Chaque jour, Roselyne Dubois et son équipe répondent à vos questions sur l'actualité.
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00:00 Vous savez, cette maladie qui est responsable de dérèglement de l'humeur, avec le plus souvent une alternance
00:04 d'exaltation et puis des dépressions, mais le diagnostic est difficile et long aussi à poser,
00:11 8 à 10 ans. Ce délai pourrait être raccourci grâce à un test qui sera commercialisé à partir de lundi.
00:19 On va en parler tout de suite avec notre invité qui est en train de s'installer,
00:23 parce qu'aujourd'hui on avait la chance d'avoir beaucoup de monde en plateau.
00:25 Voilà, je vous révèle les coulisses du plateau.
00:27 Un ballet qui se fait sur ce plateau, c'est magnifique.
00:29 On garde les oeufs, je vous rassure.
00:31 Alexandra Prieux, bonjour, merci d'être avec nous.
00:33 Vous êtes la directrice générale de la start-up Alcédia qui a mis au point ce test.
00:37 Pour le patient, c'est une simple prise de sang. On va rechercher ce qu'on appelle les biomarqueurs.
00:43 Tout à fait. Ce sont des signaux de la maladie.
00:47 Le plus simple que vous avez de biomarqueurs, c'est la fièvre.
00:51 La fièvre, c'est un signal du fait que votre organisme ne va pas bien.
00:55 Nous, on regarde des éléments biologiques dans le sang qui vont signer la pathologie.
01:01 C'est le cerveau, comme n'importe quel organe "malade", qui émet des indices.
01:07 Tout à fait. Dès le départ, on est parti de ce postulat de base,
01:11 que le cerveau était un organe comme un autre.
01:14 Bien sûr, c'est compliqué le cerveau, c'est le siège d'énormément de choses,
01:17 mais ça reste un organe.
01:19 Quand votre cœur est malade, quand votre estomac est malade, il émet des signaux.
01:23 Bien souvent, on peut les retrouver dans le sang.
01:25 Nous, on fait exactement la même chose, sauf qu'on le fait avec le cerveau.
01:29 Ça s'adresse à qui ? Prise de sang, on ne va pas aller comme ça,
01:31 dans un laboratoire, dès lundi matin.
01:33 C'est d'abord par un psychiatre.
01:34 C'est parce qu'on consulte qu'on va être dirigé vers ce test.
01:38 Tout à fait. Le test est indiqué pour des patients qui souffrent de dépression modérée ou sévère,
01:43 qui sont traités pour cette dépression, mais qui ne répondent pas à leur traitement.
01:48 La façon dont ça se passe, c'est au cours d'un rendez-vous médical,
01:52 qui est bien souvent le psychiatre.
01:54 Le psychiatre va prescrire cette prise de sang,
01:56 et ensuite, ça se passe comme n'importe quel autre test.
01:59 Vous allez au laboratoire.
02:00 Chez nous, ce sont les laboratoires SYNLAB.
02:02 Vous faites une prise de sang, et après quelques semaines,
02:04 le résultat est envoyé au médecin.
02:07 L'objectif, encore une fois, c'est de réduire ces délais.
02:11 Le diagnostic est compliqué, parfois.
02:13 Il y a beaucoup de personnalités, d'ailleurs, qui aujourd'hui parlent de leur bipolarité,
02:16 et qui disent que pendant des années, on les a laissées un peu perdues,
02:19 à ne pas savoir ce qu'elles avaient vraiment, et du coup, à ne pas les traiter correctement.
02:22 Tout à fait. Quand on voit les chiffres du trouble bipolaire,
02:25 ça dépend, mais on est entre 1,5 et 4 % de la population.
02:29 Ce que ça veut dire, c'est qu'on est tous concernés,
02:31 et qu'on connaît tous des gens qui souffrent de cette pathologie.
02:34 C'est vrai qu'en moyenne, il faut plus de 8 ans pour être diagnostiqué.
02:39 Bien sûr, ça a des conséquences terribles pour le patient,
02:42 et terribles pour ses proches.
02:44 Nous, on espère pouvoir réduire ce délai un maximum.
02:47 Ce qu'il faut savoir, c'est qu'aujourd'hui, on peut tout à fait avoir une vie normale,
02:52 avoir une famille, avoir un travail, comme tout le monde,
02:55 quand on a un trouble bipolaire, mais il faut être diagnostiqué pour être bien pris en charge.
02:59 Merci beaucoup, Alexandra Daprio, d'être venue en plateau.
03:01 On a tout compris, vous n'étiez quand même pas gagné au départ,
03:04 et donc ce test sera commercialisé à partir du 1er avril, dès lundi.