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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur LCP pour les questions au gouvernement.
00:04 On se retrouve dans un instant, on va parler du déficit public.
00:08 Il a dérapé à 5,5% en 2023. Tout de suite.
00:12 Bienvenue pour les questions au gouvernement.
00:26 Je vous accompagne jusqu'à la séance à suivre en direct et en intégralité à partir de 15h sur la chaîne parlementaire.
00:33 Le décompte est lancé. C'est donc parti pour ces questions d'actualité.
00:36 Alors on va évidemment parler du chiffre de déficit public.
00:39 5,5% en 2023 au lieu de 4,9% dû à de moindres rentrées fiscales.
00:46 Un dérapage de l'ordre de 16 milliards d'euros.
00:49 Bruno Le Maire exclut des hausses d'impôts.
00:51 La commission des finances de l'Assemblée nationale demande un débat d'orientation budgétaire.
00:56 Il aura lieu le 29 avril prochain dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:00 Alors on va décrypter cette actualité bien sûr avec Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre qui se trouvent salle des 4 colonnes.
01:06 On va retrouver Marco Pommier dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale pour le menu des questions au gouvernement.
01:11 Et puis nous vous ferons vivre sur LCP l'arrivée de Gabriel Attal, le Premier ministre et de tous les membres du gouvernement.
01:17 Ce sera court d'honneur l'entrée principale du Palais Bourbon à partir de 14h45.
01:23 Alors on prend la direction maintenant de la salle des 4 colonnes.
01:26 Stéphanie Despierre, quelle est l'ambiance aujourd'hui salle des 4 colonnes ?
01:30 Alors pour ne rien vous cacher l'ambiance est encore assez calme puisque vous le voyez il y a très peu de monde derrière moi aux 4 colonnes.
01:35 Simplement quelques journalistes arrivés qui patientent en attendant les députés qui rejoindront à l'hémicycle dans une heure environ pour les questions au gouvernement.
01:43 Et puis pour d'autres sujets notamment le débat sur les ingérences étrangères.
01:47 Débat du moment, débat très politique.
01:49 On va retrouver maintenant Marco Pommier. Marco vous êtes déjà dans les tribunes de l'hémicycle et on va parler déficit aujourd'hui.
01:56 Oui Brigitte, sans surprise c'est le sujet du jour, le dérapage des finances publiques donc.
02:03 Vous le disiez le déficit s'est élevé à plus de 5 à 5,5% du PIB en 2023.
02:09 Et concrètement ça veut dire que le déficit a progressé de 154 milliards d'euros l'année dernière.
02:15 6 questions sur le sujet cet après-midi. Gabriel Attal et Bruno Le Maire seront en première ligne.
02:20 Merci Marco Pommier. On vous retrouvera un tout petit peu plus tard dans cette émission pour un menu détaillé des questions au gouvernement.
02:27 Ce sera aux alentours de 14h30. Je vous présente mes invités pour la première partie de cette émission.
02:32 Jean-René Cazeneuve bonjour. Bonjour.
02:34 Vous êtes député Renaissance du Gers et rapporteur général du budget.
02:39 Et puis face à vous, Eric Coquerel. Vous êtes député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
02:44 Merci d'être là. Alors la mauvaise nouvelle est tombée ce matin.
02:49 On va vous retrouver à El Zamondangava, salle des 4 colonnes.
02:52 Le déficit public a dérapé en 2023 obligeant le gouvernement à faire des économies.
02:58 Oui, il atteint 5,5% en 2023. C'est 15,8 milliards d'euros de plus que ce qu'avait prévu le gouvernement.
03:05 C'est une mauvaise surprise. Mais Bercy l'avait déjà largement anticipé.
03:10 Et on voit que son objectif de 4,9% du déficit est largement dépassé.
03:16 Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes, a parlé ce matin d'un dérapage très, très rare du déficit.
03:21 Le gouvernement l'explique, vous l'avez dit, par une augmentation, non pas par une hausse des dépenses, mais par une baisse des recettes.
03:27 Et le gouvernement maintient malgré tout son objectif de repasser sous les 3% en 2027.
03:33 Alors Elsa, quelles sont les pistes pour être dans les clous en 2027 ?
03:38 On le sait Brigitte, 10 milliards d'euros de crédits ont d'ores et déjà été annulés pour l'année 2024.
03:42 Dans le budget 2025, ce sont 20 milliards d'euros d'économies qui sont recherchés.
03:47 Le gouvernement regarde du côté des collectivités territoriales et de l'assurance maladie,
03:51 notamment pour Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie.
03:54 Toujours pas question d'augmenter les impôts, même si certains, dans la majorité, s'expriment de plus en plus pour une taxation des super-profits.
04:02 Merci Elsa Mondagava pour ces précisions.
04:05 Alors Jean-René Cazeneuve, je vous interroge, il y a quand même 16 milliards de dérapages pour cette année 2023.
04:11 C'est beaucoup, c'est même très important, a dit Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes.
04:16 J'ai envie de vous demander comment on en est arrivé là ?
04:19 Tout le monde est surpris. Il y a eu des signaux qui sont arrivés très tard dans l'année, au mois de novembre, décembre.
04:28 Les premiers signaux qui montraient qu'il y avait une chute très significative à la fois de l'impôt sur le revenu, de l'impôt sur les sociétés, de la TVA.
04:37 Bon, qui manque un ralentissement que les Français ont ressenti, évidemment, qui n'était pas prévu.
04:43 Qu'il y ait un contexte international, en particulier, qui s'est grippé, ralentissement de la croissance en Chine, l'Allemagne qui est en récession.
04:52 L'Allemagne, c'est notre premier partenaire économique, notre premier client, notre premier fournisseur.
04:57 Donc quand il se porte mal, c'est un impact pour la France. Et donc il y a eu une baisse soudaine des recettes de l'État.
05:06 C'est la situation internationale, Éric Coquerel, qui fait qu'on en est là aujourd'hui, où pour vous, on pouvait s'attendre à un tel dérapage ?
05:13 Non, on pouvait l'anticiper, parce qu'en fait, beaucoup d'institutions, à commencer d'ailleurs par la Cour des comptes, par le commissariat des finances publiques,
05:22 à commencer par des députés, comme moi, par exemple, avaient expliqué que la croissance ne serait pas à la hauteur de ce qu'annonçait le gouvernement pour 2023,
05:30 d'où le déficit de 5,5, et pour 2024, d'où la révision du taux de croissance à 1% au lieu de 1,4, et les 10 milliards de budget que le gouvernement a cru bon reprendre au niveau des...
05:42 Mais la croissance 2023 est quasiment au même chiffre qu'attendu à 0,1 point ?
05:46 Non, pas tout à fait, justement, la différence, elle explique qu'à la fin, il n'y ait pas eu les rentrées attendues à hauteur de 7 milliards.
05:52 Oui, mais pas de 7 milliards.
05:53 Au moins, il y a une chose avec laquelle je suis d'accord avec ce qui a été dit tout à l'heure par le gouvernement, c'est que c'est un problème de recettes qui n'arrivent pas.
05:58 Voilà, donc il faut peut-être s'interroger là-dessus.
06:00 Or, le problème, c'est qu'une politique qui contracte les dépenses publiques dans une période de reflux économique, ça augmente l'effet récessif.
06:08 Donc ça, c'est déjà mauvais pour l'économie, et puis il faut peut-être s'interroger sur un gouvernement qui, depuis plusieurs années, a baissé les recettes de l'État, notamment pour les plus riches,
06:18 et peut-être se demander si les pistes ne sont pas là. Vous comprendrez que ma réponse est positive.
06:23 Alors, effectivement, est-ce que ça peut venir de la baisse des impôts, comme le suggère Éric Coquerel ?
06:29 Quand on regarde, par exemple, ailleurs, chez nos voisins européens, l'Espagne, par exemple, mais pas seulement, le Portugal,
06:35 ce sont des gouvernements plutôt de gauche qui ont permis de réduire considérablement le déficit.
06:40 Il n'y a pas de baisse des impôts en France. Nous sommes rockermen du monde. Nous sommes dans une année olympique, d'accord, et on est champions du monde des prélèvements obligatoires des impôts.
06:51 Moi, je veux bien qu'on continue à les augmenter. Mais les impôts, les recettes des impôts ont augmenté en 2023. Contrairement à ce que j'entends.
06:58 Ils ont moins augmenté que ce qui était prévu. C'est un peu différent. Et ce frein a été brutal. Le Haut conseil des finances publiques a approuvé ce qu'on appelle la loi de fin de gestion.
07:10 Vous savez, au mois de novembre, il y a une loi qui prévoit l'atterrissage. Et on prévoyait toujours l'atterrissage avec les recettes.
07:18 Et le conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, en l'occurrence, qui est son président, a approuvé, a dit que c'était sincère.
07:26 Donc c'est vraiment un coup de froid très important en novembre-décembre qui a provoqué cette baisse de recettes très importante.
07:34 Le problème, c'est que ça a un impact, évidemment, en 2003. On ne peut pratiquement que constater, même si dans la fin de gestion, on a diminué un certain nombre de crédits.
07:41 Mais ça a un impact sur 2024, puisqu'on part d'un point plus bas. Et on a aussi un sujet de prévision. Alors là aussi, je voudrais porter en faux avec ce qui a été dit.
07:51 En 2023, beaucoup nous avaient dit qu'on ne ferait pas 1% de croissance. Ils se sont trompés.
07:56 - 0,9% à l'arrivée. - 0,9%. On est pratiquement à 1% de croissance.
08:00 Beaucoup disent aujourd'hui... Nous ont dit qu'on ne ferait pas 1,4% de croissance en 2024. Ils ont la raison.
08:09 Mais quand on a fait nos prévisions, vous aviez l'OCDE, vous aviez l'Union européenne qui prévoyait 1,2%, 1,3%, et qui n'ont changé leurs prévisions qu'au mois de février.
08:18 Et donc, quand on a vu ces prévisions, on a tout de suite réagi en baissant nos prévisions.
08:22 - Non, c'est pas vrai. La Banque de France, la Chémie... - Récocrète.
08:24 - À peu près tout le monde donnait les chiffres de plutôt 0,7%, 0,8%. Et ce que cite Jean-René Casneuve, c'était les nuances hautes.
08:33 - La fourchette haute. - Voilà. La fourchette haute pour les institutions. Donc on ne peut pas le dire.
08:38 - Beaucoup de gens l'avaient prévu. D'ailleurs, la preuve, c'est que le gouvernement est obligé de rectifier très vite.
08:41 - Donc le budget était insincère pour vous ?
08:43 - Alors, soit le gouvernement se trompe, et d'un coup, c'est inquiétant qu'il se trompe à ce point-là en très peu de temps, soit il est insincère.
08:50 Bon, je laisse chacun juger. Moi, j'ai pas très envie de rentrer dans ce débat-là. Ce qui m'importe, c'est ce qu'a dit Jean-René Casneuve.
08:55 En réalité, on aurait toujours continué à augmenter les impôts. Non.
08:59 C'est pas la même chose qu'il y ait eu un rendement des impôts supérieur à ce qui était prévu parce qu'il y a eu l'inflation,
09:05 que donc, inévitablement, la TVA augmente, que de dire que les impôts en termes de taxation n'aient pas été baissés.
09:13 Les impôts ont été baissés. Le problème, à hauteur environ de 60 milliards par an.
09:16 Le problème, c'est qu'ils ont été baissés, principalement sur le capital et sur les plus revenus.
09:21 Et c'est ça, aujourd'hui, qui explique en partie les difficultés. Et là, le débat commence ici, puisque vous le savez, qu'il va y avoir un débat.
09:29 - Alors, un débat dans l'hémicycle le 29 avril ?
09:31 - Dans l'hémicycle et dans la société.
09:32 - Donc vous, vous l'avez demandé à la Commission des Finances ?
09:34 - Y compris qui partage le camp présidentiel. Et c'est tant mieux.
09:37 C'est que dans l'argent qu'il va falloir aller chercher, si on veut vraiment tenir les déficits.
09:42 Bon, moi, j'ai une logique là-dessus qui n'est pas tout à fait celle-là. Mais admettons même, où va-t-on le chercher ?
09:47 Est-ce qu'on continue à baisser les dépenses publiques ? Est-ce qu'on s'attaque aux prestations sociales ?
09:51 Est-ce qu'on même, on s'attaque aux collectivités locales ?
09:53 Ou alors, est-ce qu'on se tourne vers à la fois ce en quoi on est aussi champion d'Europe, c'est-à-dire les aides aux entreprises ?
10:00 Sans contrepartie, quasiment 200 milliards d'euros, c'est énorme.
10:04 Et aussi les impôts des plus riches, les surprofits, les superdividendes qui continuent à exploser.
10:10 Bon, nous, on pense que cette deuxième solution est préférable d'un point de vue économique.
10:14 - Donc c'est les superprofits, c'est les superdividendes ?
10:16 - Les superdividendes.
10:17 - Vous allez vous rapprocher de Yael Broun-Pivet qui a fait cette proposition ?
10:20 - Mais pourquoi pas ?
10:21 - Du modem aussi qui défend les superprofits ? Pourquoi pas, vous dites ?
10:23 - Oui, bien sûr. Ce matin, j'ai fait une proposition. Je suis prêt. Je dis chiche.
10:27 On l'a déjà fait avec le modem.
10:28 - C'est quoi votre proposition ?
10:29 - On l'a déjà fait avec le modem. On a voté lors de la commission des finances
10:32 des taxations, des superdividendes, de transactions financières.
10:36 Il y en avait pour 15 milliards qui rapportaient...
10:38 Bon, côté majoritaire. Malheureusement, vous savez qu'on n'a pas pu aller à l'Assemblée en hémicycle du fait du 49-3.
10:45 Et moi, je dis chiche. Je dis chiche à nouveau à Jean-Paul Matéi qui était sur cette base.
10:49 Je dis chiche à madame Broun-Pivet si elle veut aller dans ce sens-là.
10:52 Tout est bon à prendre pour mettre le coin dans la porte
10:54 et commencer un peu à faire en sorte que les gens qui travaillent, les salariés, le peuple en général,
11:00 ne payent pas les cadeaux fiscaux aux plus riches.
11:02 - Alors, je vais vous donner la parole dans un tout petit instant, Jean-René Cazeneuve.
11:05 On va écouter la voix des Républicains avec Marie-Christine Dalloz,
11:09 qui est au micro de Stéphanie Despierre, qui est députée LR du Jura.
11:12 Marie-Christine Dalloz, qu'est-ce que vous pensez de ce déficit public ?
11:16 - Le déficit public, il est très inquiétant.
11:19 Ça veut dire qu'il va obéir toutes les capacités de la France pour les années à venir.
11:25 Or, on n'avait pas programmé, on n'avait pas prévu le Covid en 2020.
11:31 On a eu la capacité, l'Etat a eu la capacité de réagir.
11:35 Aujourd'hui, il n'y a plus de marge de manœuvre.
11:37 Et sincèrement, c'est une alerte terrible,
11:41 parce que le grand danger que nous courons aujourd'hui,
11:44 c'est d'être en, par exemple, avoir une difficulté à se refinancer dès cet été.
11:49 - Est-ce que le gouvernement a menti à l'automne, quand il a préparé et présenté son budget ?
11:53 - On a tous dit, les oppositions en règle générale,
11:57 et notamment les Républicains particulièrement,
12:00 on a dit que les prévisions étaient optimistes.
12:03 Le gouvernement nous a dit "non, non, ne vous inquiétez pas, braves gens,
12:07 dormez sur vos deux oreilles, tout va bien".
12:09 Sauf que la réalité, c'est que, bien sûr, la prévision de croissance était surevaluée.
12:15 Du coup, on a des recettes en moins.
12:18 Les dépenses qui ont continué d'avancer et d'évoluer,
12:21 parce que le gouvernement n'est pas capable de maintenir l'évolution de la dépense,
12:26 et le delta qui se creuse, c'est une évidence.
12:29 Le risque, c'est une crise de la dette dès cet été.
12:33 - Bruno Le Maire ne veut pas augmenter les impôts,
12:36 ça pousse même dans sa majorité pour augmenter les taxes,
12:39 mettre des taxes sur les super-profits.
12:41 Quelle est la position des Républicains ?
12:43 - Les Républicains, aujourd'hui, on n'est pas favorable aux impôts.
12:46 On est favorable à une solution qui est plus difficile, bien sûr,
12:51 et que la majorité n'a pas le courage de mettre en oeuvre,
12:54 c'est de réduire les dépenses.
12:56 - Alors, où, quelles dépenses ? Où faut-il couper ?
12:58 - Depuis des ans, on n'arrête pas de dire "il faut réduire les dépenses".
13:01 Mais ce n'est pas seulement mécanique, ce n'est pas dire "on enlève 1000 fonctionnaires".
13:05 Quand vous savez que tout ce qui est régalia,
13:08 c'est-à-dire l'éducation, la justice, la sécurité, les douanes,
13:13 tous les ministères régaliens,
13:15 ça représente seulement 3 millions de fonctionnaires
13:18 sur les 7 millions que l'on a.
13:20 Donc, moi, je dis qu'on ne change rien, on ne bouge pas le régalien,
13:24 mais on enlève dans toute la sphère de l'Etat
13:27 ce qui, elle, n'est pas nécessaire au bon fonctionnement
13:30 par rapport à l'ensemble de nos concitoyens.
13:34 - Merci beaucoup.
13:36 Merci Stéphanie Despierre.
13:38 Deux propositions, Jean-René Cazeneuve.
13:40 Soit on baisse la dépense publique, comme le propose Marie-Christine Dalloz,
13:43 soit on écoute Éric Coquerel et on augmente les impôts,
13:46 super dividendes, super profits, on vient les taxer.
13:49 - Je vais répondre à votre question, mais peut-être revenir très rapidement.
13:52 On n'a pas baissé les impôts sur le capital, c'est faux.
13:55 Nous avons baissé les impôts sur la taxe d'habitation,
13:58 nous avons baissé les impôts de production pour les entreprises,
14:01 le taux marginal de l'impôt sur les sociétés,
14:03 l'IR sur les plus basses tranches.
14:06 Donc non, on a redonné du bours à l'achat à nos concitoyens
14:10 et surtout, nous visons le plein emploi.
14:13 Et le problème que nous avons fin 2023, c'est qu'il y a une pause dans la baisse du chômage.
14:19 Et donc, moins de rentrées de cotisations sociales,
14:21 en particulier moins d'augmentation de salaire.
14:24 Donc c'est là que ça baisse.
14:26 Notre objectif, c'est toujours le même,
14:28 c'est le plein emploi pour réduire notre déficit.
14:31 Sauf que là, il y a quand même un coût de 7 milliards.
14:34 Donc qu'est-ce qu'on fait ?
14:35 Ça ne va pas suffire.
14:37 La tentation, évidemment, c'est d'augmenter les impôts.
14:39 Je le redis, je ne sais pas comment le dire,
14:41 mais nous avons le niveau d'impôts le plus élevé de tous les pays du monde.
14:46 Y compris l'impôt marginal.
14:49 On est aujourd'hui à 49% d'impôts marginaux,
14:52 plus la CSG sur le revenu.
14:56 Personne ne fait plus élevé que ça.
14:59 C'est une fausse bonne idée.
15:01 On ne regarde pas la réalité.
15:03 La réalité, c'est que nous avons augmenté nos dépenses publiques
15:06 de 300 milliards depuis 2017.
15:09 Alors il y a un effet inflation, évidemment, pour une bonne moitié de ça,
15:13 mais il y a aussi une augmentation très significative.
15:15 Donc vous ne maîtrisez pas les dépenses ?
15:17 Je pense qu'il faut regarder nos dépenses,
15:20 avoir le courage de regarder nos dépenses.
15:21 Parce que ça n'augmente en plus.
15:23 On avait les hôpitaux, les gens étaient très contents.
15:25 Depuis au moins 7 ans maintenant, est-ce que vous avez suffisamment fait ?
15:28 On vous reproche aussi le nombre de fonctionnaires.
15:30 Vous aviez dit que vous réduiriez le nombre de fonctionnaires.
15:33 Vous avez embauché des fonctionnaires, un peu moins de 100.000.
15:37 Nous avons répondu à des crises successives.
15:39 Je crois que, là aussi, personne ne nous a reproché,
15:42 quand on a fait de soutenir les Français,
15:44 personne ne nous a reproché le bouclier tarifaire
15:46 pour éviter qu'il soit sujet à l'inflation sur l'énergie.
15:50 Personne ne nous a reproché le chômage partiel pendant la crise du Covid.
15:54 Donc oui, tout ça, ça a un coût.
15:56 Maintenant, il faut montrer un peu de rigueur.
15:59 Ce n'est pas désobligeant vis-à-vis de qui que ce soit
16:02 que de se dire que chacune de nos dépenses doit être analysée.
16:06 Les Français nous confient leurs impôts.
16:08 C'est à nous d'avoir une dépense efficace, une dépense publique efficace.
16:11 Mais sans parler de la hausse des impôts sur les particuliers ou sur les entreprises,
16:15 ces super profits, ces profits extraordinaires,
16:18 ou ces super dividendes qui sont distribués,
16:20 qui permettent de racheter des actions,
16:22 est-ce que ça, le débat, il doit s'ouvrir dans la majorité ?
16:24 Parce que ça fait déjà débat.
16:26 Oui, il doit s'ouvrir.
16:27 On doit commencer par les niches fiscales.
16:29 Il y a des niches fiscales pour les particuliers,
16:31 des niches fiscales pour les entreprises.
16:33 Moi, je suis évidemment ouvert à ça.
16:34 C'est une manière d'augmenter les impôts indirectement, si vous voulez.
16:38 Non, non, moi, je n'ai pas de...
16:40 Mais attention aussi au mirage des très grandes entreprises.
16:43 Et je terminerai là-dessus.
16:45 LVMH ne vend pas en France, si vous voulez.
16:48 Il ne vend pas ses sacs, ses parfums et son champagne simplement en France.
16:51 Total ne vend pas son pétrole simplement en France.
16:54 Donc ces grandes entreprises,
16:55 elles ont une activité qui est essentiellement à l'étranger.
16:57 Et moi, je préfère que Total soit français que néerlandais.
17:00 Je préfère que LVMH soit français plutôt que belge.
17:03 Donc on a besoin de ces grandes entreprises.
17:05 Mais maintenant, il faut effectivement regarder la fiscalité,
17:08 une fiscalité juste.
17:09 Alors, vous, on a bien compris que vous alliez vous rapprocher
17:12 de Yael Brunepivet pour éventuellement taxer ses super profits.
17:15 La question qui se pose derrière, c'est
17:17 est-ce qu'il faut respecter ce dogme européen des 3% pour les déficits publics ?
17:21 Est-ce que finalement, c'est important, comme le dit Bruno Le Maire,
17:23 de revenir à 3% de déficit en 2027 ?
17:26 Moi, je pense que ce n'est pas l'objectif essentiel.
17:29 Voilà, ça, je l'assume.
17:30 Il y a deux choses à dire d'abord.
17:32 Parce que Jean-René Casdove a raison de dire qu'une partie de la dette,
17:35 elle a été produite par la crise du Covid.
17:37 On a quasiment nationalisé les impôts pendant...
17:39 Les salaires pendant longtemps.
17:42 Mais ça, vous l'avez approuvé et c'était une bonne décision.
17:46 Moi, je mets sur la table et je continue à mettre sur la table,
17:48 et ça a déjà été fait dans l'histoire,
17:50 c'est qu'au lieu de porter ce fardeau de la dette,
17:52 ces 20% de la dette, c'est détenu par les banques centrales,
17:55 on aurait mieux fait de l'annuler.
17:56 Voilà, ça va peut-être vous paraître iconoclaste,
17:58 mais c'est un problème de jeu monétaire.
18:01 C'est une dette qui a été faite exceptionnelle
18:03 et là, au lieu de ça, on va la porter pendant des années, etc.
18:06 Ça, c'est une première chose.
18:07 La deuxième chose, c'est que je crois que la dette la plus importante,
18:10 c'est la dette écologique.
18:12 C'est celle qui réellement peut empêcher nos enfants,
18:14 nos petits-enfants de continuer à vivre sur cette planète,
18:17 alors qu'une dette financière, ça peut se reporter,
18:19 ça peut se modifier, ça peut se négocier.
18:21 Et la règle des 3% qu'on a fixée comme ça, de manière arbitraire,
18:25 je crois que dans la période, et d'ailleurs, les Américains le montrent,
18:27 c'est pas ça qui est aujourd'hui, qu'ils se fixent comme objectif principal
18:30 et leur croissance est bien supérieure à la nôtre.
18:32 Donc, on voit bien que c'est pas une règle d'or comme ça.
18:35 Donc, ça, c'est une première chose que je mets en question.
18:36 Donc, on sortirait les dépenses d'investissement,
18:38 notamment pour la transition écologique ?
18:39 Je reviens sur ce qu'a dit Jean-René Cazeneuve.
18:41 Principalement, je crois que dans la situation dans laquelle nous sommes,
18:46 la question c'est comment, à un moment donné,
18:48 pour répondre à la fois aux besoins des Français,
18:50 pourquoi pas, pour réduire une partie de la dette,
18:52 si on estime que c'est important, comment on partage les richesses ?
18:55 Et depuis plusieurs années, le souci que nous avons,
18:58 c'est qu'une grande part de ces richesses,
19:00 assumées par le gouvernement, c'était l'idée de dire,
19:02 on attire les capitaux pour permettre à la France d'être plus compétitive
19:06 et donc on fait des cadeaux fiscaux aux capitaux
19:08 de manière extrêmement importante.
19:10 C'est pas quelques milliards d'euros.
19:12 Vous savez qu'il y a une étude de l'IPP qui a été faite l'an dernier,
19:15 qui montre que les...
19:16 C'est une étude des politiques publiques, oui.
19:17 Voilà. Les 150 milliardaires de ce pays
19:19 payent moins de 2% d'impôt sur le revenu
19:21 et ont un taux d'imposition global en compte de leur impôt professionnel
19:25 qui est de 25% quand, par exemple,
19:28 les 10% les plus riches approchent plutôt 40-45%.
19:31 C'est donc des milliards d'euros qui sont sur la table
19:34 et cet argent qui a été mis à leur disposition pour attirer les capitaux,
19:37 toutes les études montrent que ça n'a pas créé de l'emploi,
19:40 c'est pas vrai, etc.
19:41 Donc il faut revenir là-dessus.
19:42 Et la deuxième chose, et là on sera peut-être d'accord,
19:44 moi je veux même bien travailler,
19:45 parce que j'ai cru comprendre Jean-René Cazeneuve
19:47 que vous travailliez sur éventuellement une propulsion de loi
19:50 sur le crédit impôt recherche, par exemple,
19:51 dont on dit que même...
19:53 Il y a un consensus pour dire qu'il y a un problème,
19:56 notamment vis-à-vis des plus grosses entreprises,
19:58 c'est les niches fiscales, les aides aux entreprises,
20:00 ce qu'il faut revoir.
20:01 Alors là, Jean-René Cazeneuve a dit qu'il était prêt éventuellement à y toucher.
20:04 J'ai été en Novembre et je mettais sur la table 43 milliards d'euros
20:07 qui pouvaient, soit avec moins de dépenses fiscales,
20:09 soit plus d'impôts...
20:10 Mais pas en supprimant le crédit d'impôt recherche.
20:11 Non, je propose de le modifier, voilà,
20:13 ça pourrait rapporter assez rapidement un milliard.
20:15 Il y a le CPO qui a fait des mesures là-dessus,
20:20 et l'étendue de ces possibilités, je les ai listées,
20:24 ça pourrait rapporter 43 milliards.
20:26 Et bien je préfère ça, plutôt que de baisser les dépenses publiques.
20:29 Alors est-ce qu'il y a des pistes d'économie de ce côté-là,
20:31 notamment du côté du crédit impôt recherche
20:33 comme le propose Éric Coquerel ?
20:35 Vous parliez tout à l'heure des niches fiscales pour les entreprises,
20:38 effectivement ça en fait partie pour vous ou pas ?
20:40 Oui, alors, bien sûr, ce sont des pistes sérieuses.
20:45 Moi je crois que...
20:47 Je suis peut-être un doux rêveur,
20:49 de temps en temps on est d'accord avec Éric Coquerel,
20:52 mais on est dans un moment extrêmement important pour notre pays.
20:56 Il y a la guerre aux frontières de l'Europe,
20:59 il y a une situation économique extrêmement tendue,
21:02 extrêmement difficile,
21:04 je crois qu'il faut essayer tant faire que se peut
21:07 de trouver des solutions communes.
21:09 Et c'est ce que propose le gouvernement,
21:11 c'est de travailler avec les partenaires sociaux,
21:13 parce que 50% de la dépense elle est sociale,
21:15 c'est de travailler avec les collectivités territoriales,
21:18 20% de la dépense elle est chez les collectivités territoriales,
21:20 de travailler avec les oppositions,
21:22 moi je suis évidemment prêt à travailler
21:24 avec le président de la commission des finances
21:26 et avec les oppositions pour trouver des solutions.
21:28 Et il y a effectivement des abus.
21:30 Dès qu'il y a de l'argent public,
21:32 il y a souvent des abus.
21:34 Donc il y a un travail qui doit être fait sur la fraude,
21:36 il y a un travail qui doit être fait sur les effets d'aubaine
21:38 que peuvent avoir un certain nombre de grandes entreprises,
21:40 donc je pense en particulier à l'apprentissage.
21:42 Donc oui, il y a des pistes sérieuses
21:44 sur lesquelles je crois que nous pouvons travailler ensemble,
21:46 et je le souhaite en tous les cas.
21:47 Alors, pour travailler ensemble il faut se retrouver, se réunir,
21:49 Bruno Le Maire a prévu que dès brûle avril,
21:52 toutes les oppositions, la majorité,
21:54 pourraient se retrouver à Bercy.
21:56 Est-ce que vous irez à cette invitation ?
21:58 Oui, oui, j'irai. Mais vous savez, il y a un endroit
22:00 où on peut travailler ensemble, c'est l'Assemblée.
22:02 Donc il y aura ce débat ?
22:04 Oui, mais Jean-René Cazeneuve sourit,
22:06 mais c'est une question importante.
22:08 C'est pas à Bercy que ça doit avoir lieu, c'est ça ?
22:10 C'est en commission des finances en fait qui doit avoir lieu ?
22:12 En commission, et dans l'hémicycle, moi je fais partie de ceux qui pensent
22:14 qu'au lieu d'imposer les 49.3,
22:16 il y aurait peut-être l'idée d'écouter plus l'Assemblée.
22:18 Et je vous ai dit par exemple que dans la commission,
22:20 il y avait déjà des majorités qui s'étaient formées
22:22 pour proposer justement d'aller chercher des recettes supplémentaires.
22:25 Et je pense que c'est peut-être ici qu'on pourrait trouver
22:28 à certains moments, sur certains aspects,
22:30 on va pas être d'accord sur d'autres,
22:32 mais sur certains aspects, des consensus
22:34 qui pourraient permettre d'avoir une majorité,
22:36 si ça va dans le bon sens.
22:37 Le gouvernement ferait mieux d'utiliser cette méthode.
22:39 Donc le 29 avril, débat dans l'hémicycle,
22:41 vous pensez qu'on peut parvenir à des consensus ?
22:43 Mais il n'y aura pas de vote, c'est sur le problème de stabilité.
22:45 Débat sans vote ?
22:46 Non, par contre, vous avez raison, moi je l'ai demandé ce matin
22:48 à la conférence des présidents, je souhaite vivement
22:50 que s'il y a la moindre modification budgétaire à venir,
22:52 parce que celle qui vient d'être faite sur les 10 milliards,
22:55 c'était sur les prévisions pour 2024,
22:57 sur le moins de croissance qu'attendu.
22:59 Donc des coupes budgétaires.
23:00 Là, il va falloir voir ce que donne le fait
23:02 qu'il y ait des déficits et supérieurs sur 2023.
23:05 S'il y a une modification budgétaire,
23:07 je demande qu'il y ait un projet de loi de finances rectificative,
23:09 de façon à ce qu'on puisse débattre.
23:11 Avant l'été ?
23:12 Oui, oui, oui, avant l'été,
23:13 de façon à ce qu'on puisse débattre,
23:14 vu la situation budgétaire.
23:15 Alors, est-ce que vous êtes prêts à faire
23:17 un projet de loi de finances rectificative ?
23:19 Vous avez déjà annoncé 10 milliards de coupes budgétaires,
23:21 est-ce que ça pourrait aller au-delà de ces 10 milliards ?
23:23 Et donc, du coup, vous seriez dans l'obligation
23:25 de faire ce qu'on appelle un PLFR, un budget rectificatif.
23:28 Oui, là aussi, rebondir sur ce qu'a dit Éric Coquerel.
23:31 Moi, je suis d'accord.
23:33 Le débat doit avoir lieu à l'Assemblée nationale,
23:36 les parlementaires doivent faire leur travail.
23:39 Bon, maintenant, je ne suis pas non plus un perdrot de l'année,
23:42 si vous me permettez l'expression,
23:43 et on sait bien que le budget n'est jamais voté par les oppositions.
23:48 C'est une règle de base historique.
23:50 Donc, aller au vote sur le budget,
23:53 chacun sait que ce serait bloquer notre pays.
23:56 Alors, sur le PLFR, là aussi, ça n'est pas exclu.
24:00 Il faut juste regarder et faire le bilan d'ici quelques mois.
24:04 Tout le monde sait exactement ce qui va se passer,
24:06 mais dites-moi comment va évoluer la crise en Ukraine, au Moyen-Orient,
24:09 l'économie allemande, et je vous répondrai s'il faut ou pas un PLFR.
24:13 Donc, il faut qu'on regarde.
24:14 L'État a pris ses responsabilités, avec 10 milliards d'économies.
24:18 On attend des propositions de part des partenaires sociaux,
24:20 on attend des propositions de part des collectivités territoriales.
24:23 Il faut voir comment vont évoluer, effectivement, les recettes dans les prochains mois,
24:27 et on pourra prendre une décision en milieu d'année,
24:29 s'il faut ou pas une loi rectificative,
24:32 ou s'il y a d'autres mesures qui peuvent être prises,
24:34 par des grès en particulier, sur ce sujet.
24:37 Donc, ça va dépendre de l'ampleur de ce qu'il faut aller chercher en matière d'économie.
24:42 Et alors, ce PLFR, il pourrait intervenir éventuellement avant l'été,
24:46 mais ça veut dire que vous avez peur d'une motion de censure ?
24:50 Comment ?
24:51 Vous avez peur d'une motion de censure sur un budget rectificatif ?
24:53 Moi, c'est pas moi qui le dis, c'est pas moi de le dire,
24:56 donc chacun doit jouer son rôle.
24:58 Il y a des oppositions qui se sont clairement exprimées aujourd'hui
25:00 en disant que si y avait un PLFR, il y aurait une motion de censure derrière.
25:03 Je les laisse responsables.
25:05 Moi, si vous voulez, c'est pas ma...
25:07 Là aussi, c'est une possibilité que donne la Constitution.
25:10 Mais, franchement, l'heure est suffisamment grave
25:13 pour ces petits calculs politiciens.
25:16 Moi, j'en appelle à la responsabilité de notre majorité,
25:19 mais aussi des oppositions, pour trouver les moins mauvaises solutions
25:22 pour notre pays, pour sortir de cette crise.
25:24 Et je suis d'accord, financer notre transition écologique,
25:27 aider nos concitoyens les plus fragiles,
25:30 il faut continuer à soutenir nos politiques publiques.
25:32 Bon, pas de motion de censure en vue ?
25:34 Mais pourquoi pas ?
25:36 On peut même ne pas attendre un PLFR.
25:38 Parce que j'ai un désaccord, là, sur ce qui vient d'être dit.
25:40 C'est pas des petits calculs politiciens
25:42 que demander que l'Assemblée nationale vote sur le budget.
25:44 Et je pense que, peut-être qu'on n'en serait pas là,
25:47 si on n'avait pas mis 2 49.3 de suite,
25:49 parce que ce que dit Jean-Luc Casdove est en partie faux.
25:52 Par exemple, le projet de loi de fin de gestion
25:54 qui a été proposé l'an dernier,
25:57 a été jusqu'au bout, le gouvernant l'a beaucoup amendé,
25:59 il a eu, du coup, l'abstention de certains groupes.
26:02 Donc, moi, je crois que, encore une fois,
26:04 c'est peut-être le moment de revivifier une démocratie parlementaire,
26:07 et de permettre que de l'Assemblée sortent des propositions
26:10 qui sont peut-être un peu meilleures et un peu plus réalistes
26:13 que ce qui sort du gouvernement. Voilà, moi, ce que je demande.
26:15 Et donc, si, à la fin, il n'y a plus qu'une motion de censure
26:17 pour le droit de voter, ça sera le cas.
26:19 Alors, évidemment, le débat se poursuivra
26:22 dans les prochaines semaines et dans les prochains mois.
26:25 On va passer, à présent, au bruit de couloir.
26:28 Alors, ce matin, s'est tenue la réunion du groupe majoritaire,
26:35 et on a parlé, lors de cette réunion, de la proportionnelle,
26:39 car le débat a été relancé par Yael Broun-Pivet,
26:42 il y a quelques jours, Stéphanie.
26:44 Oui, vous le savez, Yael Broun-Pivet propose d'élire à la proportionnelle
26:46 les députés des départements les plus peuplés.
26:48 Ce serait environ 150 députés sur les 577,
26:51 selon les calculs de la présidente de l'Assemblée, Blay.
26:54 Et bien, ce matin, le débat a porté sur cette idée,
26:56 pour ou contre l'idée de Yael Broun-Pivet.
26:59 Alors, dans le camp des pours, il y a notamment Elisabeth Borne,
27:02 l'ancienne première ministre, il y a Gilles Le Gendre,
27:05 l'ancien président du groupe.
27:07 Il y a des députés qui ont dit que ce serait une réponse
27:09 à la crise démocratique.
27:11 "On est les seuls", dit l'ancienne première ministre,
27:13 "en Europe à ne pas avoir de scrutin à la proportionnelle".
27:15 D'autres députés arguent que cela boosterait la culture du compromis,
27:18 culture pas encore intégrée en France.
27:20 Et puis, il y a tous ceux qui sont contre,
27:22 il y a ceux qui craignent que cela serve les appareils,
27:25 les apparatchiks, qu'on ne soit plus dans des logiques
27:28 d'élection de députés, mais dans des logiques de partis,
27:31 que ça augmente la fracture des territoires.
27:34 Sylvain Maillard, le président du groupe, lui, est contre.
27:37 Il dit clairement que ce serait un cadeau à l'opposition.
27:40 Et il faut dire que le scrutin de 2022 a rebattu les cartes
27:43 et les positions des députés.
27:45 Sylvain Maillard dit que 2022 a montré qu'avec ce scrutin majoritaire,
27:48 celui qui existe, il y a une possibilité de diversité.
27:51 Caroline Janvier, députée, m'expliquait tout à l'heure
27:54 qu'elle était pour en 2017, c'était une promesse d'Emmanuel Macron,
27:57 mais que 2022 avait montré qu'on pouvait avoir une assemblée
28:00 avec majorité relative qui représente tout le paysage
28:03 politique français. Et puis, il y a aussi tous ceux
28:06 qui hésitent, certains s'interrogent sur le risque de déconnexion
28:09 avec le terrain, avec les Français. Alors, vous l'avez compris,
28:12 le débat est ouvert, il va encore durer plusieurs semaines.
28:15 Il n'y a pour l'instant pas de position officielle
28:18 du groupe sur ce sujet.
28:20 Merci Stéphanie Despierre. Jean-René Cazeneuve, le groupe est-il
28:23 partagé, vous diriez 50/50 ou quoi ? Et vous,
28:26 quel est votre avis personnel ?
28:28 Le groupe est partagé, et tant mieux. D'abord, c'est une promesse
28:31 du Président de la République, donc le groupe est plutôt favorable
28:34 à ça. Et puis, c'est vrai que 2022 a probablement
28:37 fait changer d'avis un certain nombre de parlementaires.
28:40 Pourquoi ? D'abord, cette idée que
28:43 nous sommes tous, évidemment, favorables à ce que
28:46 les Français soient le mieux représentés possible
28:49 à l'Assemblée nationale. Ça me paraît extrêmement important.
28:52 Mais avec la majorité relative, il y a une nécessité maintenant de faire
28:55 la proportionnelle pour vous ? Mais si vous voulez, le problème
28:58 est que la majorité relative, c'est pas la proportionnelle.
29:01 C'est pas la proportionnelle. C'est pas la proportionnelle.
29:04 La proportionnelle, telle qu'elle est proposée aujourd'hui, c'est que
29:07 d'abord, ça crée deux catégories de députés. Les députés urbains
29:10 seraient élus à la proportionnelle. Les députés de territoires
29:13 ruraux seraient élus au scrutin majoritaire. Il y a un sujet de
29:16 déconnexion réelle. Et puis, il y a un risque,
29:19 je le dis, j'ai pas peur de le dire, un risque de blocage.
29:22 Et on voit bien aujourd'hui, avec, quand il n'y a pas de majorité
29:25 relative, on voit que c'est plus difficile
29:28 d'avancer, c'est plus difficile... - Ce serait le retour à la 4e alors ?
29:31 - Ce serait, c'est plus difficile de tenir les promesses
29:34 qui sont dans les programmes du candidat,
29:37 du président de la République qui a été élu. Et c'est surtout,
29:40 pour faire un lien avec notre débat précédent,
29:43 c'est extrêmement difficile de tenir ses budgets.
29:46 Parce que, évidemment, vous ne trouvez jamais de majorité
29:49 pour baisser les dépenses. Pour les augmenter, il y a beaucoup de majorités.
29:52 - Alors, Eric Coquerel, il faut la faire, cette proportionnelle ?
29:55 - Je suis totalement pour une proportionnelle intégrale et totalement contre le projet
29:58 présenté par Madame Braun-Pivet.
30:01 Pour les raisons qui viennent des dites, c'est que je pense qu'il ne doit pas y avoir
30:04 différentes catégories de députés. Moi, je suis pour un Parlement
30:07 un et indivisible, chacun doit être élu de la même manière.
30:10 Et là, je crois qu'on ouvrirait une boîte
30:13 à différenciation qui ne serait pas bonne du tout.
30:16 - Merci à tous les deux d'être venus débattre dans cette émission.
30:19 On va à présent passer au focus.
30:22 Le groupe Lyot va lancer une commission d'enquête sur l'accès aux soins
30:29 dans les territoires, la dégradation des spécialités à l'hôpital
30:32 et le rôle des ARS. Une demande formulée par Christophe Neigelen.
30:35 Il est à vos côtés, Elsa Mondagava.
30:38 - Vous allez enquêter sur l'hôpital public.
30:41 Qu'allez-vous rechercher dans cette commission d'enquête ?
30:44 - Beaucoup de choses. On sait déjà que la santé, c'est la préoccupation première
30:47 de l'hôpital public. On sait que notre hôpital public est en déliquescence.
30:50 Le but est non seulement d'auditionner à peu près tous les ministres
30:53 de la santé depuis Xavier Bertrand pour voir à quel moment
30:56 il y a une vraie perte de puissance de l'hôpital public.
30:59 Mais surtout, derrière, elle est beaucoup plus en profondeur
31:02 pour voir dans les administrations, après faire des audits
31:05 descendants entre ce qui peut se passer dans les CHU
31:08 et ce qui peut se passer dans les hôpitaux un peu plus locaux
31:11 pour voir à quel moment il y a des pertes,
31:14 pour voir à quel moment on peut dire à nos concitoyens
31:17 que vous n'avez pas accès aux services d'urgence,
31:20 aux services de maternité. C'est un vrai drame
31:23 dont la majorité de nos concitoyens sont victimes au quotidien.
31:26 - Les commissions d'enquête, ce sont des auditions,
31:29 mais ça peut être aussi des déplacements.
31:32 Comptez-vous aller sur le terrain ?
31:35 - Sur le terrain en France métropolitaine,
31:38 sur le terrain en Outre-mer aussi, parce qu'on a d'autres problématiques
31:41 et en effet, ça va être énormément d'auditions,
31:44 quelques déplacements pour essayer non seulement de comprendre
31:47 d'où ça vient, mais surtout proposer des solutions concrètes
31:50 et notamment, d'ailleurs, vous parliez tout à l'heure
31:53 des finances à votre antenne, sur les dotations
31:56 pour l'hôpital public par rapport à celles qui sont données
31:59 aux hôpitaux privés, et puis voir de quelle manière
32:02 est-ce qu'on peut redonner ces lettres de noblesse
32:05 à l'hôpital public et des moyens pour l'hôpital public et nos concitoyens.
32:08 - Justement, vous en parliez, on en a consacré la première partie du débat,
32:11 l'État n'a plus vraiment d'argent. Est-ce que vous,
32:14 il faut plus d'argent dans l'hôpital public ou ce n'est pas qu'une question d'argent, justement ?
32:17 - Non, ce n'est pas qu'une question d'argent, c'est qu'une question de formation,
32:20 c'est une question aussi d'orientation,
32:23 parler des différences entre l'hôpital public et l'hôpital privé,
32:26 donc non, non, c'est loin d'être uniquement une question d'argent,
32:29 c'est une question d'idéologie,
32:32 c'est une question de proposition, c'est une question de pragmatisme
32:35 et c'est une question de volonté politique aussi.
32:38 - Merci beaucoup. Vous annoncerez tout à l'heure en conférence de presse
32:41 cette commission d'enquête, vous en serez le rapporteur
32:44 et quelqu'un de la majorité en prendra la présidence.
32:47 - Merci Elsa Monagava. Bienvenue si vous nous rejoignez sur LCP
32:50 pour cette deuxième partie des questions au gouvernement.
32:53 Nous sommes maintenant à moins d'une demi-heure de la séance
32:56 que vous allez pouvoir suivre en direct et en intégralité sur la chaîne parlementaire.
32:59 Alors évidemment, parler du déficit public avec ce chiffre
33:02 qui a dérapé en 2023 5,5%,
33:05 un dérapage de 16 milliards d'euros
33:08 et des coupes budgétaires déjà annoncées.
33:11 Et puis la menace terroriste qui va aussi occuper une partie de la séance
33:14 après l'attaque de Moscou et les alertes dans les lycées,
33:17 la France qui est passée aussi en alerte attentat.
33:20 Vous retrouverez dans cette émission Elsa Monagava et Stéphanie Despierre
33:23 qui se trouvent salle des 4 colonnes.
33:26 Vous retrouverez également Marco Pommier dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
33:29 Et nous vous ferons vivre l'arrivée de Gabriel Attal,
33:32 de tous les membres du gouvernement à partir de 14h45.
33:35 Ce sera bien sûr en direct sur la chaîne parlementaire.
33:38 Marco Pommier, vous êtes dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
33:41 Le thème principal, c'est les finances publiques.
33:44 Oui, c'est le dérapage des finances publiques
33:47 qui préoccupe les députés.
33:50 Le déficit s'est élevé à 5,5% du PIB en 2023 d'après l'INSEE.
33:53 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
33:56 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
33:59 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
34:02 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
34:05 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
34:08 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
34:11 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
34:14 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
34:17 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
34:20 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
34:23 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
34:26 Ce qui est un dérapage de 16 milliards d'euros.
34:29 - On va aussi parler de la menace terroriste en France.
34:32 Le plan Vigipirate a été rehaussé à son niveau maximal.
34:35 Une décision de l'exécutif après l'attaque terroriste
34:38 survenue vendredi à Moscou.
34:41 Une question des communistes sur le CETA.
34:44 Un accord de libre-échange conclu entre l'Union européenne
34:47 et le Canada, rejeté la semaine dernière par le Sénat français.
34:50 Le rassemblement national reviendra sur une polémique.
34:53 Le maire d'Orléans, Serge Groire, dénonce l'arrivée
34:56 de plusieurs centaines de migrants dans sa ville ces derniers mois,
34:59 expulsés de la capitale en vue des Jeux olympiques.
35:02 Selon lui, la préfecture du Loiret dément cette affirmation.
35:05 - Merci, Marco Pommier, pour ce menu détaillé.
35:08 Des questions au gouvernement à suivre à partir de 15h en direct
35:11 en intégralité sur LCP.
35:14 Je vous présente mes invités pour cette 2e partie d'émission.
35:17 Erwan Balanant, bonjour.
35:20 Pierre Darréville, bonjour.
35:23 Vous êtes député GDR, communiste, on dit plus communément.
35:26 Des bouches du Rhône.
35:29 Sur LCP, nous donnons aussi la parole aux citoyens.
35:32 Quelles questions ils poseraient aux membres du gouvernement
35:35 à la place des députés?
35:38 Je propose d'entendre Jacqui, qui est retraitée.
35:41 - La séance est ouverte.
35:44 ...
35:47 - Je suis Jacqui Laffort, je suis retraité.
35:50 Après 60 ans de carrière militaire et de carrière civile,
35:53 je regrette de voir les services publics qui se dégradent.
35:56 L'éducation nationale, la santé, la sécurité.
35:59 Je souhaiterais savoir ce que les hommes politiques
36:02 envisagent de faire pour éradiquer tous ces problèmes
36:05 qui sont manifestes dans la société.
36:08 Je vous remercie.
36:11 - Est-ce que vous partagez le constat de Jacqui?
36:14 Il y a une dégradation dans l'éducation nationale,
36:17 dans la santé, dans la sécurité, dans les services publics?
36:20 - Oui, on sent qu'il y a une crise dans les services publics
36:23 qui est profonde.
36:26 Elle se traduit de manière particulière,
36:29 on l'a vu dans les hôpitaux de notre pays,
36:32 qui sont en crise depuis des années.
36:35 Cette crise s'approfondit.
36:38 C'est le cas dans l'éducation nationale.
36:41 Il y a une crise de sens qui touche un certain nombre de métiers
36:44 de la fonction publique.
36:47 On a besoin d'une puissance publique qui soit au rendez-vous
36:50 et qui nous permette de répondre à nos besoins collectifs.
36:53 - Est-ce qu'il y a des solutions dans la majorité?
36:56 - Déjà, il a raison.
36:59 Mon collègue l'a dit, c'est profond et c'est ancien.
37:02 Ce n'est pas une crise qui est le fruit de choix récents.
37:05 Au contraire, je pense que les choix récents
37:08 de réarmement de la sécurité avec la lop-mie,
37:11 de la justice avec la loi de programmation de la justice,
37:14 du Ségur pour les hôpitaux,
37:17 il faut retrouver cette puissance publique,
37:20 ces services publics forts dans notre pays.
37:23 Il y a des choses qui sont longues.
37:26 Chez moi, on a un projet d'hôpital à Quimperlé.
37:29 C'est un projet de relance de la santé publique.
37:32 C'est un projet qui va être refait à 100%.
37:35 C'est un projet qui est long,
37:38 mais on a mis l'argent.
37:41 Entre le moment actuel et le moment où il y aura un nouvel hôpital
37:44 et un meilleur service public, ça prend du temps.
37:47 - On voit que les déficits se dégradent.
37:50 On se dit que les investissements ne vont peut-être pas les faire.
37:53 - C'est tout l'enjeu et l'équation qu'on a à résoudre
37:56 autour des déficits.
37:59 Comment les déficits n'empêchent pas
38:02 de faire les investissements.
38:05 C'est tout le sujet et la politique qu'on va devoir mener.
38:08 J'espère qu'on va avoir une réflexion
38:11 pour trouver des solutions.
38:14 Chez les communistes, on voit que les déficits publics sont là.
38:17 La dette d'aujourd'hui, c'est de l'impôt de demain.
38:20 Il faut trouver des solutions.
38:23 - Il faut faire attention aux déficits.
38:26 Vous dites qu'il faut investir.
38:29 Tant pis pour le 3%.
38:32 - Il faut se donner des moyens.
38:35 Il faut se donner des ressources.
38:38 Depuis plusieurs années, on s'est privé
38:41 d'un certain nombre de ressources nécessaires.
38:44 C'est pour ça qu'on a taillé dans les services publics.
38:47 On a du mal à faire face.
38:50 Notre citoyen évoquait la question de la sécurité.
38:53 Je sais qu'on est en sous-effectif
38:56 par rapport à la norme.
38:59 On voit qu'à force de tailler,
39:02 on arrive à des difficultés considérables.
39:05 Il faut se donner des ressources supplémentaires
39:08 pour financer nos services publics.
39:11 - Comment on trouve ça?
39:14 - Ce sont des choix de dépenses
39:17 qui ont été faits par l'Etat.
39:20 On a eu des décisions qui ont été faites
39:23 par l'Etat.
39:26 On a eu des décisions qui ont été faites
39:29 par l'Etat.
39:32 On a supprimé un certain nombre d'impôts
39:35 sur les grandes multinationales.
39:38 On a procédé à cela ces dernières années.
39:41 Je suppose qu'on ait un bon budget.
39:44 Il faut s'attaquer aux recettes.
39:47 Il y a des sujets sur lesquels
39:50 on a besoin de s'endetter.
39:53 Il y a des investissements à produire aujourd'hui.
39:56 Il y a des investissements à produire aujourd'hui.
39:59 On en prendra des mesures pour répondre aux besoins.
40:02 - Il y a des choses qui n'ont pas été dites
40:05 qui ne sont pas tout à fait vraies.
40:08 Qu'est-ce qui fait que les déficits augmentent?
40:11 Qu'est-ce qui fait que les déficits augmentent?
40:14 - C'est une baisse des rentrées fiscales.
40:17 Ce n'est pas un affolement
40:20 et une dépense démesurée qui auraient été mises sur la table.
40:23 Ce que vient de dire mon collègue d'Arriville est vrai.
40:26 Pour un Etat, il faut des ressources.
40:29 La meilleure des ressources pour un Etat,
40:32 c'est la croissance.
40:35 C'est une croissance qui tient compte des questions environnementales.
40:38 Aujourd'hui, il faut avoir des dispositifs
40:41 et des ajustements fiscaux.
40:44 Nous, au groupe Modem, nous sommes pour des ajustements fiscaux
40:47 qui permettent la croissance,
40:50 n'obèrent pas cette idée de recette
40:53 et aillent vers plus de justice sociale.
40:56 La justice sociale, c'est ce qui fait le consentement à l'impôt.
40:59 Il n'y a pas d'impôt non consenti efficace.
41:02 C'est tout ça qu'il faut ajuster.
41:05 Il faut poser les choses sans tabou.
41:08 Nous avons des enjeux.
41:11 Si nous avons de la dette,
41:14 nous ne pourrons pas investir pour le futur.
41:17 Il ne faut pas être clair.
41:20 Toutes les familles sont pareilles.
41:23 Quand il y a des dettes dans les familles,
41:26 on sait qu'on ne peut pas investir pour la famille.
41:29 - On continue à parler du budget.
41:32 Le déficit est tombé ce matin.
41:35 Il y a eu des questions au gouvernement.
41:38 Il y en aura au moins six qui seront posées.
41:41 Stéphane Delautrette, député socialiste de Haute-Vienne,
41:44 va interpeller le gouvernement.
41:47 Il pose sa question à Stéphanie Despierre.
41:50 - Que demandez-vous au gouvernement?
41:53 - Il faut savoir s'il s'engage à un projet de loi de finances
41:56 rectificatif avec un engagement fort.
41:59 Il faut savoir qu'il y ait un débat et qu'il ne s'agit pas
42:02 seulement d'un débat.
42:05 - Il y a un débat qui a été annoncé le 29 avril.
42:08 C'est déjà une bonne chose?
42:11 - C'est une première étape.
42:14 Nous demandons un projet de loi de finances rectificatif
42:17 qui permette dès cette année de trouver solution au problème.
42:20 - C'est quoi la différence?
42:23 - Il y aura des mesures concrètes de prise dès cette année.
42:26 Mais surtout, avec un vrai débat avec les parlementaires
42:29 qui pourront amender et apporter des améliorations
42:32 à la proposition du gouvernement.
42:35 Il est différent d'avoir un débat avec un débat d'idées
42:38 dont on ne sait pas bien comment il va se traduire à la fin
42:41 qu'un projet de loi de finances rectificative
42:44 qui fera l'objet d'un vote à la fin.
42:47 - Merci beaucoup.
42:50 - Merci Stéphanie Despierre.
42:53 Autre question posée cet après-midi.
42:56 - Un déficit plus important que prévu.
42:59 Qu'est-ce que le Rassemblement national va demander au gouvernement?
43:02 - De faire les économies qu'il faut faire.
43:05 Mais pas de le faire de la façon dont ça a été fait récemment.
43:08 Avec des coups de rabot, des bouts de chandelle.
43:11 Ou alors, comme on l'entend aujourd'hui,
43:14 on commence à parler de hausse d'impôt, de TVA, etc.
43:17 On entend parler de taper sur les collectivités locales
43:20 alors que les collectivités locales de proximité
43:23 ont des hausses d'impôt.
43:26 On a besoin de faire de vraies économies.
43:29 C'est ce que nous proposons au gouvernement depuis plusieurs années.
43:32 Les coûts de l'immigration sont délirants.
43:35 Le coût de la seule aide médicale d'Etat
43:38 est supérieur à ce que l'Etat consacre à tout le patrimoine.
43:41 - A peine 2 milliards, est-ce que c'est ça qui cause le déficit?
43:44 - C'est un exemple.
43:47 Il y en a plein d'autres.
43:50 Il y a des hausses d'impôt qui se remettent.
43:53 La lutte contre la fraude.
43:56 Le gouvernement dit qu'il agit activement.
43:59 Mais on se rend compte que sur la fraude fiscale,
44:02 les montants recouvrés en 2023 sont légèrement inférieurs à ceux de 2021.
44:05 Il y a un ensemble de mesures à prendre
44:08 que le gouvernement ne prend pas.
44:11 On craint que ce soit encore sur les classes moyennes,
44:14 sur les collectivités, par des hausses d'impôt.
44:17 - Les Républicains disent que ça fait 7 ans qu'ils en proposent.
44:20 - Ce sont de grands exercices de communication.
44:23 On l'a vu, il y avait les dialogues de Bercy.
44:26 C'est pour écouter doctement le ministre,
44:29 le maire, qui va exposer ce qu'il faut faire.
44:32 Il paraît qu'il sait ce qu'il faut faire.
44:35 Il fait le contraire.
44:38 Il creuse la dette de 900 milliards.
44:41 Nos propositions sont sur la table.
44:44 On ne peut pas faire de déficit.
44:47 On ne peut pas faire de déficit.
44:50 On est dans une impasse.
44:53 C'est une sortie de route.
44:56 - Merci.
44:59 Toutes les groupes politiques vont bien interroger le gouvernement
45:02 sur cette épineuse question du déficit.
45:05 - Ce n'est pas une dérive, c'est une sortie de route.
45:08 Il dit qu'il faut aller chercher l'argent du côté de la fraude sociale
45:11 et de la fraude économique.
45:14 Il parle de la fraude économique.
45:17 Il parle de la fraude économique.
45:20 Ils sont des surfers.
45:23 Ils surfent sur la vague du populisme.
45:26 Aucune de leurs propositions ne répond aux enjeux.
45:29 On les entend dans l'hémicycle.
45:32 A chaque fois qu'ils font une proposition d'abonnement,
45:35 c'est des dépenses supplémentaires.
45:38 - Il y a eu un travail sur la fraude.
45:41 Il y a eu un travail sur la fraude.
45:44 Il y a eu un travail sur la fraude.
45:47 Il y a eu un travail sur la fraude.
45:50 Il y a eu un travail sur la fraude.
45:53 Il y a eu un travail sur la fraude.
45:56 Il y a eu un travail sur la fraude.
45:59 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:02 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:05 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:08 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:11 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:14 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:17 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:20 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:23 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:26 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:29 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:32 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:35 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:38 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:41 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:44 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:47 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:50 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:53 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:56 Il y a eu un travail sur la fraude.
46:59 Il y a eu un travail sur la fraude.
47:02 Il y a eu un travail sur la fraude.
47:05 - La parole est à madame Elisabeth Pompili.
47:08 - Je vais vous parler de la question de la France.
47:11 Notre président a fait une proposition intéressante.
47:14 Il faut prendre en main les groupes pour faire les dialogues
47:17 de l'Assemblée.
47:20 - Il y aura aussi un débat le 29 avril dans l'hémicycle de l'Assemblée
47:23 nationale.
47:26 - Il faut se donner les moyens de répondre aux besoins
47:29 de la population de notre pays.
47:32 C'est ça, l'enjeu.
47:35 Je crois qu'on s'est privé d'un certain nombre de ressources.
47:38 Il y a 80 milliards d'euros d'exonération de cotisations sociales
47:41 qui se perpétuent d'année en année.
47:44 L'Etat compense au bout du compte.
47:47 - La suppression de la taxe d'habitation, c'était une erreur?
47:50 - Oui, on prive les collectivités.
47:53 - On les a compensées à l'Europais.
47:56 - Ce n'est pas dans la durée.
47:59 La compensation est dynamique.
48:02 - La finance des collectivités est dynamique.
48:05 - La finance des collectivités est dans le rouge.
48:08 Au fil du temps, on voit bien que les compensations
48:11 ne sont pas au rendez-vous comme elles devraient l'être.
48:14 Il n'y a pas d'autonomie, y compris de financement,
48:17 de la part des collectivités.
48:20 Ce qui est nécessaire, c'est qu'on se donne les moyens financiers
48:23 de répondre aux besoins.
48:26 Le ministre dit qu'on va encore tailler dans les services publics
48:29 et dans la fonction publique.
48:32 Il faut regarder quelles sont les dépenses inutiles de l'Etat.
48:35 Quand on fait des exonérations massives,
48:38 ce sont des dépenses de l'Etat.
48:41 - Vous irez discuter à Bercy au début avril?
48:44 - Non, c'est un sketch.
48:47 On nous a fait le coup à plusieurs reprises.
48:50 On nous a empêché de débattre à l'Assemblée nationale.
48:53 On nous a empêché de débattre.
48:56 - Vous attendez quoi du débat du 29 avril?
48:59 - Je crains qu'il ne faille pas en attendre grand-chose.
49:02 On participera à ce débat dans l'Assemblée.
49:05 - On va retrouver Olivier Marlex,
49:08 président du groupe Les Républicains.
49:11 Il se trouve au micro.
49:14 Est-ce que vous avez été surpris
49:17 par ce chiffre de 5,5% de déficit public?
49:20 - Oui, je crois que tout le monde a été surpris
49:23 par la gravité de la crise dans laquelle nous sommes.
49:26 Tous les pays de l'Union européenne,
49:29 les pays d'Europe du Sud,
49:32 la Grèce, le Portugal,
49:35 sont en dessous des 3% de déficit.
49:38 L'Espagne y arrive.
49:41 On est vraiment les cancres de l'Union européenne.
49:44 Une situation de particulière gravité.
49:47 Depuis 1981 jusqu'à la fin du quinquennat Hollande,
49:50 le pays a constitué 2000 milliards de dettes.
49:53 Avec M.Macron, il a créé 1000 milliards de dettes supplémentaires.
49:56 - Est-ce que vous estimez que le gouvernement a menti
49:59 au moment où il a fait son budget à l'automne?
50:02 - Oui, visiblement, le gouvernement savait.
50:05 Des sénateurs ont fait une bataille
50:08 à Bercy pour vérifier les informations.
50:11 Dès le mois d'octobre, le gouvernement savait
50:14 que le déficit serait plus grave que prévu.
50:17 Il savait que les hypothèses de croissance retenues
50:20 pour présenter le budget 2024 seraient faux.
50:23 Ce qui manque, c'est 30 milliards pour boucler ce budget 2024.
50:26 - Bruno Le Maire vous a demandé d'arrêter de cogner
50:29 sur le président de la République
50:32 parce que vous proposez 124 milliards de déchets.
50:35 - C'est faux.
50:38 Il est temps de s'interroger sur la compétence
50:41 et la crédibilité de Bruno Le Maire.
50:44 Il sera le ministre de l'Economie qui restera
50:47 le plus dispendieux de l'Etat.
50:50 C'est pas vrai.
50:53 Depuis sept ans, nous avons cessé d'alerter
50:56 le gouvernement sur ses chèques non financés,
50:59 sur ses cadeaux fiscaux non financés.
51:02 Tout ça a été irresponsable.
51:05 Tout ça devait mal se terminer.
51:08 Si les agences de notation augmentent la note de la France,
51:11 ce sera nos taux d'intérêt qui augmenteront.
51:14 Tous les Français en paieront la facture.
51:17 - Merci.
51:20 - Rwanda n'a pas plus de 1.000 milliards d'euros de dette.
51:23 C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:26 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:29 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:32 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:35 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:38 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:41 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:44 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:47 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:50 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:53 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:56 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
51:59 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:02 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:05 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:08 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:11 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:14 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:17 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:20 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:23 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:26 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:29 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:32 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:35 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:38 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:41 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:44 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:47 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:50 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:53 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:56 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
52:59 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:02 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:05 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:08 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:11 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:14 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:17 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:20 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:23 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:26 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:29 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:32 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:35 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:38 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:41 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:44 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:47 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:50 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:53 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:56 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
53:59 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
54:02 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
54:05 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
54:08 - C'est ce que dit le ministre de l'Economie.
54:11 - Il y a une autre solution du côté de Bruno Le Maire.
54:14 - Il y a une autre solution du côté de Bruno Le Maire.
54:17 - Il y a une autre solution du côté de Bruno Le Maire.
54:20 - C'est la TVA ou la CSG sociale.
54:23 - C'est la TVA ou la CSG sociale.
54:26 - Il préfère taxer les gens que la finance.
54:29 - Il préfère taxer les gens que la finance.
54:32 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
54:35 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
54:38 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
54:41 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
54:44 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
54:47 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
54:50 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
54:53 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
54:56 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
54:59 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:02 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:05 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:08 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:11 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:14 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:17 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:20 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:23 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:26 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:29 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:32 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:35 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:38 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:41 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:44 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:47 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:50 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:53 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:56 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
55:59 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:02 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:05 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:08 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:11 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:14 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:17 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:20 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:23 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:26 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:29 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:32 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:35 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:38 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:41 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:44 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:47 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:50 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:53 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:56 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
56:59 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:02 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:05 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:08 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:11 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:14 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:17 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:20 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:23 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:26 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:29 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:32 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
57:35 - Il a fait une déclaration sur laquelle il est revenu.
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