100% rugby - Sandrine Morin revient sur la visite des joueurs du Stade Toulousain au musée Soulages
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00:00 Ici, c'est le 6/9 France-Bloc-Sytanie.
00:04 Pratiquement 8h27, c'est 100% rugby !
00:06 Avec Sandrine Morin ce matin, qui pour nous faire oublier la défaite de dimanche, se met en mode
00:10 arty. Parce qu'on parle souvent des joueurs du Stade Toulousain comme des artistes du ballon ovale,
00:14 mais vous voulez aller plus loin Sandrine ?
00:16 Oui, j'ai envie de dire artiste tout court. La preuve, la preuve, la visite de toute équipe des Rouges et Noirs
00:21 la semaine dernière au musée Pierre Soulages à Rhônes. C'était jeudi, ils étaient tous là autour du Gomola,
00:27 les Dupont-Gelon, Chméafou, Baye, Flamande, Tamac, Lebel, tous je vous dis !
00:33 Et ils n'ont pas fait que visiter, ils sont restés une journée entière dans le musée,
00:37 on voit sur certaines photos qu'ils ont filtrées, Alban Plassine et Peato Movaca
00:41 en train de dessiner avec de l'encre noire de Soulages leurs coéquipiers,
00:45 lors d'un atelier organisé par le directeur de l'établissement.
00:47 Et moi je veux bien récupérer certains de ces dessins.
00:49 Moi je veux bien aussi, mais c'est quoi le rapport entre Soulages et le rugby ?
00:52 Et bien en fait il est bien, bien plus fort qu'on ne croit d'abord, sachez le,
00:55 Pierre Soulages, du haut de ses 120 kilos et 1m90, aurait pu, aurait dû même,
01:02 être joueur de rugby dans ce reportage diffusé sur les ondes de Radio France
01:05 il y a quelques années, le peintre de l'Outre-Noire raconte ce jour de 1938
01:10 où il décide d'être artiste et pas joueur de rugby.
01:14 Quand je suis arrivé à Paris, c'était en 38, un flic,
01:18 et j'étais sur le trottoir avec deux de mes copains,
01:22 et ce flic est venu vers moi et m'a pris par le veston, comme ça,
01:26 et avec un accent terrible du sud-ouest, le flic me dit "tu ne me reconnais pas,
01:31 je suis Trescas" et à ce moment il me dit "tu viens au stade français,
01:36 tu as ta place en première", mais toute réflexion faite, je n'irai pas.
01:40 Je veux réserver toute mon énergie, tout mon temps, à la peinture.
01:44 Et voilà comment un des plus grands peintres au monde aurait pu choisir une autre voie.
01:49 Et puis Sandrine, on peut voir plein de liens entre le sport et l'art.
01:52 Oui, il y a plein de mots qui me viennent en tête, c'est presque une disserte de philo,
01:56 passion créatrice, abnégation, beauté du geste.
01:59 J'imagine aussi que passer une journée dans un musée, c'est offrir à l'équipe
02:02 une sorte de team building, vous savez, vivre autre chose que le terrain est toujours le terrain,
02:06 le rugby est toujours le rugby. On se souvient qu'il y a un an, jour pour jour,
02:10 le stade avait déjà fait une expérience un peu du même type en allant assister
02:13 à une répétition de l'Orchestre National du Capitole.
02:16 Peut-être que le message du staff aussi, c'est de dire à nos rouges et noirs,
02:19 allez-y, soyez inventifs, soyez créatifs, soyez libres.
02:23 Alors j'ai envie de laisser le dernier mot à Soulages, qui nous redit toujours
02:26 dans cet entretien diffusé en décembre 2019, pourquoi le rugby est beau.
02:30 Pour moi, dès le départ, ce qui m'a plu dans le rugby, c'est que le ballon était oral.
02:35 Ça a l'air idiot, mais c'est capital. Parce que dans la forme, il y a l'inattendu.
02:41 Et la prochaine étape, c'est peut-être un futur maillot du stade inspiré de Pierre Soulages.
02:45 Ce serait sublime.
02:47 Ici Sandrine Lemusée Soulages qui fête ses 10 ans cette année.
02:49 100% Rugby est retrouvé aussi sur la PlayStation.