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00:00 L'équipe de Ligue 1 aujourd'hui est obligée d'avoir une section féminine.
00:05 Ça n'a pas de rapport avec Serge Aurier là.
00:07 Ça n'a pas de rapport avec Serge Aurier, on change complètement de sujet.
00:08 Du coup Guingamp s'est rapproché de Saint-Brieuc pour créer l'en avant féminine.
00:11 On a suivi les Bretonnes samedi au Roudourou pour le match Guingamp-Toulouse
00:16 et puis leur match de coupe hier, c'était dimanche.
00:19 Est-ce que ces messieurs y étaient ?
00:21 Comment vit-on dans une équipe féminine de l'élite ?
00:23 On va plonger dans leur univers avec Claire Delattre et Laurent Dupin.
00:27 C'est dommage qu'ils ne mettent pas des poussins.
00:36 Oui, le Roudourou manque de confort pour une sortie entre copines un samedi soir.
00:40 La fille qui arrive au match, elle se dit "mais on regarde qui en fait ?"
00:43 C'est Rennes !
00:46 Ces filles n'y connaissent rien au foot ? Non, elles s'amusent avec les clichés.
00:51 Ah mais c'est Debussy !
00:53 C'est vrai, Debussy a signé à Bordeaux, il a été prêté.
00:58 Ah, il est trop beau.
01:02 Des attitudes de groupies, pourtant elles aussi jouent en première division féminine à Guingamp.
01:07 Elles viennent rarement voir leurs collègues masculins et là, face à Bordeaux, elles ne leur portent pas chance.
01:13 Oh, mais c'est pas possible !
01:16 Le but de Marcus Coco pour Guingamp fait remonter l'ambiance.
01:27 Mais la soirée se termine par une défaite.
01:30 Dans cette ambiance triste ou nette, les filles rencontrent exceptionnellement les garçons de l'en avant Guingamp.
01:38 Et les filles, elles jouent comment ?
01:40 Les filles ?
01:42 Est-ce qu'au moins tu les as vues une fois ?
01:44 Non, ça va, les filles jouent bien.
01:47 Parce que d'habitude, quand je devais aller, j'ai cru que j'allais rigoler, mais non, c'était sérieux en fait.
01:51 C'est vraiment pas le même football.
01:58 C'est à moins vite, c'est comme ça.
02:00 On ne simule pas.
02:02 Elle a toujours "on ne simule pas".
02:05 Ça rigole beaucoup moins le lendemain matin, pendant la causerie de Sarah Mbarek, la coach des filles.
02:12 À quelques heures dans les 8e de finale de Coupe de France.
02:15 On a l'obligation de gagner aujourd'hui, pour nous.
02:18 On appartient à une division bien supérieure, donc oui on a eu un tirage favorable.
02:21 Mais maintenant il faut aller gagner le match, les filles.
02:23 Contre une équipe qui évolue en DH, si je me mets à l'extérieur du terrain et que je regarde ce qu'il se passe,
02:31 je dois voir tout de suite quelle est l'équipe qui joue en première division.
02:34 Vous devez remporter tous les duels.
02:39 Comme pour les garçons, un peu de tactique pour finir.
02:42 Puis c'est le repas en commun.
02:44 Donc voilà, doucement sur la sauce hein Laura.
02:46 Au niveau de leur hygiène de vie, on ne peut pas être tout le temps derrière elles.
02:51 Le sommeil, etc. avec un travail à côté, avec des études, avec des obligations.
02:56 On ne peut pas avoir les mêmes exigences qu'avec un joueur ou une joueuse professionnelle.
02:59 Car dans l'effectif, seules 4 filles sont professionnelles à 100%.
03:03 Les autres ont un travail à temps partiel ou sont étudiantes.
03:06 Hier, elles ont exceptionnellement droit à un peu de luxe,
03:09 le quart de l'équipe masculine pour faire les 100 km jusqu'à Rennes,
03:13 du confort pour le déplacement le plus court de l'année.
03:16 C'est la moyenne d'avoir plusieurs bus pour aller au déplacement.
03:20 Après c'est trop dur que ce soit pour le match, on est fatigué, il faut dire ce qu'il y a.
03:24 Mais ce n'est pas question de faire ça pour le coup, parce que dans d'autres clubs, les filles prennent la vie en elles.
03:30 Comme les garçons, les filles prennent soin de leurs cheveux dans les vestiaires.
03:35 Comme les garçons, elles ont un cri de guerre.
03:38 Mais sur la pelouse, elles n'ont pas toujours l'impression de pratiquer le même sport.
03:42 C'est sûr qu'on n'a pas les qualités athlétiques des garçons.
03:45 On court moins vite, on saute moins haut, on frappe moins fort dans le ballon.
03:49 Mais par contre c'est très spectaculaire, très agréable, très fort techniquement.
03:53 Ce n'est pas le même football, ça se professionnalise de plus en plus.
03:56 Après il faut prendre comme si c'était deux sports différents.
04:00 C'est le même sport, mais c'est complètement différent.
04:04 Gingan qui joue en blanc n'est que 9ème sur 12 en championnat.
04:07 Même ici, face à Bricklini qui évolue deux divisions en dessous, les joueuses de l'en avant sont à la peine.
04:13 Elles ne mènent qu'un à zéro à la mi-temps.
04:16 Et on est en danger sur certains contres, sur des baisses d'attention.
04:24 Un zéro ça ne suffit pas. Un zéro, elles ont toujours l'espoir.
04:29 Chez les filles comme chez les garçons, une bonne gueulante fait toujours son effet.
04:33 L'en avant Gingan s'impose finalement 4 à 0 et se qualifie pour les quart de finale de la Coupe de France.
04:39 Les filles sont encore en course pour décrocher un trophée cette saison, contrairement aux garçons.
04:44 - Gingan tu l'as eu ! - Ouais !
04:47 - Attirer ! Attirer ! Attirer !
04:54 *Cris*
04:56 (Applaudissements)