Quatorze ans après avoir fondé l’internationale de lutherie sise à Marloie, le maître luthier Gauthier Louppe, maître luthier, transmettra l’archet fin mai. Retour en six étapes sur son parcours.
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00:00 [Musique]
00:06 Mes violons sont asymétriques.
00:08 À la période baroque, c'était normal que ce soit asymétrique
00:10 parce que tout devait l'être dans l'esprit du style baroque.
00:15 Maintenant, on est plus libre et on peut améliorer le son
00:18 en cherchant de nouvelles formes et de nouvelles proportions.
00:22 [Musique]
00:26 Quand j'étais enfant, je suis allé souvent chez mon grand-père à Saint-Marc,
00:30 à côté de Vireton.
00:31 Et je profitais de ce temps-là pour aller visiter l'atelier de mon grand-père
00:35 avec des vieilles machines, des vieux parquets.
00:38 Et une année, j'ai changé de direction.
00:40 Je suis allé dans le grenier où j'ai trouvé un violon.
00:42 [Bruit de violon]
00:46 Et ce violon, j'ai voulu en jouer par après.
00:49 J'ai su que c'était le violon de mon père.
00:51 J'ai joué du violon.
00:53 Je suis allé voir un professeur à l'académie de Bastogne,
00:56 M. Arias George, Arios, pardon de prénom.
01:01 Il m'a dit que je pourrais devenir musicien professionnel.
01:05 Mais comme je n'étudiais pas assez,
01:08 il valait peut-être mieux que je change de direction.
01:10 Il m'a proposé que je pourrais devenir luthier.
01:13 Et c'est comme ça que, par après, j'ai cherché une école.
01:16 Et alors, je me suis retrouvé à Cremone, en Italie,
01:19 la ville d'Estradi Varius, Guarneris et des grandes familles de luthiers.
01:23 [Bruit de violon]
01:30 Je pense que c'est possible de refaire, de créer de nouveaux violons
01:35 avec un intérêt scientifique, acoustique, ergonomique.
01:40 Et des compositeurs ont écrit des œuvres pour mes violons
01:44 tant ça suscite un intérêt.
01:46 Donc ici, forcément, tu es sûr que tu es d'accord,
01:49 on va fort vers l'intérieur.
01:51 Des jeunes venaient frapper à ma porte
01:53 parce qu'ils avaient envie d'apprendre la lutherie.
01:55 Et donc, il fallait que je trouve une solution
01:58 parce que c'était difficile de faire et la profession et la formation.
02:02 Alors, on a eu la chance d'avoir la ville qui a répondu
02:06 à une proposition que j'ai faite de faire un musée vivant de la lutherie.
02:10 C'est-à-dire une partie muséale et une partie formation,
02:13 et les deux faisant un tout.
02:15 [Musique]
02:20 En 2010, nous avons commencé la formation avec quatre étudiants.
02:25 Et puis alors, les étudiants se sont étoffés petit à petit
02:28 jusqu'à en avoir douze.
02:30 Il n'y en a pas plus parce que c'est difficile ou impossible
02:32 de donner un bon enseignement à plus de douze personnes à la fois.
02:35 Les deux violons se font la première année,
02:37 l'alto et l'instrument encien en deuxième,
02:40 et le violoncelle en troisième année.
02:42 Et la restauration, qui est le travail principal d'un luthier,
02:45 se fait alors en quatrième année de formation.
02:48 Mais tous ceux qui sont diplômés ont un travail dans le domaine de la lutherie.
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