Gabriel Attal a dénoncé ce jeudi "un axe Mélenchon / Le Pen" opposé à la réforme de l'assurance chômage. Selon le Premier ministre, les leaders de LFI et du RN défendent tous deux un "logiciel du tout allocation" et sont engagés dans "un combat contre le travail"
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00:00 Ils visent à faire peser sur les chômeurs le fait de résoudre la dette de l'État,
00:05 c'est-à-dire à hauteur d'à peu près 3 milliards qui pourraient être récupérés.
00:08 L'UNEDIC n'est pas déficitaire.
00:11 Depuis à peu près une vingtaine d'années, il y a eu 60 milliards d'euros
00:13 qui ont été ponctionnés par l'État pour la dette de l'État sur l'UNEDIC.
00:18 On a imputé à l'UNEDIC depuis très longtemps des sommes absolument induges.
00:22 Je vous donne un dernier exemple.
00:23 Pendant le Covid, l'État a décidé, je pense qu'il avait raison,
00:26 d'aider les entreprises pour passer le Covid.
00:30 Sauf que la plupart de l'argent qui a été pris sur décision de l'État,
00:33 ça a été pris sur l'UNEDIC, notamment par exemple le chômage partiel.
00:36 Donc, il prend cet argent-là et pour le justifier,
00:40 il nous explique qu'en réalité, les responsables du chômage seraient les chômeurs.
00:45 Alors, manque de chance, il se trouve qu'il est en totale contradiction.
00:48 Non, ce qu'il explique, c'est qu'il faut faire bouger le système pour une reprise de l'emploi.
00:51 Oui, c'est ça.
00:51 Donc, il n'y a pas d'emploi, il n'y a pas de progression de l'emploi à cause des chômeurs.
00:56 Alors, manque de chance.
00:57 La dernière fois qu'il a défendu une réforme comparable,
01:01 qui augmentait à la fois, qui baissait la durée d'indemnité et qui baissait l'indemnité,
01:05 il a expliqué qu'il le faisait parce que c'était dans un moment où le chômage régressait.
01:11 Lui, en tout cas, c'était même bande, mais bon, c'est le même principe.
01:15 Et qu'il se faisait fort, si jamais à nouveau la conjoncture s'inversait,
01:20 de ne pas utiliser ce genre de procédé.
01:22 Eh bien, la conjoncture est en train de s'inverser.
01:27 L'INSEE annonce 7,5% de chômage à la fin de l'année 2024 et il continue les mêmes mesures.
01:32 Je vais vous dire pourquoi il fait ça.
01:33 Pour récupérer de l'argent pour l'État.
01:35 Et puis, deuxièmement, parce que c'est bien pratique,
01:37 quand vous amenez un certain nombre de chômeurs en fin d'indemnité,
01:41 là, on pense que ça va concerner peut-être 400 000 personnes.
01:44 Eh bien, c'est des gens qui n'apparaissent plus dans les statistiques.
01:47 Donc, moi, je pense que tout ça est une espèce de maquillage
01:50 pour maquiller les mauvais chiffres de l'emploi qui se préparent,
01:53 pour trouver de l'argent pour l'État en les prenant sur des gens
01:58 qui ne sont en rien responsables des déficits.
02:02 Et en plus, j'allais dire que c'est une politique de classe.
02:03 Donc, selon vous, ça ne doit en aucun cas passer par une réforme de l'assurance chômage ?
02:07 Vous étiez aujourd'hui...
02:08 Mais pourquoi ? Expliquez-moi pourquoi ?
02:11 Quelle serait la...
02:13 Non, je n'ai pas à vous expliquer quoi que ce soit.
02:15 Ce que je conclus, c'est que pour vous, en tout cas, ça ne doit pas passer par là.
02:18 Non, pour les raisons que je viens de vous expliquer.
02:20 Ça ne va pas créer d'emploi.
02:21 Le problème du chômage, c'est l'emploi.
02:22 Ça ne va pas créer d'emploi.
02:24 Ça va mettre dans la pauvreté un nombre plus important de Français.
02:29 Donc, il y aura moins de consommation populaire.
02:30 Donc, il y aura moins de relance de l'activité.
02:32 D'accord, c'est assez mécanique.
02:34 Et en plus de ça, ça va, j'allais dire, produire une inégalité
02:41 et attaquer nos comptes sociaux et ce qui est issu du travail paritaire
02:46 entre les syndicats et les patronats, puisque c'est là-dessus que c'est adossé,
02:49 pour rembourser la dette de l'État.
02:51 Bon, enfin, tout ça n'a pas de sens.