EXCLU - Danse avec les stars: « Morandini Live » vous explique pourquoi la chanteuse Natasha St-Pier est insultée et traitée de « Karen » depuis son clash avec l’humoriste Inès Reg - VIDEO
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00:00 On va parler de cette affaire de "Dance avec les stars" et honnêtement, en fait, c'est une affaire dont au départ je me suis dit on ne va jamais en parler parce que voilà, ça n'a pas sa place ici.
00:07 Et au fond, c'est en train, plus les jours passent, plus les heures passent, c'est en train exactement de rentrer dans ce qui se passe dans notre société d'aujourd'hui, c'est-à-dire une violence.
00:14 Et tout à coup, sur un simple conflit, sur des mots qui dépassent la pensée, forcément, on en arrive à un conflit où rentre en jeu la religion, rentre en jeu les origines.
00:23 Et aujourd'hui, on se retrouve, on va dire les choses clairement, avec Inès Rey qui dit "moi je suis du 9.3, moi je suis d'origine algérienne" et de l'autre, vous avez Natacha Saint-Pierre qui est blanche,
00:32 qui a fait des chants chrétiens et les deux s'opposent et on en arrive finalement... Alors certains disent c'est une forme de guerre de religions, on n'en est pas là fort heureusement,
00:41 mais en tout cas, c'est des religions et des origines qui s'opposent, voilà, sans parler de guerre parce que le mot est peut-être un peu fort.
00:47 Avant d'être avec Guillaume Janteau qui va essayer de nous résumer un peu ce qui se passe et de voir comment on a basculé dans le racisme, je vous propose de réécouter ce que disait Inès Rey.
00:55 Parce qu'Inès Rey elle-même, qui est a priori, dans un premier temps, ce qu'on croyait la victime dans cette affaire, dit au final "moi, je deviens l'arabe de service" et c'est très fort.
01:04 Et tout à coup, elle sort le mot arabe au milieu, elle sort les origines et tout bascule. Écoutez-la.
01:10 Si moi, Inès Rey, petite nana de 31 ans, qui habite dans le 93 et qui est d'origine algérienne, j'avais dit à une maman de 43 ans qu'elle était une petite salope,
01:25 je vous laisse imaginer ce qu'on aurait pu dire de moi, ce qu'on est en train de dire de moi alors que je n'ai été que victime dans l'histoire.
01:33 Ça va être hyper dur, mais il va falloir le dire. Je suis l'arabe de cette histoire et je suis la nana du 93 de cette histoire.
01:44 Voilà, je suis la nana du 93, je suis l'arabe. Guillaume Janton, bonjour, merci d'être avec nous, vous êtes chroniqueur télé, on vous retrouve dans Touche pas à mon poste tous les soirs.
01:51 Comment est-ce que finalement de ce conflit, qui est un conflit banal, une engueulade, on en arrive à une histoire où on parle du 9-3, on parle des origines algériennes et quasiment,
02:01 on est à deux doigts de parler des religions ? Inès Reg a une énorme responsabilité là-dedans parce que c'est la première à prendre la parole publiquement sur cette affaire.
02:09 Elle est suivie par 2,4 millions de personnes et quand elle lâche le mot "je suis une jeune femme arabe d'origine algérienne", elle donne une dimension sociétale,
02:18 elle donne une dimension, en tout cas selon ses termes, raciste à cette affaire qui pour moi n'a pas du tout lieu d'être, c'est juste une dispute entre deux femmes
02:24 qui sont collègues de travail le temps d'une aventure et pour moi en ça, elle a une grosse responsabilité parce que suite à ça, les tensions se sont exacerbées sur les réseaux sociaux,
02:32 tout le monde a commencé à s'insulter, ceux qui ont pris la défense de Natacha Saint-Pierre ont été accusés de racisme.
02:39 Donc pour moi, ce qu'elle a dit est extrêmement grave, d'autant plus que la production a vérifié la vidéo, la fameuse vidéo de l'altercation que tout le monde cherche
02:45 et aucun propos raciste n'a été tenu. Donc c'est elle qui est responsable de ça et depuis ça, sur les réseaux sociaux, ça a dépassé le cadre de l'émission, ça a dépassé le cadre de la dispute,
02:53 c'est un vrai conflit sociétal qui a lieu sur cette affaire.
02:56 Ce qui est intéressant, l'autre élément, c'est que Natacha Saint-Pierre dépose plainte, son danseur dépose plainte également, les deux disent "on a eu peur"
03:03 et Inès Reg l'interprète en disant "ah oui, ils ont eu peur parce que mon manager est noir et parce que le caméraman qui me suit est arabe".
03:10 C'est ça en fait ce qu'elle dit, elle le dit comme ça et c'est pour ça que je le prononce comme ça, elle l'exprime comme ça, donc tout à coup ça devient "t'es raciste, t'as peur de moi parce qu'il y a un noir et un arabe avec moi".
03:20 C'est vrai que brandir la carte de la victimisation c'est très facile, alors je ne suis pas Natacha Saint-Pierre et Antoine Nicolette,
03:26 mais de ce que je peux vous dire, parce que j'ai vu des gens qui ont eu accès à la vidéo et j'ai même entendu certaines parties de la vidéo,
03:31 ils n'ont pas eu peur de ça, ils ont eu peur parce que les propos étaient extrêmement violents, il y a eu des insultes, des menaces, des menaces de représailles,
03:38 et que ça a failli prendre une dimension physique, il y a eu un tête contre tête entre Inès Reg et Antoine Nicolette,
03:45 il y a eu des menaces et il y a eu quand même des menaces de mort, donc c'est de ça dont ils ont eu peur.
03:48 Et c'est extrêmement facile de dire "oui, c'est parce que je suis d'origine algérienne, dans l'histoire je suis l'arabe, etc."
03:52 Et en fait, le problème c'est que les gens, comme Inès Reg a pris la parole la première, ont eu tendance à croire ce qu'elle disait,
03:57 et après on commençait à inventer des histoires sur cette affaire en disant "oui, Natacha Saint-Pierre l'apprend de haut, on lit des tweets".
04:03 Moi j'ai lu un tweet horrible, "Natacha Saint-Pierre ne se serait jamais permis cette vanne avec une femme blanche de son niveau social".
04:09 Mais c'est n'importe quoi en fait, on marche sur la tête, ça veut dire quoi ? C'est-à-dire qu'en fait, elle n'a pas le droit de manifester son mécontentement
04:16 parce qu'elle est menacée de mort, et puis en réalité ces gens-là veulent défendre Inès Reg, mais ne la défendent pas,
04:20 puisqu'ils disent "une femme de son niveau social", ça sous-entend qu'Inès Reg n'est pas du niveau social de Natacha Saint-Pierre, ce qui n'est pas vrai.
04:26 Donc tout ça est complètement débile, et je pense qu'en prononçant le mot "arabe, origine algérienne", Inès Reg a complètement foutu la merde dans cette histoire.
04:34 - Ouais, et alors on en arrive aux origines et à ce mot que je prononçais tout à l'heure, ce prénom qui est "Karen", qui s'écrit comme le prénom, K-A-R-E-N.
04:43 Alors d'abord, il faut essayer de comprendre ce que ça veut dire, parce que c'est intéressant.
04:47 Il est défini comme ça par nos confrères de la BBC, une Karen qui est en fait une nouvelle insulte anti-blanc,
04:53 c'est une femme blanche qui appartient à la classe moyenne, qui a une quarantaine d'années, qui est privilégiée et qui se plaint de façon injustifiée.
05:01 Elle se fait passer pour une victime et elle enchaîne les micro-agressions racistes.
05:06 Donc effectivement, c'est quelqu'un qui est détestable, c'est défini comme ça.
05:11 Et la deuxième définition, c'est chez nos confrères de 20 minutes, c'est Tristan Mandras-France qui a été interrogé là-dessus, qui est maître de conférence,
05:18 et qui explique ça ainsi.
05:19 Une Karen définit une femme blanche qui se plaint pour des motifs injustifiés, elle surréagit à un mécontentement,
05:27 ou dans la rue, elle menace une personne de couleur d'appeler la police.
05:31 Donc c'est une forme de racisme. Et aujourd'hui, quand vous allez sur les réseaux sociaux, vous regardez les mots qui sont associés le plus souvent à Natacha Saint-Pierre,
05:38 c'est "c'est une Karen", "c'est une grosse Karen", et en fait, Guillaume, c'est du racisme, finalement, c'est une insulte anti-blanc.
05:46 "C'est une Karen", Natacha Saint-Pierre fait sa fragile blanche, voilà ce qu'on peut lire à son égard.
05:51 Effectivement, voilà, Karen, c'est un mème qui vient des États-Unis, c'est un mème qui viendrait, on ne sait pas trop d'où ça vient,
05:56 mais ça fait penser notamment à la série d'Espéritos Wives, où c'est cette femme blanche d'une quarantaine d'années.
06:00 D'ailleurs, il y a un personnage qui s'appelle Karen dans Espéritos Wives, et qui serait un peu méprisante parce qu'elle est blanche,
06:05 et qui se permettrait certaines remarques, et d'être agressive, et d'être presque raciste.
06:08 Mais là, encore une fois, on nage en plein délire. Encore une fois, qu'est-ce que ça veut dire tout ça ?
06:11 Ça veut dire que parce que Inès Reg est d'origine algérienne, on ne peut rien lui dire.
06:16 Donc c'est une sorte de totem d'immunité, ça veut dire qu'elle peut déraper, elle peut menacer de mort,
06:20 et parce que, selon elle, elle est d'origine algérienne, on ne peut rien lui dire. C'est insupportable.
06:24 Et ce mot "Karen", c'est vrai que c'est terrible, et c'est une insulte anti-blanc, clairement.
06:29 Reste avec nous, Guillaume Jean-Christophe.
06:30 Moi, je crois que ça va au-delà. C'est-à-dire que, pour le coup, elle a un rôle social.
06:35 2,5 millions de followers, on l'a dit, et plus encore d'audience.
06:39 Et arriver, parce que c'est quelqu'un d'intelligent, de structurer, elle a 31 ans, elle n'a pas 18 ans.
06:45 Elle a fait un parcours. Elle ne vient pas, comme elle dit, de cette espèce de soi-disant société infériorisée.
06:50 Ce n'est pas tout à fait le cas. Donc la réalité, c'est qu'elle a une responsabilité quasi politique, en utilisant ces mots.
06:56 L'arabe de service, elle ne va pas jusqu'à l'islam, parce que pour le coup, elle ne va pas jusqu'à la religion.
06:59 C'est ça qui est intéressant, quand même, pour le coup. Parce qu'elle sait ce qu'elle fait.
07:02 Elle sait ce qu'elle fait. Le wording, les mots utilisés sont exactement posés là où il faut être posé.
07:07 Les gestes sont ceux-là. Après, il y a un épisode qu'on ne connaît pas, mais je juge ce qu'elle a ici.
07:11 Et donc, elle a une responsabilité de séparation, là, pour le coup, d'opposition de communauté.
07:16 C'est-à-dire que, pour le coup, l'autre est une blanche. Et elle se permet ça, parce qu'elle est d'origine algérienne.
07:21 On ne sait pas ce que ça veut dire, d'ailleurs. On ne sait pas trop ce que ça veut dire.
07:23 Est-ce qu'elle est française ? Elle ne dit pas tout à fait qu'elle est française, mais que c'est l'arabe de service.
07:27 Donc la blanche contre l'arabe de service, toujours cette espèce de supériorité. La carène derrière.
07:31 Donc elle a une responsabilité très forte. Et encore une fois, je le redis, ce n'est pas quelqu'un qui n'est pas structuré.
07:36 C'est quelqu'un qui est extrêmement structuré, qui a fait un parcours de quelques années, pour ne pas dire plus, dans ce milieu-là.
07:41 Donc quand elle s'exprime comme ça, elle cherche un impact politique.
07:44 Elle ne cherche pas qu'un impact commercial ni d'audience. Elle cherche un impact politique.
07:47 Et là, c'est quelque chose qui est très nouveau, si vous voulez. Qui est très nouveau, parce qu'on va un peu plus loin.
07:51 - Très intéressant. Je vous donne la parole dans un instant et je libère Guillaume.
07:55 Guillaume, vous avez le sentiment qu'elle cherche un impact politique en allant sur ce terrain-là ?
07:59 - Mais évidemment. Et de manière très malhonnête, surtout. Parce que le racisme, ça existe. Et il faut le dénoncer, évidemment.
08:04 Mais là, en faisant ça, elle dessert la cause des personnes qui luttent contre le racisme.
08:07 Puisqu'il n'y a pas de racisme. Ils ont vérifié les rushs, ils ont vérifié les propos qui ont été tenus.
08:11 Le racisme, c'est très clair. C'est considérer qu'une personne est supérieure à une autre en raison de sa couleur de peau, de ses origines.
08:15 Ce n'est pas le cas. Et on a encore le droit, même si de fait, oui, il y a certaines communautés qui sont plus vikings de racisme que d'autres,
08:21 on a le droit de se disputer ou de se révolter contre quelqu'un qui vous menace de mort, s'il est d'origine algérienne, asiatique, française, peu importe.
08:29 Peu importe les origines. Là, en fait, elle brandit ça comme un totem d'immunité. On ne peut rien lui dire parce qu'elle est d'origine algérienne. C'est insupportable.
08:35 Merci Guillaume Janton, Chronique Carte-Télé, qu'on retrouve dans TPMP tous les jours. Sabrina.
08:38 Moi, je vais être très factuelle. Vraiment, je commence à en avoir ras-le-bol de ces personnalités célèbres qui, grâce à la France, ont allègrement réussi.
08:49 Pardon, personne ne l'a jamais renvoyée. Elle est française. Elle est française d'origine algérienne.
08:53 Personne ne l'a jamais. Personne ne l'a jamais. Vous pouvez... Mais justement, c'est ce que je suis en train de dire.
08:58 Ça vous empêche de dire ce qui est dit dans quel bouquin ?
09:00 Mais non, c'est ce que je suis en train de dire. C'est, pardon, elle est d'origine algérienne. C'est grâce à la France qu'elle a réussi, parce qu'elle est née en France.
09:07 C'est la France qui lui a donné la chance de faire des sketchs sur les paillettes qui lui a fait gagner beaucoup d'argent.
09:11 C'est grâce à la France qu'elle est aujourd'hui dans les médias. C'est grâce à la France aujourd'hui qu'elle fait cette série "Danse avec les stars", etc.
09:18 Si les Français l'avaient renvoyée à ses origines, si elle avait été l'arabe de service, elle n'aurait jamais eu cette ascenseur sociale qui lui aurait permis de devenir célèbre et de gagner de l'argent.
09:26 Donc moi, j'en ai plus qu'assez de ces Français d'origine algérienne ou autre qui n'ont aucune, aucune gratitude envers le pays qui leur a tout donné.
09:33 - Mais moi, ce qui m'épatouille, c'est que... Attendez, moi, ce qui m'épatouille... - Non, mais elle ramène ça...
09:36 - Vous allez répondre, vous allez répondre... - Elle ramène ça, ses origines, en précisant et en précisant que du fait qu'elle soit l'algérienne qui habite dans notre pays aujourd'hui, elle doit se raconter.
09:45 - Je veux juste aller là-dessus. C'est qu'en général, on vous dit "Arrêtez de me renvoyer à mes origines".
09:48 - Oui, alors ça, c'est... - C'est ce que j'entends tout le temps. Arrêtez.
09:50 Mais là, quand c'est utile en disant "Carte d'immunité, je suis d'origine algérienne, on peut rien me dire", là, ça ressort.
09:55 Donc à un moment, il faut arrêter. Ou on renvoie les gens à leurs origines ou on les renvoie pas.
09:58 Moi, je pense qu'il faut pas les renvoyer à leurs origines. Voilà. Moi, je pense qu'un Français est un Français.
10:01 - Exactement. - Moi, j'en ai rien à foutre. Je vais vous dire, on fout qu'elle soit d'origine algérienne.
10:04 Ça n'a rien à faire dans ce débat. Et c'est elle... Elle a pourri le débat en faisant ça.
10:09 Elle a pourri le débat parce qu'elle met le racisme au milieu. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
10:12 - Moi, je connais pas l'histoire. Donc franchement, je peux pas l'exprimer précisément sur ça. - Laisse-moi pas du conflit de l'Hume.
10:17 - Je parle des éléments qu'elle amène. - Ce que j'entends dans ce qu'elle dit, à tort ou à raison,
10:20 mais en tous les cas, ce que j'entends dans ce qu'elle dit, c'est qu'elle a le sentiment que dans cette sorte de conflit bizarre
10:26 qu'il y aurait pu avoir et surtout les commentaires qui en ont été faits, elle a le sentiment qu'elle, elle a été ramenée.
10:32 - On lui a... - Mais personne lui a parlé de ça. - Non, c'est elle qui dit ça. - Je vous dis pas.
10:35 - C'est la victimisation. C'est elle qui sort cette carte-là. - C'est elle qui fait le lien de la liberté.
10:39 - Alors, il finit, Jordan, après. Laissez-le finir. - Je finis une phrase, ensuite, je vous laisse parler, pas de problème.
10:43 Ce qu'elle exprime, c'est qu'elle a le sentiment que dans le débat, ça soit ses origines ou le fait qu'elle est arabe,
10:50 qu'il est joué contre elle. C'est le sentiment qu'elle a. Est-ce que ce sentiment, il est réel ou pas réel ?
10:55 J'en ai aucune idée. Je connais rien de cette histoire. - Mais pourquoi elle a ce sentiment ? Parce qu'elle le sort en carte d'immunité.
10:58 C'est l'immunité. Je suis arabe. Vous n'avez pas le droit de me toucher. Vous n'avez pas le droit de me critiquer parce que je suis d'origine algérienne.
11:04 - Elle sort en carte d'immunité. Peut-être qu'en réalité, c'est un sentiment qu'elle a et qui repose sur quelque chose qui est réel.
11:11 J'en sais rien, je ne suis pas sapeur. - Jordan, vous avez raison, vous n'en parliez en termes tout à fait justes.
11:14 Totem d'immunité. Elle se sert de ça, d'accelerer que juridiquement, elle plie le match en utilisant cette accusation d'islamophobie.
11:20 Pourquoi elle a ce sentiment ? - Arabe, l'arabe, l'arabe. - Il n'y a pas d'islam au milieu.
11:25 - Vous entendez ? En fait, cette musique, c'est ça qui est gênant. Mais son sentiment, il n'est peut-être pas totalement justifié.
11:30 Parce que quand vous parlez d'islamophobie alors qu'elle ne parle pas de ça, quand vous passez votre temps à taper sur l'islam alors que ça n'a rien à voir avec le djihadisme,
11:36 on peut avoir des gens qui effectivement ont le sentiment qui se sentent quotidiennement agressés simplement parce qu'ils sont arabes.
11:42 - Jordan, tu peux enfin s'expliquer. - Elle s'inscrit tout à fait là-dedans.
11:45 Ça s'appelle du suprématisme, ça s'appelle du racialisme et de la mécanisation.
11:49 C'est-à-dire qu'elle se considère supérieure aujourd'hui parce qu'elle est arabe, parce qu'elle est d'origine algérienne,
11:54 elle revient elle-même à ses origines et donc elle n'a pas le droit d'être critiquée pour ça.
11:57 Deux exemples là-dessus. Le premier, Ayanna Kamoura, c'est pareil. Personne n'a parlé de sa couleur de peau à part la gauche raciste.
12:02 Les seuls qui ont parlé de la couleur de peau d'Ayanna Kamoura, c'est la gauche.
12:05 À droite, on n'a jamais, personne, à droite, que ce soit des journalistes, des politiques, des essayistes, personne n'a parlé de la couleur de peau d'Ayanna Kamoura.
12:11 Les gens ont parlé de sa technique vocale, du fait qu'elle ne chantait pas, selon certains, on est d'accord ou pas, des mots en français.
12:16 Deuxième exemple. Et moi je ne voulais pas en parler immédiatement, je vous en livre un peu quand même l'exclus mais j'attends le délibéré.
12:22 Vous savez que je suis en procès avec Chassène Bellatare. Vous savez ce qu'il a fait dans le cadre de notre affaire ?
12:25 Pendant 1h30 au tribunal, il n'a fait que parler d'islamophobie, de racisme de ma part, etc.
12:31 C'est-à-dire que les violences que j'ai subies en tant que victime, on a attendu 1h30 avant que ça puisse être expliqué devant la présidente du tribunal.
12:37 A chaque fois c'est la victimisation, c'était beaucoup plus dur.
12:40 Et là regardez, l'histoire des carènes dont on parlait et qui aujourd'hui, elle ne prend que ça dans la figure d'Atta Chassain-Pierre sur les réseaux sociaux.
12:48 On en revient à une histoire de couleurs, de couleurs de peau.
12:52 Juste sur ce point, excusez-moi mais la définition que vous avez de carène, elle est relativement juste, je ne m'y oppose pas.
12:59 En revanche, dire que c'est une insulte anti-blanc, c'est totalement faux. Je vais vous dire pourquoi.
13:02 Je peux dire que c'est une inacide.
13:04 Je vais vous dire pourquoi si vous me laissez juste finir.
13:06 Allez-y, rapidement parce qu'on est au bout.
13:07 La définition c'est que ça désigne une femme qui serait raciste.
13:11 Blanche ?
13:12 Oui, blanche.
13:12 Donc on parle de blanc.
13:14 Je peux ? Une femme blanche qui serait raciste.
13:16 D'accord, mais vous n'aviez pas dit blanche, donc c'était important.
13:20 Qui serait raciste.
13:21 Dire à quelqu'un "je considère que tu es quelqu'un de raciste", ce n'est pas anti-blanc, c'est anti-raciste.
13:27 Mais pourquoi il y a "blanche" dedans ?
13:28 Mais parce que dans la définition de ça...
13:30 Bah oui, bah oui.
13:31 C'est son problème.
13:32 On lui reproche d'être blanche, excusez-moi.
13:35 La généralisation...
13:36 Attendez, excusez-moi, est-ce qu'une femme noire raciste, parce qu'il y a des racistes et il y a des gros partout, excusez-moi, est-ce qu'une femme noire raciste, on l'appelle une carène ?
13:45 Non.
13:46 Parce que ce n'est pas la définition.
13:47 Mais s'il y avait une définition, on l'appelait Josiane.
13:49 Une femme blanche.
13:50 Si tu étais une femme noire raciste, on le dirait que tu es une Josiane.
13:51 Et ça ne serait pas une critique de moi.
13:53 L'arrondi, c'est une carène.
13:55 L'inestraint qu'elle a une responsabilité, c'est qu'elle découpe la société.
13:58 Elle contribue à la découper encore de plus.
14:00 Merci à tous.