Le Jour où tout a basculé - Ma femme est maladivement jalouse - E9S3
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Court métrageTranscription
00:00 *Musique*
00:25 Depuis qu'elle est au chômage, Sylvia vit enfermée chez elle
00:28 sans qu'elle devienne un poids pour Alexandre, son mari.
00:30 - J'ai pas le temps chérie. - Mais tu l'as de moins en moins.
00:32 - C'est ce qui se passe quand on a un boulot.
00:34 D'autant qu'il se rapproche dangereusement de Louise, sa charmante collaboratrice.
00:38 - Tiens, fais le double de mes clés.
00:40 Sylvia est persuadée qu'Alexandre va la quitter.
00:42 - Pourquoi tu couches avec elle ?
00:44 Même s'il s'acharnagnait.
00:46 - Il faut que tu me fasses davantage confiance.
00:48 Louise est-elle vraiment une voleuse de mari ?
00:50 - Je savais pas qu'il était marié, je le jure !
00:52 Jusqu'où Sylvia ira-t-elle pour sauver son couple ?
00:54 - Arrête de me prendre pour une idiote !
00:56 La jalousie arrivée à un certain stade est considérée comme une pathologie.
01:03 Qui se soigne d'ailleurs.
01:05 Il vaut mieux ne pas trop tarder.
01:07 Car elle peut parfois dégénérer en véritable paranoïa.
01:10 C'est le cas de Sylvia.
01:12 Qui alors qu'elle a les preuves en main, refuse d'admettre la vérité.
01:16 Cette histoire est inspirée de faits réels.
01:20 Nous sommes en banlieue parisienne.
01:23 Sylvia est sans emploi depuis 15 mois.
01:25 Pour elle, la situation est insupportable.
01:28 Elle commence à déprimer sérieusement.
01:30 - S'il vous plaît, vous pouvez pas me retirer ça ?
01:34 Mais je n'ai plus que ça que pour vivre, monsieur !
01:37 Mais j'ai postulé à tout ce que j'ai pu !
01:39 Mais y a personne qui veut être quelqu'un sans diplôme comme moi !
01:42 Alexandre, son mari, lui, ne rencontre aucun problème professionnel.
01:46 Il est comptable dans la même entreprise depuis des années.
01:50 - Voilà, je suis enfin droit. Y a toujours aucune offre d'emploi pour moi.
01:54 - T'en fais pas, y en aura peut-être demain.
01:56 - Tu dis ça tous les jours, mais ça fait plus d'un an qu'y a rien, Alex !
01:59 - Arrête de t'angoisser avec ça !
02:01 - Tu veux pas t'asseoir un peu, là ?
02:03 - J'ai pas le temps, chérie. - Tu l'as de moins en moins.
02:05 - En général, c'est ce qui se passe quand on a un boulot.
02:08 Pardon.
02:10 Excuse-moi, c'est pas ce que je voulais dire.
02:14 Je sais qu'en ce moment, je passe beaucoup de temps, mais...
02:17 ça va se calmer.
02:18 - Mais qu'est-ce qu'il y a de si bien à ton travail ?
02:21 - Arrête. Tu sais bien qu'en ce moment, c'est un peu chargé, c'est tout.
02:25 À ce soir. - À ce soir.
02:30 - Je t'aime.
02:31 Sylvia n'était plus la même depuis quelques temps.
02:36 Vous l'aviez connue il y a quelques années, quand elle était encore vendeuse.
02:40 C'était la meilleure. Une énergie, une vraie pile électrique.
02:46 Mais après son licenciement, elle avait eu du mal à rebondir.
02:49 Son moral était de moins en moins bon.
02:52 Elle ne supportait plus de voir la femme qu'elle était devenue.
02:55 Elle souffrait de rester toute la journée à la maison seule,
02:57 pendant que moi, j'avais une vie active.
02:59 Et c'est vrai qu'elle me le faisait sentir.
03:01 Très inquiet de voir sa femme se renfermer,
03:04 Alexandre vient déjeuner avec elle quand son emploi du temps le lui permet.
03:08 Mais ses histoires de bureau peinent à distraire Sylvia.
03:13 Au contraire, elle est jalouse des relations qu'Alexandre entretient avec ses collègues.
03:17 Avec une en particulier.
03:19 - Bref, c'était plutôt compliqué.
03:22 Mais j'ai pu rattraper le retard en fin de journée, grâce à Louise.
03:26 - Allez, allez.
03:27 - Quoi, qu'est-ce que j'ai dit ?
03:29 - Rien, continue.
03:31 - J'ai encore le droit de parler d'elle, non ?
03:34 - Ça prend pas les temps de parler, hein.
03:36 Beaucoup même, non ?
03:37 Louise part ici, Louise part là.
03:40 - Attends, y'a pas une journée qui passe sans que tu me parles d'elle.
03:43 C'est quand même pesant, non ?
03:44 Je t'avoue que je commence à saturer, là.
03:47 D'entendre systématiquement son prénom...
03:49 - Sylvia, je travaille avec elle tous les jours.
03:53 C'est normal que j'en parle.
03:54 - Non mais à t'écouter, y'a que Louise, Louise, Louise à ton boulot.
03:57 - Non mais...
03:58 On est un binôme, c'est tout.
04:00 - Ton binôme...
04:02 - De toute façon, c'est pas avec elle que j'ai envie de passer mes soirées.
04:06 On est un binôme.
04:08 - Elle a toujours eu tendance à être jalouse.
04:10 Mais j'estimais que j'avais aussi le droit de vivre ma vie comme je l'entendais.
04:14 Souvent, c'était des petites remarques qui soulignaient sa jalousie
04:18 envers les femmes avec qui je travaillais.
04:21 Au début, c'était même plutôt mignon.
04:24 Mais à force, ça devient une obsession.
04:27 - Plus les jours passent, et plus Sylvia perd pied.
04:30 Recluse chez elle, elle a tout le temps de cogiter.
04:33 Elle se sent inutile, elle est déprimée.
04:36 Elle se sent inutile, elle n'aime pas l'image qu'elle renvoie à son mari.
04:40 Elle ne peut s'empêcher de l'imaginer avec Louise, sa brillante collaboratrice.
04:44 Sylvia finit même par se convaincre qu'Alexandre la trompe pour de bon.
04:49 Un soir, après le travail, Alexandre rencontre un problème avec sa voiture.
04:56 Elle ne démarre plus.
04:57 - Y a un souci, Alexandre ?
05:00 - C'est la batterie de la voiture qui est morte.
05:02 J'ai dû oublier les phares ce matin.
05:05 - Tu aurais pas des pinces dans ton coffre ?
05:06 - Non, mais si tu veux, je peux te déposer chez toi.
05:08 - Non, t'habites à l'autre bout de la ville, ça doit te faire un sacré détour.
05:11 - Mais non, je passe près de chez toi ce soir.
05:13 Allez, tu viens.
05:14 Cette aide providentielle a un prénom, Louise.
05:18 Alexandre sait bien que sa femme lui a demandé de garder ses distances avec la jeune femme.
05:23 Mais ce soir, c'est un cas de force majeure.
05:25 - T'es sûre que ça te dérange pas ?
05:27 - Mais non, ça me fait plaisir.
05:28 Bon, on y va ?
05:32 Pourtant, ce petit dépannage amical pourrait bien être lourd de conséquences.
05:36 Comme à son habitude, Sylvia guette le retour de son mari.
05:40 Elle l'aperçoit en compagnie de Louise.
05:45 Elle est maintenant totalement convaincue qu'il la trompe avec sa collègue.
05:49 - Où est ta voiture ?
05:56 - Elle est en panne. J'ai dû oublier les phares ce matin.
06:01 - Comment tu t'es débrouillé pour les oublier ?
06:02 - Je sais pas, je devais penser à autre chose.
06:04 Mais sur le parking, Louise m'a proposé de me raccompagner.
06:06 Je voulais pas parce que...
06:07 - Il fallait bien que tu rentres.
06:09 - Bah oui, mais je voulais pas que tu penses que...
06:11 - Mais que je pense quoi ?
06:12 - Que je l'ai fait pour...
06:15 - Alex, pourquoi tu couches avec elle ?
06:19 - Quoi ?
06:21 - C'est parce qu'elle est plus jeune, plus jolie, parce qu'elle au moins, elle a un boulot, c'est ça ?
06:25 - Non mais...
06:27 Sylvia, mais arrête de dire des choses pareilles.
06:30 - Je sais très bien qu'il y a rien avec elle.
06:32 - Mais je vois bien que tu l'aimes.
06:33 - Non mais pas du tout.
06:35 C'est toi que j'aime.
06:37 - Mais arrête, arrête de me mentir !
06:39 Sale salaud.
06:41 - Alexandre comprend que sa femme sombre dans la paranoïa.
06:46 - Je savais plus quoi faire pour la rassurer.
06:48 Je n'ai jamais trompé ma femme, je l'ai toujours aimée, mais là franchement...
06:52 La situation commençait à être pesante.
06:55 - Sylvia ne compte pas se laisser faire.
06:59 Son mari et tout ce qui lui reste, il n'est pas question pour elle que Louise le lui enlève.
07:04 Le lendemain, au petit matin, alors qu'Alexandre dort encore,
07:07 elle récupère l'adresse de celle qu'elle considère comme sa rivale.
07:11 Alexandre, lui, ne s'est pas remis de la scène de la veille.
07:17 - Moi j'en ai, donc je suis pas là, donc elle est toute seule toute la journée.
07:19 Il est très affecté par l'attitude de sa femme et se confie à Philippe, son nouveau patron.
07:24 - Oui mais c'est les histoires de couple, ça, il y a des hauts et des bas.
07:28 - Ça va s'arranger, j'en suis sûr. - J'espère.
07:30 - En tout cas, tu as l'air très heureux, toi. - Oui.
07:34 - Je vais te dire, entre nous, je crois même que j'ai trouvé la perle rare.
07:37 - Ah bon ? - Oui.
07:38 - Ah ben, je suis content pour toi, Philippe.
07:40 - Bonjour. - Bonjour.
07:41 - Ça va ? - Oui.
07:42 - Ah, excusez-moi. - Salut Alex.
07:44 - Je vous laisse.
07:45 - Allô ?
07:46 - Dis-moi Alex, tu peux me rendre un service, s'il te plaît ?
07:48 - Bien sûr, lequel ?
07:49 - Tu sais, je t'avais dit que la semaine prochaine, je pars en vacances pendant une semaine.
07:52 - Oui, je me souviens, oui.
07:53 - Il me faudrait une âme charitable pour donner un coup à voir à mes plantes. Tu veux bien ?
07:57 - Pas de problème, Louise.
07:58 - Ah merci, Alex. Tu me sauves la vie. Tiens, fais le double de mes clés.
08:01 - OK.
08:02 - Ce qu'Alexandre ignore, c'est que depuis ce matin, il est sous haute surveillance.
08:07 - Je ne savais pas à ce qu'ils s'étaient échangés.
08:10 Mais ce rapprochement ne me plaisait pas du tout. Cette femme était bien trop proche de lui.
08:14 Je ne supportais pas.
08:16 Alors, j'ai décidé de le lui faire comprendre.
08:20 Sylvia passe donc à l'acte. Lorsque Louise rentre chez elle en fin d'après-midi,
08:24 elle découvre une lettre étrange glissée dans le courrier du jour.
08:28 - J'étais bouleversée. Je me sentais même menacée.
08:41 Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'on m'adresse un jour une lettre comme ça.
08:44 Je ne comprenais pas. J'avais fait de mal à personne. Enfin, je croyais.
08:50 Le lendemain, très perturbée, Louise parle du mystérieux courrier à Alexandre.
08:55 Avant de se rendre à un rendez-vous, elle tient à ce qu'il y jette un oeil.
08:59 - T'as vu ?
09:01 Ce dernier est pris d'un sérieux doute.
09:05 - Alex, pourquoi tu couches avec elle ?
09:07 - Quoi ?
09:08 - C'est parce qu'elle est plus jeune, plus jolie, comme ça.
09:11 - Ça fout les jetons quand même, non ?
09:15 - Oui, je te comprends, oui.
09:16 - Je ne suis vraiment pas rassurée.
09:18 Je dois prévenir la police, non ?
09:20 - Je ne sais pas. C'est peut-être juste un présentat.
09:23 - Ouais, mais on n'a pas le même humour.
09:26 - À demain.
09:28 Devant Louise, Alexandre cache difficilement son malaise.
09:31 Mais en fait, il est certain de connaître l'identité de l'auteur de la lettre.
09:37 - C'est quoi ton problème ? Hein ?
09:40 Pourquoi tu me fais ça ?
09:42 - Qu'est-ce qui t'arrive, mon amour ?
09:44 - Je sais très bien que c'est toi qui as écrit cette lettre à Louise.
09:46 Arrête de te foutre de moi !
09:47 - Ça ne te regarde pas.
09:49 - Bien sûr que ça me regarde.
09:50 Tu vas tout de suite arrêter cette paranoïa, OK ?
09:52 Tu vas beaucoup trop loin.
09:54 - Mais je fais ce que j'ai à faire pour tenir cette garce à l'écart de notre couple, d'accord ?
09:58 Parce que sinon, ce sera la fin !
10:00 Tu comprends ?
10:01 - Je...
10:02 Je suis désolée.
10:06 Je regrette.
10:08 - On va s'en sortir.
10:16 Mais il faut que tu me fasses davantage confiance.
10:18 OK ?
10:19 Promets-moi qu'à partir de maintenant, tu le feras.
10:23 - Je ne peux pas.
10:24 Je ne peux pas.
10:25 Je ne peux pas.
10:27 - J'avais beaucoup de peine pour elle.
10:29 Elle paraissait si fragile.
10:31 Je sentais qu'elle était sincère et qu'elle regrettait vraiment ce qu'elle avait fait.
10:35 Pour moi, on allait pouvoir repartir du bon pied.
10:37 Pourtant, la jalousie de Sylvia reprend le dessus.
10:42 Elle ne peut pas s'empêcher de douter.
10:45 La veille, elle a vu Louise confier quelque chose à son mari.
10:48 Un objet qu'il a glissé dans sa poche.
10:52 - Je le savais.
10:56 Le lendemain, Sylvia s'enfonce un peu plus dans son délire.
11:01 Alors que Louise est au travail, elle pénètre dans son appartement grâce aux clés qu'elle a subtilisées.
11:07 Pourquoi la jeune femme aurait-elle confié un double à Alexandre si elle n'était pas sa maîtresse ?
11:13 Sylvia ne peut plus rester sur des doutes.
11:15 Il faut qu'elle trouve des preuves de cette liaison.
11:17 - J'ai fouillé chaque centimètre de son appartement.
11:22 Et j'ai rien trouvé.
11:24 Je me disais qu'elle avait dû cacher les preuves quelque part ailleurs.
11:28 A aucun moment, l'idée que je pouvais me tromper ne m'a effleuré l'esprit.
11:39 Le soir, en découvrant son appartement sans dessus dessous, Louise est terrorisée.
11:44 - Chérie, viens vite, quelqu'un s'est introduit chez moi à fouiller mon appartement.
11:49 Me laisse pas seule, j'ai peur.
11:51 Le lendemain, au bureau, tout le monde en parlait.
11:55 A aucun moment, Louise ne m'a accusé.
11:58 Mais je savais que ma femme avait pris les clés de son appartement.
12:01 Je ne les retrouvais plus.
12:02 J'étais fou de rage.
12:05 Cette fois-ci, Sylvia avait vraiment dépassé les limites.
12:09 - Sylvia ?
12:10 Où est-ce que tu es ?
12:13 - Qu'est-ce qu'il se passe encore ?
12:18 - C'est toi, hein ?
12:20 T'as saccagé son appartement.
12:22 - Mais de quoi tu parles, chérie ? Je te rappelle que j'ai passé toute la journée ici.
12:26 - Non.
12:27 T'es allée chez elle avec les clés qu'elle m'avait prêtées.
12:29 - Quelles clés ?
12:30 Celles que j'ai trouvées par terre hier soir, mais je les ai rangées dans le saladier avec les autres.
12:37 - Alexandre est décontenancé par le calme de sa femme.
12:41 - Non, tu me les as prises.
12:46 - Mais qu'est-ce que tu veux que j'aille faire chez elle ?
12:49 - Je sais pas, t'as pas arrêté d'insinuer des choses.
12:51 - Mais pourquoi tu me crois pas quand je te dis que j'y suis pour rien ?
12:54 Tu me parles de confiance, mais t'en as même pas à mon égard.
12:56 - Bien sûr que si, mais...
12:57 Mais c'est forcément toi.
12:59 Je pensais que c'était toi.
13:01 - Oh, écoute.
13:02 C'est ridicule, de toute façon, cette histoire.
13:05 Je te rappelle que j'ai promis que je te faisais confiance dorénavant.
13:08 - C'est vrai, mais...
13:09 - Oui, mais c'est normal que tu doutes.
13:11 Après toutes mes crises de jalousie, t'avais tout à fait le droit de douter.
13:14 - J'avais fini par croire que je l'avais accusée à tort.
13:18 Elle avait vraiment trouvé les mots pour me rassurer.
13:21 Je me disais même que je faisais peut-être à mon tour une obsession sur la jalousie de ma femme.
13:26 Enfin bref, après cette discussion, je pensais que le pire était derrière nous.
13:32 Mais le lendemain, quand je l'ai appelée pour lui dire que je devais travailler tard,
13:35 alors là, tout s'est accéléré.
13:37 - Travailler tard ?
13:39 Mais tu crois que je vais accepter ce genre d'excuses bidons ?
13:42 Tu vas la rejoindre chez elle pour vous envoyer en l'air, c'est ça ?
13:46 - J'ai craqué.
13:54 Je lui ai dit que si elle arrêtait pas immédiatement ses délires paranoïaques,
13:58 j'allais vraiment la quitter.
14:01 Je pensais que ça allait avoir un effet d'électrochoc, qu'elle allait enfin se calmer.
14:05 Mais ça a eu l'effet inverse.
14:08 Elle a filé droit chez Louise avec le double des clés que j'avais laissées à la maison.
14:11 Sylvia perd le contrôle.
14:14 Chez elle, Louise ne se doute pas qu'une menace plane sur elle.
14:18 Ce soir, elle attend son amoureux, un homme qu'elle fréquente depuis quelques semaines.
14:27 - Chéri, je suis à toi dans deux minutes.
14:39 Sylvia s'est persuadée que son mari n'est pas au bureau, mais chez Louise.
14:45 - Qui êtes-vous ?
14:46 - Alors ?
14:49 - On attend quelqu'un ?
14:51 - Sortez d'ici !
14:53 - J'ai posé une question, répondez-moi.
14:56 - Vous attendez quelqu'un ?
14:58 - Oui, j'attends mon mec.
15:00 - Qui ça ?
15:01 - C'est lui.
15:02 - C'est lui ?
15:04 - Oui.
15:06 - C'est lui ?
15:08 - Oui.
15:10 - C'est lui ?
15:13 - Oui, c'est mon mec.
15:14 - Qui ça ?
15:15 - Ça vous regarde pas.
15:16 - Mais t'as pas honte de briser mon mariage ?
15:19 - Je savais pas qu'il était marié, je le jure !
15:21 - Arrête de me croire comme une idiote !
15:23 - Louise ?
15:24 - Tu laisses la porte ouverte, un coup ?
15:27 - Mais qu'est-ce qui se passe ici ?
15:30 Sylvia comprend son erreur et reste abasourdie.
15:34 - C'est pas possible.
15:37 - Madame, posez cette bouteille, s'il vous plaît.
15:40 - Tu la connais pas ?
15:42 - Non, pourquoi ?
15:43 Sylvia n'a en effet jamais rencontré Philippe,
15:45 le nouveau patron de son mari et l'amant secret de Louis.
15:48 - S'il vous plaît, madame.
15:51 - C'est un piège.
15:53 - Il savait que j'arrivais alors.
15:56 - Il a échafaudé tout ça.
15:58 - Maman, elle aussi.
16:01 - Mais madame, je ne vous connais même pas !
16:03 - Mais tu connais mon mari !
16:04 - Alexandre !
16:06 - J'en revenais pas.
16:09 - Alexandre ne m'avait pas dit que sa femme était jalouse à ce point.
16:12 - C'est elle qui m'avait envoyé la lettre de menace
16:14 et qui avait saccagé mon appartement.
16:16 - Elle était très instable.
16:18 - J'avais vraiment peur.
16:20 Plongée dans son délire paranoïaque, Sylvia ne se maîtrise plus.
16:23 - Donnez-moi cette bouteille, s'il vous plaît.
16:25 - Philippe !
16:31 - Louise.
16:32 Terrorisée, Louise se réfugie dans la salle de bain.
16:42 Par chance, elle y a laissé son téléphone portable.
16:46 - Alex, ta femme est chez moi, elle est incontrôlable.
16:49 - Elle a frappé Philippe et veut me tuer.
16:51 - Dépêche-toi, je t'en prie.
16:52 - Oui.
16:54 - Louise m'a appelée, elle était complètement en panique.
16:59 Elle m'a expliqué ce que ma femme m'avait fait
17:01 et m'a supplié de venir le plus vite possible.
17:03 Je n'arrivais pas à le croire.
17:05 Je savais que Sylvia était de plus en plus paranoïaque, mais violente.
17:09 Je n'arrivais pas à l'imaginer.
17:12 - Louise est enfermée dans la salle de bain depuis maintenant dix minutes.
17:16 - Louise, sortez de là, je ne vous veux aucun mal.
17:18 - Permettez-moi d'en douter.
17:20 - Je regrette.
17:21 - Venez.
17:23 - Non !
17:24 - Je vous en supplie, je vous en prie.
17:26 - Je vous en prie.
17:27 - Sylvia ?
17:30 - Qu'est-ce que c'est ?
17:33 - Je l'ai tuée.
17:36 - Je suis venu aussi vite que possible.
17:39 Quand je suis entré dans l'appartement de Louise, j'ai cru halluciner.
17:42 Mon patron, Philippe, gisait inconscient sur le sol.
17:45 Je n'arrivais pas à croire ce que je voyais.
17:48 - Philippe, ça va ?
17:53 - Ça va.
17:54 - Sylvie, qu'est-ce qui t'a pris ?
17:58 Si tu te rends compte de ce que tu as fait, tu aurais pu le tuer.
18:00 - Je suis désolée.
18:01 Je ne voulais pas.
18:03 - Comprenant que la situation est maintenant sous contrôle,
18:10 Louise finit par sortir.
18:12 Elle a eu très peur.
18:14 - Comment tu te sens ?
18:17 - Comment que vous, amoureux ? J'ai plus du mieux.
18:22 - Je suis désolée.
18:23 - Suite à cette soirée dont l'issue aurait pu être tragique,
18:28 Sylvia a fini par prendre conscience qu'elle était réellement malade.
18:31 - Le chemin est long, mais j'ai accepté de me faire soigner.
18:36 Je veux aller mieux.
18:39 Pour moi et pour Alexandre.
18:41 Je regrette tellement d'avoir causé tant de mal autour de moi.
18:44 - Touchée par l'embarras d'Alexandre et constatant la bonne volonté de sa femme,
18:50 Louise et Philippe n'ont pas porté plainte.
18:51 Cette épreuve a renforcé leurs sentiments
18:54 et ils ont décidé de ne plus cacher leur amour à leurs collaborateurs.
18:57 - Je sais qu'il nous reste encore beaucoup de travail,
19:04 mais le pire est derrière nous.
19:06 On va bientôt pouvoir reprendre une vie normale.
19:08 - Le suivi médical et psychologique de Sylvia commence à faire effet.
19:13 Elle a retrouvé le sourire pour la plus grande joie d'Alexandre.
19:16 Cette émission est terminée et je vous retrouve très bientôt pour un nouveau numéro.
19:21 Sous-titrage Société Radio-Canada
19:23 [Musique]