L'histoire:
En 2024, dans son livre "Sans Transition", Christophe Dechavanne raconte une altercation qu'il a eue avec Johnny Hallyday lors d'une soirée.
Déroulement:
Dechavanne affirme que Johnny Hallyday était énervé contre lui pour des raisons qu'il ignore.
Hallyday l'aurait insulté et menacé de lui "casser la gueule".
Dechavanne, choqué et incrédule, a préféré quitter la soirée.
Conséquences:
Dechavanne a déclaré avoir été "miné" par cet incident.
Il a revu Hallyday quelques mois plus tard, mais la tension était toujours palpable.
Sources:
En 2024, dans son livre "Sans Transition", Christophe Dechavanne raconte une altercation qu'il a eue avec Johnny Hallyday lors d'une soirée.
Déroulement:
Dechavanne affirme que Johnny Hallyday était énervé contre lui pour des raisons qu'il ignore.
Hallyday l'aurait insulté et menacé de lui "casser la gueule".
Dechavanne, choqué et incrédule, a préféré quitter la soirée.
Conséquences:
Dechavanne a déclaré avoir été "miné" par cet incident.
Il a revu Hallyday quelques mois plus tard, mais la tension était toujours palpable.
Sources:
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Générique]
00:05 - Il n'y en a pas beaucoup qui ont changé l'histoire de la télévision, un avant, un après, ça continue.
00:09 Christophe Dechavanne, sans transition, l'autobiographie publiée chez Femmarion.
00:12 Bonjour Christophe.
00:13 - Mais bonjour, merci de me recevoir.
00:14 Avant, après, je ne sais pas ce que ça veut dire mais...
00:16 - Mais quand je dis ça continue, parce que ça continue.
00:18 Mais avant, après, ça veut dire qu'à un moment donné, vous êtes arrivé à la télévision
00:22 et il y a un truc comme ça, une façon de présenter des émissions, une autre manière de les présenter.
00:27 - D'abord, je pense que j'ai eu la chance, que j'avais la bonne tête, au bon moment, au bon endroit, à la bonne période,
00:33 que je sais à peu près m'exprimer correctement, j'ai mon cerveau qui fonctionne pour la plupart.
00:40 Non, oui, disons que j'ai fait de la télévision comme je suis.
00:44 J'ai fait de la télévision en essayant de ne pas adopter de posture.
00:48 D'ailleurs, à chaque fois que quelqu'un me dit ou des jeunes qui viennent me voir en me disant
00:52 "J'aimerais bien vous voir, vous m'avez conseillé, qu'est-ce que je dois faire ?"
00:55 Sois toi-même. Et c'est très difficile d'être soi-même devant une caméra,
00:59 parce qu'on a forcément tendance soit à arrondir un angle, soit à prendre une posture.
01:04 Et moi, pendant 30 ans, 35 ans, et encore maintenant, je dois travailler à être le plus naturel possible.
01:11 - Oui, mais ça veut dire de quoi ? Parce qu'il y a dans ce livre, il y a les origines,
01:14 il y a évidemment le Nord de Paris, ce père qui va sombrer dans l'alcoolisme,
01:19 et puis finalement ce gamin qui va même raconter des blagues à un moment donné.
01:23 - Non, mais même gamin, ça m'a posé quelques soucis à l'école.
01:27 Donc j'ai jamais été... Si, j'ai été le premier de la classe jusqu'à la quatrième,
01:34 oui, au moins la quatrième, et quand il a fallu commencer à ouvrir des livres, etc.,
01:42 ça a été un peu plus compliqué, parce que j'étais assez peu assidu,
01:45 et comme j'ai du mal à être concentré et à rester...
01:48 A l'époque, si le fameux TDAH dont on parle aujourd'hui avait été autant à la mode qu'aujourd'hui,
01:54 j'aurais évidemment été diagnostiqué TDAH, c'est-à-dire enfant hyperactif, manque de concentration,
02:00 mais néanmoins, quand je fais quelque chose, j'essaie de le faire quand même jusqu'au bout.
02:03 - Oui, à fond ! Et puis alors des rencontres !
02:05 Évidemment, il va y avoir Patrice Carmouze, avec qui vous faites la bringue !
02:09 - Alors non, on fait pas... Enfin non, le premier soir, on fait la bringue.
02:13 En fait, c'était l'ex-mari d'une bonne copine, et elle me parlait souvent de lui,
02:19 et ça m'intéressait toujours, la façon dont elle m'en parlait, je me disais "j'aimerais bien l'encontrer".
02:23 Et à soir, on est allé à un dîner, elle m'a dit "ah, ben il va être là",
02:26 et puis je me suis assis à côté de lui, et puis on s'est plus quittés,
02:29 et ça fait maintenant, je sais pas, 86, 87 ? - Ouais.
02:36 - Quand il était rédacteur en chef au Quotien de Paris, ça fait 86,
02:39 et puis après, on a beaucoup, beaucoup travaillé ensemble.
02:41 Après, moi, j'ai eu des creux, lui, il est parti travailler, il a fait d'autres choses,
02:45 et puis on s'est retrouvés, enfin, de toute façon, nous sommes amis,
02:47 et nous sommes encore en contact, il était à mon anniversaire, toujours.
02:51 - Oui, oui, ça venait de loin, parce que les premières apparitions à la télévision,
02:55 bon, il y a des émissions, il y a "Super Défi" en 1983...
02:58 - Qui m'a valu un magnifique papier dans le Figaro.
03:00 - Oui, alors, c'est intéressant de dire que dans le Figaro, ils écrivent alors "Animateur de quinzaine commerciales
03:04 qui ferait mieux de rentrer chez lui". C'est un bon début !
03:06 - Comme quoi, le gars avait du pif. - Il avait du pif, ouais.
03:08 - Oui. - Et alors, après...
03:09 - Mais ma mère était quand même très fière que j'aie un papier dans le Figaro.
03:12 - Oui. - Il y avait quand même un Figaro, j'y jouais, enfin !
03:14 - C'est ça, ouais. - Le mec dit de la merde, quand même, c'est très mauvais !
03:17 - Et après ça, vous vous retrouvez à France Inter, en attendant que la bande craque,
03:20 parce que, effectivement, vous êtes là pour, uniquement, si ça marche plus, pour prendre l'antenne.
03:24 - Ça s'appelle les permanences d'antenne. - Oui.
03:26 - C'était 121 francs brut de l'heure, si mes souvenirs sont bons,
03:30 et je venais avec mes paquets de disques, et avant moi, il y avait une émission
03:34 dont je pense que c'était celle de Jean Gareto, qui était une émission emblématique d'Inter,
03:39 et avec le technicien, on mettait mes disques, moi, je me préparais au cas où,
03:43 parce qu'à l'époque, c'était des bandes, des bobineaux, et si ça pétait,
03:47 bim, je prenais l'antenne, j'envoyais un disque...
03:50 Ça n'a jamais pété, et donc mes prestations se limitaient à...
03:55 Vous écoutez France Inter, ting, tigili, tigili, il est minuit, enfin, l'inverse.
04:00 Il est minuit, non, vous écoutez France Inter, il est minuit, ting, tac, tac, tac,
04:04 les informations, José Cétien. - Voilà.
04:07 - Et je rentrais chez moi, enfin, chez nous, puisque j'étais avec celle
04:11 qui serait la mère de ma fille grande, et qui me disait "Pas mal, ce soir, mais c'est mignon".
04:18 - Oui, ah non, non, mais c'est bien.
04:20 - Mais c'est là que je prenais ça extrêmement à cœur.
04:22 - Oui, alors admirateur de Coluche, vous écrivez à un moment,
04:25 il m'a donné envie, finalement, de faire un post-métier.
04:28 - Oui, je ne suis pas un gars à idole, mais j'en ai eu deux qui m'ont fasciné,
04:33 dans deux choses totalement différentes, mais que j'ai réussi à faire dans ma vie.
04:37 C'est-à-dire mon métier, c'est Coluche, et la course automobile, c'était Sénat.
04:41 Et j'ai eu la chance absolument extraordinaire de les rencontrer,
04:45 et rencontrer ces idoles, c'est rare.
04:48 Et puis je ne suis pas... Voilà, j'ai pris une photo dans ma vie, une fois,
04:51 avec un Polaroid de mon idole Coluche qui sortait de Bobineau,
04:55 je devais avoir 17 piges, et en plus il a pu me la signer tout de suite.
04:59 Et puis on s'est retrouvés des années plus tard, l'avant-veille de sa mort.
05:04 - Oui, oui, mais alors avant ça, il y a eu une mauvaise expérience sur scène.
05:07 - Oui, au gymnase.
05:08 - Il refuse de continuer son spectacle parce qu'il y a une femme qui rit.
05:11 - Il était fatigué.
05:12 - Alors ça, quelque part, c'est choquant.
05:14 - C'est très choquant, mais il était fatigué, on va dire.
05:16 Il était dans un état qui n'était pas son état normal.
05:19 Coluche, il brûlait la vie par tous les bouts, et donc il s'est énervé.
05:24 Il y avait effectivement une femme qui riait décalée et fort,
05:28 ce qui, pour un type sur scène, peut être très gênant,
05:31 mais peut-être pas au point de dire, bon, voilà, elle s'en va ou moi, j'arrête.
05:34 Et il s'est arrêté, les jambes pendantes.
05:36 La fille ne voulait pas partir.
05:38 Il a été assez odieux, et moi, j'étais invité par une jeune femme
05:42 que j'avais rencontrée quelques jours avant.
05:44 J'ai dit, va, on s'en va.
05:45 Elle m'a dit, non, non, on ne peut pas, tu comprends, on a eu des places.
05:48 Et je suis allé le voir, en fait.
05:50 Elle a dit, les pauvres, là-haut, descendez,
05:52 parce que les gens s'en allaient.
05:54 Il a dit, partez, je vous rembourse, vous serez remboursés à la caisse.
05:56 Donc les gens faisaient la queue pour être remboursés.
05:58 Et les gens du haut sont descendus à l'orchestre.
06:00 Et je suis allé le voir, je dis, mais tu ne peux pas faire ça, en fait.
06:05 Nous, on est fans, on a un respect immense.
06:08 Et là, OK, même si elle déconne, ce n'est pas bien.
06:11 Elle a dit, ouais, je n'ai rien à foutre et tout.
06:13 Et donc, ça, c'est… Et là, j'étais tout seul.
06:15 Puis il y a 3, 4 gars qui m'ont rejoint, et gentiment.
06:18 On lui tenait un discours de, on t'adore, qu'est-ce que tu fais ?
06:20 On ne jette pas comme ça quelqu'un dehors.
06:22 Et après, je l'ai rencontré, parce que je faisais une émission d'été,
06:26 qui était ce qu'elle était, qui s'appelait "Toute folle de lui".
06:29 - Il ne voulait plus la faire, à la dernière minute.
06:31 - Il est venu, oui, mais quand il a vu l'émission,
06:35 je comprends qu'il n'ait pas eu envie de la faire.
06:37 - Il a dit, non, je ne la fais pas.
06:38 - Non, il a pas envie.
06:39 C'était un truc, il y avait des filles à moitié à poil dans le bassin.
06:42 C'était un truc où, à l'époque, on passe ça aujourd'hui,
06:44 et je pense qu'on va en prison.
06:45 Toutes les filles étaient topless.
06:47 Moi, j'étais au milieu, je faisais des interviews dans l'eau.
06:50 Oh la vache !
06:51 Oh, dis donc, il y a du matos.
06:53 - Il y a des couvertures, hein ?
06:54 - Oui, oui, j'ai bien compris.
06:55 - Oui, c'était une leçon au fond, Coluche.
06:58 - Je ne me rappelle plus, j'ai fait une couverture avec Stéphanie.
07:00 - Oui.
07:01 - Et puis, on m'a dit, il ne veut pas faire l'émission,
07:05 mais il aimerait bien te voir.
07:06 Deux minutes, et on est restés quatre heures dans ma loge.
07:10 Et quand on est partis, il m'a pris dans ses bras,
07:12 il m'a dit, on va s'éclater.
07:13 Toi et moi, on va s'éclater.
07:14 Le soir le lendemain, il s'est tué sur une route de Provence.
07:17 - Oui, oui.
07:18 Alors, les blagues, mais c'est vrai qu'à un moment donné,
07:20 vous allez monter sur scène pour faire des blagues.
07:21 Il y a un moment où il y a quelque chose,
07:23 il y a un déclic qui va amener à la télévision.
07:25 C'est un truc qui se passe comme ça dans une vie.
07:27 - Oh, c'est un hasard.
07:28 - Oui.
07:29 - Vous parlez du passé.
07:30 - Oui, de vous.
07:31 - Un second, on va aller au futur.
07:32 - Non, comment...
07:33 - Il y a un moment, vous allez monter sur scène.
07:35 - Comment ? Non, mais parce qu'à l'époque...
07:37 - Qui me parle.
07:38 - Voilà, à l'époque, c'était les blagues.
07:39 Quand je disais ça, le gamin qui, à un moment donné,
07:41 va devenir, va passer à faire une émission de télévision.
07:45 Première fois.
07:46 - C'est un hasard parce que j'ai fait un casting à Avoriaz
07:49 parce que je n'avais pas une thune
07:51 et que le casting disait 4 heures de radio par jour,
07:54 Radio Avoriaz, 4 heures de radio par jour
07:56 en échange d'un forfait, d'une paire de skis et d'un studio
08:00 et des petits calestos pour bouffer.
08:02 Ce qui m'allait très bien
08:03 parce que je n'avais pas les moyens de le sport des verts.
08:05 Donc, je suis allé faire le casting à Avoriaz.
08:07 Je n'ai pas été pris parce que le jury ne m'a pas pris.
08:10 Mais quand je suis rentré à Paris, 2 jours après,
08:12 j'ai eu un coup de fil d'un monsieur que je ne connaissais pas
08:14 qui me dit "Je m'appelle Maurice Brosec, je faisais partie du jury.
08:18 Moi, j'ai voté pour vous, je voulais vous prendre."
08:20 A l'unanimité, ça ne s'est pas fait, mais "Voulez-vous faire de la télé ?"
08:24 "Oui."
08:26 Voilà.
08:27 Et j'ai fait "Superdéfi", qui était ce jeu
08:29 où je devais commenter les 1ers jeux vidéo.
08:33 Clic, clac, clac, clac, Pac-Man, crac, crac, crac, crac, crac.
08:36 Passionnant, mais très compliqué à faire.
08:38 Et en vrai, commenter ça, c'est affreux.
08:41 Et puis, ça a démarré comme ça.
08:43 Et puis, après, j'ai été stagiaire à RTL.
08:45 Après, j'ai découpé des "Dépêches".
08:47 Après, j'ai fait des "Flash de nuit".
08:48 Après, j'ai fait des émissions de nuit, 5 minutes par semaine, à France Inter.
08:52 Et puis, un jour, il y a mon copain Roger Zabel
08:54 qui a appelé son copain Denis Zon.
08:56 Je connais un petit mec qui sait faire plein de trucs, tu devrais le voir.
08:58 Et puis, j'ai inventé le rubric "Gadget".
09:00 Et puis, et puis, et puis, et puis, et puis, et puis.
09:03 - Et puis, il y a le Christophe de Javan que j'ai devant moi
09:06 qui se révèle dans ce livre, qui se raconte de manière intime.
09:08 C'est vrai que, par exemple...
09:09 - Un peu pour la première fois, en gros.
09:11 - Mais vous dites, au fond, même au niveau du fric, j'y comprenais rien.
09:14 - Ah, d'accord, oui.
09:15 - Je ne savais même pas ce que j'allais toucher, ni comment.
09:18 - Non, c'est pas que je ne comprenais rien au point de vue du fric,
09:20 mais je n'y connaissais rien au point du métier.
09:22 C'est-à-dire que, quand on m'a proposé mon premier salaire énorme,
09:27 mais bon, qui était aussi 2h30, d'antenne quotidienne, etc.,
09:32 j'ai dit d'accord... C'était sur TF1.
09:35 Avant, j'étais sur France 2.
09:37 Et j'ai dit d'accord, mais sans le budget des émissions.
09:40 Pour montrer que je n'étais pas tout à fait au fait du truc,
09:44 parce que mon salaire ne couvrait même pas le budget d'une émission.
09:47 Donc, oui, je n'y connaissais pas grand-chose.
09:49 Je ne pensais pas devenir producteur.
09:51 J'ai créé une boîte qui s'appelle Coyote,
09:53 qui était faite au départ pour faire de l'incentive,
09:56 du conseil en communication d'entreprise,
09:58 parce qu'en fait, j'en faisais quelques-unes sur scène.
10:01 J'apportais beaucoup, beaucoup, beaucoup de mes idées et de créativité
10:04 pour les boîtes qu'ils faisaient pour Peugeot, machin, les grosses boîtes.
10:08 Et je me suis dit, je vais le faire moi-même, en fait,
10:11 parce que tout ce que j'apporte, c'est lui qui en profite,
10:15 et moi, j'ai mon petit cachet.
10:17 Donc voilà, c'est comme ça qu'est né Coyote,
10:20 et qui est devenu ensuite le Coyote qu'on sait.
10:23 C'est une petite boîte.
10:24 - Non mais par exemple, Berlusconi, à un moment, vous propose un salaire énorme.
10:28 - 7 fois, monsieur.
10:30 - Mais il faudra être habillé en... - Smoking.
10:32 - En smoking. Et là, vous dites, ah ben non, le pognon, non, pas de smoking.
10:35 - Oui, c'est pas comme ça que ça se passe. J'en déduis ça.
10:38 Mais en fait, il me dit, est-ce que tu portes le smoking ?
10:41 Je dis, ben oui, le 31, s'il faut.
10:45 Non, non, tu portes le smoking.
10:47 Je dis, ben je vous dis oui, une fois par an ou deux.
10:50 Non, non, moi, je te donne des lichos, et tu portes le smoking.
10:53 Je dis, ben non, je vais pas me mettre en pingouin tous les jours
10:56 pour faire une émission de télé.
10:58 Et il faisait la gueule, parce qu'il avait pas tellement l'habitude
11:00 que les gens lui disent non.
11:02 Et il m'a dit, mais j'avais été rappelé.
11:04 J'ai bien vu qu'il me rappellera jamais.
11:06 Mais je ne voulais pas présenter une émission en smoking.
11:08 D'ailleurs, tous mes petits camarades qui sont allés sur La 5 à l'époque
11:11 et qui arrivaient comme ça, avec La 5, et tous en smoking, machin,
11:15 avec toutes les falbalas et les... à l'italienne et tout ça,
11:18 voilà, c'était pas mon genre de télé, on va dire.
11:21 Ils sont tous revenus vite fait.
11:23 – Mais par exemple, une émission avec Sophie Favier qui cartonne,
11:26 deuxième numéro, vous dites non, stop, on arrête.
11:29 Mais pourtant TF1 vous dit non, ça cartonne, on en veut.
11:32 – TF1 voulait m'en signer 20 de plus. – Et vous dites non.
11:34 – Parce que ça ne... parce que l'argent... alors on va simplifier.
11:38 L'argent n'a jamais été mon moteur, voilà.
11:40 Donc, quoi qu'il arrive, et d'ailleurs, je peux m'en grignoter
11:45 les coucouniettes de temps en temps, quoi qu'il arrive,
11:48 ça n'est pas ça qui va faire faire un choix.
11:50 Et comme l'émission... pardon pour ma voix, mais je suis un peu malade.
11:52 Comme l'émission... c'est pour ça que je me suis mis un peu loin.
11:54 – Il faut protéger, ouais.
11:56 – Mais comme l'émission ne convenait pas à ce que je voulais qu'elle soit,
11:59 c'est-à-dire un peu sensuel, érotique, cochic,
12:02 et qu'en plus il y a eu un petit souci en interne dans la réunion du lendemain,
12:08 parce que comme ça avait fait 54% de part de marché,
12:11 ça pouvait faire tourner les têtes de certains ou de certaines,
12:14 j'ai dit on arrête, voilà, et j'ai appelé Moujotte pour lui dire que j'arrêtais.
12:18 Et avant même que je parle, il me dit c'était formidable, je t'en ferai en 20 de plus.
12:22 Et j'ai dit non, non, non, je m'arrête maintenant.
12:25 Et ça j'avoue qu'il ne comprenait pas.
12:27 Et je pense que... je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de producteurs qui aient fait ça à Paris.
12:32 – Non mais par exemple, dans notre cas, Stéphane Courbis,
12:35 vous l'avez, avec vous, il s'occupe du Minitel.
12:38 – Il est devenu... – Il est devenu un des plus gros producteurs mondiaux aujourd'hui.
12:43 – Le plus gros producteur du monde de télévision, on peut le dire,
12:47 – On peut le dire, oui, le plus gros.
12:48 – Et donc il s'associe avec Arthur, et un jour il vient vous acheter.
12:51 – Non, il s'associe, oui, mais il s'est associé avec Arthur
12:54 parce qu'il m'a proposé de s'associer avec moi,
12:56 je n'avais aucune notion, je n'ai pas fait d'école de commerce,
12:59 donc je n'avais aucune notion véritable de...
13:01 Donc il voulait 50/50, je lui ai dit écoute, je te t'ai montré,
13:04 on peut faire 51/49, tu vois.
13:06 – Donc 51 pour vous, hein ?
13:07 – Oui, mais en fait c'est beaucoup plus important que ça,
13:10 pour quelqu'un qui sait ce que c'est, 51, c'est pas 50.
13:14 Donc 50/50 c'est une vraie égalité, industriellement 51/49,
13:19 c'est pas du tout la même chose, il y a une majorité par exemple, voilà.
13:21 Alors que moi je n'y voyais simplement que, je t'ai tout montré,
13:25 c'est un peu normal d'avoir 51, tu vois, c'était pas...
13:28 Et lui il voulait 50/50, ce qui fait que finalement,
13:30 bon ben, il s'est associé avec Arthur, et puis voilà,
13:34 et puis des années plus tard il est revenu pour me proposer
13:36 d'acheter fort cher ma société,
13:39 mais je ne me voyais pas vendre ma boîte à un autre animateur.
13:43 – Non mais c'était une connerie, ou pas ?
13:45 – Ah oui, énorme, oui. – C'était une connerie, il faut le dire.
13:47 – Ah ben je me suis assis sur 122 millions de francs, hein,
13:50 mais c'est beaucoup d'argent.
13:51 – Mais c'est quoi, c'est l'orgueil, c'est dire non ?
13:53 – C'est pas de l'orgueil, non, non, c'est...
13:55 Si, sûrement, il y a une part d'orgueil.
13:57 Je n'avais... Si Stéphane avait été tout seul,
14:02 je pense que j'aurais cédé à ses sirènes, ou à ses chants de sirène.
14:07 Le fait qu'il soit avec un autre animateur,
14:10 quelque chose m'a gêné probablement.
14:12 – Il y a une fois en Roumanie, où vous dites, il prend un enfant, un orphelin,
14:15 deux orphelins dans les bras, et là vous dites, ce jour-là,
14:19 on comprend dans ce que vous dites, c'est presque le seul jour
14:21 où j'ai vu de l'humanité chez lui.
14:23 – Non, j'ai pas dit que c'était le seul jour où j'ai vu de l'humanité,
14:25 mais là j'étais certain qu'il y en avait.
14:27 Et c'est d'ailleurs la seule chose que je raconte sur lui dans le bouquin,
14:29 parce que j'ai voulu que ce livre ne soit pas à la mode du bashing qu'on vit aujourd'hui.
14:35 J'ai envie que ce soit un bouquin où je raconte de vraies histoires,
14:38 et après tout, même si j'ai eu des emmerdements avec l'un ou l'autre,
14:42 ou si j'ai eu une embrouille avec celui-là ou celui-là, on s'en fout,
14:45 ce qui compte c'est les choses importantes.
14:47 Et il m'a envoyé un très gentil mot d'ailleurs, avant-hier,
14:51 mais je ne sais pas quel jour on est là, mais il m'a envoyé un gentil mot.
14:56 Mais il y a une grosse émission de reportage qui est venue m'interviewer
15:03 un jour sur Stéphane Courbet, on me l'a demandé 40 fois.
15:06 Je suis le mec du PAF qui le connaît le mieux.
15:08 Il avait 12 ans et il était au Minitel chez moi.
15:12 – Il servait le café quoi.
15:13 – Non, non, il était au Minitel.
15:14 Et puis après je lui ai montré comment on faisait l'émission,
15:16 et puis il a vite appris, très très vite, parce que ça fonctionne très vite.
15:19 Et j'ai raconté des choses, on va dire techniques,
15:25 et puis j'ai raconté des choses, celle-ci notamment que je raconte,
15:29 qui s'est passée en Roumanie quand je l'emmenais voir après la chute de Ceausescu,
15:32 l'état monstrueux dans lequel vivaient les enfants orphelins
15:36 puisque l'avortement était interdit, et la contraception aussi.
15:39 Et ils n'ont gardé dans le reportage que les choses touchy, sur l'argent, machin, tout ça.
15:46 Donc je m'étais promis de ne plus jamais parler de lui,
15:48 ou en tout cas ce que j'ai à dire sur lui, je l'ai dit là-dedans,
15:51 parce que moi qui suis un peu hypochondriaque,
15:53 j'étais un peu effrayé dans ces 12 m² avec 40 enfants,
15:57 éborgnés, la peau pourrie, du pipi, du popo,
16:01 sur une dalle de béton, c'était monstrueux.
16:05 Mais comme j'emmenais Stéphane partout avec moi, je l'emmenais là aussi,
16:08 parce qu'on m'a proposé de visiter ça, voilà.
16:12 Et je l'ai vu prendre un enfant dans chaque bras.
16:15 - Il y a un milieu de la télé, etc.
16:17 On voit, il y a des pages, Patrick Lelay...
16:20 - C'était rustique. - Oui, c'était rustique.
16:22 Il y a quand même des moments, quand ça marche, ils sont à vos pieds.
16:26 - Non, vous êtes un génie quand ça marche. - Oui, un génie.
16:28 - Puis 2 jours après... - Vous êtes une crotte.
16:31 - Mais oui, pour être poli. - Oui.
16:33 - Parce qu'il y a des moments, ça revient presque aux mains.
16:35 Avec Moujotte ou avec... - Non, avec Lelay.
16:37 - Avec Lelay. - Oui, oui. Non, Lelay ou les mains, non.
16:40 Mais avec Patrick Lelay, c'était un homme très virulent,
16:44 c'était un breton qui avait un caractère trempé,
16:47 mais parfois qui ne se condisait pas toujours très bien,
16:49 notamment avec les autres, je ne sais pas.
16:51 En tout cas, moi, je parle chinois à chinois.
16:53 Ça veut dire que moi, je suis le mec le plus gentil du monde,
16:56 mais j'attends, je suis fidèle, je ne suis pas monteur,
17:00 je suis honnête, sincère, entier, je suis plutôt bienveillant,
17:05 je suis plutôt dans l'empathie,
17:07 si je peux donner un coup de main, je le fais, enfin voilà.
17:10 Et vous êtes face à des gens qui ne voient que leur intérêt industriel,
17:13 et s'il y a un moment...
17:15 Et puis qu'ils vous disent des choses qu'ils ne respectent pas forcément.
17:18 Là, en l'occurrence, c'était pas industriel, c'était un autre cas,
17:23 mais quand on a eu cette histoire de procès, car j'ai eu un procès avec TF1,
17:29 je lui ai dit "mais enfin Patrick, tu ne peux pas me supprimer ça,
17:32 on a topé, il y a un contrat, tu m'as donné ta parole, laisse-moi finir".
17:35 Oui, du moins de moi, je n'ai qu'une parole, c'est pour ça que je la reprends.
17:38 Donc je ne sais pas si c'est de lui, il paraît que non,
17:40 mais en tout cas, quand vous entendez ça, vous dites "ouf, on n'est pas les mêmes".
17:43 Moi, je donne ma parole, c'est ma parole.
17:45 Donc j'ai du mal à accepter qu'on me dise ça.
17:47 – À un moment, vous lui dites "Patrick, pardon, de l'expression,
17:49 tu penses avec ta bite".
17:51 – Non, je cite, c'est dans le bouquin, c'est violent.
17:53 – Oui, mais c'est parce qu'il y avait une drôle d'histoire là-dedans.
17:57 J'avais une émission un jour, et puis je suis parti en vacances,
18:00 j'ai vu que cette émission ne m'était plus attribuée,
18:03 je ne voyais pas pour quelle autre raison
18:06 elle aurait pu être attribuée à la personne à qui elle était attribuée.
18:11 Donc c'est la raison pour laquelle je lui ai dit,
18:13 moi depuis le début, je te respecte,
18:16 alors que quand tout le monde m'a vu arriver avec ses sabots de bâtiment,
18:19 tout le monde a dit "qu'est-ce qu'il va faire d'une chaîne ?"
18:22 Il en a fait avec Moujotte la première chaîne européenne,
18:25 soit appelée "un chat, un chat",
18:27 et donc je dis voilà, jusque-là il y a respect,
18:29 parce que tu pensais avec tes tripes,
18:31 si tu penses avec ta bite, c'est autre chose, et là il est devenu fou.
18:33 – Oui, oui, pratiquement en 20 ans.
18:35 – Ah non, là il est devenu de la couleur de la table,
18:37 mais pas grand monde lui parlait comme ça.
18:39 Mais en même temps, il se conduisait très très mal avec moi sur ce coup-là.
18:43 – Oui, mais Moujotte, à un moment, il vous dit, c'est un autre sujet,
18:46 pas de noir à l'antenne, notamment.
18:49 – Ah oui, oui.
18:50 – Non mais ça quand même, c'était le grand patron de TF1.
18:53 – Oui, mais il n'y avait pas de noir à l'antenne.
18:56 – Mais c'est dingue.
18:57 – Oui, donc il n'y en avait pas.
18:59 Il n'y avait pas beaucoup de noir nulle part,
19:01 mais il n'y avait pas de noir à l'antenne.
19:03 Et donc moi j'ai décidé de mettre un camarade de jeu,
19:05 parce que j'ai toujours fonctionné comme ça,
19:07 j'avais des gens dans mon équipe qui faisaient des jobs à Coyote,
19:10 et puis quand je repérais un avec lequel il pouvait se passer quelque chose,
19:13 je le tentais à l'antenne.
19:15 Et donc j'ai prévenu que je mettrais Charlie Nestor, il s'agit de lui, à l'antenne,
19:18 et il m'a dit, non, pas de noir à l'antenne.
19:20 Ah, et je dis, ben il n'y a plus coucou.
19:22 Bon, écoute, fais pas chier, on verra.
19:25 Bon, voilà, ça se passait toujours comme ça.
19:27 Et après ils ont mis Rosel Mack, parce que…
19:31 – Et heureusement.
19:32 – Mais c'était choquant, oui.
19:34 – C'était choquant.
19:35 Alors, moins grave, peut-être Bouygues qui vous convoque,
19:39 parce que vous avez fait une blague après la mort de Georges Simonon,
19:43 une pipe, une pipe qui était dite par Denis Sfabre.
19:46 – Oui, c'est une blague.
19:47 – Non mais…
19:48 – C'est potache.
19:49 – Oui, mais vous êtes…
19:50 – Oui, mais Francis aimait beaucoup… Francis et moi on s'aimait beaucoup.
19:53 Bon, moi je respectais énormément cet homme qui était très impressionnant,
19:57 et je pense qu'il m'aimait bien parce que j'étais un peu rock'n'roll
20:00 et que j'aurais pu être un gars de la famille un peu comme ça.
20:07 Et oui, mais c'était rigolo.
20:09 En fait, pendant le bloc de notes, on faisait les couillons à la fin de "Selman mardi"
20:13 avec Patrice, Renora, Michel Filde, Sophie Favier.
20:18 Et il se trouve que trois jours avant l'émission, la veille ou deux jours avant,
20:21 Georges Simonon meurt, et à l'époque il y avait encore une spickerine,
20:26 et TF1 bouleverse ses programmes pour mettre un film maigret,
20:30 et je vois moi à la télé Denis Sfabre dire "un chapeau, une pipe,
20:36 Georges Simonon s'en est allé", etc.
20:38 Et donc j'ai téléphoné, j'ai dit "je voudrais qu'on isole une pipe".
20:42 Donc on a isolé uniquement le morceau et la pipe,
20:45 et pendant le bloc de notes je lui ai dit "attendez les gars,
20:47 excusez-moi, on a peut-être une proposition de Denis Sfabre,
20:49 Denis Sfabre, ce soir vous nous proposez quoi ?
20:51 Une pipe, alors une fois, deux fois, trois fois,
20:53 puis deux mardis de suite, trois mardis de suite".
20:55 Elle en a eu ras-le-bol, à juste titre, avec le recul,
20:58 et puis elle avait des enfants, donc à l'école ça devait être un peu le bordel.
21:02 Et donc elle a appelé Francis au secours,
21:04 et il m'a convoqué, et j'ai pris une avoinée,
21:08 mais familiale, c'est-à-dire comme un père peut hurler sur son fils.
21:14 Vous voyez ce que je veux dire ?
21:15 Le fils fait une bêtise, et le père il le touche pas,
21:19 parce qu'il le frappe pas, mais il le démonte.
21:21 Et j'ai eu ça, et croyez-moi, quand Francis se mettait en cet état-là,
21:25 c'était "oui, oui, Francis, oui, oui, tu m'as bien compris,
21:29 oui, tu ne recommenceras jamais, jamais".
21:32 J'ai dit "non, mais jamais, c'est bon, tu as compris".
21:35 - Il y a un autre qui t'a dit "je vais te casser la gueule".
21:38 - Mais vous cherchez tous les trucs, vous cherchez le buzz.
21:41 - Je ne pensais pas qu'en France...
21:42 - Christophe !
21:43 - Non, mais enfin, sur tout le monde...
21:45 - Qui t'a dit à un moment, et à plusieurs reprises, "je vais te casser la gueule" ?
21:48 - Vous avez qu'à lire le livre.
21:50 - C'est Johnny qui a voulu te casser la gueule !
21:53 - Oui, mais parce qu'il s'est trompé, et puis qu'il était un peu chaud.
21:56 - Il voulait te casser vraiment la gueule.
21:58 - Oui, mais il l'a pas fait.
21:59 - Oui, mais tu t'es barré, tu t'es barré.
22:02 - Non, je me suis éloigné.
22:03 - Éloigné ?
22:04 - Non, non, vous êtes gentil, vous rétablissez les choses dans la vérité.
22:07 Je me suis éloigné, bah oui, c'était une soirée d'anniversaire,
22:10 et je n'allais pas le laisser briser cette soirée-là.
22:14 J'étais à une table, et puis quand j'ai vu qu'il a commencé à mettre ses mains comme ça,
22:17 j'ai dit "il va me la mettre sur la tronche, donc je m'en vais parce que ça va".
22:20 Puis il m'a dit "je vais te casser la gueule comme tu ne t'es jamais fait casser la gueule".
22:25 Sauf que je n'avais pas bu une goutte, j'étais totalement sobre,
22:28 j'étais totalement maître de mon corps, j'ai dit "on n'y est pas Johnny".
22:32 Mais voilà, puis je suis parti, il m'est très vexé.
22:35 Et puis plusieurs mois plus tard, il m'a vu dans un restaurant,
22:38 il m'a fait signe comme ça, j'ai fait "no way",
22:40 il a envoyé quelqu'un qui venait trois fois me chercher,
22:42 j'ai fini par y aller en disant "si tu veux",
22:44 il m'a dit "tu veux que je retire, c'est ça ?"
22:47 Je lui ai dit "je ne retire rien, moi je n'oublie pas".
22:51 "Moi tu veux quoi ?" Je lui ai dit "je veux rien, tu veux que je m'excuse ?"
22:54 J'ai dit "c'est toi qui en parle", et bah il dit "d'accord".
22:57 Et bah je te présente mes excuses.
22:59 Et j'ai dit "bah tout va bien".
23:00 Et après on est resté très copains, c'était un type charmant, très gentil,
23:05 qui s'était fait des histoires de jalousie avec Laetitia,
23:08 qui n'avait pas lieu d'être, et qui m'a offert un t-shirt
23:11 des années plus tard que j'ai toujours chez moi,
23:13 avec la tronche de Steve McQueen, et qui est très doux.
23:16 - Il y a un Christophe de Chavannes-Touchant dans ce bouquin.
23:18 - C'est gentil.
23:19 - C'est celui aussi de sa maman, la mort de ta maman.
23:22 - Alors ça je vais vous dire, ce que j'ai écrit,
23:25 j'ai eu un peu de mal à l'écrire,
23:27 alors je vais avoir encore plus de mal à en parler.
23:29 - La mort aussi, tu as eu un accident grave de moto.
23:32 - Ah moi j'ai cartonné plusieurs fois, en course automobile, en moto,
23:37 en hélico j'ai vécu un ou deux trucs un peu chauds.
23:40 Oui, on va dire que la mort que je déteste,
23:43 j'ai tiré pas mal de joker.
23:47 Et à un moment j'ai dit "il doit me rester moins en moins de joker quand même".
23:51 Donc je me suis un peu calmé.
23:52 - À un moment vous vous dites "quand je serai un jour au ciel,
23:55 il y aura une génération de Chavannes qui passera à la télévision
23:59 et je regarderai ça de là-haut et je me dirai tout ça pour ça".
24:02 - Alors j'ai pas dit "je regarderai ça de là-haut" mais je dis "oui, on voit bien
24:08 quand quelqu'un qui compte meurt, c'est voilà, une journée, deux journées
24:14 et puis à part des phénomènes comme Johnny
24:17 qui déplace des millions de gens sur son passage,
24:20 mais oui je pense que la télé a quelque chose à ceci d'éphémère
24:24 que déjà quand on tourne le bouton du programme, elle est finie.
24:28 C'est pas une oeuvre artistique théâtrale, c'est pas un livre, c'est pas une chanson,
24:33 c'est pas un film, c'est pas un tableau, voilà, c'est que de la télé.
24:38 Néanmoins j'y mets toute mon énergie et encore maintenant le samedi soir avec Léa,
24:43 ça la met, donc à l'époque.
24:45 Mais oui j'ai tendance à me dire que...
24:50 Oui j'ai tendance à me dire tout ça pour ça, si jamais on meurt
24:53 et que ça donne un... parce qu'il est prêt, il est déjà passé,
24:56 il avait cartonné sur une chaîne, TF1 l'a, je sais,
25:00 et je suis sûr que le jour où il va avoir une merde,
25:03 ils vont mettre ça dans la machine et puis voilà.
25:06 Mais c'est la vie, c'est comme ça.
25:08 - Ça serait la centième, la fameuse centième.
25:10 - Non, non, ça s'appelle "Génération de Charmin"
25:12 dans laquelle il y a la centième aussi, mais c'est tout un montage,
25:16 c'est un prime time de deux heures avec tout ce que j'ai fait,
25:19 coucou le ciel, machin.
25:21 - Oui, mais il y a aussi ceux qui disent "Mais De Chavannes il est odieux,
25:24 il est insupportable", il y en a qui répondent.
25:26 - C'est ceux qui ne me connaissent pas.
25:28 Non mais je le dis très simplement, je n'ai rien contre eux,
25:32 à part qu'ils ont peut-être d'autres choses à faire que de dire des conneries.
25:35 Moi je ne parle pas de gens sans les connaître
25:37 et je ne porte surtout pas de jugement, y compris sur ceux que je connais.
25:40 J'en parle souvent, ça, autour de moi.
25:42 J'ai dit "Oui, mais les gens, j'ai des potes qui me disent
25:44 "Non mais c'est pas possible, il y a des gens qui me disent
25:46 "Non mais attends, mais lui, je le sais, machin".
25:48 Il se trouve qu'il parle à des potes qui me connaissent par cœur
25:51 et qui en plus sont des gens suffisamment dans la bonté, l'empathie
25:57 et le regard sur l'autre pour ne pas se faire chier à être pote avec moi
26:00 si j'étais celui-là.
26:01 Et donc ils disent "Mais en fait, sur Twitter,
26:04 quelquefois j'en mets des gens à leur place en disant
26:06 "Mais vous ne savez pas qui je suis en fait, mon vieux.
26:08 "Pourquoi vous prenez tout ce temps pour écrire autant de choses désagréables
26:13 "sur un mec que vous ne connaissez pas ?"
26:15 - On a envie de dire, vous aimez les gens.
26:17 Parce qu'on le sent derrière tout ça, parce qu'il y a la carrière,
26:20 si on peut parler de carrière.
26:22 - Mais si, carrière, si.
26:24 - Mais quelque part, c'est ça le fil conducteur.
26:26 - Mais c'est impossible de faire ce que j'ai fait si je n'aime pas les gens.
26:28 Les gens qui se sont permis de dire, il y en a un ou deux,
26:30 ils savent de qui je parle, officiellement,
26:33 que ou j'étais ingérable, ce qui n'est pas vrai,
26:36 je suis chiant, je suis précis, je suis pointilleux,
26:39 mais je ne suis pas ingérable.
26:42 Dès qu'il y a un bon conseil, je suis le premier à l'attraper moi.
26:46 Et j'apprends tous les jours, on apprend tous les jours.
26:48 Vous, moi, on apprend tous les jours.
26:50 Mais c'est impossible de faire des émissions de jeux
26:53 avec des milliers de gens, comme je l'ai fait,
26:55 comme j'ai ri avec eux, et avec ce qui se passait entre nous.
26:59 Moi, je n'aurais pas su le faire en étant dans une posture.
27:05 Je ne pouvais être que vrai.
27:07 Si je vous parle avec chaleur, c'est que je me sens bien là.
27:10 Sinon, on se sentirait moins bien.
27:14 – Merci Christophe.
27:15 Sans transition, pour notre autobiographie,
27:18 chez Flammarion, très sincère et vraie.
27:21 – Oui, tout est vrai. – Comme ça, voilà.
27:23 – Tout est vrai. – Merci d'avoir été avec nous.
27:25 – C'est gentil, merci de m'avoir invité.
27:27 [Musique]