04:08 Ça va, c'est bon, je connais le discours.
04:10 Tu comprends rien, de toute façon, je me tire.
04:12 Au revoir, maman.
04:14 - C'est ça, tire-toi, va.
04:16 C'est tellement plus facile.
04:18 Comme d'habitude, la rencontre entre les 2 frères tourne mal.
04:23 Tous 2 ont un fort caractère, ils ne parviennent pas à communiquer.
04:27 - Je suis désolé, maman.
04:28 Max n'a même pas eu le temps de parler à son frère de ses soucis financiers.
04:33 - Si maman n'avait pas été là, je crois que je lui aurais mis mon poing dans la gueule.
04:35 Je l'avais marre de sa fierté, de son arrogance, là.
04:38 Pour qu'il vienne me voir, il fallait qu'il ait un vrai problème, qu'il soit au fond du trou.
04:42 Même tirant la langue, il fallait qu'il fasse son orgueilleux.
04:45 Il avait qu'à se débrouiller tout seul.
04:47 Quelques heures plus tard, Max rentre chez lui.
04:51 Quelqu'un a essayé de le joindre pendant son absence.
04:56 - Monsieur Delieu, bonjour, je vous contacte de la part de Louis Clément.
05:02 Je aurais besoin de vos services pour une grosse affaire.
05:04 Si vous êtes intéressé, contactez-moi au plus vite.
05:07 Je vous en dirai un peu plus à ce moment-là.
05:10 Le message est vague, mais Max rappelle immédiatement.
05:13 Louis Clément est un ancien gros client.
05:16 S'il a transmis ses coordonnées, c'est qu'il y a une belle affaire à la clé.
05:19 - Allô ? Oui, bonjour, Max Durieux.
05:21 Le mystérieux interlocuteur convoque Max dans un café qui lui appartient.
05:27 - Max Durieux.
05:31 Très vite, Max comprend qu'il n'a pas affaire à des enfants de coeur.
05:35 - N'êtes pas calaces, c'est moi qui vous ai appelés.
05:38 - Bonjour.
05:39 - Je vous propose quelque chose. La spécialité chez moi, c'est le vodka.
05:42 - Parfait.
05:43 - Bon, on peut parler de ce qui vous amène ?
05:49 - Pardon ?
05:50 - Voilà, c'est un hôtel particulier dans le 16e arrondissement qui va être mis en vente.
05:54 J'aimerais que vous me serviez d'intermédiaire pour cette transaction.
05:58 Vous pouvez absolument avoir ce bien à n'importe quel prix.
06:00 Je sais être généreux.
06:02 - D'accord.
06:04 Mais si vous avez le contact, pourquoi vous ne me traitez pas en direct avec le propriétaire ?
06:09 - Vous êtes ma crédibilité, vous comprenez ?
06:11 Vous avez la réputation d'être rapide, efficace et de ne pas avoir froid aux yeux.
06:14 C'est exactement ce qu'il me faut.
06:15 - Très bien. Je vois qu'on ne vous a pas menti.
06:18 Et vous pouvez m'en dire un petit peu plus sur vous ?
06:22 J'aimerais bien savoir pour qui je travaille, histoire d'être plus efficace, tout simplement.
06:26 - Écoutez, je n'ai pas le temps pour le blabla, mon petit gars.
06:28 Tout ce que je vous demande, c'est d'emporter l'affaire.
06:31 Le reste, ça ne vous concerne pas.
06:32 Soyez réglo, je le saurai aussi.
06:34 - Ok.
06:35 - Je vous laisse.
06:36 - C'est pas ça comme pièce d'identité.
06:43 Je vous laisse jusqu'à demain matin pour vous décider.
06:48 Une affaire à 80 000 euros, pour Max, c'est déjà tout réfléchi.
06:55 - C'était grand.
06:57 Quand j'ai écouté le message, jamais j'aurais espéré avoir un deal pareil.
07:00 La route tournait enfin pour moi et j'allais me refaire.
07:02 Mais il ne fallait pas que je me loupe.
07:04 J'avais bien compris que le monsieur Callas n'était pas du genre à plaisanter.
07:07 Si je m'engageais, il fallait que j'aille au bout du deal sans encombre.
07:10 Mais je me sentais revivre.
07:12 J'avais la gnaque.
07:13 Et je voulais vraiment traiter cette affaire en un tour de main.
07:16 2 jours plus tard, Max rencontre Hélène D'Assigny.
07:20 C'est elle qui, avec ses 5 frères et soeurs, vend l'hôtel particulier convoité par Pietro Callas.
07:26 - Ça fait 10 ans que je vends de la pierre.
07:28 Je peux vous dire que vous avez un bien rare.
07:30 C'est magnifique.
07:31 - Je suis chargée de tellement de souvenirs.
07:34 Enfin, c'est comme ça, c'est la vie.
07:35 Et sous Yann, elle reparte.
07:37 Max sent bien qu'Hélène vante un regret.
07:41 En bon stratège, il tente de la tendrir.
07:44 - Mon client a eu un véritable coup de coeur sur votre bien.
07:48 Il est prêt à monter son offre de 10%.
07:50 Il veut l'offrir à sa jeune épouse en cadeau de mariage, fondée de grande famille.
07:54 - Bon, écoutez, comme je vous le disais, vous n'êtes pas les premiers à vous positionner sur la maison.
07:59 Mais l'histoire de votre client me touche.
08:03 Laissez-moi réfléchir 24 heures.
08:04 - Pas une de plus, alors.
08:06 Mon client est du genre peu patient.
08:08 - D'accord.
08:09 - Merci beaucoup.
08:10 - Merci à vous.
08:11 - Bonne journée.
08:12 - Merci.
08:13 - Au revoir.
08:14 Max sait qu'il a fait mouche.
08:15 Il repart confiant.
08:16 Troublé aussi, il est très attiré par Hélène.
08:19 - Le courant était bien passé avec Max ce jour-là.
08:24 Il avait l'air sûr de lui.
08:26 C'était plutôt rassurant.
08:28 J'avais passé ma vie dans cet endroit.
08:31 Et même si c'était que de la pierre, je tenais à honorer la mémoire de mes parents en faisant le bon choix.
08:36 Le lendemain, Hélène veut rencontrer Pietro avant de donner son accord définitif.
08:41 Max a su se montrer très convaincant.
08:45 - A votre nouvelle vie dans cette maison.
08:50 J'espère que vous y serez aussi heureux que j'ai pu l'être.
08:52 - Il n'y a aucun doute à ce sujet, Madame Dassini.
08:54 Il y va l'adorer, j'en suis certain.
08:59 - A la santé.
09:01 La signature du compromis de vente devrait intervenir dans quelques jours.
09:08 - Si vous voulez bien m'excuser, je dois y aller maintenant.
09:13 Merci beaucoup.
09:15 - A bientôt. - Au revoir, Max.
09:18 - Au revoir.
09:19 - Voici votre dû, mon cher Max.
09:31 Je vous conseille quand même que tout se déroule sans encombre.
09:37 Jusqu'à la signature.
09:39 Inutile de vous dire que vous seriez dans une situation délicate.
09:43 Dans le cas contraire.
09:45 - Je vous ai pas déçu jusque là ?
09:48 - Je respirais enfin, j'avais empoché une belle somme sous le manteau.
09:51 J'allais me refaire.
09:52 J'ai passé les premières 24 heures à fixer les liasses de billets qu'on me regarde d'une belle femme.
09:56 Je ne suis pas très fier, mais j'étais accro à l'argent.
09:59 Après, j'ai tout flambé comme d'habitude.
10:02 Une semaine passe et Max retrouve ses vieux réflexes.
10:04 Après avoir réglé ses dettes, il dépense tout ce qui lui reste en sorties et soirées dans des endroits branchés.
10:10 - J'étais de nouveau en piste, c'était bon.
10:12 Et puis il y avait Hélène, j'arrêtais pas de penser à elle.
10:17 La signature du compromis de vente a lieu aujourd'hui.
10:20 Il est 7h du matin, Max vient de rentrer quand son téléphone sonne.
10:26 - Allô ? Hélène ?
10:33 Non, vous me réveillez pas, non ?
10:36 On a un souci ?
10:38 Non, pas tout de suite, non.
10:40 Vous me laissez une heure ?
10:45 Ça marche ?
10:46 Rends-toi vieux tout à l'heure.
10:48 Hélène est étrange au téléphone.
10:51 Encore sous l'effet de ses excès de la veille, Max ne comprend pas tout.
10:57 Quand il arrive au rendez-vous, Hélène l'attend déjà.
11:01 Elle semble contrariée.
11:04 - Bonjour Max. - Bonjour.
11:07 - Qu'est-ce qui se passe ? Vous aviez l'air inquiète au téléphone.
11:10 On a un problème. Mon frère Paul qui vit en Afrique ne donne plus son accord pour la vente.
11:15 On arrête tout.
11:16 Quoi ?
11:17 Oui, sans lui l'indivision ne peut plus vendre.
11:20 Non mais il peut pas.
11:21 Non mais je rêve, vous plaisantez !
11:23 Je suis désolée Max.
11:25 Écoutez, je voudrais que vous preniez rendez-vous avec M. Callas pour que je puisse lui expliquer la situation.
11:32 Écoutez Hélène, ne me demandez pas de vous expliquer mais il y a des choses que vous ignorez.
11:36 Si la vente ne se fait pas, c'est moi qui vais en payer le prix.
11:39 Vous devez convaincre votre frère.
11:40 Son prix sera le nôtre.
11:42 Je vais encore essayer mais ne vous attendez pas à un miracle.
11:45 Pour Max, c'est une catastrophe.
11:48 Il sait que Pietro Callas n'est pas un tendre.
11:50 Impossible que l'affaire capote.
11:53 Je commençais vraiment à flipper.
11:57 Le message de Pietro était clair.
11:59 J'en voulais vraiment à Hélène de m'avoir mis dans cette merde.
12:02 Mais je pouvais rien dire, j'avais claqué tout le pognon.
12:04 C'était à moi d'en assumer les conséquences.
12:08 Les derniers espoirs de Max viennent de s'effondrer.
12:11 Hélène ne parvient pas à joindre son frère.
12:13 La signature du compromis de vente n'aura pas lieu.
12:16 Max n'a d'autre choix que d'annoncer la nouvelle à Pietro.
12:21 Vous vouliez me voir ?
12:22 On a un souci.
12:24 Je vous écoute.
12:26 On ne va pas pouvoir finaliser la vente.
12:30 Madame Dassini m'a expliqué que Lance et Fran ne voulaient plus vendre.
12:34 On ne peut rien faire.
12:36 On ne peut rien faire.
12:37 Tu n'as pas compris ? Ce n'est pas ça que je veux entendre.
12:43 Et on fait quoi là ? On fait quoi ?
12:46 Tu sais ce qu'on va faire ?
12:50 Tu vas me récupérer le coût.
12:52 Ou sinon tu me rembourses ce que je t'ai versé avec 10% d'intérêt pour rupture de contrat.
12:58 Je te laisse trois jours.
13:02 Au fait, tu as le bonjour de ta chère maman.
13:05 Tu dégages.
13:11 Max est pris au piège. Il ne peut pas rendre les 80 000 euros puisqu'il les a déjà dépensés.
13:19 Sa situation est d'autant plus grave qu'il ignore les vrais enjeux de cette vente.
13:23 Si Pietro a recours à la menace, c'est parce qu'il risque de perdre beaucoup d'argent.
13:28 Il a déjà racheté l'immeuble adjacent à celui d'Hélène.
13:31 Il veut tout raser pour créer un parking très lucratif.
13:35 J'étais KO.
13:38 Je réalisais que j'avais voulu me frotter un monde qui me dépassait.
13:41 Je pensais faire le poids mais que dalle.
13:44 Quand il a fait allusion à maman, c'était l'horreur.
13:47 Ça rigolait pas du tout en face.
13:49 Fallait que je joue franc jeu avec Hélène.
13:52 J'étais sûr qu'elle comprendrait que j'étais en danger et qu'elle trouverait des arguments pour son frère.
13:57 Et puis je sentais bien qu'il veut autre chose entre elle et moi.
14:01 Le lendemain, Max invite donc Hélène chez lui.
14:06 Bonjour.
14:09 Ça va ?
14:12 Oui, merci.
14:13 Il lui raconte tout.
14:15 Mais Max, c'est pas possible un truc pareil. Il faut prévenir la police.
14:21 Surtout pas.
14:22 Si on fait ça, je suis mort.
14:24 Pietro n'est pas du genre à rigoler.
14:25 Il a même menacé ma mère.
14:26 Je ne peux prendre aucun risque.
14:28 Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
14:31 Tu dois convaincre ton frère. C'est la seule chose à faire.
14:34 Pietro m'a donné que trois jours pour le rembourser. J'ai pas l'argent.
14:39 Max, je sais pas quoi te dire.
14:41 Je sais que Paul reviendra pas sur sa décision.
14:44 Tout se mélangeait dans ma tête.
14:47 J'étais sous le choc.
14:49 Ça peut paraître naïf mais tout ça pour moi c'est dans les films que c'est censé se passer.
14:55 Pas sous mes yeux.
14:57 Et puis, à tout ça s'ajoutaient mes sentiments pour Max.
15:02 Et en plus c'était réciproque.
15:05 Alors l'imaginer en danger à cause de moi, je culpabilisais.
15:11 Je pouvais pas supporter l'idée qu'il puisse lui arriver quelque chose.
15:15 Écoute, c'est de ma faute si t'en es là.
15:20 J'ai un peu d'argent de côté, je vais te le donner.
15:24 Ça c'est hors de question.
15:26 Max.
15:27 C'est étrange parce que...
15:44 Parce qu'on se connaissait à peine mais je ressentais le besoin de l'aider.
15:48 Lui prêter cet argent c'était le moins que je pouvais faire.
15:53 Max est trop fier pour accepter l'aide d'Hélène.
15:56 Il doit donc rembourser Pietro par lui-même.
15:59 Il appelle tous ses contacts espérant pouvoir réunir la somme de 80 000 euros.
16:03 Mais mec j'ai pas le choix, j'ai des mafieux au cul.
16:05 Ouais c'est ça ouais.
16:06 Ok, bonne continuation.
16:08 Allo Charles ?
16:09 Ouais écoute j'ai besoin que tu me rendes un petit service.
16:11 Max doit se rendre à l'évidence, personne n'est prêt à lui prêter de l'argent.
16:15 Sa réputation de flambeur égoïste le précède.
16:18 La réalité est dure à encaisser.
16:22 Seul et sans ressources, il se résout à brader sa voiture histoire de se renflouer un peu.
16:30 C'est bon ça vous va ?
16:32 Jamais je n'aurais pensé me retrouver dans une situation pareille, j'étais terrorisé.
16:36 Heureusement Hélène était là.
16:38 Je sais pas l'expliquer mais...
16:40 Quand elle était là je me sentais en sécurité.
16:43 Dans son malheur Max a trouvé l'amour, il se confie à Hélène.
16:49 - Ça va ? - Ça va.
16:50 - T'es garé où ? - Un peu plus loin là-bas.
16:52 C'est Yann mon frère qui a raison.
16:56 Je peux pas en vouloir aux gens de me tourner le dos.
16:58 Je suis qu'un con arrogant qui pense qu'il y a assez d'argent pour en mettre plein la vue.
17:02 T'es un peu dur là non ?
17:04 Franchement je trouve que c'est assez juste.
17:06 Mais j'étais pas comme ça gamin tu sais.
17:08 Mon frère et moi on s'entendait super bien.
17:10 Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
17:13 Max explique alors à Hélène comment il a perdu la confiance de son frère.
17:16 Ce soir tragique où sa mère a failli mourir seule chez elle.
17:20 On revient pas en arrière Max.
17:22 Mais ta mère est encore là et ton frère aussi.
17:24 Tu passes pas à côté d'eux.
17:27 Maman c'est une chose mais...
17:29 Yann j'ai trop dit, trop fait.
17:31 Il m'a tourné le dos et c'est normal.
17:33 Mais tu devrais lui parler.
17:35 Étrangement la peur me faisait réfléchir autrement.
17:39 Yann avait sûrement raison.
17:41 On n'achète pas tout avec l'argent.
17:43 Je pensais à lui, à notre enfance.
17:45 Quand on était gosses c'est lui qui me sortait des mauvais plans.
17:47 Et là aujourd'hui c'est vers lui que j'avais envie de me tourner mais...
17:51 Je l'avais perdu.
17:53 Après tout ce que je t'ai dit t'es encore là à essayer de m'aider.
17:57 A ta place ça fait longtemps que j'aurais mis les voiles.
18:00 Arrête de vouloir mettre des mots sur tout.
18:02 Pense plutôt à ce que je t'ai dit sur ton frère.
18:06 Aux côtés de celle qu'il aime, Max montre un nouveau visage.
18:13 Celui d'un homme sensible.
18:15 Après avoir passé la journée avec Hélène, il rentre chez lui, apaisé.
18:21 Mais sa sérénité est de courte durée.
18:25 Lâche moi ! Ta gueule avance !
18:28 Bonsoir mon Max.
18:35 Je me suis dit tiens, si je faisais une petite visite de courtoisie à mon ami Max.
18:40 J'ai pas l'argent Pietro.
18:42 Pas complètement. Laisse moi deux trois jours encore.
18:45 J'ai vendu ma bagnole. Là j'ai une enveloppe dans la poche.
18:48 Ma gueule ou quoi ? C'est pas pour boire que je te demande.
18:57 Mais c'est ce que tu me dois.
18:59 Tu veux que je t'explique ?
19:01 Serge.
19:06 Explique à monsieur.
19:08 Non attends !
19:11 Le message est on ne peut plus clair.
19:14 J'en avais vraiment pris plein la gueule.
19:19 J'ai dû rester là toute la nuit, prostré sur le sol, complètement perdu.
19:23 Quand je me suis réveillé le matin, j'ai appelé Hélène.
19:27 Et elle m'a convaincu d'aller voir Yann.
19:29 S'il devait m'arriver quelque chose, je voulais qu'il sache que j'étais désolé d'avoir été aussi con et égoïste.
19:36 Yann ne s'attendait vraiment pas à voir arriver Max dans son atelier.
19:40 Max ?
19:42 Salut frangin.
19:43 Qu'est-ce que tu fais là ?
19:45 Quand je l'ai vu débarquer, je ne l'ai pas accueilli les bras ouverts, ça c'est sûr.
19:49 Mais il était dans un tel état...
19:51 Qu'est-ce qui t'arrive ?
19:52 J'ai fait une vente qui a mal tourné et je lui ai du pognon.
19:55 Dans ses yeux il y avait cette petite lueur comme quand il était petit,
19:57 quand il venait me chercher dans la cour de l'école, qu'il avait un petit peu de poignon.
20:00 Il avait un petit peu de poignon.
20:02 Et cette petite lueur comme quand il était petit, quand il venait me chercher dans la cour de l'école,
20:05 qu'il y avait un grand qui voulait lui foutre sur la gueule.
20:08 Il m'a raconté la situation en détail.
20:10 Il lui parle surtout des menaces à l'encontre de leur mère.
20:14 Non mais t'es complètement inconscient, mais comment on peut se foutre dans des trucs pareils ?
20:19 J'étais hors de moi.
20:21 De colère d'abord, parce qu'avec ces conneries, il a fait prendre des risques à maman.
20:25 Et puis de peur aussi, pour lui.
20:27 Désolé d'avoir été aussi con, mais je te demande rien.
20:29 Je te demande juste de surveiller maman le temps que je règle cette histoire.
20:32 Ouais.
20:33 Il me demandait rien, mais je pouvais pas le laisser tomber.
20:36 Bon, bah tu vas commencer par t'asseoir.
20:39 On va voir, on va...
20:42 On va trouver une solution.
20:44 Bon, euh...
20:48 On va régler cette affaire une bonne fois pour toutes.
20:51 Tu prends ton portable, tu l'appelles ton mec.
20:54 Tu lui dis que t'as l'argent.
20:56 Mais je l'ai pas l'argent !
20:58 Et puis j'ai pas envie que tu sois en danger.
21:00 Eh bien, il en s'en va.
21:01 Non, non, non, tu restes là, tu t'es foutu dans la merde, tu me laisses t'en sortir, d'accord ?
21:05 Moi je l'ai l'argent, ça fait des années que j'économise pour acheter un appartement ou pour rénover l'atelier, alors...
21:10 Ça va, je te le donne.
21:12 C'est hors de question.
21:13 Écoute.
21:14 Tu discutes pas, tu me laisses faire. T'es dans la merde, tu me laisses faire.
21:18 Et puis d'abord, cet argent, c'est un peu le tien.
21:21 C'est sur ce compte que j'ai mis tous les chèques que tu m'as envoyés toutes ces années.
21:25 Quand tu voulais m'en mettre l'un à la vue.
21:27 Allez.
21:28 Allez.
21:32 Dans cette situation d'urgence, Yann met de côté toute sa rancœur.
21:37 Allez, on va se débrouiller, hein.
21:39 On va s'en sortir.
21:40 C'est la première fois depuis bien longtemps qu'un lien se crée entre les deux frères.
21:45 Reste maintenant à s'occuper de Pietro.
21:49 Le rendez-vous est fixé un peu plus tard dans le bar de Pietro.
21:55 Et c'est Yann qui prend les opérations en main.
21:57 Je crois que tu sais pas qui t'a affaire.
22:00 T'inquiète pas, j'ai pas peur.
22:02 Toi, tu bronches pas et tu me laisses faire.
22:03 Mais si l'argent suffit pas.
22:04 Écoute.
22:06 Il nous a donné rendez-vous dans son bar.
22:08 On n'est pas dans un vieux hangar sordide.
22:10 Et puis si ça lui suffit pas, moi j'ai apporté de colle calmée.
22:12 Mais t'es malade.
22:14 Chut, tu te taies et tu me laisses faire, d'accord ?
22:16 Tu bronches pas, tu restes derrière moi.
22:18 Même si Yann a une arme, Max reste persuadé qu'il sous-estime son adversaire.
22:24 Monsieur Cala, je présume ?
22:26 Yann Durieux, je suis le frère...
22:28 De Max.
22:29 J'avais deviné.
22:30 Vous avez mon argent.
22:31 Vous pouvez vérifier.
22:36 Monsieur Durieux, j'ai jamais été blanc comme neige dans mes affaires, mais j'ai qu'une parole.
22:47 Vous n'entendrez plus parler de moi.
22:49 Nous sommes quittes.
22:51 Max peine à croire que les choses puissent s'arranger aussi facilement.
22:54 Et pourtant, Pietro les laisse partir.
22:59 J'avais eu chaud.
23:00 Très chaud.
23:01 Et je trouvais pas les mots pour remercier Yann.
23:04 Après tout ce que j'avais pu faire ou dire...
23:06 Il allait sacrifier ce qu'il avait mis 20 ans à bâtir pour me sauver la peau.
23:11 J'étais en train de prendre la plus belle leçon de ma vie.
23:14 Et avec elle, toutes mes certitudes s'envolaient.
23:17 Je serai plus jamais le même.
23:20 Max a définitivement renoué avec Yann.
23:23 Il met un point d'honneur à rembourser sa dette envers lui.
23:26 Pour cela, il tente de se constituer une nouvelle clientèle.
23:29 Et il a fait amende honorable auprès de tous ceux qui l'a berné par le passé.
23:33 Max s'est également rapproché de Joséphine, sa mère.
23:38 Il lui rend visite chaque semaine.
23:40 Depuis plusieurs mois, Hélène partage sa vie.
23:45 Désolé pour le retard.
23:46 On a failli attendre là.
23:47 C'est pas possible.
23:48 Bonjour maman.
23:49 J'ai mis du monde à la clinique.
23:51 Il y a un problème ?
23:52 Ouais, un grand.
23:54 C'est pendant 6 mois qu'on voulait te faire la surprise.
23:56 C'est pas vrai.
23:57 Tu vas être grand mère maman.
23:59 Brasse-moi.
24:01 Oh, quelle bonne nouvelle.
24:03 Avec l'arrivée de cet enfant, toute la famille prend un nouveau départ.
24:08 D'accord.
24:10 Oh, mon Dieu.
24:12 Yeah !
24:14 Sous-titres par Juanfrance
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24:26 Merci d'avoir regardé cette vidéo !
24:28 [SILENCE]

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