• il y a 8 mois
Les organisateurs ont annoncé une légère modification du parcours de Paris-Roubaix pour faire ralentir les coureurs avant l'entrée dans le secteur pavé d'Arenberg.

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00:00 8h32, Thomas, c'est l'heure de retrouver le haut du pavé.
00:06 Tous les matins à cette heure-ci, nous passons en revue l'actualité du Paris-Roubaix.
00:09 Oui, parce que mine de rien, ça se rapproche.
00:12 J-4 désormais avant la course homme.
00:15 Bonjour Stéphane Barberouche.
00:16 Bonjour.
00:17 Cette course qui se courra dimanche avec ce matin Stéphane.
00:20 Un retour sur ce passage obligé.
00:22 Les organisateurs de Paris-Roubaix hier ont réalisé leur traditionnelle opération de
00:25 reconnaissance du parcours avec cette annonce qui concerne
00:29 le secteur mythique de l'Enfer du Nord.
00:31 C'est la trouée d'Arenberg, 2,3 km en ligne droite au milieu de la forêt.
00:34 On le sait, ça arrive très vite en général parce que c'est cette longue ligne droite
00:39 en descente, parce qu'à l'avant du peloton, c'est la course à celui qui sera le mieux
00:43 placé.
00:44 Mais en cas de chute, on le sait, ça peut faire très mal.
00:47 Johan Museeuw en avait fait les frais, triple vainqueur de l'Enfer du Nord.
00:50 Il était tombé en 98.
00:51 Philippe Gaumont était tombé aussi, grièvement blessé en 2001.
00:55 Cette année, on va donc légèrement dévier le parcours à la demande du syndicat des
00:59 coureurs, explique Thierry Gouvenoud, le directeur de Paris-Roubaix.
01:02 Le principe, c'est de trouver des virages avant la trouée d'Arenberg pour pouvoir
01:07 allonger le peloton et puis faire freiner le peloton.
01:09 Donc un peu comme les systèmes de chicane qu'il y a eu sur les circuits automobiles
01:13 il y a quelques années et qui existent encore bien sûr.
01:14 C'est une petite virgule dans le parcours.
01:16 En ce moment, on estime qu'ils arrivent à 60 à l'heure dans la trouée d'Arenberg.
01:19 Si on arrivait à rentrer à 30, 35, ce serait quand même moins risqué.
01:23 Il faut savoir que c'est vraiment la demande des coureurs.
01:25 Je leur ai écrit que ça pouvait poser des soucis parce qu'il y aurait un coup de frein
01:28 plus important.
01:29 On m'a répondu, on préfère freiner fort au risque de chuter sur du goudron plutôt
01:33 que d'entrer dans la trouée d'Arenberg à 65.
01:35 Voilà, sauf que ça va aussi revoir, obliger à revoir l'installation des barrières,
01:40 des stands, des friteries et autres food trucks qui sont positionnés à cet endroit
01:44 où il y a en général 10 000 spectateurs.
01:46 Il va falloir concilier tout ça.
01:47 Mais tout le monde est d'accord pour donner la priorité à la sécurité des coureurs
01:50 parce qu'il y a de plus en plus de chutes en course, de plus en plus graves.
01:54 Il est temps que les instances se penchent sur cette question, dit Alain Deleuil, l'ancien
01:59 directeur sportif de Cofidis.
02:00 Je vois que l'UCI se penche un peu sur les roues, sur les pneus.
02:04 Il y a les freins à disques, il y a l'enjeu, il y a le peloton qui roule de plus en plus
02:08 vite maintenant.
02:09 Les coureurs sont de plus en plus rapides.
02:11 Après, j'entends des trucs comme les coureurs font beaucoup de stages, donc ils ne roulent
02:14 plus en peloton, ils sont plus habitués.
02:16 On entend tout et rien à la fois quand on essaie de trouver la cause.
02:19 Mais ça va vite, ça c'est sûr.
02:21 Je pense que la sécurité avant tout, c'est la priorité parce que quand on voit les grosses
02:24 chutes qu'il y a à l'UE, ce n'est pas bon pour le vélo, ce n'est pas bon pour les
02:27 gamins qui regardent le vélo à la télé, pour les parents qui hésitent à mettre les
02:31 gamins sur un vélo.
02:32 Le peloton n'a donc pas fini de cogiter autour de ces chutes dans le peloton.
02:35 Il y a autre chose Stéphane, qui va peut-être faire cogiter les coureurs de Paris-Roubaix
02:39 jusqu'à dimanche, c'est la météo.
02:40 La reconnaissance des secteurs pavés hier a montré que c'était extrêmement boueux,
02:44 c'est vraiment une surprise vu les derniers mois très arrosés chez nous, dit Thierry Gouvenou.
02:47 Après l'hiver qu'on a passé, on a tous regardé la météo.
02:51 Tous ceux qui vivent dans le nord de la France savent ce qui se passe depuis des mois.
02:54 On sent bien que l'eau est vraiment partout, présente.
02:57 Il y a énormément de boue.
02:58 En plus, j'ai envie de dire, il n'a pas fait froid et on sent aussi qu'il y a un peu de
03:02 verdure qu'on n'avait pas habituellement lorsqu'on a eu des hivers plus secs.
03:05 Là, on est dans des conditions difficiles.
03:08 Mais c'est vrai, il y a de quoi enlever.
03:09 On ne pourra pas tout faire non plus.
03:10 On ne va pas passer tous les secteurs pavés à la brosse à dents.
03:12 Non, mais au balai, oui, grâce aux élèves du lycée Horty-Cole de Rheims qui étaient
03:17 à l'œuvre hier à Aveluie, comme Mathéo Recard.
03:20 Il a 18 ans.
03:21 On nettoie les pavés.
03:22 Ce balai avec la terre et puis tout, il faut que ce soit bien entretenu.
03:27 Il y a une bonne couche de terre.
03:28 Oui, une bonne couche de terre qu'on essaie d'enlever, mais c'est compliqué avec le vent,
03:33 avec la pluie surtout.
03:34 Ça, c'est une balayeuse mécanique.
03:39 Plus efficace que le balai à main.
03:43 On a vu beaucoup de terre, des mardots dans le Camp Brésil.
03:47 Notamment, cet enfer du Nord s'annonce très acrobatique.
03:51 Il y a une course aujourd'hui.
03:52 C'est la dernière avant Paris-Roubaix.
03:53 C'est le Grand Prix de l'ESCO.
03:54 C'est en Belgique avec notamment le nordiste Florian Sénéchal.
03:57 Et là, vous allez me demander, Thomas, mais où est Mathieu Van Der Poel ?
04:01 Il est au soleil.
04:02 Il est en Espagne à Calpe.
04:03 Il se fait un petit aller-retour dans la semaine.
04:05 C'est vrai.
04:06 Il est à l'entraînement.
04:07 Il part un petit peu plus au sud, avec un petit peu plus de douceur, pour un doublet
04:12 dans Paris-Roubaix dimanche.

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