• il y a 8 mois
Malgré l'arrêté d'interdiction, une rave party est en cours ce samedi 30 mars dans l'aéroport de Pluguffan à Quimper. Les routes d'accès étaient surveillées, mais environ 6.000 personnes ont réussi à se rendre sur place "après avoir forcé le passage de manière assez violente" décrit Alain Espinasse, préfet du Finistère.

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Transcription
00:00 Une rêve-partie s'est installée sur l'aéroport de Quimper dans le Finistère.
00:04 Plusieurs milliers de personnes sont rassemblées malgré un arrêté d'interdiction de la préfecture du Finistère.
00:09 Et nous sommes justement en direct avec le préfet du Finistère.
00:12 Bonjour, M. Alain Espinas. Merci d'être avec nous pour faire un point avec vous sur la situation.
00:17 On rappelle, et vous allez nous le confirmer, que cette rêve-partie a lieu alors que vous aviez pris un arrêté d'interdiction.
00:23 Oui, bonjour. Tout à fait. Un arrêté a été pris par moi le 27 mars, ou publié, largement publié même, de façon à ce que les gens soient bien informés.
00:34 Et nous avions commencé à surveiller à partir d'hier les routes d'accès.
00:43 Et donc, sur ce qui nous a permis, je pourrais y revenir, de saisir du matériel de son en quantité importante,
00:50 mais malgré tout, de manière dispersée, plusieurs milliers, 2 000 voitures, soit à peu près 6 000 personnes,
00:59 se sont rassemblées sur cet aéroport après avoir forcé le passage de manière assez violente face aux gendarmes qui sécurisaient le site.
01:13 Alors vous évoquez 6 000 personnes, les forces de l'ordre 15 000.
01:16 Un chiffre circule, on évoque même 40 000 personnes qui pourraient se rendre sur ce site ce week-end. Forcément, ça suscite de l'inquiétude.
01:23 Écoutez, les forces de l'ordre, je ne sais pas où est-ce qu'elles ont évoqué 15 000. Les forces de l'ordre, elles sont sous mon autorité.
01:32 Elles évoquent 6 000. On a compté, on a fait un survol aérien au milieu de matinée. On a compté 2 000 véhicules, à 3 personnes en moyenne par véhicule.
01:41 Ça fait 6 000 personnes. Et le nombre de participants depuis le milieu de la matinée est assez stable.
01:47 Il n'y a plus d'arrivées ou alors vraiment des arrivées de gens à pied, mais vraiment au compte-goût.
01:54 — Pour bien comprendre, M. le préfet, cet aéroport de Quimper, il n'est pas en activité actuellement ?
02:00 — Alors cet aéroport n'accueille plus de vols commerciaux depuis la fin du mois de novembre de l'an dernier.
02:06 Donc il n'y a pas eu... La situation n'a pas conduit à devoir interrompre les vols commerciaux, puisqu'il n'y en a plus depuis la fin du mois de novembre.
02:17 Il y avait sur ce week-end pascal quelques vols de tourisme prévus qui ont été évidemment annulés ou déroutés sur les aéroports voisins.
02:31 L'aviation civile a alerté par nous. Et ils ont passé les messages qu'il fallait dès ce matin.
02:36 — Alors maintenant que ces personnes sont là, quel dispositif est mis en place ? Et vous évoquiez aussi les saisies.
02:42 — Alors tout à fait. Les dispositifs que nous avons mis en place, comme je vous le disais, on a mis en place un dispositif dès hier soir.
02:50 Vers 23 h, les gendarmes dans le département ont intercepté, contrôlé plusieurs camions.
02:58 Dans le cadre de l'arrêté que j'avais pris et qui interdisait ce type de manifestation.
03:05 Et donc on a à cette occasion saisi pour 65 m³ de matériel de sonorisation, donc du gros matériel qui, du coup, va manquer ici.
03:15 Mais c'est aussi le but. Il ne s'agit pas de faciliter les choses, bien évidemment. Au contraire. Donc ça, c'est les saisies qui ont été opérées hier soir.
03:23 Depuis ce matin, en étroite coordination avec le niveau national, avec le niveau zonal et avec mes collègues des départements voisins,
03:34 qui ont pris les mêmes mesures d'interdiction administrative et qui ont pris les mêmes mesures... Pardon.
03:40 Les parquets ont pris les mêmes mesures en termes de réquisition, font des contrôles.
03:46 Donc on fait des contrôles dans les départements limitroles des Côtes-d'Armor, du Morbihan, de l'Île-et-Vilaine, un peu plus loin,
03:51 dans le département, évidemment, du Finistère, le plus en amont possible, évidemment, de Quimper, de façon à la fois à éviter que de nouveaux matériels de sonorisation
04:03 soient amenés. En principe, ça se voit, les véhicules. Et puis contrôler les gens qui pourraient venir. Donc contrôle classique, encadré par les procédures,
04:13 donc de procédures pénales. Et donc on contrôle tout, là. On contrôle évidemment l'identité des gens, ce qu'ils transportent, et notamment, évidemment, des stups.
04:21 Et on a déjà placé sur Quimper, puisqu'on contrôle également les gens qui arriveraient par train, de personnes qui étaient placées en garde à vue déjà pour détention de produits de stupéfiants.

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