• il y a 8 mois

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00:00 Si un jour l'Astarak se lance dans la création de chansons originales et inédites par des élèves auteurs-compositeurs,
00:08 pourquoi pas animer des ateliers pour eux, avec grand plaisir.
00:12 Alors la décision, elle est venue, en fait c'était déjà une idée que j'ai eue il y a un peu plus d'un an.
00:20 Et il se trouve que l'année dernière, il y a eu deux événements un peu marquants dans ma vie.
00:26 C'est que j'ai eu 40 ans et que c'était les 20 ans de la sortie de mon premier album.
00:32 Et c'est vrai qu'à ce moment-là, je me suis dit que j'aimerais bien en faire un petit quelque chose,
00:37 un petit rituel de passage, juste quelque chose pour marquer le coup.
00:40 Je n'avais pas envie non plus de sortir les mouchoirs et de faire un truc trop nostalgique,
00:45 mais au contraire plutôt d'en faire quelque chose d'un peu créatif.
00:47 Et du coup, j'ai rappelé Johan, le doux, le compositeur de Tu seras,
00:51 et je lui ai demandé s'il était partant pour qu'on travaille sur une nouvelle version de cette chanson.
00:57 J'ai un univers effectivement très éclectique,
01:03 parce que je pense que pour moi, c'est vraiment mon leitmotiv de grandir, d'évoluer,
01:10 de m'inspirer, d'explorer.
01:11 J'ai vraiment une âme d'exploratrice et j'ai horreur de rester figée dans quelque chose.
01:16 Je m'ennuie assez vite.
01:17 En fait, ma discographie me ressemble vraiment énormément.
01:21 Elle ressemble à la fois à ses influences, à ce que j'écoute au moment où je les écoute,
01:26 mais aussi à ce que je traverse dans la vie.
01:28 Je ne me suis jamais rien interdit.
01:30 En fait, moi, je considère que la musique, en tout cas la création d'un artiste,
01:35 elle doit vraiment lui coller à la peau.
01:37 Et je suis fière de cette discographie.
01:39 Oui, je pense que j'aimerais beaucoup me lancer de nouveaux défis.
01:45 En fait, c'est vrai qu'avec les chansons, j'ai eu une très, très grosse période d'écriture.
01:52 J'ai écrit beaucoup, beaucoup de chansons.
01:53 J'ai écrit pour un film aussi, l'année dernière.
01:58 J'ai écrit un roman.
02:00 Donc, c'est vrai que tout l'aspect narratif, dramaturgique me parle beaucoup.
02:05 J'aimerais bien me lancer dans d'autres formes de narration.
02:09 Pourquoi pas, effectivement, le scénario, la série.
02:13 Ça, c'est quelque chose qui m'intéresse beaucoup.
02:15 Et puis, je n'ai jamais encore eu d'expérience de jeu de comédienne,
02:21 mais c'est aussi quelque chose qui pourrait m'attirer
02:24 si j'arrive à dégager du temps pour le travailler,
02:26 parce que je trouve ça immensément passionnant et intéressant
02:30 de se mettre au service d'un personnage.
02:32 Je me suis posé la question, en fait, s'il fallait le refaire avec Johan,
02:38 s'il fallait le faire avec des équipes avec qui je serais plus amenée à travailler aujourd'hui.
02:43 Et en fait, au bout d'un moment, ça s'est juste imposé comme une évidence.
02:48 À l'époque, quand on sortait d'une grosse émission de Télécroché comme L'Astaraque,
02:53 on nous constituait des équipes, des équipes d'auteurs-compositeurs
02:56 pour travailler sur des albums, pour commencer à travailler sur un univers.
02:59 Et en plus, symboliquement, je trouvais ça beaucoup plus fort qu'on se retrouve.
03:04 On n'avait pas gardé le contact pendant ces 20 années.
03:08 On garde bien sûr beaucoup d'affection
03:10 parce qu'on a vécu une belle et forte aventure ensemble.
03:13 Et c'est vrai qu'il y avait en plus cette histoire avec son fils, Victor,
03:17 qui avait deux ans à l'époque et qui aujourd'hui a 22 ans
03:20 et qui a travaillé sur toute la rythmique parce qu'il est beatmaker avec son binôme, Matisse Moreau.
03:26 Et donc, du coup, on les a emmenés embarquer la jeune génération avec nous dans ce projet.
03:30 Et du coup, tout s'est aligné, tout faisait sens, tout était hyper naturel et on s'est bien amusé.
03:39 J'ai déjà travaillé avec Jérémy Chatelain, effectivement, sur mon troisième album.
03:42 Et puis là, on vient de faire une pub ensemble.
03:45 C'est vrai que c'est toujours un plaisir et c'est des choses qui peuvent arriver.
03:49 Après, on a tous maintenant des univers un peu différents
03:52 et on a tous construit nos petits chemins et nos petites carrières.
03:58 Donc, si ça peut, à un moment donné, se recroiser,
04:02 si on peut construire des projets qui font sens ensemble, avec grand plaisir.
04:06 Maintenant, on est avant tout des amis et je dirais même presque une famille.
04:10 Donc, on ne manque pas une occasion pour partager des bons moments ensemble déjà.
04:14 Moi, la similitude que je vois entre L'Astaraque 2 et L'Astaraque qu'il y a eu cette année,
04:23 c'est qu'en fait, nous, on était la deuxième.
04:25 La première avait peut-être un peu essuyé les plâtres.
04:27 C'était un nouveau concept, on ne connaissait pas.
04:29 Je pense aussi qu'ils ont un peu essuyé les plâtres l'année dernière
04:32 et que là, il y a cette espèce de flamme.
04:36 C'est un peu ce qui s'est passé pour nous aussi à l'époque.
04:39 Et puis, parce qu'il y avait un bon groupe et je pense que nous aussi,
04:41 on était un bon groupe avec des chouettes personnalités.
04:45 Et puis, je vois quand même pas mal d'entre eux avoir la possibilité d'une carrière derrière.
04:49 Donc, il y a pas mal de ponts à faire.
04:52 Après, forcément, on s'en parle toujours un peu entre nous.
04:55 « Ah, t'as vu, t'as regardé le Prime et tout. »
04:57 On n'y passe pas non plus.
04:59 Enfin, je veux dire, notre relation ne tourne pas autour de L'Astaraque,
05:01 donc on y passe rapidement.
05:04 Mais ouais, on a suivi.
05:07 J'ai adoré revenir sur le plateau de L'Astaraque cette année.
05:12 La proposition qui m'a été faite était vraiment très belle,
05:15 de chanter des chansons de Serge Lama en sa présence avec les élèves
05:20 et de servir un petit peu comme ça de transmetteur entre lui et les élèves.
05:24 Ça a été vraiment un moment d'une grande douceur et en même temps d'une grande force.
05:30 Donc, c'était un très, très beau cadeau que m'a fait L'Astaraque cette année.
05:34 Et en plus, effectivement, j'ai pu venir défendre mes couleurs
05:36 puisque j'ai pu aussi chanter à Tussera.
05:38 Et voir et constater que le public de L'Astaraque n'a pas oublié cette chanson,
05:42 connaissait les paroles par cœur et que c'était le feu sur le plateau.
05:46 J'étais ravie.
05:47 Alors, je ne me suis pas du tout envisagée prof ou coach
05:54 comme Lucie peut le faire depuis la reprise l'année dernière.
05:59 Moi, de mon côté, j'ai développé aussi une activité de coaching
06:02 puisque j'accompagne des jeunes artistes sur des ateliers d'écriture.
06:07 C'est vrai que c'est un domaine qui m'intéresse beaucoup.
06:09 Si un jour L'Astaraque se lance dans la création de chansons originales et inédites
06:16 par des élèves auteurs-compositeurs,
06:18 pourquoi pas animer des ateliers pour eux avec grand plaisir ?
06:22 Ce qui me touche dans les critiques sur les réseaux sociaux,
06:28 c'est la grande violence et malveillance
06:33 que certaines personnes s'autorisent à déployer.
06:36 Et je suis assez choquée par ça parce que je considère qu'un réseau social,
06:40 c'est un peu... Il y a le mot "social", donc on est en société
06:44 et qu'en société, on est censé se tenir.
06:46 Cet anonymat donne à certains le pouvoir ou l'excuse
06:52 d'aller se défouler sur des gens dont ils ne connaissent absolument rien
06:57 et de faire des critiques acerbes.
07:00 Alors, généralement, ce qui est dit ne me touche pas parce que je sais qui je suis.
07:05 Je me connais, je connais mes forces, je connais mes faiblesses,
07:08 je connais mes alliés, j'ai beaucoup d'amour dans ma vie,
07:11 j'en donne beaucoup, donc tout va bien pour moi.
07:13 Pour des gens qui sont moins armés, moins accompagnés,
07:16 c'est très compliqué, c'est très difficile.
07:19 Et c'est pour ça que parfois, effectivement, je m'érige un peu contre ça
07:22 et que je me permets de le dénoncer sur mes réseaux.
07:24 La bienveillance est fondamentale pour faire société, pour faire peuple.
07:29 On est trop isolé, qu'on est trop divisé, qu'il y a trop de tensions,
07:32 tellement de sujets qui nous opposent,
07:35 que la moindre des choses, c'est d'apprendre le respect de l'autre.
07:40 Le fait d'être maman, ça change énormément de choses
07:45 parce qu'il faut se diviser en plusieurs strates.
07:51 Il y a à la fois cette nécessité, ce besoin chez tous les artistes
07:55 d'être dans sa bulle et d'avoir de l'espace pour la création.
08:00 Et en même temps, moi, je suis une mère louve
08:03 et j'ai un instinct maternel très développé,
08:05 ce qui veut dire que très souvent, je mets ma bulle de côté
08:07 pour être sur le front parental maternel.
08:12 Il faut rééquilibrer les choses, puis même avec le papa,
08:16 pour des choses très concrètes,
08:18 mais comme pour des choses très symboliques aussi.
08:22 Ça veut dire quoi, aujourd'hui ?
08:24 Être parents, se partager les tâches.
08:26 Ça veut dire quoi, aujourd'hui ?
08:28 Être un artiste ou en tout cas,
08:30 même un auto-entrepreneur qui travaille,
08:33 une mère auto-entrepreneur qui travaille.
08:36 Et c'est beaucoup de problématiques que je pense que beaucoup de gens rencontrent
08:41 et auxquelles je suis très souvent confrontée moi aussi.
08:47 Je pense que mes enfants ne voudraient surtout pas que je les conseille.
08:51 S'ils voulaient se lancer dans la musique,
08:53 parce que au contraire, ils voudraient vraiment marquer leur territoire
08:57 et leur empreinte et ils ne voudraient surtout pas être associés à maman.
09:01 Moi, je pense qu'au quotidien,
09:04 les valeurs qu'on défend à la maison de l'authenticité,
09:07 l'indépendance, le fait d'être droit dans ses baskets,
09:12 bienveillant, à l'écoute,
09:13 ça, c'est des choses qui valent plus que des conseils.
09:18 J'espère juste qu'ils auront suffisamment de force
09:21 pour affronter tout ce cheminement en main
09:25 et pour ne pas céder à certaines sirènes
09:28 auxquelles j'ai pu céder parfois.
09:30 À la limite, ça leur ferait des expériences,
09:32 mais en tout cas, pour ne pas se noyer,
09:33 parce que le milieu de la musique reste quand même un aquarium marocain.
09:41 Pour moi, c'était capital de ne plus vivre à Paris
09:45 et de vivre sur mes terres,
09:47 parce que c'est mes origines, mes racines,
09:50 j'ai ma famille, mes amis là-bas,
09:52 mais aussi parce que je ne suis vraiment pas une citadine.
09:55 Je suis quelqu'un qui aime la tranquillité, le calme,
09:59 l'apaisement de la nature.
10:01 J'ai vraiment besoin, je suis quelqu'un d'assez organique,
10:03 j'ai vraiment besoin de respirer et d'être en mouvement.
10:07 C'était tout à fait vital et nécessaire.
10:09 Je suis très contente que mes enfants vivent dans cet environnement,
10:12 mais par contre, je suis ravie à chaque fois que je reviens sur Paris,
10:14 parce que c'est le moment où justement je viens pour bosser,
10:17 je suis en mode working girl, c'est chouette.
10:20 Je peux aussi voir d'autres copines et avoir mes soirées sans mes enfants.
10:25 Et du coup, ça, c'est un petit équilibre qui est vraiment sympathique.
10:28 Au début de ma carrière, j'ai eu justement une expérience
10:35 qui ne m'a pas laissé la possibilité d'avoir beaucoup d'intimité.
10:38 Ce rapport à l'intimité, justement, je l'ai beaucoup questionné
10:42 parce qu'il m'a mise très régulièrement mal à l'aise
10:46 dans le côté téléréalité de la Starac.
10:50 Nos faits et gestes, notre vie privée est étalée dans les magazines.
10:55 On a vraiment l'impression d'une dépossession de soi.
10:58 J'avais du coup besoin de faire ce cheminement,
11:01 ce retour en arrière pour retrouver cette sphère intime
11:06 que je considère comme étant capitale, fondamentale.
11:09 J'adore le terme de jardin secret.
11:12 Donc oui, effectivement, je protège ma famille sur mes réseaux,
11:15 tout en parlant quand même de ma vie.
11:18 J'essaye toujours de trouver ce petit équilibre,
11:21 comment parler de moi sans exposer mes proches.
11:23 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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