Le Jour où tout a basculé - Un huissier sans scrupule
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00:00 *Générique*
00:25 Claude, un huissier à la retraite, vient de trouver un job à sa fille Marie dans le cabinet de Pierre, son successeur.
00:30 - Alors ? - Tu commences lundi.
00:32 - Et ce qui est génial, c'est que ma sister est partie, qu'elle a libéré l'appartement.
00:35 Un travail, un logement, pour Marie c'est le bonheur après 3 ans de galère.
00:39 - Moi j'étais prête à tout pour m'épanouir dans ce peuple.
00:41 Mais Claude comprend vite que Pierre n'est pas celui qu'il pensait.
00:44 - J'ai pris des risques alors cassez-moi vite, je vais pas attendre sur 7 ans.
00:46 L'huissier est malhonnête et il semble que Marie soit sa complice.
00:50 - Ecoutez monsieur, je ne peux que vous conseiller de prendre très au sérieux cette avis d'expulsion.
00:55 Jusqu'où la jeune femme est-elle prête à aller pour garder son job ?
00:57 - Regarde-moi, il suffit que tu mettes un peu du tien.
01:00 Claude saura-t-il remettre sa fille dans le droit chemin ?
01:02 - Tu sais ma fille, le plus important dans la vie c'est de pouvoir toujours se regarder dans une glace.
01:07 Cette histoire est inspirée de faits réels.
01:14 Nous sommes à Paris. Claude, 69 ans, est huissier à la retraite.
01:19 Aujourd'hui, il est venu demander un service à Pierre, son ancien collaborateur qui a pris sa succession.
01:24 - On est débordé, tu sais avec la crise, c'est pas les dossiers qui manquent.
01:28 - Tant qu'il y aura des mauvais payeurs, il y aura du boulot pour les huissiers.
01:31 - Ça me fait drôle, 33 ans quand même.
01:35 Par amitié, Pierre vient d'accepter d'embaucher Marie, la fille de Claude, pour remplacer son assistante qui lui a fait faux bon.
01:41 - Le problème Pierre, c'est que la petite elle va pas être opérationnelle tout de suite.
01:45 - Tu sais, des mois sans travailler, c'est pas évident.
01:48 - On peut perdre de confiance, tu vois ce que je veux dire ?
01:51 - T'inquiète pas, on va l'aider la petite. Et puis, je te dois bien ça.
01:54 - Ouais.
01:55 - Suffit de m'appeler et qu'on prenne rendez-vous.
01:57 - D'accord, allez. Bon courage à toi.
02:00 - C'est sûr que Pierre, il était pas obligé d'accepter, ça je l'aurais compris.
02:05 - Ma fille ramait depuis 3 ans, sans travail, sans argent.
02:09 - Moi de mon côté, je faisais le maximum pour l'aider, mais bon.
02:15 A quelques pas du bureau de Pierre, Marie attend son père.
02:18 Elle est impatiente de connaître le résultat de cet entretien.
02:21 - Ça va ma poulette ?
02:23 - Alors ?
02:25 - Bah alors, d'après toi ?
02:27 - Je sais pas.
02:28 - Marie te prend, tu commences lundi.
02:30 - T'es sûr papa ?
02:31 - Bah oui.
02:32 - Tu vas voir en plus, c'est un mec super sympa.
02:34 Mais Claude n'en a pas fini avec les bonnes nouvelles.
02:36 - Son assistante est partie.
02:37 - Et ce qui est génial, c'est qu'elle a libéré l'appartement, tu sais, celui qui est juste à côté d'eux.
02:41 Marie va pouvoir quitter la chambre qu'elle occupe actuellement.
02:43 - Comment je vais faire pour payer le loyer ?
02:45 - Bah le loyer, j'en ai parlé à Pierre, tu t'inquiètes pas.
02:47 Tu paieras quand t'auras touché ton premier salaire.
02:50 Bah il me doit bien ça, il les paresse après.
02:52 Hein ?
02:54 Tu paieras quand ça ira mieux, quand tu seras plus confortable.
02:57 Voilà.
02:58 - Merci.
02:59 - Bah souris, tu vas pas pleurer là.
03:01 La jeune femme est aux anges.
03:03 Après 3 années de galère, elle vient de trouver un emploi et un appartement dans la même journée.
03:11 Marie intègre le cabinet de Pierre le lundi suivant.
03:14 - Marie.
03:19 - Bonjour.
03:20 - Bonjour.
03:21 En arrivant, elle est un peu intimidée.
03:23 - Eh bien ?
03:24 T'as bien changé.
03:26 Je me souviens d'une petite photo de toi que ton père avait toujours sur son bureau.
03:30 Tu devais avoir 10 ans.
03:32 - Oui.
03:33 - T'étais déjà sacrément jolie.
03:35 Viens.
03:40 Pour son premier jour de travail, la jeune femme a la pression.
03:43 Et son nouveau patron ne manque pas de le remarquer.
03:45 - Voilà Marie, m'aide.
03:47 Détends-toi.
03:48 Je t'en prie, assieds-toi.
03:49 - Merci.
03:50 - Je sais pas ce que t'as raconté ton père, mais j'ai jamais mangé personne.
03:55 - Oui, je sais.
03:56 - C'est très famille ici.
03:58 C'est ton père qui m'a appris ça.
04:00 Et puis le job est passionnant, tu vas l'aimer.
04:02 Tu vas voir, ça va très bien se passer.
04:05 - J'avais la gorge sèche.
04:08 Le trac, ça se contrôle pas.
04:10 Et puis, j'avais perdu l'habitude du contact humain.
04:14 Des relations de travail.
04:15 Pierre le sentait et il faisait tout pour me décrisper.
04:18 Il était chaleureux.
04:20 Très cool.
04:21 - Bien voilà ton bureau.
04:24 Oh, quel bordel.
04:27 Non mais je suis désolé.
04:28 Cette fichue assistante, elle m'a lâché du jour au lendemain.
04:30 - Non mais vous inquiétez pas Pierre, je le ferai tout à l'heure.
04:32 - Non mais, je te préviens.
04:34 Si tu me vois, moi j'appelle ton père, il en arrête tout.
04:36 Je te l'ai dit, c'est familial ici.
04:38 - Ok Pierre.
04:39 - Ok ?
04:40 Bon.
04:41 Et puis si t'as besoin de quelque chose, t'hésites pas.
04:43 Fourniture, matériel, tu le dis et puis on commande.
04:45 - Merci.
04:46 - Allez, je te laisse t'installer.
04:47 En fin d'après-midi, Marie découvre le logement que son patron lui loue.
04:56 Pour elle, c'est une nouvelle vie qui commence.
04:58 Elle veut partager son enthousiasme avec son père.
05:01 - Ouais, papa, c'est moi.
05:03 Ouais, ça s'est super bien passé.
05:05 J'ai l'impression que je vais vraiment m'épanouir dans ce boulot.
05:07 En plus, l'appart est superbe, la vue du balcon est magnifique.
05:11 Ouais.
05:12 Et t'as raison, Pierre est super sympa.
05:14 Faudra que tu viennes.
05:16 Marie est maintenant en poste depuis une semaine.
05:20 Elle doit se remettre dans le bain, mais elle fait tout pour donner satisfaction à Pierre.
05:24 - Ah bah c'est sûr, ça fait des grosses journées.
05:26 Mais bon, je demande extrêmement, je vais pas me plaindre.
05:28 - Tu vas avoir un temps d'adaptation, mais après, ça sera la routeuse.
05:31 - Ouais.
05:33 - Oui, je suis heureuse. C'est tout ce que je demandais.
05:36 - Marie ? - Bah ?
05:37 - Tu m'appelles, c'est guignol.
05:39 Allô ? Allô ?
05:41 Je sais bien qu'ils ont perdu leur job, mais de là à taper dans les crédits quand on est dans la merde, non, c'est pas possible, ça.
05:45 J'étais avec Marie en ligne quand Pierre est rentré dans le bureau.
05:48 Et là, je sais pas ce qu'il s'est passé, elle a dû reposer le téléphone sans le raccrocher.
05:52 Là, je ratais rien de la conversation.
05:55 - C'est... OK, je m'en occupe.
05:56 - Tu le fais tout de suite, hein. Pas de pitié.
05:58 Ces gens-là, on les eut plus gros que le ventre.
06:00 Et de toute façon, ils sont dans la merde, alors on règle le problème.
06:03 On fout tout le monde dehors. Allez, oust !
06:05 - Y avait pas de compassion, y avait pas d'humanité dans ce qui se disait.
06:12 Je sais pas quel était le rôle de Marie dans tout ça, mais ça me faisait mal.
06:15 Claude n'aurait jamais cru son ancien collègue aussi impitoyable.
06:20 Il ne veut pas que Marie suive son exemple et tente discrètement de la mettre en garde.
06:24 - Tu sais, moi, Marie, je me suis battu toute ma vie pour ce cabinet.
06:27 Il a une morale et une éthique.
06:29 Je sais ce que tu vas dire, que je suis rabat-jouet comme toujours, hein, bien sûr.
06:32 Mais tu sais, ma fille, le plus important dans la vie, c'est...
06:36 de pouvoir toujours se regarder dans une glace.
06:38 Ça, c'est important.
06:39 - Mais pourquoi tu me dis ça, maintenant, papa ?
06:41 - Oui, oh bah, oublie, oublie, oublie.
06:45 Bon, je ferai d'autres, comme d'habitude, mais...
06:47 J'ai envie de te protéger, quoi. J'ai pas envie que tu te perdes, Marie.
06:50 C'est ça, je veux pas que tu te perdes.
06:52 - Claude n'a peut-être pas tort de s'inquiéter.
06:58 Pierre, son ancien collaborateur, a beaucoup changé.
07:01 Il n'est plus du tout le fils spirituel qu'il imaginait.
07:05 Marie ne connaissait pas encore son vrai visage.
07:11 Mais un matin, elle surprend une conversation sans équivoque.
07:15 - Et ma commission ?
07:17 En fin de suite, j'ai fait le boulot, non ?
07:19 - Mais vous rigolez ou quoi ?
07:21 - J'ai fait saisir chez eux à toute vitesse.
07:23 - Mais ils ont 2 gosses.
07:24 - Y avait aucun titre exécutoire, pas de jugement, rien !
07:27 Je peux aller en prison pour ça !
07:28 Pierre est en ligne avec une société de recouvrement.
07:32 - J'ai pris des risques, alors cassez-moi vite, je vais pas attendre sans ces temps !
07:35 Marie vient de comprendre que son patron se fait payer pour procéder à des saisies
07:40 sans même attendre une décision de justice.
07:42 Une pratique totalement illégale.
07:44 - Sur le coup, j'ai failli foncer dans son bureau et blâmer dessus.
07:48 Ce type était un escroc et de la pire espèce, de ceux qui profitent du malheur des autres.
07:52 La loi les protégeait, mais fallait-il encore le savoir ?
07:56 - Pierre, lui, profitait de leur ignorance.
07:58 Pour Marie, c'est un électrochoc.
08:02 Elle ne peut pas cautionner une telle malhonnêteté.
08:04 Ce serait aller à l'encontre de tous les principes que son père lui a inculqués.
08:09 - Le plus important dans la vie, c'est de pouvoir toujours se regarder dans une glace.
08:13 Les jours suivants, elle décide donc d'agir.
08:18 Elle sait qu'elle doit aider ses familles, endettées que son patron harcèle.
08:21 Elle les appelle une à une et les conseille du mieux qu'elle peut
08:24 pour leur éviter les saisies et les expulsions abusives.
08:26 - L'organisme de crédit a commis des irrégularités dans la procédure.
08:29 Du coup, vous allez faire exactement ce que je vais vous dire, d'accord ?
08:31 La jeune femme sait qu'elle risque gros.
08:34 Si elle se fait prendre, elle pourrait bien perdre son travail et son appartement.
08:38 - Oui, oui, je sais, je sais, ce courrier est très menace.
08:41 Mais ne vous inquiétez pas, c'est fait exprès, c'est pour vous faire peur.
08:43 Il existe des solutions, monsieur.
08:46 Oui, je vais vous les donner.
08:50 Marie joue un double jeu.
08:52 Devant Pierre, elle fait tout pour paraître une employée modèle.
08:55 - Écoutez, monsieur, je ne peux que vous conseiller de prendre très au sérieux cette avis d'expulsion.
08:59 Oui, et de répondre positivement et très rapidement au courrier de maître Pierre Villemin.
09:05 Ah bah, c'est très urgent, oui.
09:07 Eh ben, tout à fait, monsieur, exactement, voilà.
09:10 A très bientôt, au revoir.
09:14 - Bravo, énergique, ferme, on dirait moi.
09:17 T'as du bon boulot, Marie.
09:19 - Merci.
09:20 - Vous voulez un petit café ?
09:21 - Non, ça ira, merci.
09:22 - Tenez, un nouveau dossier.
09:26 Vous allez vous éclater, c'est du caviar.
09:29 Marie fait bonne figure, mais elle est écoeurée.
09:32 Et ce nouveau dossier ne va rien arranger.
09:35 - Quand j'ai vu son nom, j'ai failli tomber de ma chaise.
09:44 C'était Sandra Potier, ma meilleure amie au lycée.
09:46 On s'était perdu de vue.
09:50 L'avoir là, sur le bureau, dans un dossier de surendettement, ça m'a...
09:53 Marie a immédiatement appelé son ancienne amie.
10:01 Sandra est dans une situation très critique.
10:04 Depuis la mort de son mari il y a un an, elle élève seule ses trois enfants.
10:08 Sans emploi, la jeune femme croule sous les dettes.
10:11 - Ça va ?
10:18 - T'inquiète pas, tu seras ni saisie ni expulsée.
10:21 Je vais tout faire pour.
10:22 - Non, non, c'est trop tard pour moi, j'en suis sûre.
10:26 Je le sais, il n'y a plus d'avenir.
10:28 J'aurais voulu te voir autrement, pas comme ça.
10:31 - On s'en fiche de ça, c'est pas grave.
10:34 C'est pas trop tard, Sandra.
10:35 Il y a des aides auxquelles tu as le droit, il y a des démarches à faire.
10:39 Je vais t'aider.
10:40 - Je n'attendais plus rien de la vie.
10:43 Si j'avais pas eu mes trois gosses, j'aurais tout lâché.
10:48 J'avais envie de croire Marie, mais...
10:50 - Pour moi, il n'y avait plus d'espoir.
10:52 En plus, ton patron, c'était un type abominable.
10:56 Il en profitait.
10:57 - Je pouvais pas te le dire au téléphone, mais...
11:03 Ton patron m'a dit qu'il pouvait tout retarder si...
11:10 Si j'étais gentille avec lui.
11:16 - Tu vois ce que je veux dire ?
11:17 - T'es en train de s'innuer, Kita.
11:20 Il va falloir que tu me dises tout ça.
11:25 D'accord ? Je veux savoir où tu en as exactement de tes dettes.
11:28 Je veux connaître le nom des sociétés de recouvrement.
11:31 - Non, non, non, non, non.
11:32 Je veux pas que tu perdes ton travail pour moi.
11:34 - T'inquiète pas, ça a déjà que je passe mon temps à aider des gens que je connais pas.
11:37 Alors pour toi, quand même...
11:38 Je vais te faire passer en commission sur un détement.
11:44 Ça te donnera un petit peu de temps, ça te laissera un peu de répit.
11:47 Marie est sous pression.
11:53 Elle veut sauver son amie des griffes de l'huissier et de nombreuses autres familles ont aussi besoin d'elle.
11:58 Par-dessus tout, la jeune femme ne supporte plus les méthodes de Pierre.
12:04 - Oui, papa.
12:06 Ah bon ? Tu trouves que j'ai une drôle de voix ?
12:10 Mais non, ça va.
12:12 C'est juste que...
12:14 Je suis très fatiguée, en fait.
12:16 Papa, il faut que je te dise...
12:20 Marie aimerait tellement pouvoir se confier à son père.
12:23 - Je t'aime.
12:24 Bisous.
12:27 Mais au dernier moment, elle se ravise.
12:29 - Je n'osais toujours rien dire à papa.
12:32 Toute ma vie, je lui avais causé que des soucis.
12:34 Pour une fois, j'avais envie de m'en sortir toute seule.
12:36 J'endormais plus la nuit.
12:41 Mais Marie n'est pas au bout de ses peines.
12:43 Pierre commence en effet à se poser des questions.
12:45 Le nombre de saisies est en forte baisse et il cherche à comprendre pourquoi.
12:51 - Alors, Marie, où en on est ?
12:56 J'ai l'impression qu'on traîne.
12:58 T'as avancé sur les 4 dossiers que je t'ai remis hier ?
13:00 - Oui, oui, oui, oui, je suis dessus.
13:01 C'est juste qu'ils ont tous des avocats, donc du coup...
13:03 - Ah oui, les avocats, je sais, c'est une sale espèce.
13:06 Ils cherchent toujours la petite bête.
13:09 Mais c'est reculer pour mieux sauter.
13:11 De toute façon, elle les saisira tous.
13:12 - Cabiné de Maître Pierre Villemin, j'écoute.
13:18 Oui, Sandra.
13:19 Attends, 2 secondes.
13:21 Marie a besoin de parler tranquillement à Sandra.
13:23 La commission de surendettement a étudié son dossier.
13:26 Et c'est ce matin qu'elle devait rendre son avis.
13:29 - Oui, alors ?
13:32 C'est accepté ?
13:34 Avis favorable de la commission de surendettement ?
13:36 Mais c'est génial, Sandra !
13:39 Sans le savoir, Marie vient d'être démasquée.
13:41 - Vu ton dossier, pour les créanciers, pour Pierre, c'est fini.
13:44 Tu m'entends, ma belle ? C'est fini.
13:46 On se voit d'ici tout à l'heure ?
13:47 Oui, je t'embrasse, félicitations.
13:49 Bisous.
13:50 Bonne soirée, Pierre.
13:56 - Au revoir, Marie.
13:57 - A demain.
13:58 Pendant le reste de la journée, Lucier fait comme si de rien n'était.
14:02 Il attend le départ de son assistante pour essayer de trouver des preuves.
14:08 Très vite, tous ses doutes se confirment.
14:10 - Carce !
14:19 Dans la soirée, Marie a rendez-vous avec Sandra.
14:25 Pour elle, c'est un moment de détente.
14:28 - Je suis désolé, je suis désolé.
14:30 - C'est pas grave, c'est pas grave.
14:31 - Je suis désolé.
14:32 - C'est pas grave, c'est pas grave.
14:33 - C'est pas grave, c'est pas grave.
14:34 - C'est pas grave, c'est pas grave.
14:35 - C'est pas grave, c'est pas grave.
14:36 - Sandra.
14:37 Pour elle, la roue est en train de tourner.
14:39 - Waouh !
14:44 T'es magnifique.
14:45 Ça fait plaisir de te voir comme ça.
14:48 - C'est une super journée, Marie.
14:50 - Ouais ?
14:51 - Figure-toi qu'on m'a rappelée.
14:53 Je démarre lundi comme caissière dans un supermarché.
14:56 - Mais c'est génial !
14:58 Oh, je suis trop contente pour toi.
15:00 - Merci.
15:03 - Avec plaisir.
15:06 - Marie, c'était ma bonne étoile.
15:08 Elle m'avait redonné le goût à la vie.
15:10 Elle s'était battue comme une lionne pour moi.
15:12 J'avais peur pour elle.
15:15 Je priais pour que son patron ne découvre jamais ce qu'elle faisait.
15:18 Je n'arrêtais pas de lui dire de faire attention.
15:20 Et surtout d'en parler à son père.
15:22 Ayant été lui-même huissier, il aurait su quoi faire.
15:25 Pourtant, Marie ne veut toujours pas mêler Claude à cette affaire.
15:33 Accaparée par tous les dossiers qu'elle essaye de sauver,
15:37 elle le voit même de moins en moins.
15:39 - Oh, papa !
15:43 - Ca va ?
15:44 - J'allais t'appeler.
15:45 - Ouais, je suis venu te faire un petit coucou, parce que si j'attends après toi...
15:48 - Ca va ?
15:50 - Ouais.
15:51 - Viens.
15:52 Tu veux un café ?
15:53 - Ouais, volontiers.
15:54 Dis, Marie, je peux te parler, ma chérie ?
16:00 - Rien de grave, papa.
16:02 - Non, non.
16:03 Je prends un petit moment pour faire le point avec toi, parce que je suis inquiet, figure-toi.
16:06 - Non, mais t'as pas à t'inquiéter.
16:08 Tout va bien.
16:09 J'adore ce que je fais, j'adore mon boulot, je trouve ça passionnant.
16:11 - Bah, j'espère.
16:12 - Bon.
16:14 Par contre, ce matin, j'ai vraiment pas le temps de discuter,
16:16 et j'ai pas une seconde, et je vais y aller parce que je suis super en retard.
16:19 Par contre, on se voit très, très vite.
16:21 D'accord, mon papa ?
16:22 Tu fermeras derrière toi ?
16:24 Claude connaît bien sa fille.
16:26 Il est persuadé que cette bonne humeur n'est qu'une façade.
16:29 - Bisous, papa.
16:31 Marie ne se doute pas que Pierre a tout découvert.
16:34 Lorsqu'elle arrive au travail...
16:36 - Marie !
16:37 Venez dans mon bureau !
16:39 - J'arrive.
16:40 - Toi, tu vas être aidée !
16:42 Son patron l'attend de pieds fermes.
16:44 - Vous pouvez m'expliquer le sens de "je lis dossier prioritaire, voire commission de surendettement" ?
16:52 Qui vous a permis de faire ça ?
16:55 Vous vous prenez pour mercredi, vous vous rendez pour le matin,
16:57 vous vous rendez pour le soir, vous vous rendez pour le soir,
16:59 vous vous prenez pour mère Thérésa, c'est ça ?
17:01 Après tout ce que j'ai fait pour toi,
17:04 tout ça pour faire plaisir à ton père, tu l'as oublié ?
17:06 - Non, j'ai pas oublié, mais Pierre, papa, au moins, avait pitié des gens.
17:10 - Eh ben, pas moi !
17:12 Je suis peut-être un salaud à tes yeux, mais...
17:13 Heureusement que tu m'as trouvée.
17:15 Comment t'as pu me trahir ?
17:18 C'est une faute lourde.
17:20 Hein ?
17:22 Je vais te virer, Marie.
17:28 Regarde-moi.
17:30 Je peux passer l'éponge sur tout ça, si tu veux.
17:36 Il suffit que tu mettes un peu du tien.
17:38 OK, très bien.
17:42 Donc on va repasser au plan A.
17:44 Comment tu comptes me régler les loyers
17:46 et me rendre les 5 000 euros que tu me dois ?
17:48 Dis-moi si je te vire.
17:49 En plus, t'es bonne pour la faute lourde,
17:51 t'auras même pas les acides hipokétiques,
17:52 tu auras repartir comme t'es venue.
17:54 À poil.
17:55 - T'es ignoble !
17:57 - Peut-être.
17:59 Mais je t'ai sorti de la merde, alors c'est donnant-donnant.
18:02 Ou tu couches, ou tu repars comme t'es venue.
18:06 Avec tes dettes et zéro avenir à l'horizon.
18:09 Et puis je te préviens,
18:14 c'est pas la peine de raconter tout ça à ton père.
18:16 J'étais écoeurée.
18:21 Quel type horrible.
18:22 Il me faisait du chantage, et le pire qu'il soit.
18:25 Moi, j'étais coincée et je lui devais de l'argent,
18:27 j'allais encore perdre mon boulot
18:28 et me retrouver dans la galère pendant des mois.
18:30 J'avais peur.
18:32 En sortant du bureau de Pierre, Marie est à bout.
18:41 Depuis ce matin, Claude, inquiet, n'arrête pas de l'appeler.
18:49 Mais la jeune femme se refuse toujours à lui demander de l'aide.
18:55 Elle ne peut pas s'y rendre.
18:56 Elle ne peut pas s'y rendre.
18:57 Elle ne peut pas s'y rendre.
18:58 Elle ne peut pas s'y rendre.
18:59 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:00 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:01 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:02 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:03 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:04 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:05 Elle ne peut pas s'y rendre.
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19:30 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:31 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:32 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:33 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:34 Elle ne peut pas s'y rendre.
19:36 Elle est sur le point de commettre un acte désespéré.
19:39 Mais au dernier moment...
19:44 - Marie, tu m'entends ?
19:45 - Je suis là, chérie.
19:46 - Ah, plus, descends, descends.
19:48 Fais pas de conneries.
19:49 Allez, descends, ma chérie.
19:51 Claude sauve sa fille de justesse.
19:53 Marie a tout raconté à son père.
20:04 Sans perdre de temps, il a prévenu la police.
20:07 Quelques jours plus tard,
20:08 Pierre a été mis en examen pour fraude et escroquerie.
20:12 Aujourd'hui, épaulé par son père et son amie Sandra,
20:18 Marie va beaucoup mieux.
20:19 - Tiens, regarde.
20:21 Pierre est en prison depuis hier.
20:23 Il y a plein de gens qui ont porté plainte.
20:25 On parle même de toi dans le journal.
20:27 - Bah, tu vois.
20:32 La jeune femme a même trouvé un nouvel emploi.
20:35 L'huissier qui a repris le cabinet de Pierre
20:37 a accepté de l'embaucher comme assistante.
20:40 Pour elle, toute cette histoire n'est plus qu'un mauvais souvenir.
20:45 Sous-titrage Société Radio-Canada
20:51 ...
21:02 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]