En quarts de finale de Ligue des Champions, l'Olympique Lyonnais était proche de l'exploit en affrontant l'AC Milan de Carlo Ancelotti. Après un match nul 1-1 à Gerland, les Lyonnais voyagent en Italie pleins d'espoir. Mais comme le raconte Rémy Vercoutre pour les 18 ans du match ainsi que de l'After Foot, le match retour ne s'est pas passé comme prévu...
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00:00 Messieurs, pour ses 18 ans de laughter, on a un homme qui était présent lors de ce match
00:04 entre Milan et Lyon. Il était à San Siro. Il a tout vu des grandes années de Lowell.
00:11 Exactement. Alors malheureusement, il n'était pas sur le terrain ce jour-là.
00:15 Mais il paraît que quand il n'était pas sur le terrain, il était très important aussi.
00:18 Il est très actif. C'est Rémi Vercoutre qui est avec nous. Un vrai personnage de notre
00:24 football en tous les cas. Bonsoir ! Salut Rémi ! Bonsoir à tous. Merci de votre accueil.
00:30 Et merci d'être avec nous. Il y a 18 ans, tu ne savais pas que laughter existait parce que
00:35 forcément tu n'as pas dû en entendre parler tout de suite. Mais en revanche,
00:38 c'était les grandes années de Lowell quand même. Oui, c'était les très grandes années. Les années
00:44 où on était toujours attendus. On répondait souvent présent. Et votre anniversaire déjà,
00:54 bon anniversaire Daniel Gilbert. Merci pour ces moments de radio tous les soirs. Mais par contre,
01:01 moi ça ne me rappelle pas forcément un bon souvenir. Je suis désolé. Justement,
01:05 ce match-là... Jérôme Thomas peut-être qu'on peut associer. Jérôme Thomas est là depuis le début.
01:09 Paul Loreal aussi depuis toujours. C'est l'acteur centraux de laughter aussi. Alors,
01:14 Greg Coupé, dont tu étais la doublure à l'époque, dit que de toutes les épopées lyonnaises en Coupe
01:20 d'Europe, ce match-là est le plus mauvais souvenir. Est-ce que c'est aussi pour toi le pire souvenir
01:28 de cette époque-là ? Oui, clairement. De loin parce qu'on sentait qu'on était proche de quelque
01:36 chose. On avait un groupe qui s'était forgé au gré des succès en championnat. Il faut quand même
01:44 rappeler notre équipe. C'est soit des internationaux brésiliens, soit des internationaux français.
01:49 Le seul qui n'est pas international dans l'équipe, c'est moi en fait. Sur les 18 présents au stade,
01:55 il y a un petit Karim Benzema aussi qui est sur le banc de touche. Mais sinon, on a une équipe,
02:01 on fait peur. On est costauds, on a doublé tous les postes. Et on a un entraîneur qui nous donne
02:06 énormément confiance. Et qui a une sacrée expérience du haut niveau aussi. Gérard Houillet. Qui a une
02:11 expérience du haut niveau et qui en plus de ça, a une aura auprès des instances et de l'UEFA. Donc,
02:18 quand on débarquait quelque part, Gérard en imposait auprès des adversaires et aussi parfois
02:24 de toutes les instances internationales. Et donc ça, ça jouait en notre faveur. Le président en
02:30 jouait aussi. Et on se sentait vraiment très forts, très costauds. Et en plus de ça, cette année-là,
02:36 on avait fait le nécessaire pour être tranquille en championnat. Pour pouvoir aborder la Coupe
02:41 d'Europe dans les meilleures dispositions. Et quand on va à San Siro, ce soir-là, il y a 10 000
02:46 lyonnais sur 80 000 que comporte le stade. On sent une atmosphère particulière. On a fait un très,
02:53 très bon match à l'aller. Et le résultat, même s'il est de 0-0, il est plutôt en notre faveur.
02:58 Parce qu'il y a ce fameux but à l'extérieur qui compte en cas de match nul. - Oui, mais Rémi,
03:03 ce n'était pas analysé à l'époque, je me souviens, dans les matchs de Coupe d'Europe,
03:06 quand tu faisais 0-0 à la maison et que tu devais à la San Siro après. C'était pas quand même...
03:11 Alors, effectivement, vous aviez une équipe qui était capable de faire des grosses performances,
03:14 mais Milan. Et on va rappeler les compos dans un instant. D'ailleurs, on devrait te faire jouer.
03:18 Est-ce que tu ressortes la compo de l'OL ? T'en es capable ou pas ? Tu vas t'en souvenir des 11 lyonnais,
03:22 non ? - Daniel, je me suis rafraîchi de la mémoire, je l'ai pas de ses yeux. Je triche pas, je te dis la vérité.
03:28 - Pour qu'on se rappelle quand même du niveau de l'équipe. - Je la donne. Donc coupé dans les buts. Défense,
03:32 François Clerc, Chris, Abidal, Cassapa. - Cassapa, non, là c'est Abidal. - Voilà. Milieu, Thiago,
03:40 Pedretti. - Alallé. - Ah non, ça c'est Alallé ! - C'est là justement où il y a quelque chose qui joue pas en notre faveur,
03:53 c'est peut-être le match Alallé justement. Parce qu'on a notre capitaine, notre tireur de coufran,
03:58 notre fer de lance qui n'est pas là. C'est peut-être le secret de cette élimination au retour.
04:03 - Voilà, donc Juninho, effectivement, n'est pas là à l'Allé. Il est bien là au retour, il est titulaire.
04:07 Avec Diara au milieu, il y a en plus Malouda, Gauvou et Wildord qui complètent l'équipe.
04:13 - Mais t'as raison de rappeler ça Rémi, parce que sur une double confrontation comme ça contre un club,
04:18 rappelons quand même que Milan dans les années 2000, c'est encore top 1 ou top 2 des meilleures équipes de cette décennie-là.
04:25 - Bah ils vont la gagner. - Ils font finale en 2005, ils gagnent en 2007. Oui bien sûr, c'est une équipe énorme.
04:33 D'ailleurs tu vas rappeler l'équipe de Milan dirigée par Antoine Chialotti, mais là on parle qu'il y a des très bons joueurs à Lyon,
04:38 mais à Milan c'est pareil. Mais sur une double confrontation pareille, sur un des deux matchs, ne pas avoir Juninho,
04:43 c'est vraiment préjudiciable. - Non mais tu fais bien de le dire, c'est quelque chose qui nous fait mal.
04:52 Alors sur le moment, on est dans la préparation du match, bien entendu on minimise cette absence au match Allé.
05:01 Mais quand on voit qu'on gagne sur un coup franc et un coup de pied, du moins on marque sur un coup franc et un coup de pied arrêté au match retour,
05:10 on égalise grâce à un coup franc de Juninho, on se dit que si on l'avait eu au match Allé, ça aurait pu être autrement.
05:15 Donc voilà, c'est forcément le regret qu'on peut avoir. - C'est marrant, tu disais tout à l'heure que c'était votre plus gros regret,
05:22 parce que moi j'avais toujours eu l'impression de loin que c'était le PSV. - Oui, mais beaucoup eux disent le Stade 60, super force cette année.
05:29 - Le PSV nous a fait mal et on avait l'impression de s'être forgé quelque chose tous ensemble,
05:37 une espèce de carapace où on se disait "plus jamais ça en fait". Et donc derrière on s'est dit "on a mangé notre pain noir, c'est notre tour maintenant".
05:46 C'est pour ça que Milan était très frustrant, parce qu'on se voyait passer, on avait vraiment tout ce qu'il fallait pour,
05:56 et puis notre équipe était bâtie pour ça. Et on parlait que de ça, aujourd'hui le Paris Saint-Germain est obnubilé par la Ligue des Champions,
06:04 mais c'était le cas à l'époque pour nous aussi. - C'est vrai, c'était pareil pour vous, vous étiez plus fort que tout le monde en championnat.
06:09 C'est vrai, il y avait une équipe avec, tu l'as dit, que des bons joueurs, mais encore une fois, rappelons quand même, en face, Milan c'est vraiment...
06:16 - Alors j'ai l'équipe, Dida dans les buts, à Caladze, Nesta, Stam et Serginho en défense, Pirlo, Siddorff, Gattuso, Kaká en 10,
06:25 et c'est devant Inzaghi, Shevchenko. - Il y a un fait de jeu qu'on relève pas assez à Milan, et tout le monde s'en souvient pas forcément,
06:35 mais ils ont un mec derrière, c'est Stam qui est énorme. - Ah, c'est une brute à lui. - Voilà, une brute qu'on impose dans les airs.
06:43 Et nous, on est plutôt sur le truc de se dire "Juny, à un moment donné, peut débloquer la situation".
06:51 Et sur coup de pied arrêté, Stam, il envoyait du bois quand même défensivement. Et à partir du moment où il sort,
06:58 parce qu'il sort pendant le match, il se fait mal à un moment donné à la cuisse, et il sort en première mi-temps. - À la 27ème, ouais.
07:04 - Ah, voilà, je savais pas que c'était aussi tôt, mais... Et c'était pour nous un signe du destin. On s'est dit "Celui qui peut nous empêcher, peut-être sur coup de pied arrêté,
07:15 de faire basculer le match, va sortir". Et on voyait ça comme d'un très bon oeil. Et d'ailleurs, on marque sur coup de pied arrêté alors qu'il est pas là.
07:23 - Peut-être de diarra, ouais, effectivement, sur un ballon mal renvoyé, je crois. Et ça tient jusqu'à... - Les deux gardiens font un match incroyable au match à l'épreuve.
07:31 Que ce soit Greg ou Dida, on a affaire à deux certainement des meilleurs gardiens de la planète à ce moment-là. Et ils font un match énorme.
07:41 Alors on fait 0-0, tout le monde est un peu frustré du résultat, mais bon, faut bien avouer que Greg et Dida avaient fait un super match.
07:49 Et par contre, au retour, Dida est très fébrile. Il fait pas mal d'erreurs, on le sentait très déstabilisé, je pense qu'il était vraiment pas dans un bon jour.
07:59 Il avait Johnny en face de lui, qu'il connaît très bien parce qu'ils étaient en sélection ensemble. Et je pense qu'il était pas serein. Et on a pas assez joué sur ça, je pense.
08:10 - Ça s'est joué, bon, rappelons-le quand même, vous êtes qualifiés jusqu'à la 88ème. Parce que si ça se termine à 3-1, le but doit être 89 et puis après le 3ème dans les arrêts de jeu.
08:21 Donc c'est ça qui ajoute aux mauvais souvenirs, quoi, faire de ce match une fin si terrible. C'est ça surtout, c'est d'avoir été aussi près que ça de la qualif.
08:34 - Alors les gars, on a au 32-16 Thiago, c'est pas le joueur de Lyon, c'est un autre Thiago qui est là et qui est lyonnais et qui était là lors du premier After avec nous.
08:47 Thiago est là, Thiago bonsoir. - Mais comment c'est possible, on avait déjà pris des auditeurs à l'antenne à l'époque ?
08:52 - Bonsoir Thiago ! - Salut Gilbert, salut Daniel, salut Stéphane.
08:55 - T'as un souvenir de ce match et de la soirée sur RMC ?
08:59 - Ah mais alors je me souviens, c'est la première fois que je vois vos deux têtes. Il me semble qu'il y avait Cotes-Courbis également.
09:05 - Non, c'est Flo qui est là. - C'est Flo Gautreaux qui est là.
09:12 - Donc c'était la première fois que je voyais vos trois têtes et c'est vrai qu'à ce moment-là, ça m'avait fait un petit peu tout drôle.
09:19 J'ai dit bon, une émission de foot comme ça, pas forcément très connue à l'époque. Vous venez juste de démarrer.
09:26 - Même pas du tout connue. - Même pas du tout, ouais voilà, même pas du tout.
09:31 Et au final, j'ai pris mon pied. Je vous ai un peu perdu de vue, je vous ment pas, pendant la Coupe du Monde.
09:36 Et après, on va dire début 2007, c'est là où j'ai vraiment commencé à suivre vraiment l'after.
09:42 Et puis en plus, moi qui suis lyonnais, ce match-là, c'est un match marquant.
09:46 À l'époque, j'avais 9-10 ans et j'ai été effondré parce qu'à ce moment-là, je pense que c'est l'année où on peut faire quelque chose.
09:56 Même si l'année d'avant, contre le PSV avec le pénalty sur Nîlemar, il y avait une possibilité, mais cette année-là, comme a dit Rémi et Daniel,
10:04 on avait une équipe quand même fou. On avait une équipe fou et au retour, mon homonyme Thiago, énorme joueur, ne joue pas.
10:11 - Ça c'était un sacré joueur Thiago, on a oublié, mais quel joueur c'était ? - C'était un très beau joueur de foot.
10:16 C'était quand même, je ne sais pas si vous l'avez déjà gagné ou pas, mais je regardais le plateau de la Ligue des Champions cette année-là,
10:23 attention, le Barça qui gagne à Paris, le Arsenal qui est en finale, évidemment le Milan, c'est des équipes énormes.
10:31 - Rémi, avec le recul, vous avez l'impression d'être passé à côté du truc qui aurait fait basculer le club dans une autre dimension finalement.
10:39 La période de domination lyonnaise, c'est une sorte de regret éternel de ne pas avoir gagné la Coupe d'Europe ?
10:46 - Oui, quand il y a des rencontres entre anciens et qu'on se revoit et qu'on a des moments ensemble,
10:55 on a vraiment l'impression que cette soirée-là aurait pu faire basculer le club dans une autre dimension
11:01 et que les carrières de chacun aussi auraient été peut-être encore meilleures, même si tous les joueurs que vous avez cités et qui sont mes collègues
11:10 ont eu des grandes carrières, mais d'aller plus loin dans la Coupe d'Europe, notamment celle-là, la Ligue des Champions,
11:16 ça aurait fait grand bruit et nous, on était vraiment préparés pour ça.
11:22 Quand on reprenait la saison au début du mois de juillet tous les ans, l'objectif c'était ça, c'était la Ligue des Champions.
11:32 On vivait pour ça et presque nos matchs de championnat nous préparaient à la Ligue des Champions.
11:39 On le prenait comme tel. D'ailleurs, derrière cette défaite, ça a été très compliqué pour nous de repartir en championnat.
11:48 On avait beaucoup accusé le coup. Je me souviens du vestiaire à la fin du match où certains n'avaient même plus la force de pouvoir sortir
11:57 et aller saluer nos 10 000 supporters qui étaient là, tellement on enragé, tellement certains pleuraient.
12:04 On avait vraiment accusé le coup. On a beaucoup souffert de cette élimination.
12:09 Après, Rémi, ce qui est paradoxal, c'est que cette grande équipe n'est pas allée au-delà des quarts.
12:15 Et un petit peu comme il arrive qu'on le dise avec l'OM qui était certainement meilleure en 80,
12:22 à l'année où ils font la finale contre les Paul Rouge en 91, qu'en 93, c'était une plus belle équipe, même dans le style et tout.
12:28 Celle qui fait demi contre le Bayern en 2010, elle est sur le papier moins forte, mais elle va quand même en demi-finale.
12:34 Celle qui fait demi pendant le final 8 du Covid, c'est une équipe sur le papier presque anodine par rapport à votre monstrueuse équipe.
12:44 C'est beaucoup une question de tirage, Daniel, toujours. Là, tu prends le Grand Milan à 100 quarts.
12:48 L'histoire, c'est ça aussi. C'est que parfois, tu as des équipes qui vont plus loin et que vous, cette année-là, vous tombez sur Milan.
12:54 L'année d'après, c'était sur la Roma.
12:58 Le Chili, en demi-année du Covid, ils battent quand même Manchester City en 1.
13:02 Il y a aussi que Lyon, Rémi, je ne sais pas si tu te souviens de ça, mais mine de rien, ça symbolisait toutes les années du football français.
13:11 C'est-à-dire qu'on parlait trop, on se voyait.
13:14 Alors peut-être que vous, peut-être pas, mais je me souviens de ce match l'année d'après contre la Roma.
13:17 Mais tout le monde disait qu'ils vont se qualifier.
13:20 C'est marrant parce que les Français n'ont pas gagné de Coupe d'Europe.
13:24 C'est vraiment une Coupe d'Europe.
13:26 Mais en parallèle, c'est le truc de trop parler.
13:28 Alors les médias, je ne dis pas forcément vous.
13:30 Nous, on n'était pas comme ça parce qu'à l'intérieur, on savait tous les sacrifices, les efforts qu'on faisait.
13:35 Et honnêtement, on ne roulait pas des mécaniques parce que tous les mecs qui formaient notre équipe étaient en sélection avec d'autres qui ont joué.
13:44 Donc, on ne se la racontait pas.
13:46 On n'allait pas crier au effort, on veut la gagner.
13:48 On avait bien conscience que... - Non, mais moi, je parle des médias Rémi.
13:51 C'est vrai. Et Lyon, je pense, souffrait un petit peu de ça parce que tout était focalisé sur un.
13:55 Et moi, je me souviens, en 2007, ça a fait ça contre la Roma.
13:57 Et le pire de tous, le pire, vraiment, et tu étais encore là, c'est, doit être 2009.
14:02 Donc l'année du Barça où il y a pareil, 0-0 ou 1 partout à Léa Gerland.
14:08 0-0-1.
14:09 Ouais.
14:10 Et 1 partout.
14:12 Et là, avant le retour au Camp Nou, c'est le Barça naissant, Guardiola, Messi, toute la clique.
14:17 Mais là, tous les commentaires, c'était "ils vont aller faire 2-2 là-bas, ils vont se qualifier là-bas".
14:22 J'espère qu'entre eux, les Lyonnais ne se disent pas ça, parce que l'environnement, qu'est-ce que c'était pas...
14:28 Je trouve que c'était presque malsain, quoi.
14:30 Il y avait toujours cette volonté de trop en faire et après, ça se finissait mal.
14:34 - Et Daniel, on a pris une claque là-bas parce que...
14:36 - Ah, le 5-2, bah oui.
14:37 - On y est allé plusieurs fois au Camp Nou.
14:41 Et l'ambiance de ce soir-là, moi, je ne l'avais jamais vue encore dans ce stade.
14:48 On a senti qu'ils voulaient nous écraser.
14:52 Ils se sont mis en branle pendant 20 minutes.
14:54 Ils ont fait un pressing incroyable.
14:56 On n'a pas vu le jour.
14:58 On a pris 3-0 en 20 minutes.
14:59 Au départ, c'était très compliqué.
15:01 Ce soir-là, on a senti que quelque chose nous manquait pour aller peut-être plus haut.
15:08 Et d'ailleurs, Johnny se fait expulser à la fin du match de frustration.
15:12 - C'est le soir où Greg Coupé fait son double arrêt de légende, là ?
15:16 - Non, non, non, c'est pas celui-là.
15:18 D'ailleurs, c'était Hugo qui jouait ce soir-là.
15:21 - Ah oui, c'était Loris.
15:22 - Non, non, c'était Hugo.
15:24 En plus, on ne le savait pas, mais c'était contre le Barça qui allait révolutionner le football
15:28 et qui allait tout péter, quoi.
15:29 - Et là, on a volé en éclats ce soir-là.
15:34 - Rémi Vercoutre, merci beaucoup.
15:35 - Merci, l'ami.
15:36 - Merci à vous.
15:37 - Et à très bientôt.
15:38 - Je peux me permettre de te poser une question sur l'after, quand même, Rémi,
15:41 puisque c'est les 18 ans.
15:43 Est-ce que c'est un sujet de vestiaire ?
15:45 Toi qui es vraiment l'homme de vestiaire par excellence,
15:47 est-ce que c'est un sujet de vestiaire, l'after ?
15:49 Est-ce qu'entre joueurs, le lendemain de l'entraînement, on dit
15:51 "vous avez écouté l'after la veille ou pas ?"
15:52 Comment ça se passe ?
15:54 - Pour être honnête...
15:55 - Réponds-nous franchement, hein !
15:56 - Alors Stéphane, je suis un peu moins dans les vestiaires qu'avant
15:59 parce que maintenant, je traîne un peu plus dans les bureaux des coachs.
16:01 - C'est vrai ?
16:02 - Ouais, mais t'es quand même au contact de la troupe, on te connaît.
16:05 - Aujourd'hui, les joueurs sont ultra connectés.
16:09 Ils ont tout sur leur smartphone,
16:11 voire sur leurs plusieurs smartphones.
16:14 Et donc, ils savent tout ce qui se dit sur tous les réseaux,
16:19 et toutes les radios, et toutes les télés.
16:21 Donc, pour répondre à ta question, oui, c'est un sujet.
16:24 - Et à ton époque, alors là, en 2006 ou 2007,
16:27 dans ces années-là, les débuts de l'after,
16:29 c'était un sujet émergent ou pas ?
16:31 - Attends, laisse-moi répondre.
16:33 - Le premier qui a été au courant, c'est Jean-Michel Olas.
16:34 - Moi, je vais vous raconter ce qui s'est passé.
16:37 Quelques semaines après la création de l'after,
16:39 il y a prescription maintenant.
16:40 Jean-Michel Olas appelle notre patron de l'époque...
16:43 - Alain Bay, donc ?
16:44 - Non, François Pesantti.
16:47 En disant "Bonjour, moi c'est Jean-Michel Olas,
16:49 est-ce que vous vous rendez compte de ce qu'ils sont en train de faire ?
16:50 Est-ce que vous vous rendez compte ?"
16:51 François dit "Ben quoi ?
16:52 Mais c'est votre émission, là !
16:53 Mais vous allez mettre le feu aux tribunes !
16:55 Vous vous rendez pas compte de ce que les mecs, ils disent !"
16:57 Et donc il voulait tout arrêter !
16:59 Il a appelé, il a dit "Arrêtez ça, arrêtez tout !"
17:01 Voilà.
17:02 - Aujourd'hui, ce qui est très agréable,
17:04 c'est d'avoir les podcasts aussi, de pouvoir écouter...
17:07 - Ouais, c'est nouveau ça.
17:08 - De pouvoir écouter le lendemain.
17:09 C'est quand même top, à l'époque, on n'avait pas cette chance-là.
17:14 Et puis c'est vrai que c'est plutôt agréable de pouvoir l'écouter quand on veut,
17:18 par rapport à l'horaire qui est parfois un peu tard.
17:21 En effet, je reviens à la question,
17:24 oui, c'est parfois des sujets évoqués à droite, à gauche, dans les vestiaires,
17:30 parce que forcément, vous faites partie du paysage footballistique,
17:32 en analysant, en critiquant, parfois en bien ou en mal,
17:36 mais ça fait partie de la vie de nos jeunes footballeurs aujourd'hui,
17:39 que d'accepter et de vivre avec ça.
17:43 - Merci Rémi, c'était sympa ! - Merci beaucoup Rémi, à bientôt !
17:44 - Merci Rémi. - Merci, merci à tous, bonne soirée.
17:47 - Ciao Rémi, bonne anniversaire. - Ciao, bonne soirée, à bientôt.
17:48 - Au revoir. - Je salue Édouard G, qui était là aussi ce soir-là,
17:50 parce qu'il était à Milan.
17:52 - Il était à Milan, Édouard, déjà. - Voilà, c'est un peu notre parrain, tu vois.
17:56 Et qui nous rappelle que le fameux double arrêt de coupé,
17:59 vous voyez l'image de ce double arrêt avec Rivaldo en face, si j'ai pas de bêtises,
18:04 et le ballon touche la barre, Greg l'arrête,
18:08 Rivaldo reprend, Greg le re-arrête, enfin bon, c'est rien à voir sur YouTube, voilà.
18:12 Et Édouard précise que c'est des matchs qui devaient être joués normalement le 11 septembre 2001,
18:16 ce match-là, qui avait été reporté,
18:18 et donc finalement c'est là que...
18:22 C'est une vieux exercice ?
18:23 Bah ouais.
18:24 Ça date.