• il y a 7 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 – Il fait ici différentes auditions, bien entendu.
00:03 Il est avec nous pour répondre à toutes nos questions.
00:05 Alors, il sort de sa période de neutralité.
00:07 Avant, il était Suisse.
00:09 Maintenant, ça y est, il est avec nous ce soir en direct.
00:13 Merci, Quentin Mataillon.
00:14 Merci d'être avec nous.
00:15 – Avec plaisir.
00:16 – Merci d'être avec nous.
00:16 Alors, vous êtes toujours président de la Commission.
00:18 – Absolument, jusqu'au 7 mai prochain, qui sera l'examen du rapport.
00:21 – Exactement. Merci d'être avec nous en tout cas.
00:22 Et j'ai déjà un petit cadeau pour vous.
00:26 Voilà, j'ai un petit cadeau pour vous.
00:27 Regardez, c'est pour vous. Monsieur le Président, c'est pour vous.
00:30 Voilà, c'est un petit cadeau.
00:32 Je me suis dit que ça pouvait peut-être vous faire plaisir.
00:33 Regardez, allez-y, alors, c'est rien de grave.
00:36 Voilà.
00:36 – Ah !
00:37 – C'est un petit t-shirt fameux.
00:39 [Applaudissements]
00:45 – Ça fera bon usage.
00:46 – Merci en tout cas d'être avec nous.
00:47 Alors, c'était pas évident.
00:50 – Il y avait un équilibre à tenir.
00:52 À la fois permettre à chaque député de pouvoir poser toutes les questions
00:54 qui lui semblaient les bonnes, au rapporteur aussi d'avancer dans ses travaux.
00:58 Et en même temps, il y avait un cadre.
00:59 Un cadre et aussi le respect de l'institution
01:01 et aussi le respect de toutes les personnes qui en auditionnaient.
01:03 Et je pense que les gens étaient d'autant plus attachés au fond qu'à la forme.
01:07 J'ai reçu beaucoup d'emails, beaucoup de messages.
01:09 Ils tenaient à ce que les choses soient tenues correctement
01:11 et qu'on reçoive avec beaucoup de respect aussi les auditionnés.
01:14 – Comment vous avez été choisi pour être le président de cette commission d'enquête ?
01:17 – Alors, la règle d'une commission d'enquête,
01:18 c'est que c'est une commission d'enquête qui a été demandée par la France Insoumise.
01:20 – C'est ça.
01:21 – Lorsqu'ils ont droit à une commission d'enquête par an,
01:23 ensuite ils choisissent, soit ils ont le rapporteur, soit le président.
01:26 Donc eux, ils ont choisi le rapporteur que vous avez connu.
01:29 Et donc, de fait, c'est la majorité à ce moment-là qui a le président.
01:32 Donc, au sein de la majorité présidentielle,
01:34 c'est moi qui ai été choisi pour relier cette tâche.
01:36 – C'était une belle expérience ou pas ?
01:37 – Très belle expérience.
01:38 Très belle expérience parce que déjà, je suis un passionné des sujets de audiovisuel, de télévision.
01:42 Je suis depuis très longtemps, lorsque j'ai travaillé avec Franck Réistère,
01:45 la culture et toute la réforme d'audiovisuel qu'on avait pu porter à ce moment-là.
01:49 Et puis, parce que je pense que c'était un exercice important pour un jeune député,
01:52 à un moment, de savoir organiser des débats, de trouver aussi l'équilibre.
01:55 Il va falloir faire le lien avec ses collègues.
01:57 C'était un moment qui, finalement, était beaucoup plus sensible
01:59 que ce que certains de mes collègues pensaient.
02:01 C'était important et j'espère, on fait au mieux.
02:03 – Alors, est-ce que vous avez des questions à poser à notre président ?
02:06 Juste avant, je voudrais qu'on revoie juste la présentation
02:08 que notre président, Quentin Bataillon, avait faite lors de mon audition.
02:12 Franchement, c'était hyper sympa, mais à un moment, j'ai cru que j'étais décédé.
02:16 Est-ce que vous avez des questions à poser à Quentin Bataillon ?
02:18 – Oui, M. le Président, j'ai une question pour vous,
02:20 concernant M. le rapporteur Aurélien Saint-Aul.
02:22 Ça a été chaud entre vous, parfois vous lui coupez la parole.
02:25 Est-ce que vous le détestez ?
02:26 Et est-ce qu'en coulisses, ça a été encore plus chaud ?
02:29 – Alors, on va dire que j'ai tout fait pour garder des relations
02:32 les plus cordiales possibles.
02:33 À la fois parce que, voilà, j'ai aussi le garant, on va dire,
02:36 du bon fonctionnement de la commission d'enquête.
02:38 C'était d'ailleurs leur demande, à leur groupe.
02:39 Donc, je ne voulais pas, entre guillemets, "casser" ou empêcher leurs travaux.
02:42 Et je pense qu'au final, c'était aussi un piège.
02:44 Si je l'empêchais trop, qu'est-ce qu'il aurait dit ?
02:46 Il aurait dit, "ben voilà, la Macronie, vendue à tel ou tel groupe,
02:49 ou même pire, vendue peut-être même à Vincent Bolloré,
02:51 nous a empêchés de travailler."
02:52 Donc, le but, c'est qu'on ne puisse pas me faire ce procès-là.
02:54 Donc, je pense qu'on ne peut pas le faire,
02:55 on est allé au bout des auditions et des sujets.
02:57 Donc, non, j'ai tout fait pour qu'il soit un peu cordial.
02:59 De temps en temps, je faisais une ou deux blagues, ça n'a pas toujours marché.
03:01 Mais non, il n'y a pas de détestation, il jouait son rôle.
03:05 – Et c'est vrai que c'est compliqué, non, d'être entre…
03:07 – Absolument, il ne faut pas trop empêcher, en même temps, il faut encadrer.
03:09 Le sujet du salaire, ce n'était pas le sujet de la commission d'enquête,
03:11 ce n'était pas son objet.
03:12 Et je pense qu'objectivement, en plus, j'imagine qu'il a déjà un objectif politique,
03:16 initialement, à cette commission d'enquête.
03:17 Je ne suis pas sûr que ça serve vraiment son objectif.
03:19 En tout cas, ce n'était pas utile.
03:20 – Géraldine.
03:21 – Alors, vous avez été la star de cette commission,
03:23 vous vous êtes révélée au fur et à mesure des auditions.
03:25 Mais moi, je voudrais savoir concrètement, parce que je ne sais pas,
03:28 qu'est-ce qui va se passer ?
03:29 C'est-à-dire que c'est le rapporteur qui doit rendre son rapport,
03:31 et après, on a le droit de quoi ?
03:33 D'émettre des doutes par rapport à ce qu'il va dire, à ses conclusions,
03:36 ou après, c'est figé et le rapport, on ne peut plus toucher.
03:39 Qu'est-ce qui va se passer concrètement ?
03:40 – Le rapport, c'est effectivement le rapporteur.
03:42 Donc, il le rédige seul, avec les administrateurs,
03:44 sur la base de nos travaux, de l'ensemble des questions qu'on a pu poser.
03:48 Mais après, effectivement, il lui donne la direction qu'il veut,
03:50 il fait les propositions qu'il veut, les recommandations, l'article.
03:52 – Donc, idéologiquement, très, très, très biaisé.
03:53 J'imagine qu'il sera marqué.
03:55 Ensuite, il y aura l'examen de ce rapport le 7 mai.
03:57 Donc, à ce moment-là, on verra s'il arrive à réunir une majorité
03:59 derrière ce rapport.
03:59 Mais moi, je souhaite que cette commission d'enquête, elle soit utile.
04:02 C'est-à-dire qu'on va sortir de la chasse aux sortiards,
04:03 on va sortir de la chasse aux animateurs, aux journalistes, aux chaînes.
04:06 On va faire des propositions sur le cadre.
04:07 Donc, moi, je réunis tous mes collègues de la majorité,
04:10 et même d'autres groupes politiques hors majorité,
04:11 pour travailler, justement, des propositions sur le cadre,
04:13 et rien que le cadre.
04:14 Parce qu'effectivement, on le rappelle, ces fréquences appartiennent à l'État,
04:17 elles sont mises à disposition à des groupes.
04:18 Donc, il faut que ça reste un espace protégé.
04:20 Mais le sujet, ce n'est pas le renouvellement de quelques chaînes.
04:23 D'ailleurs, ce n'est pas à nous de le décider, c'est à l'Arkom.
04:25 Nous, il faut qu'on fasse des recommandations sur le cadre.
04:27 Donc, on va travailler ça.
04:28 – Vous préférez Cyril Hanouna ou Yann Barthez ?
04:30 [Rires]
04:33 – J'ai encore un peu de neutralité, là, je ne sais pas où on parait.
04:36 – Est-ce que vous n'avez pas été surpris de l'attitude de l'un et de l'autre ?
04:38 Parce qu'on a annoncé une audition très mouvementée avec Cyril,
04:41 ce qui n'a pas été le cas.
04:42 Et Yann Barthez n'a pas été très sympathique, objectivement,
04:44 parce qu'il a dit qu'il n'était pas content d'être là, etc.
04:45 Est-ce que ça vous a surpris ?
04:46 – Je crois que c'est la première fois que je me suis énervé, entre guillemets,
04:49 vous avez vu que je suis un garçon plutôt calme,
04:51 énervé sur les auditionnés parce qu'en fait, vraiment,
04:53 il y a une attitude assez arrogante, dès le début.
04:56 Ils refusaient de répondre à nos questions, tout simplement.
04:58 Donc, je posais une question, ils regardaient les gens du RN,
05:01 tant mieux qu'ils regardent les gens du RN,
05:02 mais c'est eux qui répondaient à autre chose.
05:04 Donc, à un moment, ce n'était quand même pas vraiment l'exercice,
05:05 donc on leur l'a rappelé de manière polie.
05:08 C'était très important, cette séquence, parce que c'est le sujet du pluralisme.
05:11 Certes, il y a les règles de l'ARCOM, certes TF1 et TMC respectent les règles,
05:16 comme vous les respectez, les temps de parole, etc.
05:18 Sauf qu'on voit bien, le sujet du pluralisme,
05:20 c'est aussi un sujet de confiance entre les concitoyens,
05:22 les médias et les politiques.
05:23 Et je pense que c'est le rôle de chacun, c'est-à-dire au parti politique,
05:26 de recevoir tous les journalistes de la même façon,
05:28 dans leurs meetings, leurs événements, leur donner des infos.
05:31 Au parti politique d'aller de partout également,
05:32 sinon c'est d'ailleurs déloyal vis-à-vis des autres.
05:34 Et ensuite, c'est aussi le rôle de chaque chaîne d'inviter tout le monde,
05:37 comme vous le faites, et je vous en félicite.
05:39 Je pense que c'est important, parce que dès qu'il y a un des acteurs
05:41 qui ne répond plus à son rôle, ça crée la défiance.
05:44 – Parce que, M. Battagnon, je vais vous dire, nous, ça s'est passé,
05:48 nous, on a invité la France Insoumise ici,
05:50 ça s'est toujours très très bien passé.
05:53 Je vais vous dire, David Guiraud, il est venu plus ici qu'à un moment,
05:57 il est venu plus près de moi.
05:58 – Il a rassemblé.
05:58 – Non mais je suis en rigole, je croyais que c'était Daniel Moreau,
06:00 un truc de fou.
06:02 Non mais c'est vrai, il venait tout le temps, Jean-Luc Mélenchon,
06:04 c'est le candidat à la présidentielle qui est le plus venu,
06:07 c'est celui qui est le plus venu sur notre plateau,
06:10 ça s'est mal passé une fois, on le sait, avec Louis Boyard,
06:12 mais sinon avec la France Insoumise, ça s'est toujours très bien passé.
06:15 Gareydo a été chroniqueuse avec moi et Alexis Corbière,
06:18 vraiment, je le dis, Alexis Corbière, je l'adore moi,
06:20 je le trouve incroyable, voilà, Alexis Corbière,
06:22 je trouve que c'est dommage d'ailleurs qu'il soit moins présent
06:27 au sein de la France Insoumise,
06:27 que je trouve que c'est vraiment quelqu'un de bien.
06:29 Est-ce que vous avez des questions ?
06:31 – Oui, moi je voulais savoir, parce que je trouve que dans ce genre
06:33 de représentation, quand on est devant, en tout cas les élus du peuple,
06:36 je trouve que la forme est souvent aussi importante que le fond.
06:38 Est-ce que vous avez été choqué comme moi, qu'ils viennent en polaire comme ça,
06:41 alors que tout le monde avait fait un effort pour s'habiller en costard-cravate,
06:44 ou en tout cas bien habillé, et de venir comme ça,
06:46 comme ils sont sortis du lit, est-ce que vous n'avez pas trouvé ça déjà
06:48 un manque de respect dès le départ ?
06:50 – Je ne veux pas critiquer après les tenues vestimentaires,
06:52 je pense que le manque de respect, c'est quand ils ne répondaient pas aux questions.
06:54 C'est vrai que je note qu'il était en costume-cravate toujours sur son émission,
06:58 pas forcément à l'Assemblée, bon ce n'est pas très grave.
07:00 Mais en tout cas, à la limite, ceci aurait pu être rattrapé par des vraies réponses
07:04 à nos questions, et pas un show déjà préparé à l'avance,
07:07 où ils espéraient, je pense, jouer la montre,
07:11 arriver à la fin avec des propos liminaires assez longs.
07:13 Et en fait, tout le monde l'a compris, et c'est la première fois sur une audition
07:15 qu'il y a une forme d'unanimité de tous les députés, de tous les groupes politiques,
07:18 pour dire "non, là ce n'est pas possible sur le fond et sur la forme".
07:20 – Moi, je voudrais vous montrer un petit extrait,
07:22 même pour les téléspectateurs, je voudrais vous montrer un truc qui est tombé tout à l'heure.
07:26 "Nouvelles sanctions de l'Arkom sont arrivées pour ces bites".
07:28 Je vais vous lire des passages du petit courrier que nous avons reçu,
07:30 c'est absolument… moi je trouve ça incroyable.
07:32 "Lors de l'émission 'Paf avec Baba', ouvert à tous, diffusé le 1er décembre dernier,
07:37 Cyril Hanouna complimente les chaussures du chroniqueur Sacha Elbaz.
07:40 Deux plans serrés sur les chaussures sont réalisés,
07:42 le premier de 7 secondes, le second de 2 secondes.
07:45 Si le nom de cette marque n'est cité à aucun moment,
07:47 l'animateur tient des propos élogieux sur les chaussures.
07:49 Elles sont pas mal tes choses."
07:51 Lors de l'émission face à Hanouna du 4 février 2024,
07:54 durant toute la séquence face à X, le logo du réseau social X apparaît
07:58 sous une forme inversée en haut à gauche de l'écran,
08:00 ainsi que de manière ponctuelle sur l'écran situé derrière Hanouna.
08:03 L'ensemble de ces pratiques étant susceptibles d'être qualifiées de publicité clandestine,
08:06 j'ai décidé d'engager à l'encontre de votre société une procédure de sanction".
08:09 Non, non, non, non.
08:11 Mais, j'espère, et je vais vous montrer un truc, moi c'est ce qui est fou,
08:15 c'est la semaine dernière, Yann Barthez portait, lors de la commission,
08:19 donc un polaire kaki, une polaire kaki avec une marque bien connue,
08:22 et son chroniqueur mode, Marc Baugé, est revenu sur toute l'histoire de cette marque.
08:27 Là, je vais pas demander au président de la commission de réagir là-dessus,
08:29 mais moi je viens de le voir, ça c'est une injustice.
08:31 Yann, les quotidiens, ils le font tous les soirs en plus,
08:33 alors parfois ils citent la marque, parfois ils la citent pas,
08:35 on voit les logos en énorme, c'est n'importe quoi,
08:37 et il y a une malhonnêteté qui est terrible, je trouve, c'est quand ils parlent de publicité clandestine.
08:39 Publicité clandestine, ça veut dire quoi ?
08:41 Qu'on perçoit de l'argent pour faire la promotion d'une marque et qu'on ne le dit pas ?
08:43 Évidemment que non ! Dans toutes les marques, on voit des logos, des gros logos, des gros crocodiles, des gros trucs,
08:47 personne ne dit rien. Dans leur propre commission, on voit, d'ailleurs, je ne sais pas ce que vous en pensez,
08:51 mais on voit les logos cristalline, on voit le logo de la polaire,
08:53 et là, pour un demi-logo qu'on voit sur un plan de coupe, on se dit déconseillé.
08:55 Non mais il y a deux choses qui ne vont pas, pardon,
08:57 mais là, c'est un plan de 9 secondes, 9 secondes, c'est clignoté des yeux, tu ne le vois pas ?
09:01 Enfin voilà, premièrement, donc ça interroge sur le fait que, je répète encore une fois,
09:05 mais l'Arkom, elle est saisie par qui ? Par les gens qui… mais qui sont ces gens ?
09:09 Moi, j'aimerais bien savoir, parfois, il y a des téléspectateurs de bonne foi,
09:11 mais parfois, il y a aussi de la concurrence qui a juste envie qu'on se prenne des amendes.
09:15 Donc ça, c'est une vraie question. Est-ce qu'elle ne peut pas s'auto-saisir ?
09:17 Et pourquoi elle ne s'auto-saisit pas d'autres fois ?
09:20 Pourquoi elle répond à des demandes de certains et pas d'autres, etc. ?
09:23 Et puis, deuxième chose, dans la séquence face à X,
09:27 ce n'est pas parce qu'on parle d'éléments sur Twitter qu'on fait de la promo de Twitter.
09:31 Quand on parle de TF1, on ne fait pas forcément de la promo de TF1.
09:33 Ou quand on parle de France Télé, on ne fait pas la promo de France Télé.
09:36 Donc, il y a une question de fond et de force.
09:38 – C'est incroyable, on a reçu ça aujourd'hui, c'est incroyable.
09:40 Est-ce que vous avez d'autres questions ?
09:41 – Oui, oui, oui.
09:42 – Oui, Kelly.
09:43 – J'aurais voulu savoir, comment se fait-il qu'il y ait une différence de temps d'audition
09:45 entre les animateurs ?
09:46 – Ouais, c'est ça.
09:47 – On va dire que, déjà, il y avait une limite horaire pour chacune des auditions.
09:50 Et à la fin des questions, effectivement, ça prenait fin.
09:53 C'était lié aux demandes, on va dire, des différents orateurs des groupes,
09:56 c'est-à-dire demandes d'intervention, demandes de questions,
09:58 pour ne pas avoir l'impression de trop restreindre.
09:59 Effectivement, il y avait peut-être plus de sujets vis-à-vis des sanctions
10:02 sur cette émission que sur d'autres.
10:03 Donc, voilà, on avait fait le choix, on va dire, de prendre le temps,
10:06 d'aborder les choses dans le fond.
10:07 Et d'ailleurs, je pense que c'est toujours mieux pour les auditionnés
10:09 de prendre le temps, parce qu'on voit bien que lorsqu'on accélère
10:11 un petit peu les auditions, ça se retourne toujours contre eux.
10:13 – Ok, ok.
10:14 – Mais il n'y a pas de principe, en tout cas, de déloyal.
10:16 À aucun moment, on s'est dit, en tout cas moi, dans ma présidence,
10:19 à aucun moment, je me suis dit qu'une chaîne, un animateur
10:21 ou un programme de télévision était la cible.
10:23 Moi, vraiment, le rôle, c'est de protéger le cadre et le cadre seulement.
10:26 – Justement, votre commission d'enquête, elle sert aussi à savoir
10:28 si le contrôle de l'ARCOM est fait correctement.
10:31 Alors, est-il fait correctement ?
10:32 – Vous l'avez dit, il y a un vrai sujet.
10:34 Effectivement, l'ARCOM ne peut pas s'auto-saisir,
10:36 on doit faire des signalements.
10:37 Et effectivement, j'imagine que ce sujet de TMC…
10:39 – On a l'impression qu'il y a du poids de cure, sincèrement.
10:42 – Je pense que c'est un rôle qui n'est pas facile,
10:44 pour eux, de juger à la fois le pluralisme ou, effectivement,
10:46 la maîtrise de l'antenne sur l'ensemble des émissions.
10:48 Mais nous, le rôle, c'est justement de pouvoir mieux cadrer.
10:51 Et effectivement, ce sujet du signalement des marques
10:53 peut faire partie des futures propositions que la majorité pourra tenir.
10:55 On va essayer de clarifier un petit peu les règles
10:57 et avoir, on va dire, les mêmes pour tout le monde.
10:59 Et que ce ne soit pas ce sentiment un peu de délation
11:01 qui amène à chaque fois à la sanction.
11:03 – C'est un truc en plus.
11:04 – Non mais les règles, elles sont très simples.
11:05 Nous, on n'a le droit d'avoir aucune marque
11:07 et on peut avoir des marques partout ailleurs sur le PAF.
11:09 – Alors que normalement, les règles sont les mêmes pour tout le monde.
11:11 – Et personne d'autre n'a des sanctions à part nous.
11:13 Donc ça, c'est clair.
11:14 – Gilles.
11:15 – Louis Boyard a fait une apparition muette lors de l'audition de M. Bolloré.
11:18 Puis une disparition totale le lendemain.
11:20 Alors qu'il avait beaucoup communiqué avant sur ces auditions.
11:23 Est-ce que vous avez joué un rôle dans son éviction ?
11:25 Comment ça s'est passé ?
11:26 – Non.
11:27 Déjà, j'ai donné la parole aussi aux députés
11:29 qui ne sont pas membres de la commission d'enquête, ce qui est très rare.
11:31 Ils avaient un temps de parole un peu moindre que les autres.
11:33 Mais c'était une forme d'ouverture.
11:35 Ensuite, Louis Boyard a effectivement été membre
11:37 pendant 24 heures de la commission d'enquête,
11:38 spécifiquement sur l'audition de Vincent Bolloré.
11:40 C'est un droit de son groupe politique.
11:42 Il n'y a pas de sujet là-dessus.
11:43 Sauf qu'effectivement, c'était une audition qui était limitée dans le temps.
11:45 Donc, j'ai donné la parole d'abord à un membre de chaque groupe politique
11:48 pour qu'il l'ait quitté.
11:50 Et ensuite, selon les poids des groupes politiques,
11:52 j'ai redonné la parole.
11:53 Sauf que j'ai effectivement donné la priorité à ceux
11:55 qui sont membres du bureau de la commission d'enquête.
11:57 Et ensuite aux membres du groupe de la France Insoumise
11:59 qui viennent régulièrement.
12:00 Parce que la réalité, c'est que si je donnais à celui
12:02 qui venait juste pour 24 heures faire son coup d'éclat annoncé juste avant,
12:05 en fait, tous ses amis de son groupe seraient venus m'attraper dans les couloirs
12:07 pour me dire "t'es gentil, mais nous on vient tout le temps,
12:09 on n'a pas la parole, lui il n'est pas sage et il l'a".
12:11 Donc voilà, je pense que c'était le souhait de tout le monde.
12:14 Après, à aucun moment c'était mon souhait de l'empêcher de parler.
12:17 D'ailleurs, je lui avais dit qu'il aurait en priorité la parole le lendemain
12:20 pour l'audition de M. Cyril Hanouna, mais il n'est pas venu.
12:23 – Oui, vous avez été acteur de cette commission, mais aussi spectateur.
12:27 Est-ce qu'il y a un moment où vous vous êtes dit "franchement, ça va trop loin,
12:29 il y a de l'acharnement" et est-ce qu'on vous a vu recadrer un peu Aurélien Saint-Aul,
12:32 les scans off, où vous leur avez dit "les gars, un peu calmez-vous"
12:34 puisqu'il y avait des questions qui étaient extrêmement dures,
12:36 parfois hors-sujet, notamment sur le salaire ?
12:38 – Je pense que c'est surtout l'audition de Rachida Dati qui a été marquante.
12:41 Et j'ai vu en fait, chacun élevé la voix, chacun son tour, j'ai vu l'audition dérailler.
12:47 Je me suis dit "là, là, ce que j'ai soufflé au rapport de toi,
12:49 je me suis dit "mais là, en fait, t'es en train de faire dérailler l'audition"
12:51 dans le sens où si même lui, il avait un objectif à atteindre,
12:54 et qu'il voit que j'ai pas de sujet là-dessus, c'est son rôle,
12:57 il n'allait pas l'atteindre.
12:58 Parce qu'en fait, il y a un moment, on allait devoir mettre fin à l'audition
13:00 parce que ça allait trop loin sur le fond et sur la forme.
13:03 Et en plus, comme je l'ai toujours dit, notamment cette audition,
13:05 on est très regardé.
13:06 Et les gens sont exigeants et attentifs à l'image qu'on renvoie aussi
13:09 de l'Assemblée Nationale.
13:10 C'est pas un procès, c'est pas une chasse aux sortières,
13:13 donc c'était important que l'image soit respectée.
13:15 Oui, c'est cette audition où j'ai senti à un moment que ça tournait mal,
13:18 donc c'est pour ça que j'ai fait le choix de l'arrêter,
13:20 donner la parole aux autres et de revenir ensuite après lui.
13:22 – D'après mes indicateurs, parce que vous savez que j'ai les cours,
13:25 apparemment le record d'audience était avec moi.
13:28 Donc merci.
13:30 Merci, parce que ça restera un souvenir pour moi
13:34 d'avoir fait un record d'audience sur LCP.
13:36 Donc merci la chaîne parlementaire.
13:38 Bien entendu, ils peuvent me contacter, je peux faire quelques extras chez eux.
13:42 À tout moment, bien entendu, je suis assez libre.
13:46 – Même en termes de vue sur YouTube, Xavier Niel c'était 91K,
13:49 Rachida Dati 201K, vous, vous avez fait 1 100 000K
13:54 et Vincent Bolloré 584K.
13:56 – D'accord, donc le groupe est en force.
13:58 – Oui.
13:59 – Exactement.
14:00 Quant à Matteo, ça a été quoi votre audition préférée ?
14:05 Franchement, celle où vous êtes le plus éclaté.
14:08 – Ah, question difficile.
14:10 Non, déjà il faut dire qu'avant de vous voir,
14:12 on avait vu l'ensemble des autres chaînes.
14:14 – C'est ça.
14:15 – On a fait des tables rondes aussi sur les sujets.
14:17 Est-ce que la diversité d'ailleurs est vraiment présente
14:19 sur l'ensemble des plateaux télévision ?
14:21 Est-ce que les sourds, les malentendants,
14:23 la production audiovisuelle est au bon niveau ?
14:25 J'ai fait le choix d'avoir plutôt, on va dire,
14:27 les auditions comme la vôtre à la fin,
14:29 parce que j'étais assez conscient de l'émotion qu'elle allait susciter.
14:31 Et donc pour avoir des travaux les plus calmes possibles,
14:33 le plus longtemps possible, on a passé tout le reste avant.
14:35 Donc voilà, on ne peut pas dire qu'il y a une forme de charge.
14:37 Non, je pense que votre audition, elle était très attendue.
14:39 Elle était importante, je pense que beaucoup vous attendez
14:41 au tournant aussi sur la forme.
14:43 Et voilà, finalement elle a été très calme.
14:45 – Vous avez vu que je suis mieux habillé pendant l'audition.
14:47 – Joker !
14:48 – Merci, ça me fait plaisir.
14:50 Dites-moi, je vais vous dire,
14:52 juste, est-ce que vous avez appris des choses sur l'émission ?
14:55 Est-ce que vous regardiez vraiment l'émission avant la commission ?
14:59 Ou est-ce que vous y êtes plongé vraiment dedans
15:01 quand vous avez été nommé président de la commission ?
15:04 – Je vais être honnête avec vous, je la regarde plus depuis que je suis président.
15:07 – C'est ça, normal.
15:08 – Et mon regard, moi-même, a évolué sur l'émission.
15:11 Alors attention, je ne dis pas qu'elle est parfaite,
15:13 je ne dis pas que l'Arkham a été sanctionné, c'est pas du tout le sujet.
15:15 D'ailleurs, je pense que ce n'est vraiment pas le rôle de parlementaire
15:17 d'aller influencer une autorité indépendante.
15:19 – Surtout pas, je suis d'accord, oui.
15:20 – C'est le début de la fin, et de la défiance.
15:22 – Ça, je ne vous parle pas autant que c'est le truc.
15:24 – Mais ce qui est très intéressant, en fait, dans cette émission,
15:26 c'est que, un, tout le monde a la parole.
15:28 Il y a plusieurs avis différents, ce qui n'est pas forcément le cas partout.
15:30 Et ensuite, ce qui est plutôt impressionnant,
15:33 c'est en fait à quel point on peut voir justement
15:35 les sujets qui montent dans la société.
15:37 Et l'autre élément, c'est le côté interactif.
15:38 Lorsqu'on suit une émission, on a envie de la regarder le lendemain
15:40 pour voir quels sont les sujets du lendemain, etc.
15:42 Donc il y a une forme de communauté qui se crée assez rapidement.
15:44 – J'ai envie de savoir ce qui s'est passé dans Dals.
15:46 [Rires]
15:47 – Donc voilà, ce qui est intéressant, c'est un, la parole à tous,
15:49 et deux, effectivement, l'éventail de tous les sujets.
15:51 Parce qu'on l'a dit, et d'ailleurs on l'a vu lors de l'audition de CNews,
15:55 la réalité, c'est qu'aujourd'hui, les gens n'ont plus forcément besoin
15:57 de la télévision, de la radio, pour savoir ce qui se passe dans l'actualité.
15:59 On l'a sur nos portables en temps réel.
16:01 Donc qu'est-ce que la télévision et la radio vont nous apporter de plus
16:03 dans le langage, dans le décryptage, dans le reportage ?
16:05 Et je pense qu'aussi, ce format d'Infotainment,
16:09 entre le divertissement et l'information, même si parfois il faut clarifier
16:12 ce qui fait partie de l'humour, de la politique ou de l'information,
16:14 c'est-à-dire éclairer mais ne jamais infantiliser les gens.
16:17 Et ça, c'est vraiment ma ligne de liberté, on éclaire, on n'infantilise pas.
16:20 On ne rentre pas dans les foyers des gens pour dire ce qui est bien, ce qui est mal.
16:23 Ils le savent. Nous, notre rôle, c'est de faire respecter le cadre.
16:26 Après, si les gens souhaitent changer de chaîne, ils le peuvent aussi.
16:28 Donc voilà, et tous ceux qui vous regardent, je ne pense pas qu'ils le font sous la force.
16:32 – Non, non. – C'est bien qu'ils le souhaitent.
16:33 Donc voilà, et je pense qu'il faut faire très attention,
16:35 ce que j'ai vécu notamment à Saint-Etienne sur le terrain en échangeant avec les gens,
16:38 c'est que parfois, même si je vous rappelle, tout n'est pas parfait,
16:41 il y a sûrement des choses à faire évoluer, le mépris que certains peuvent avoir
16:44 pour votre émission, elle se reporte sur ceux qui la regardent.
16:46 Et ça, c'est insupportable. Et ça, le retour que j'ai,
16:49 c'est arrêter de vouloir en permanence entrer chez nous pour dire ce qui est bien,
16:52 ce qui est mal, on le sait, on a le moyen de comprendre nous-mêmes.
16:55 – C'est sûr. Oui ? – Est-ce qu'on vous reconnaît dans la rue ?
16:58 Est-ce que vous avez des fans ? Est-ce que vous recevez des nudes ?
17:02 [Rires]
17:06 – Non mais en vrai, vous avez une grosse exposition.
17:09 – Comme on disait que tout n'était pas parfait.
17:11 – Non mais vous avez une très grosse exposition, c'est comme une grosse émission de télé.
17:15 – Bon, j'appelle l'Arkham à bienveillance sur cette séquence.
17:18 Ma divinité n'a pas été remise en question.
17:21 Non, moi déjà, là où j'espère être connu, c'est chez moi à Saint-Etienne
17:25 et pour d'autres sujets que la télévision.
17:27 Et ensuite, oui, j'ai eu peut-être une séquence, mais je prends beaucoup de recul
17:31 et je prends ça avec l'amusement, j'ai pu la raconter en faisant mes courses.
17:35 Des jeunes sont venus me voir il y a trois semaines pour me demander
17:38 lorsque j'arrivais à la caisse avec des gâteaux si c'était l'heure du goûter.
17:41 [Rires]
17:42 J'ai compris, vu l'âge de ceci, qu'effectivement nos travaux
17:46 étaient exceptionnellement suivis par des jeunes.
17:49 – Oui, est-ce que vous avez été félicité par par exemple Gabriel Attal et Emmanuel Macron
17:53 de la manière dont vous avez géré cette commission qui n'était pas évidente ?
17:57 – Non, parce que déjà il y a une séparation entre l'exécutif et le Parlement.
18:00 Je sais que les travaux sont très suivis.
18:02 Je pense que j'aurais eu un message de la présidente de l'Assemblée nationale
18:06 ou quelqu'un d'autre si ça se tournait mal.
18:07 Donc le fait de n'avoir rien reçu me laisse penser que les choses ont suivi leurs cours.
18:12 – Est-ce que vous avez appris des choses sur l'émission aussi pendant la commission ?
18:16 Parce que par exemple, moi je suis sûr et certain que le rapporteur et d'autres
18:21 ne savaient pas qu'on est la seule émission tous les vendredis
18:23 à faire ce qu'on appelle un TPMP ouvert à tous avec un chroniqueur.
18:27 Et c'est vrai que je suis sûr qu'il y en a plein qui ne le savaient pas
18:30 et qui ont découvert même eux des choses par rapport à l'émission
18:33 ou par rapport à ce qu'on faisait.
18:35 Il y a beaucoup de gens qui regardent aussi l'émission par le prisme des réseaux sociaux
18:39 et où des gens tapent sur telle ou telle séquence.
18:41 Donc forcément quand on prend des petits passages
18:43 et qu'on prend un petit passage là, un petit passage là, un petit passage là,
18:46 c'est compliqué.
18:47 Et je vais vous dire, nous on n'a jamais aussi bien marché depuis la commission.
18:51 On bat des records d'audience tous les jours depuis cette commission d'enquête.
18:54 Donc voilà, on voulait quand même vous remercier.
18:57 Donc vous aurez également un paquet de chou-chou là.
18:59 [Rires]
19:01 Parce que nous ici on n'offre pas de cadeaux, c'est pas comme chez Quotidien.
19:03 On n'offre pas de cadeaux dans les loges.
19:05 Je vous le dis, chez Quotidien je sais qu'on a des loges.
19:07 C'est pour ça, si Quotidien veut bien m'inviter un jour juste pour les cadeaux,
19:10 franchement ça me ferait plaisir.
19:12 Oui, est-ce que vous avez d'autres questions ?
19:14 – Moi c'était la première commission à laquelle j'assistais par l'écran
19:17 et j'ai été étonnée, tout le monde l'a dit, c'était comme un procès stalinien.
19:20 Il y avait des questions personnelles, on sentait de la haine parfois dans les questions.
19:24 Est-ce que c'est quelque chose de courant dans les commissions ?
19:26 Parce qu'on peut se dire que c'est que de la télé en plus comme sujet.
19:29 Donc est-ce que c'est quelque chose, ce ton ?
19:31 Moi j'ai été oppressée pendant toute la commission.
19:33 Est-ce que c'est quelque chose de naturel ?
19:35 – T'es souvent oppressée.
19:36 – Ou est-ce que c'était fonctionnel ? Oui c'est vrai.
19:38 – C'est de répondre, mon avis c'est que c'est quelque chose
19:40 qui est naturel avec la France insoumise, de manière générale.
19:43 On le vit dans l'hémicycle, on le vit en commission,
19:45 on le vit en commission d'enquête.
19:47 C'est à la fois le ton, la forme, l'acquisition permanente
19:51 et surtout cette agressivité que je vis parfois aussi sur le terrain
19:55 à Saint-Etienne avec certains de leurs militants.
19:57 C'est-à-dire la violence facile et légitime.
19:59 Et je pense que c'est très dangereux et c'est très dangereux pour nos institutions
20:02 mais après de notre côté il y a une forme de cohérence.
20:04 S'ils veulent une 6ème République, ils assument vouloir détruire les institutions.
20:09 Il n'y a rien d'illogique par leur comportement.
20:11 Mais effectivement je pense que ça contribue à séparer les gens de la politique
20:15 et c'est dommage.
20:16 – Oui.
20:17 – J'ai une question plus personnelle.
20:19 Vous voulez rester un député de terrain, la lutte des salariés de casinos,
20:22 Saint-Etienne, ça vous mobilise.
20:24 Mais quand même on a l'impression que vous avez pris goût vous-même
20:26 à passer à la télé, à être sur les plateaux.
20:28 Est-ce que vous allez plus maintenant aller dans des émissions,
20:32 vous médiatiser un peu plus ?
20:34 – Je ne sais pas si…
20:35 – On a l'impression que vous aimez ça.
20:36 Mais ce n'est pas une critique du tout.
20:38 – Il est bon surtout.
20:39 – Je pense que justement l'intérêt c'est d'aller sur le terrain
20:41 pour ensuite aller sur les plateaux pour pouvoir le raconter et pouvoir l'expliquer.
20:44 Et cette connexion avec les gens elle est extrêmement importante,
20:46 que ce soit mes proches, que ce soit ma circonscription.
20:48 Et Saint-Etienne, ville minière, populaire, je pense que dès le jour
20:53 où je commencerai à changer, le jour où je commencerai à ne plus y aller,
20:56 si on me le rappelait, c'est la chance que j'ai justement
20:58 pour aussi garder les pieds sur terre.
21:00 Donc dès vendredi, si vous voulez venir avec moi,
21:02 j'ai plusieurs associations de pétanque, de tarot, j'ai même une soupe aux choux,
21:06 si vous voulez venir, j'ai une verdesse, bien sûr bienvenue.
21:09 – Je suis imbattable à la pétanque, si vous voulez, allez voir comme vous voulez.
21:12 – Franchement, si je peux vous donner un conseil, président,
21:16 vous savez, Gilles Vernet, c'est bien quand on le voit peu.
21:19 [Rires]
21:21 C'est sympa comme ça, on aime bien, on est content,
21:23 mais passez, vous allez voir 3-4 jours avec lui,
21:25 vous allez voir, vous allez revenir ici, ça ne va pas être la même histoire.
21:28 – Ce qui est important en plus quand on est sur le terrain,
21:30 et ce que j'ai appris dans mon mandat, c'est que parfois nos actions
21:33 ou ce qu'on dit est ressenti différemment de ce qu'on pense.
21:36 Et on n'imagine pas parfois la différence.
21:38 Et il y a des mots, il y a des actions qui peuvent blesser les gens, malgré nous,
21:41 et qui ont un impact colossal sur le terrain.
21:44 Justement, d'être très présent, ça me permet de sentir un petit peu les choses.
21:47 Et je me rappellerai toujours sur le sujet du pluralisme,
21:49 si j'ai encore une minute, par rapport à CNews,
21:51 j'ai un jour une dame qui est venue me voir,
21:53 pas à Saint-Etienne mais à Saint-Génélaire, sur un marché,
21:55 en me disant "je déteste CNews, je n'aime pas ce qu'ils font, je ne regarde jamais.
21:58 Mais ce que vous êtes en train de leur faire, c'est très grave".
22:00 Donc j'ai essayé de comprendre en fait ce qu'elle voulait dire.
22:02 "Vous", c'est un peu voilà, c'est Paris, ceux qui gouvernent, l'Assemblée, etc.
22:06 Et en train de leur faire, c'est les censurer, les empêcher.
22:08 C'est-à-dire que ce jour-là sur le terrain, le ressenti,
22:11 c'est qu'on voulait empêcher ou censurer une chaîne d'information,
22:13 quoi qu'on en pense, cette dame apparemment ne le regardait pas, elle n'aimait pas.
22:16 Et donc vous voyez la différence entre finalement ce qu'on disait
22:18 sur comment mieux prendre en compte les opinions,
22:20 et l'Arkham il travaille, et je rassure tout le monde,
22:22 il n'y aura pas de fichage, étant heureusement pour la démocratie.
22:25 Mais parfois le ressenti de la population sur le terrain, il est loin de là,
22:28 il est dangereux, il s'inquiète,
22:30 et justement la connexion entre les deux est indispensable.
22:33 – Et c'est quoi la… vous étiez stressé avant les commissions ou pas du tout ?
22:37 – Je pense qu'au fil des auditions, j'ai pris peut-être un peu plus d'assurance,
22:41 surtout que j'avais plus conscience de l'équilibre,
22:43 c'est-à-dire des moments où je devais intervenir ou laisser faire.
22:46 – D'accord, vous les avez…
22:48 – Mais en même temps on avait l'impression, on savait qu'on était très regardé en direct,
22:52 et aussi dans les décryptages de toutes les émissions qui nous suivaient après.
22:55 – Raymond, qu'est-ce que tu voulais dire ?
22:57 – C'est d'ailleurs le risque, parce que je crois que parfois,
22:59 on se laissait aller, parfois le risque de l'exercice c'est que…
23:02 on anticipe trop la vidéo, les députés en anticipent trop la vidéo qu'on veut poster,
23:06 c'est-à-dire qu'on pose des questions très larges pour expliquer aux gens,
23:09 et je crois qu'à la fin, certains anticipaient même les reprises télévision.
23:13 Et à partir du moment où la commission d'enquête devenait un plateau de télévision,
23:17 je me suis dit "oula, ça devient dangereux", donc il fallait bien rappeler le cadre et le format.
23:21 – Moi j'ai bien aimé la personne, j'ai bien aimé l'advocation, la neutralité qu'il a eue,
23:24 et ça a été la star, et la pression surtout, parce que comme il l'a dit, il fallait avoir…
23:28 – Tu t'es pris pour un jury de Nouvelle-Écosse ?
23:30 [Rires]
23:32 – J'ai pas de questions, moi, j'ai pas de questions, juste,
23:36 est-ce qu'il rêve de plus grand maintenant ? Est-ce qu'il rêve de plus grand d'un poste au pouvoir ?
23:42 Parce qu'on a vu comment il avait tenu l'audition devant tous les gens, devant toute la pression,
23:46 il est ressorti chouchou de toute cette histoire, est-ce qu'il rêve de plus grand ?
23:50 C'est ça, moi, si j'avais une question à lui poser, ça serait ça.
23:53 [Rires]
23:54 J'ai pas de questions à poser là-dessus.
23:56 – C'est une bonne question.
23:58 – Reposez-la.
24:00 – Est-ce que vous avez des ambitions, autres ?
24:02 – Tout le monde a des ambitions.
24:03 – Est-ce que vous voulez être ministre ? Est-ce que vous voyez un jour, je ne sais pas…
24:06 – C'est toujours une question à laquelle on répond avec beaucoup d'hypocrisie en politique.
24:10 Je pense qu'effectivement, si longtemps que je pourrais porter,
24:12 déjà, ceux qui me représentent, c'est-à-dire les habitants de Saint-Etienne,
24:15 les cinq côtes communes de ma circonscription,
24:17 si ma progression peut apporter quelque chose à mon territoire, c'est le principal,
24:21 parce qu'au final, c'est eux qui me jugeront dans trois ans,
24:23 et c'est la seule chose qui compte.
24:24 Et l'autre élément, c'est tous les matins, en se levant,
24:27 comme tous les professionnels, tous ceux qui travaillent dans le pays,
24:29 trouver du sens à ce qu'on fait.
24:31 Ce n'est pas toujours évident en politique,
24:33 parce que parfois, entre ce qu'on pense être utile et la réalité sur le terrain,
24:37 il y a beaucoup d'espace, et donc trouver du sens et être utile,
24:40 c'est loin d'être simple en politique, donc en tout cas, c'est ce que j'essaie de faire.
24:43 – Élu à 52%, ce n'est pas mal, un député de la proximité, c'était son slogan, ce n'est pas ça ?
24:48 – C'est ça.
24:49 – Et vous avez quel âge ?
24:50 – Vous savez qu'il n'était pas déçu par la majorité présidentielle avant.
24:52 – Et vous êtes ?
24:54 – Je suis un homme politique bien gâché, je soutiens M. Bataillon,
24:59 qui a fait preuve d'un grand calme face à des gens beaucoup plus énervés,
25:02 et surtout pas objectifs.
25:05 Vous avez été fâché que je dise, vous n'êtes même pas au courant ?
25:07 – T'évites le bras, là, comme ça.
25:09 – J'ai dit que c'était la commission de Moscou.
25:11 – T'évites un peu le respect quand même.
25:13 – Ah, du respect, M. le Président.
25:14 La commission de Moscou, ça vous a vexé, vous n'êtes même pas au courant ?
25:16 – Non, je ne sais pas.
25:18 – Tu crois vraiment que les déclarations de Bernard Monté sont en place ?
25:21 [Rires]
25:23 – Il avait une tête comme ça.
25:24 – Je l'avais dit, ne le mettez pas en titre, évidemment.
25:26 – Je ferai une déclaration demain en salle des 4 colonnes, spécifiquement pour votre déclaration.
25:30 – C'est quoi l'histoire ?
25:31 – Vous êtes qui ?
25:32 – J'ai été reçu par…
25:33 – Tu es sur la chaîne Animaux que tu as dit ça ?
25:35 – Non, par le Figaro, le Buzz.
25:37 Et j'ai dit que c'était choquant ce qui s'est passé,
25:40 que vous étiez d'un calme olympien, malgré des gens ténécités.
25:43 – Il n'a pas été repris, c'est tout ça ?
25:45 – Si, c'était repris, je suis désolé.
25:47 Le titre, Bernard Montiel, la commission de Moscou.
25:49 – Là, la reprise, elle est réussie.
25:51 – Pourquoi quelqu'un avait vu ça ?
25:53 – Non, on ne travaillait pas.
25:55 – C'est pas un énorme Buzz.
25:57 – À côté de ça, il y a des députés qui travaillaient des sujets de fond
26:00 et des questions très légitimes, je pense notamment à ma collègue Fabienne Colboc
26:03 qui était là la semaine dernière.
26:04 – Je ne sais pas ce que j'avais à dire.
26:06 – Elle est formidable.
26:07 – Je l'ai adorée.
26:08 En plus, elle ne m'a pas posé des questions, mais je ne sais pas, je l'aime bien.
26:12 – Parce qu'elle fait partie des députés qui…
26:14 – Je la sens sincère.
26:15 – Qui travaillent correctement.
26:16 – Elle cherche à comprendre.
26:17 – Elle est incroyable.
26:19 – Vous qui regardez beaucoup l'émission maintenant, quel est votre chroniqueur préféré ?
26:22 [Rires]
26:24 – C'est une question de sublime.
26:25 – Et celui que vous ne pouvez pas blairer, si on veut.
26:27 – Ah non, Joker aussi.
26:28 – Je ne sais pas.
26:29 – Il est peut-être en coulisses.
26:30 Mais ça a trop de rangeur de le dire maintenant.
26:32 – Merci en tout cas, Quentin Mataillon, d'avoir été avec nous.
26:34 – Avec plaisir.
26:35 – Franchement, ça a été un plaisir.
26:37 Et voilà, et vous savez, moi je suis toujours libre pour d'autres commissions,
26:40 pour d'autres sujets, j'adore ça.
26:42 Franchement, maintenant, j'adore.
26:43 – Et vous verrez, il ira loin, on en reparlera.
26:45 – Vous verrez.
26:46 – Il y a une histoire de boue avant.
26:48 [Rires]
26:49 [Musique]

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