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00:00:00 Bonsoir, merci à toutes et à tous de nous rejoindre pour un nouveau chapitre sans chichi.
00:00:05 69 minutes minimum à vivre en compagnie d'une artiste magnifique.
00:00:09 Elle chante depuis l'âge de 16 ans et elle élargit sans cesse sa palette d'interprète.
00:00:13 Elle est aussi actrice, on la voit souvent en télévision.
00:00:16 Mais avant tout autre chose, elle est une femme et une maman vraie, sincère, peut-être un peu sauvage, peut-être bien fragile.
00:00:22 Pour décoller tout ça, des invités surprises, des souvenirs, du plaisir.
00:00:26 C'est toujours une fête de retrouver mes trois compagnons d'aventure.
00:00:29 Le gagnant est ici, chez lui. Il déboule sur le plateau quand il veut pour vanner comme il veut.
00:00:33 Guillaume Ogiz tira bout portant sur l'actu de notre invité, mais c'est rien que pour rire.
00:00:38 Adrien Deweever écume la toile pour enquêter sur la vie virtuelle de Lio.
00:00:42 Et aujourd'hui, il nous gratifie aussi de l'un de ses incomparables micro-trottoirs.
00:00:46 Et comme d'habitude, vous avez champ libre sur les réseaux sociaux pour commenter la soirée,
00:00:50 sur notre page Facebook 69 minutes sans chichi ou sur Twitter, mot clé 69RTBF.
00:00:56 À présent, il est temps de faire un accueil fantastique à Lio.
00:01:00 - Voilà, bienvenue Lio. - Merci, bonjour, bonsoir.
00:01:25 - Oui, bonsoir. On est en direct. J'espère que vous allez vous sentir comme chez vous ce soir.
00:01:29 C'est vraiment le but. Alors, je dois dire que je suis très contente que vous soyez là,
00:01:34 parce que je fais ma déclaration tout de suite. Comme ça, c'est fait.
00:01:37 Vous m'impressionnez beaucoup, évidemment, par votre carrière, mais aussi par votre franc parler.
00:01:42 C'est pas si courant et je trouve ça vraiment inspirant. Donc voilà.
00:01:45 - Ça me touche beaucoup, mais merci. Moi, je n'en reviens pas d'être là,
00:01:50 invitée par vous et que pendant deux heures, on va parler de moi. Je suis tellement heureuse.
00:01:55 Merci beaucoup. - J'espère que ça va être bien pendant toute la soirée.
00:01:59 Alors, pour se mettre en jambes et en langue aussi, c'est comme ça que ça marche,
00:02:03 on vous propose un petit apéro. Alors, c'est du sur-mesure, parce que c'est un vin portugais.
00:02:09 Je ne sais pas si vous connaissez celui-ci. C'est un assemblage qu'on doit à notre sommelier préféré,
00:02:14 qui est Eric Boshman, qui a travaillé avec un vigneron portugais, un viticulteur portugais.
00:02:21 Et donc, je ne vais pas me lancer dans la description du truc. Je propose qu'on le goûte.
00:02:25 - Ah oui, on le goûte. Et c'est plutôt un vin du Dao ou de l'Alentejo ?
00:02:29 - C'est Alentejo. - Oh là là, j'adore ça. Ils ont du corps.
00:02:32 - Il a même été élu meilleur vin d'Alentejo. - Hum, ah, j'aime régaler.
00:02:37 - J'espère. C'est un peu le but. Mais vous aimez le vin rouge, de toute façon.
00:02:40 - J'adore. C'est mon vin préféré. C'est le vin rouge.
00:02:44 - J'ai servi ça comme une cochonne. - Ah, la vôtre. Oh non, non, non. Pas du tout.
00:02:50 Vous le servez comme une cochonne, je vais le boire comme une banane. Mon dessert va être parfait.
00:02:55 - Mais je vous laisse goûter, parce que moi, je n'y connais un peu rien.
00:02:58 Il paraît qu'il est tonique, élégant, fruité. Enfin, il y a tout, quoi. Il est parfait, normalement.
00:03:04 - Il est parfait. - C'est vrai ?
00:03:05 - Il est parfait, comme mon pays. - Oui, mais...
00:03:08 - Comme le Portugal. - Votre pays, c'est quand même aussi la Belgique.
00:03:12 Vous avez les 2 nationalités, d'ailleurs. Non ? Oui ? Non ?
00:03:16 - Non, mais j'ai une sœur qui est belge. 100 % belge, parce qu'Ellen, qui est née ici,
00:03:21 elle était dans le ventre de ma maman quand on est partie du Portugal pour arriver à Bruxelles.
00:03:26 Mais elle est née ici. - Mais vous, vous n'avez pas la nationalité belge.
00:03:29 - Mais non. - Je pensais que vous aviez la double.
00:03:31 - Non, j'ai pas la double, parce qu'à l'époque, c'était...
00:03:34 Il fallait, m'a-t-on dit, abandonner l'une pour l'autre.
00:03:38 - Ah oui, je crois que maintenant, c'est plus le cas.
00:03:39 - Mais maintenant, c'est plus le cas, peut-être. Mais en tout cas, à l'époque, ça l'était.
00:03:42 Et ça, ça me posait un souci. Être belge, oui, mais ne plus être portugaise, ça, c'était problématique pour moi.
00:03:49 - Oui, je peux comprendre. Mais vous vous sentez belge, cela dit.
00:03:51 - Oui. - Et voilà Dan Gagnon.
00:03:53 - Bonjour. - Oui.
00:03:54 (applaudissements)
00:03:58 - Vraiment, ça me fait super mal au cœur de dire ça.
00:04:01 - Je me suis dit que vous étiez belge. J'étais convaincu que vous étiez belge.
00:04:04 On va être un peu obligés de vous demander de partir maintenant.
00:04:06 (rires)
00:04:07 On est désolé.
00:04:08 (applaudissements)
00:04:10 - Dan Gagnon, il intervient quand il veut.
00:04:12 (applaudissements)
00:04:15 Non, mais j'allais dire, vous vous sentez belge de toute façon.
00:04:19 Vous avez resté quand même.
00:04:21 - Je suis... Mais je suis tout à fait belge, parce que c'est...
00:04:25 - Voilà, il y a quelque chose chez les Portugais que je retrouve tout à fait chez les Belges,
00:04:30 et pourtant, Dieu sait si c'est plus au nord, qui est une horizontalité de rapport.
00:04:37 C'est-à-dire, on dit les choses, on met les pieds dans le plat.
00:04:41 Une fois qu'on s'est dit ce qu'on a à se dire, c'est oublié, c'est fini.
00:04:46 On passe à autre chose. Il n'y a pas de liste noire.
00:04:49 Vous voyez, on ne vous fait pas payer à vie.
00:04:51 Et alors, ça, c'est quelque chose que j'apprécie, parce qu'à Paris, c'est pas comme ça.
00:04:57 - Mais comme artiste, vous vous sentez plutôt une artiste française.
00:05:00 - Ah non, non, je me sens une artiste belge.
00:05:02 - Vous vous sentez une artiste belge, d'accord.
00:05:04 Et vous vous intéressez aussi à, je sais pas, même les petits tracas politiques de notre royaume, de Belgique.
00:05:10 - Bien sûr. Oui, oui. Ça me tracasse.
00:05:13 - Vous vous en préoccupez, quoi. Oui, oui, il y a de quoi.
00:05:15 - Ça me tracasse, on n'est déjà pas bien grand,
00:05:17 s'il faut encore qu'on sépare tout ça en deux, comment on va faire ?
00:05:20 - Non, ça me tracasse, bien sûr. Ça me tracasse beaucoup.
00:05:23 - Alors, ce soir, Léo, on va évoquer évidemment vos diverses activités artistiques.
00:05:27 Mais avant tout, et d'ailleurs pour toujours, Léo, c'est une série de chansons ultra populaires.
00:05:33 On ne résiste pas, bien sûr, au plaisir de se les remettre dans les oreilles.
00:05:36 Alors voici quelques-uns des plus grands tubes de Léo.
00:05:39 C'est toute une époque. C'est un concentré de vitamines. Regardez.
00:05:42 (musique)
00:05:45 (musique)
00:05:49 (musique)
00:05:52 (musique)
00:06:03 (musique)
00:06:17 (musique)
00:06:20 (musique)
00:06:43 (musique)
00:06:46 (applaudissements)
00:06:51 - Une époque magique.
00:06:56 Je me suis demandé si vous serez capable de reproduire la belle chorégraphie de Teteo.
00:07:01 - Je peux essayer. - Moi, je fais Jackie, alors.
00:07:03 - D'accord. - On va lancer le refrain ?
00:07:05 - Oui. - Alors, je pense qu'on a les images.
00:07:07 On peut lancer le refrain. Moi, je fais Jackie.
00:07:10 (musique)
00:07:13 (musique)
00:07:16 (applaudissements)
00:07:19 (musique)
00:07:22 (applaudissements)
00:07:25 On n'était pas mal, Joël ! On n'était pas mal, quand même !
00:07:29 (applaudissements)
00:07:32 (applaudissements)
00:07:35 (applaudissements)
00:07:38 - C'est impressionnant, quand même.
00:07:41 - Je sais pas, en tout cas, ça me...
00:07:45 J'ai toujours été tellement dans le moment présent
00:07:49 que c'est toujours resté très, très vivace en moi.
00:07:52 Chaque chose, je l'ai fait tellement, pleinement, tout le temps, entièrement.
00:07:58 Moi, vous savez, je suis un peu quelqu'un du tout ou rien.
00:08:01 Alors, c'est pas forcément très facile à porter
00:08:05 et je trouve pas que c'est forcément bien tout le temps.
00:08:08 Je constate que je suis comme ça. - Oui, je peux comprendre.
00:08:11 - Voilà, et donc, pour moi, chacun de ces disques a représenté
00:08:16 un tel, une telle émotion, un tel investissement,
00:08:19 parce que j'aimais ce que je faisais, chaque chorégraphie.
00:08:23 Enfin, en plus, je trouvais que je dansais super bien, évidemment, maintenant...
00:08:28 - Mais non ! Alors, si, vous dansez bien, mais c'est plus le style immédiatement actuel, quoi.
00:08:34 - Moi, je pense que Beyoncé peut aller se rhabiller, hein.
00:08:37 - Eh bien, écoutez, oui.
00:08:39 Et en l'occurrence, moi, j'avais bossé mon Jackie...
00:08:42 Enfin, je l'offrirai mieux la prochaine fois.
00:08:44 - Jackie peut aller se rhabiller. Vraiment, à toutes les deux,
00:08:46 je trouve qu'on a une bonne chance. - J'ai fait de mon mieux.
00:08:49 Je voudrais que vous le sachiez, j'ai fait de mon mieux.
00:08:51 Alors, en tout cas, c'est gai, évidemment, de se replonger
00:08:53 dans cet univers déluré, pop, sexy et léger.
00:08:56 Et c'est l'occasion aussi de souvenir d'une certaine Lio
00:08:59 qui fut un personnage de BD dans les années 70.
00:09:03 - Alors, c'était un personnage dans "Barbarella",
00:09:06 dont on se souvient peut-être, et notamment dans cet album-ci,
00:09:09 "Les colères du mangeminute", que vous avez lu.
00:09:11 - C'est là qu'elle apparaît.
00:09:12 - Et c'est en effet ici qu'apparaît une jeune Lio.
00:09:14 Qu'est-ce qui vous séduit chez la jeune Lio de cette aventure ?
00:09:17 - Bah, d'abord, je trouve qu'elle me ressemble.
00:09:20 - Physiquement. - C'est ce qui me frappe,
00:09:22 c'est que je me disais...
00:09:24 - Vous avez quel âge quand vous lisez ceci ?
00:09:26 - J'ai 14 ans. Et de fait, je me dis...
00:09:30 Pour faire "Barbarella", il a pris comme modèle
00:09:34 d'abord Brigitte Bardot et James Fonda après.
00:09:37 En fait, pour Lio, il aurait pu me prendre.
00:09:40 Ça aurait donné ça comme dessin.
00:09:42 - C'est ce que vous vous dites en le lisant.
00:09:44 - C'est ce que je me dis. Et surtout, elle a 14 ans.
00:09:47 Enfin, la gamine, elle a 14 ans.
00:09:49 C'est quelqu'un qui est une pure adolescente,
00:09:52 c'est-à-dire elle trouve que le monde est moche.
00:09:55 Donc, elle ne le supporte pas.
00:09:58 Elle a besoin de regarder des belles images
00:10:01 pour le supporter.
00:10:03 Et elle va les acheter chez un peintre
00:10:06 qui est évidemment beaucoup plus âgé qu'elle,
00:10:08 qui a une vision distanciée du monde.
00:10:10 Et elle les achète en promesses et en certitudes.
00:10:13 Elle marchande. Elle dit "Ce dessin me plaît beaucoup."
00:10:16 Il lui fait "Oui, ben, c'est 5 certitudes et 10 promesses."
00:10:22 Elle fait "Ah non, non, non, une certitude et 20 promesses."
00:10:25 D'accord ? Parce qu'évidemment,
00:10:27 c'est la promesse langage de ceux qui veulent bien y croire.
00:10:30 Et elle les perd tout le temps.
00:10:32 Et à chaque fois qu'elle les perd,
00:10:34 elle n'essaie jamais de les récupérer.
00:10:37 Elle veut se tuer.
00:10:39 Donc, ça, c'est très adolescent.
00:10:41 - Oui, oui, tout à fait. L'entièreté du personnage.
00:10:43 - Mon Dieu, mes images.
00:10:45 La vie est trop moche.
00:10:47 Et elle essaye d'avaler son écharpe pour s'étouffer.
00:10:49 - Une personne entière.
00:10:51 - C'est une personne entière.
00:10:53 Et c'est vraiment l'adolescente type.
00:10:55 - Oui, une ado.
00:10:57 Et donc, je trouvais que c'était formidable pour moi
00:11:00 parce que, aussi, je n'assumais pas beaucoup l'idée
00:11:04 de me mettre en avant.
00:11:07 Et l'io, c'est un second rôle.
00:11:10 C'est un second rôle.
00:11:12 Et moi, ça, ça me rassurait un peu.
00:11:14 Parce que je...
00:11:16 Vous savez, mes parents, ils trouvaient pas
00:11:18 que c'était génial, ce que j'allais faire.
00:11:20 - J'imagine. - Pas du tout.
00:11:22 - On va en reparler, d'ailleurs, de...
00:11:24 Bah, justement, de ses débuts de chanteuse et d'artiste.
00:11:27 Et voilà, Vanda, votre vrai prénom, Lio, votre nom de scène.
00:11:30 Votre parcours est impressionnant, assez mouvementé.
00:11:33 Pour s'en faire une 1re idée, ce que je propose, Lio,
00:11:36 c'est qu'on regarde cette séquence,
00:11:38 10 étapes majeures de votre vie. Regardez.
00:11:40 (musique)
00:11:42 - Lio, en 10 dates.
00:11:44 (musique)
00:11:46 Lio, de son vrai nom, Vanda Maria Ribeiro Furtado Tavares
00:11:49 de Vasconcelos, naît à Mangualde, au Portugal,
00:11:52 le 17 juin 1962.
00:11:54 Ses parents, Elena et Fernando,
00:11:56 lui donneront un petit frère prénommé Victor
00:11:59 avant de se séparer.
00:12:01 En novembre 68, Vanda quitte le Portugal
00:12:04 quand sa maman part s'installer à Bruxelles
00:12:07 avec son compagnon Alberto.
00:12:09 Un an plus tard, Vanda aura une petite sœur
00:12:11 prénommée Elena.
00:12:13 (musique)
00:12:15 En 1976, Jacques Duval propose à Lio de chanter.
00:12:18 Elle décide alors de prendre un nom de scène.
00:12:21 Elle s'appellera dorénavant Lio.
00:12:24 À 17 ans, elle sort son premier single.
00:12:28 (musique)
00:12:34 "Banana Split" est un véritable carton.
00:12:36 Il sera vendu à plus de 2 millions d'exemplaires.
00:12:39 (musique)
00:12:44 "Tout le monde, répète encore que les hommes préfèrent les blondes"
00:12:51 En 1986, Lio sort "Pop Model".
00:12:54 Ce quatrième album est notamment porté par le succès
00:12:57 "Les brunes comptent pas pour des prunes"
00:12:59 produit par Alain Chanfort.
00:13:01 (musique)
00:13:03 "Les brunes comptent pas pour des prunes"
00:13:06 (musique)
00:13:08 "Certaines, les guineautiques, elles brûlent se font taire"
00:13:12 (musique)
00:13:25 Le 15 septembre 1987, Lio donne naissance à sa fille Nubia.
00:13:29 Elle aura encore 5 autres enfants.
00:13:31 (musique)
00:13:35 En 2000, elle sort l'album "Lio chante prévers"
00:13:38 qui se prolongera dans un spectacle mis en scène par Caroline Brune.
00:13:42 (musique)
00:13:51 En 2004, Lio se dévoile dans "Pop Model",
00:13:54 son autobiographie écrite avec Gilles Verlan.
00:13:56 La même année, elle reçoit le titre de Chevalier de l'Ordre de la Couronne.
00:14:00 (musique)
00:14:03 En 2008, Lio devient pendant 3 saisons
00:14:05 l'un des 4 membres du jury de l'émission "La Nouvelle Star"
00:14:08 sur M6 et Plug RTL.
00:14:10 Quelques années plus tard,
00:14:12 elle fera également partie du jury de "The Voice Belgique".
00:14:15 (musique)
00:14:17 Cette année, Lio sort un album de Bossa Nova
00:14:20 en hommage au chanteur brésilien Dorival Cailly.
00:14:23 (musique)
00:14:26 (applaudissements)
00:14:29 "Voilà"
00:14:30 (applaudissements)
00:14:33 Et ce n'est qu'une partie de l'histoire, évidemment.
00:14:35 Je voudrais revenir un petit instant à vos débuts d'artiste,
00:14:38 c'est ce qu'on évoquait aussi juste avant cette séquence, à 16 ans.
00:14:41 Donc vous devenez chanteuse quand vous avez 17 ans,
00:14:44 on l'a évoqué à "Les Bananas Split", ce vent à plus de 2 millions d'exemplaires.
00:14:47 Vous vous arrêtez l'école, vous y faisiez allusion,
00:14:49 vos parents le voient, forcément, j'ai envie de dire,
00:14:52 pas d'un très bon oeil, votre maman en tout cas.
00:14:54 Mais dans votre tête à vous, à ce moment-là,
00:14:56 quand vous sentez le truc qui monte autour de vous,
00:14:58 qu'est-ce que vous ressentez ?
00:15:00 - Vous savez, c'est compliqué.
00:15:03 Des fois, je me pose la question à moi-même.
00:15:07 J'adorais la musique.
00:15:10 Et sincèrement, je pense qu'il faut être très arrogant
00:15:14 pour chanter quand on n'a pas de don particulier, de voix comme moi.
00:15:19 Moi, j'ai un timbre de voix particulier.
00:15:22 - Vous avez une très jolie voix.
00:15:23 - Oui, absolument.
00:15:25 Et je chante très juste et je gagnais les prix de musique à l'école.
00:15:28 Mais vous savez, c'est pas cette vocation d'être chanteuse.
00:15:32 Moi, ce que j'aimais, c'était le film, la caméra racontait une histoire.
00:15:38 Et je pensais que j'allais le faire mieux que n'importe qui au monde.
00:15:44 - Vous aviez cette arrogance.
00:15:45 - Oui, complètement. J'avais l'arrogance de mes 16 ans.
00:15:48 J'avais vraiment l'arrogance de mes 16 ans.
00:15:51 Et de fait, quand je revois ces images,
00:15:54 ce que je trouve que j'avais vraiment, c'était une putain de grâce.
00:15:57 J'avais vraiment de la grâce.
00:16:00 J'étais généreuse de moi, généreuse de...
00:16:05 Oui, du partage.
00:16:07 Et je crois que j'avais vraiment envie de succès.
00:16:11 - Vous l'avez toujours, la grâce ? Ou bien vous ne la percevez pas ?
00:16:13 - Si, si, je... Elle est différente.
00:16:16 Elle s'exprime tout à fait différemment.
00:16:19 Je pense que la grâce aime beaucoup s'exprimer à travers l'enfance et la jeunesse.
00:16:24 Je crois vraiment.
00:16:25 Mais pour autant, quand on vieillit,
00:16:28 il y a une forme de charme et une forme de grâce qui reste.
00:16:32 Et il faut vraiment tout à fait accepter ce que la vie a à vous offrir
00:16:37 dans chacun de ces instants, parce que vraiment, la vie, c'est le cadeau.
00:16:42 - Alors, on va reparler de Jacques Duval.
00:16:44 On va en reparler plus loin dans cette émission.
00:16:47 C'est avec lui que l'aventure de Léo Chanteuse commence.
00:16:51 Il est votre parolier déjà à ce moment-là.
00:16:53 Ce qu'on peut déjà dire maintenant, c'est que vous le considérez comme un parolier de génie.
00:16:56 - Complètement.
00:16:58 Duval a un talent absolument extraordinaire.
00:17:03 C'est un magicien des mots.
00:17:06 Et moi, je crois qu'il n'a pas du tout fini de nous étonner.
00:17:10 J'attends encore beaucoup de choses de lui.
00:17:13 - Alors, on n'a pas encore évoqué votre carrière au cinéma.
00:17:16 Vous avez joué dans un très grand nombre de films déjà jusqu'à présent,
00:17:19 téléfilms, séries aussi.
00:17:20 Je voudrais vous montrer quelque chose de très, très joli
00:17:23 qu'on a retrouvé dans nos archives RTBF.
00:17:25 Ce sont des images du making-of de votre 2e film au cinéma.
00:17:29 Il s'agit de "Golden 80s" qu'on doit à la réalisatrice assez singulière, Chantal Ackerman.
00:17:34 Ce que je vais vous montrer, c'est un extrait d'une émission de la RTBF
00:17:37 qui s'appelait "Cargo de nuit".
00:17:39 Vous avez 23 ans.
00:17:40 Vous êtes encore une actrice débutante et tout à fait adorable.
00:17:44 Regardez.
00:17:45 - 48e, 4e.
00:17:47 - Action.
00:17:49 - Robert.
00:17:51 Robert, je l'ai perdu.
00:17:53 Je l'ai perdu.
00:17:55 On est sur le tournage de Chantal Ackerman, un film qu'elle tourne maintenant,
00:17:59 où je joue dedans.
00:18:00 Je joue le rôle de Mado et je viens de perdre mon fiancé
00:18:03 qui me quitte pour une blonde.
00:18:05 Robert.
00:18:06 Robert, chéri, je l'ai perdu.
00:18:09 - C'est elle qui l'aime.
00:18:11 Elle te l'aurait reproché toute sa vie.
00:18:13 - Je le savais et j'espérais.
00:18:15 Je l'aime.
00:18:16 Je l'aime tant.
00:18:17 - Mais tu en aurais d'autant plus souffert.
00:18:19 - Alors, l'io comédienne.
00:18:23 - Je n'ai pas appris et je ne sais pas si je m'en sors bien.
00:18:27 Je fais...
00:18:28 J'essaye d'écouter ce qu'on me dit.
00:18:30 J'essaye de le faire le mieux que je peux,
00:18:33 mais je ne sais pas ce que c'est, mon mieux.
00:18:35 Je ne sais pas du tout.
00:18:36 - Si pas pour un, ça veut dire que je t'aimais,
00:18:38 que je suis sentimentale.
00:18:40 - Qu'est-ce que tu aimes et qu'est-ce que tu as aimé
00:18:43 dans les autres films de Chantal Ackerman?
00:18:45 - Mais je n'ai pas aimé les autres films de Chantal Ackerman.
00:18:48 Je ne...
00:18:49 C'est pas mon cinéma, mais c'est justement ça qui m'intéresse.
00:18:53 C'est ce que j'ai trouvé drôle,
00:18:55 que quelqu'un comme elle fasse appel à quelqu'un comme moi.
00:18:58 - C'est merveilleux.
00:19:08 Franchement.
00:19:12 Moi, c'est pour ça que je vous dis que je vous trouve inspirante.
00:19:15 C'est que vous...
00:19:16 Il y a peu de filtres, c'est l'impression que ça donne.
00:19:18 - Il n'y a aucun filtre.
00:19:19 - Voilà. Il n'y a pas de filtre entre ce que vous pensez
00:19:21 au moment où vous le dites.
00:19:22 Enfin, voilà, ça, c'est...
00:19:23 - Je ne me dissimule pas du tout.
00:19:24 - Mais c'est de la magie, quand même.
00:19:26 - Je ne sais pas du tout me dissimuler.
00:19:28 Ce que je...
00:19:29 Mais là, c'est parfait, je ne me dissimule pas.
00:19:31 Et finalement, il n'y a que moi que je mets en danger.
00:19:34 Si, il y a danger. Si, danger, il y a.
00:19:36 Parfois, ce que je me reproche,
00:19:39 c'est quand je ne me filtre pas
00:19:41 et qu'il y a une forme d'agressivité qui sort.
00:19:43 Ça, je me le reproche parce que...
00:19:46 Parce que...
00:19:48 Parce que...
00:19:49 Parce que ça fait vraiment du mal à l'autre,
00:19:52 étant donné que je suis Lio.
00:19:54 Ça aussi, ça décuple les choses.
00:19:56 Maintenant, je m'en rends compte.
00:19:58 Mais autrement, c'est vrai, je ne sais absolument pas tricher.
00:20:02 Je ne sais absolument pas me dissimuler.
00:20:04 Je ne sais pas faire ça.
00:20:06 Et sans doute que profondément, je...
00:20:09 Je pense que ce serait mieux
00:20:12 si les gens s'écoutaient tout simplement
00:20:14 et se dissimulaient moins.
00:20:16 Je crois que j'aimerais mieux ça.
00:20:18 - Alors, je reviens au travail d'actrice.
00:20:20 Vous allez rejoindre prochainement le casting du "Sang de la vigne"
00:20:23 qu'on connaît, c'est une série à succès
00:20:25 qu'on a vu notamment sur les ondes de la RTB avec Pierre Arditi.
00:20:28 Dans votre actus cinéma, il y a aussi un film belge réalisé par Patrick Glott.
00:20:32 Ça s'appelle "Sauver Wendy",
00:20:34 avec aussi le magnifique Jean-Luc Couchard.
00:20:37 J'imagine que ça a été gai de le rencontrer.
00:20:39 Le film, on n'a pas encore la date de sortie,
00:20:41 mais ça a été, j'imagine, chouette
00:20:43 de passer ce moment avec cette équipe-là.
00:20:45 - Absolument. Ça a été très, très dur.
00:20:47 Il n'y avait pas du tout de conditions.
00:20:50 On a fait vraiment ça comme on pouvait, quoi.
00:20:53 Et c'était très inspirant, ça,
00:20:55 parce qu'il y avait...
00:20:57 On a tout mis sur la table, on a tout mis sur la balance.
00:21:00 Et je trouve que les comédiens qui l'ont choisi
00:21:03 sont juste formidables.
00:21:05 Et alors la petite Camille, celle qui joue Wendy,
00:21:08 alors elle me touche beaucoup.
00:21:10 Elle est pareille que Lio.
00:21:13 Elle a quelque chose de pas de filtre
00:21:15 qui est extrêmement touchant.
00:21:18 - On attend de découvrir ce film.
00:21:20 Normalement, la sortie est prévue dans le courant de cette année 2015.
00:21:23 Donc on attend de découvrir ce "Sauver Wendy".
00:21:25 Alors, il y a plusieurs hommes
00:21:28 qui ont changé votre vie, Lio,
00:21:31 en bien ou parfois en difficile.
00:21:33 Le premier, on l'a déjà évoqué, on va en reparler, c'est Jacques Duval.
00:21:36 Mais pour le moment, j'aimerais bien qu'on regarde un petit témoignage,
00:21:39 celui d'un autre homme qui a été important
00:21:42 à la fois dans votre carrière et dans votre coeur.
00:21:44 Il s'agit d'Alain Chanfort.
00:21:46 Il se souvient pour nous de la Lio, qu'il a bien connue.
00:21:49 Regardez.
00:21:51 - Artistiquement, déjà, j'avais vraiment beaucoup aimé son premier album.
00:21:55 C'était vif, intelligent.
00:21:58 Et puis...
00:22:01 Et puis sa personnalité, évidemment, qui était pétillante.
00:22:04 Il y avait une...
00:22:07 Une fille hors normes, quoi.
00:22:10 Elle était, indépendamment d'être super jolie,
00:22:13 elle était en même temps très atypique.
00:22:16 Je ne voulais pas faire de concessions.
00:22:23 C'était quelqu'un qui faisait des choix,
00:22:26 qui les assumait, qui les imposait.
00:22:29 Mais ils ont dit ce qu'ils ont souffert, je vais vous dire.
00:22:32 C'était terrible.
00:22:34 Parce qu'elle avait une idée très précise
00:22:37 de ce qu'elle voulait défendre.
00:22:40 Et vraiment, rien ne pouvait la faire changer d'avis.
00:22:43 Elle était convaincue.
00:22:46 Il fallait que ça marche comme elle voulait.
00:22:49 Et je pense que c'est aussi ce qui fait sa force, quoi.
00:22:52 Enfin, sa personnalité.
00:22:55 (Applaudissements)
00:22:58 - Alors, est-ce que ça vous fait plaisir
00:23:04 de voir témoigner Alain Chanfort ?
00:23:07 - Ah oui. Bien sûr. Bien sûr qu'il accepte de parler de moi.
00:23:10 Je trouve que c'est...
00:23:13 C'est de l'amour.
00:23:16 Il a pris de son temps. Bien sûr, ça me touche.
00:23:19 Beaucoup.
00:23:22 Oui. J'ai beaucoup aimé Alain.
00:23:25 Ça a été 5 ans de ma vie.
00:23:28 Oui, oui. Beaucoup.
00:23:31 Vraiment, j'étais très, très amoureuse de lui.
00:23:34 - C'était à quel moment ? C'était au moment du...
00:23:37 Au début de "Des bruits ne comptent pas voir des prunes" ?
00:23:40 C'était avant ça ? - Non, non. C'était bien avant.
00:23:43 J'avais... Ben... Même pas encore 18 ans.
00:23:46 C'est quand on s'est croisés
00:23:49 dans une émission de télévision.
00:23:52 Et après, voilà, à mes 18 ans,
00:23:55 j'étais avec lui,
00:23:58 mais vous savez, ça a été compliqué,
00:24:01 parce qu'il avait une femme.
00:24:04 Et c'était tout à fait...
00:24:07 Enfin, j'ai honte, parce que je...
00:24:10 Je ne le referai vraiment pas du tout aujourd'hui.
00:24:13 C'est... C'est...
00:24:16 Voilà, il était pas libre.
00:24:19 Et en plus, sa femme,
00:24:22 elle venait...
00:24:25 Elle était enceinte, elle allait accoucher.
00:24:28 C'était en plus 2 jumeaux.
00:24:31 Et sincèrement, c'est quelque chose qui...
00:24:34 Qui nous a pesés, je crois.
00:24:37 C'est... Je pense qu'on n'a pas été adultes du tout.
00:24:40 On n'a pas su du tout résister.
00:24:43 Mais je pense que c'était pas du tout le moment
00:24:46 pour qu'il tombe amoureux de moi, ni moi de lui.
00:24:49 Et... Mais c'est ça, ça s'est passé.
00:24:52 C'était comme ça.
00:24:55 Et on a eu 5 années, oui.
00:24:58 -Difficile, alors, quand même. Clandestine.
00:25:01 -C'était clandestin, oui. C'était pas...
00:25:04 Et moi, qui suis pas du tout une fille de l'ombre,
00:25:07 c'est... Moi, je suis quelqu'un qui aime le soleil,
00:25:10 qui aime la lumière, qui n'aime pas ni se dissimuler,
00:25:13 ni dissimuler quoi que ce soit.
00:25:16 Donc ça a été très lourd pour moi. Très, très, très lourd.
00:25:19 Je pense que pour Alain, c'était plus facile.
00:25:22 Il est plus... Il est justement plus...
00:25:25 -Plus intérieur. -En demi-teinte. Voilà.
00:25:28 Mais pour moi, ça a été très difficile.
00:25:31 -On pourrait passer toute la soirée à énumérer
00:25:34 les artistes célèbres que vous avez côtoyés.
00:25:37 Pour faire court, on a pioché un peu dans le tas.
00:25:40 On a tiré 3 noms.
00:25:42 Ce sont 3 grands hommes que vous avez rencontrés.
00:25:45 Vous allez devoir en choisir un des 3 et nous dire
00:25:48 une chose qu'il vous a apportée. Voici les 3 messieurs
00:25:51 qu'on a choisis. Messieurs Gainsbourg, Coluche et Blanc.
00:25:54 Vous en choisissez un des 3 et vous nous dites
00:25:57 un petit quelque chose à son sujet qu'il vous a donné,
00:26:00 offert, apporté. -Blanc.
00:26:03 -Michel Blanc. -Michel Blanc,
00:26:06 il m'a fait cadeau de sa fragilité,
00:26:09 alors que c'était vraiment une très, très grande star.
00:26:12 Et... -C'est sur le film
00:26:15 de Jackie Cukier, "Chambre à part", que vous vous rencontrez.
00:26:18 -Voilà, de Jackie Cukier, "Chambre à part".
00:26:21 Et c'est quelqu'un qui a fait attention à moi,
00:26:24 vraiment attention à moi,
00:26:27 qui a essayé de me faire plaisir.
00:26:30 Il a été vraiment extrêmement
00:26:33 délicat avec moi. Et alors,
00:26:36 il faut que je vous raconte une histoire, parce que c'est trop drôle.
00:26:39 Il savait que je rêvais
00:26:42 de retourner à New York. J'y avais été
00:26:45 une fois dans ma vie. Et j'avais vraiment très, très
00:26:48 envie d'y retourner. Et il avait décidé de me faire
00:26:51 ce cadeau. Donc, il avait organisé
00:26:54 mon voyage. Donc, il fallait qu'il puisse regarder
00:26:57 si j'avais bien le visa, parce que... -T'as dû fouiller
00:27:00 dans vos affaires. -Voilà. Où il partait, où il m'emmenait.
00:27:03 Et il me dit, "Bon, il faut que tu fasses
00:27:06 "ton bagage. Alors, il faut que tu prévoies
00:27:09 "aussi des manteaux un peu chauds." Et il me disait pas
00:27:12 où c'était. Donc, moi, je fais mon bagage. Et nous voilà
00:27:15 parties pour aller
00:27:18 à New York.
00:27:21 (Rires)
00:27:24 Et pour vraiment me faire très plaisir, il avait pris
00:27:27 le voyage en Concorde.
00:27:30 Et parce que c'était mon rêve aussi.
00:27:33 Et on arrive à l'aéroport. Et là,
00:27:36 il y a Blanc qui arrive.
00:27:39 Et puis, il se met devant le panneau départ. Et là, il fait
00:27:42 "Oh non! Oh non!
00:27:45 "Oh, nom de Dieu! Oh non! Mais c'est pas possible!
00:27:48 "C'est pas possible!" Et là, il s'assoit.
00:27:51 Et il y a des bancs comme ça à l'aéroport
00:27:54 pour que les gens attendent. Et il est comme ça.
00:27:57 "Je suis trop con! Je suis trop con! Vraiment comme dans le film."
00:28:00 En fait, il avait confondu l'heure de départ
00:28:03 et l'heure d'arrivée. Et on avait loupé
00:28:06 le Concorde.
00:28:09 (Rires)
00:28:12 (Applaudissements)
00:28:15 Michel! Mon Michel!
00:28:18 - Il a conclu! Tu sais, comme dans le film.
00:28:21 Je vais conclure, mais il ne conclut jamais.
00:28:24 - Oh non! - Trop mignon.
00:28:27 Et bon, c'est pas grave. Il me l'a pris pour le retour,
00:28:30 mais il me disait "Mais c'est pas pareil, Vanda.
00:28:33 "C'est pas pareil. Tu comprends, à l'aller, on arrive avant
00:28:36 "d'être partis." C'était ça qui était génial.
00:28:39 - Ben, Gagnon est avec nous. - Juste pour être sûr...
00:28:42 - Je vais pas partir, moi. - Non, non, non. Vous pouvez rester.
00:28:45 - Je veux dire que si j'ai bien compris, pour conclure,
00:28:48 il faut un vol Bruxelles-New York ou Paris-New York.
00:28:51 Parce que moi, j'ai une bagnole. On peut peut-être rentrer jusqu'au
00:28:54 Portugal et voir ce qu'il y a moyen de faire, peut-être.
00:28:57 - Ça me va. Moi, je suis preneuse de toute aventure.
00:29:00 - Vous faites quoi avec ça? - Euh... Je vais commencer
00:29:03 par 5 secondes de malaise. (Rires)
00:29:06 Puis je vais enchaîner en allant prendre une douche
00:29:09 pour se revoir à la fin de l'émission.
00:29:12 - Alors, voilà. Vous avez accepté de chanter pour nous ce soir
00:29:17 et on se régale à l'avance. Le moment est venu.
00:29:20 Ça va être un ravissement parce que vous avez choisi
00:29:23 de nous interpréter en direct une chanson d'un immense artiste
00:29:26 brésilien de qui vous êtes amoureuse.
00:29:29 - Absolument. - En tout cas, de son univers. Il s'appelle
00:29:32 Dorival Caimi. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire de cet homme-là?
00:29:35 - Dorival Caimi, c'est tout le Brésil.
00:29:38 Alors moi, je suis fascinée par le Brésil parce que je trouve
00:29:41 qu'il y a vraiment de l'enfance, de la joie, de la passion,
00:29:46 du mysticisme, il y a du sacré, du trivial.
00:29:52 C'est un pays extrêmement riche et c'est plein de vie.
00:29:56 Et Dorival Caimi, c'est une immense star là-bas.
00:30:01 C'est un chanteur, auteur, compositeur de baïa
00:30:05 qui chante beaucoup les marins, les femmes de marins, la mer.
00:30:10 Et là, c'est Duval qui est arrivé avec ces chansons-là en me disant
00:30:16 voilà, je cherche la chanteuse qui pourrait chanter ces chansons magnifiques.
00:30:21 Ça serait toi et merci du cadeau parce que c'est de toute beauté
00:30:27 ce que ce type, il écrit. C'est tellement plein de sentiments et de vie.
00:30:33 - Alors vous allez justement nous en faire profiter.
00:30:35 Un album est en préparation. Celui qui vous accompagnera sur ce disque
00:30:39 et qui vous accompagne ici aussi ce soir et que je vous demande d'accueillir,
00:30:42 bien entendu, c'est Chris. Chris Electro à la guitare.
00:30:45 On peut installer le matériel de Chris que voilà,
00:30:48 qui peut faire son entrée sur ce plateau.
00:30:53 Un petit mot encore sur la chanson que vous allez interpréter.
00:31:02 Cette chanson s'intitule "Valera a pena".
00:31:05 Ça vaudra la peine, c'est ça que ça veut dire ?
00:31:07 - Est-ce que ça vaut la peine de vivre sans amour ?
00:31:14 Non. - On est bien d'accord.
00:31:17 - On va vérifier ça tout de suite en musique.
00:31:19 Lio avec bien sûr Chris en direct dans 69 minutes sans chichi.
00:31:23 C'est cette reprise de Dorival Caymi. Vous jouez quand vous voulez.
00:31:27 - Merci Joël.
00:31:29 ♪ ♪ ♪
00:31:43 ♪ Valera pena viver sin vocé ♪
00:31:50 ♪ Para que pasar a vida sin cariño ♪
00:31:57 ♪ Cuando alguien amar vocé sinceramente ♪
00:32:04 ♪ Seguirá su camino indiferente ♪
00:32:11 ♪ Yo no quiero vivir sin vocé nunca más ♪
00:32:18 ♪ Sin vocé a soltar de amor es demás ♪
00:32:24 ♪ O que sofrir y padecir ♪
00:32:31 ♪ Conocer su pena tu no quiero perder ♪
00:32:38 ♪ Viver sin vocé amor ♪
00:32:44 ♪ ♪ ♪
00:33:12 ♪ ♪ ♪
00:33:15 ♪ A quoi bon vivre seule sans amour ♪
00:33:21 ♪ Sans ce qui faisait le sel de nos jours ♪
00:33:28 ♪ Et comment envisager une existence ♪
00:33:35 ♪ Amputée de ce qui lui donnait un sens ♪
00:33:41 ♪ Yo no quiero vivir sin vocé nunca más ♪
00:33:48 ♪ Sin vocé a soltar de amor es demás ♪
00:33:55 ♪ O que sofrir y padecir ♪
00:34:02 ♪ Conocer su pena tu no quiero perder ♪
00:34:09 ♪ Viver sans vocé amour ♪
00:34:16 ♪ ♪ ♪
00:34:34 [ Applaudissements ]
00:34:37 - Magnifique !
00:34:39 Léo, quêteur-fête d'Henri Malkaï,
00:34:41 sous l'applaudissement d'Issi Lekpro,
00:34:43 un immense merci !
00:34:45 [ Applaudissements ]
00:34:50 - Ben voilà !
00:34:52 Comme prévu, c'était ravissant.
00:34:55 - C'est ravissant.
00:34:56 Vraiment, ces chansons sont ravissantes
00:34:58 parce qu'ils arrivent en même temps
00:35:01 à aller dans la mélancolie,
00:35:03 mais c'est quand même solaire.
00:35:05 Il y a toujours de l'espoir.
00:35:07 C'est vraiment le choix de la vie,
00:35:09 de la vie avec tout ce que ça apporte de joie,
00:35:13 de tristesse aussi, mais la vie !
00:35:17 - La tristesse assumée.
00:35:19 - Assumée et qu'on sait que si on lui ouvre les bras,
00:35:22 ça va passer et il y a de nouveau du soleil
00:35:25 et ce sera un autre jour.
00:35:27 - Cette espèce de façon de se laisser transpercer
00:35:30 par les émotions.
00:35:32 - Alors il y a un autre album qui est en préparation,
00:35:34 celui-ci, on l'a compris, qui va arriver.
00:35:37 Un autre album en préparation.
00:35:38 Vous allez vous frotter un monument
00:35:40 de la chanson française, à savoir M. Brassens.
00:35:43 Je dois dire que je suis très curieuse
00:35:44 de savoir comment vous allez vous l'approprier
00:35:47 parce que plein de gens le trouvent inchantable.
00:35:49 Il a un syncopé tellement particulier.
00:35:52 Comment vous l'entendez-vous ?
00:35:54 - J'adore Brassens.
00:35:56 Je l'adore depuis que j'ai 8 ans.
00:35:59 C'est mon chanteur préféré depuis que j'ai 8 ans.
00:36:02 Le seul chanteur à qui j'ai écrit de ma vie, c'est Brassens.
00:36:07 J'avais même été acheter une enveloppe orange
00:36:11 pour qu'il la voie.
00:36:13 - C'est génial.
00:36:14 - Je voulais qu'il me voie.
00:36:15 Je lui avais mis une photo de moi,
00:36:17 je lui avais parlé de son chat qui coude,
00:36:20 je lui avais raconté ma vie,
00:36:22 je lui avais dit que j'aimais toutes ses chansons
00:36:24 et puis j'avais bien réfléchi à qu'est-ce que je pouvais lui dire
00:36:27 pour qu'il me réponde.
00:36:29 Et j'ai dit, il faut que je mette le gorille
00:36:31 parce que ça, une petite fille de 8 ans qui aime bien le gorille,
00:36:34 ça, ça va quand même...
00:36:36 Il va vouloir me répondre.
00:36:38 Je pense qu'il n'a jamais reçu la lettre,
00:36:40 sinon il m'aurait répondu sûrement.
00:36:42 - C'était obligé.
00:36:44 C'était obligé, c'est sûr.
00:36:46 Alors, est-ce que vous allez chanter ?
00:36:47 Ce sera quoi sur cet album ?
00:36:48 - C'est Brassens qui chante les femmes.
00:36:51 Parce qu'alors, je vais vous dire,
00:36:53 je pense, moi, que Brassens était un amoureux des femmes,
00:36:57 pas du tout un misogyne.
00:36:59 En revanche, le mec là, Gainsbourg,
00:37:03 ça, c'est un sale misogyne.
00:37:05 - Ah, vous avez envie de balancer un petit quelque chose ?
00:37:07 - Non, non, mais je le dis, je l'ai bien connu.
00:37:09 Donc voilà, ça, c'est un sale misogyne.
00:37:11 Mais pas Brassens.
00:37:12 - Vous en dites trop ou trop peu ?
00:37:14 On veut savoir quelque chose sur Gainsbourg.
00:37:16 - Vous voulez encore parler ?
00:37:17 On va juste l'essayer, je vais boire encore un petit coup
00:37:19 et après, ça, je vais vous le dire.
00:37:21 Mais Brassens, pour moi, c'est un vrai amoureux des femmes.
00:37:25 C'est quelqu'un qui les portait dans son cœur,
00:37:27 qui les respectait terriblement.
00:37:29 Et évidemment, il peut dire aussi qu'on est emmerdeuse,
00:37:33 parce qu'on l'est aussi.
00:37:35 Mais, ben oui, on l'est aussi,
00:37:38 comme les mecs peuvent être des emmerdeurs.
00:37:40 Il y a, ben oui, c'est normal de pouvoir aussi parler de ça.
00:37:44 - Oui, mais dans les statistiques,
00:37:45 les femmes sont emmerdeuses et les hommes sont bêtes, non ?
00:37:48 C'est pas plutôt ça, là ?
00:37:49 - Non, on dit les femmes sont des emmerdeuses
00:37:52 et les hommes ont du caractère.
00:37:54 C'est ça, les statistiques.
00:37:56 - Alors là, on entend évidemment...
00:37:58 - Ouais, oh...
00:37:59 C'est faux, tout ça, vous savez, toutes ces choses.
00:38:01 - On va continuer, justement, à parler de ce genre de choses.
00:38:03 On va continuer à parler de votre actualité.
00:38:04 Et pour ça, on a rendez-vous avec un gars infréquentable.
00:38:07 Je vais vous demander d'accueillir notre chroniqueur drôle et grinçant.
00:38:10 Il revient de Toulouse, où il est arrivé en finale des Duels du rire.
00:38:14 Son spectacle cartonne à Bruxelles.
00:38:15 Voici Guilherme Ogiz.
00:38:17 (musique)
00:38:23 - Bonjour.
00:38:25 Alors, Guilherme Ogiz, vous allez bien ?
00:38:27 - Absolument. Je suis ravi d'être là, de rencontrer Léo, en fait.
00:38:30 Ce qui remonte à très loin. Léo et moi, vous le savez pas, évidemment.
00:38:33 Mes parents m'ont toujours dit, curieusement,
00:38:34 que j'avais été conçu sur Banana Split.
00:38:36 (rires)
00:38:37 - C'est vrai ?
00:38:38 - Ça a l'air, oui.
00:38:39 - Oui, vu le rythme de la chanson.
00:38:40 (rires)
00:38:41 Je me dis que ma mère a dû passer un sale quart d'heure, quoi.
00:38:43 - C'est que même pas un quart d'heure, en fait.
00:38:45 - Non, c'est vrai.
00:38:46 - C'est-à-dire qu'on y était.
00:38:47 - Ah oui, complètement.
00:38:48 Mais par contre, j'ai un rapport bizarre avec cette chanson.
00:38:51 Depuis tout petit, je me suis toujours dit...
00:38:53 Mais elle dit "C'est le dessert que sert l'abominable homme des neiges,
00:38:56 un abominable enfant qui n'est qu'un amour de dessert."
00:38:58 Et je me suis toujours dit "Mais qu'est-ce que cette fille raconte ?
00:39:01 Ça n'a aucun sens !"
00:39:02 Alors, Léo, 35 ans plus tard, devant un million de...
00:39:06 plus ou moins de téléspectateurs,
00:39:08 c'est quoi les vraies paroles de ce refrain ?
00:39:11 - "C'est le dessert que sert l'abominable homme des neiges
00:39:15 à l'abominable enfant teenage."
00:39:19 - OK.
00:39:20 - Donc, qui est encore dans ses années 10.
00:39:22 - D'accord.
00:39:23 - Donc, 17, 18, 19 ans.
00:39:26 - OK, je comprends toujours pas, mais c'est...
00:39:28 - Un amour de dessert.
00:39:29 - Non, c'est bien.
00:39:30 J'aurais dû aller à l'école,
00:39:31 parce que je savais que j'ai raté un truc.
00:39:32 C'est vraiment dommage.
00:39:33 Mais maintenant, je sais.
00:39:34 OK, j'ai compris les paroles.
00:39:35 - Alors, Guillermo, vous êtes quand même là pour parler de l'actu, Léo.
00:39:37 - Oui, absolument.
00:39:38 J'étais à Paris, il y a une semaine, plus ou moins,
00:39:39 pour postuler dans une vraie émission.
00:39:41 (rires)
00:39:43 - Crasse !
00:39:44 - Et en fait, dans le métro...
00:39:45 - Avec une chanteuse !
00:39:46 (rires)
00:39:47 - Et en fait, dans le métro,
00:39:50 je tombe sur une affiche de la tournée "Star 80"
00:39:53 à laquelle vous participez.
00:39:54 "Star 80", pour ceux qui connaissent pas,
00:39:55 c'est une tournée avec des stars des années 80.
00:39:58 Enfin, ça lit bien ce que ça veut dire, finalement.
00:40:00 (rires)
00:40:01 Et c'était pour un concert au Stade de France.
00:40:03 Et je vous ai déjà vu vous plaindre.
00:40:04 Enfin, pas vous plaindre, mais dire, en tout cas,
00:40:05 que vous deviez faire des galas, un peu de merde,
00:40:07 pour subsister.
00:40:08 Mais là, c'est quand même le Stade de France, quoi.
00:40:10 C'est pas la fancifère à la chaussette
00:40:12 de "Show me what you stoo" avec "Passe-partout"
00:40:14 de Fort Boyard et "Les deux musclés qui restent", quoi.
00:40:16 C'est quand même un vrai truc, le Stade de France.
00:40:18 On peut mettre quand même un paquet de...
00:40:19 Enfin, de vieux, pour le coup.
00:40:20 - Mais oui !
00:40:21 - Non, mais c'est vrai.
00:40:22 Mais s'il y a pas de canicule,
00:40:23 ce jour-là, ça va être un super concert.
00:40:24 - Oh, Guillaume !
00:40:25 - Non, mais t'inquiète pas,
00:40:26 il y aura pas de canicule,
00:40:27 parce qu'on l'a fait pas en juillet-août.
00:40:29 - Ah, voilà.
00:40:30 C'est une super idée, pour garder votre public.
00:40:31 - On a fait attention.
00:40:32 Et puis, le Stade de France,
00:40:34 c'est bien pour mettre les 80,
00:40:35 parce qu'on peut mettre les déambulateurs aussi.
00:40:37 (rires)
00:40:38 - C'est drôle.
00:40:39 (applaudissements)
00:40:40 - C'est très beau.
00:40:41 - Je sais, je devrais pas taquiner Léo.
00:40:43 Moi, j'ai vu son attaché de presse juste avant,
00:40:45 qui m'a dit "T'as peur, hein, t'as peur, hein !"
00:40:47 C'est vrai, j'ai vu des vidéos d'elle
00:40:49 avec des chroniqueurs télé,
00:40:50 mais être en direct avec elle,
00:40:51 je veux dire, c'est moins dangereux
00:40:52 d'être avec un serpent à sonnette.
00:40:53 (rires)
00:40:54 Tu sais jamais quand elle va te sonner à la gorge.
00:40:56 J'ai vu des vidéos,
00:40:57 j'avais un petit filet d'urine, là,
00:40:58 qui me coulait sur le...
00:40:59 Non, mais c'est vrai !
00:41:00 (rires)
00:41:01 C'est vrai, moi, je suis comme tous les mecs lâches.
00:41:03 Moi, j'aime bien les femmes fortes,
00:41:04 mais loin de moi, quoi.
00:41:05 (rires)
00:41:06 En prison, aussi possible.
00:41:07 - Donc, voilà.
00:41:08 Donc, vous avez peur de Léo.
00:41:09 - Non, j'ai pas peur.
00:41:10 J'ai loué une ambulance, là,
00:41:11 qui m'attend au cas où,
00:41:12 si ça se passe mal.
00:41:13 C'est vrai, puis j'ai dit à mes proches
00:41:14 que je les aimais avant l'émission,
00:41:15 donc ça va, c'est...
00:41:16 Mais c'est vrai que Léo, c'est une passionnelle.
00:41:17 Vous êtes une passionnelle, franchement.
00:41:18 C'est pas pour rien.
00:41:19 Elle a la fleur de peau.
00:41:20 C'est pas pour rien
00:41:21 que vous avez une fleur, justement, sur la peau,
00:41:22 comme on peut le voir, là.
00:41:23 Voilà.
00:41:24 Et ça a inspiré des personnalités belges,
00:41:25 par exemple, Marc Wilmots,
00:41:26 qui s'est tatoué un âne sur le mollet.
00:41:27 C'est une super idée.
00:41:28 Je pense que vous avez inspiré pas mal de monde.
00:41:29 - Non, c'est pas bien.
00:41:30 Alors, vous vouliez parler, aussi,
00:41:31 justement, Guillermo, du projet Brassens de Léo.
00:41:32 - Oui, le projet Brassens.
00:41:33 J'adore Brassens, aussi.
00:41:34 L'un des 3 grands monstres
00:41:35 sacrés, évidemment, de la chanson française,
00:41:36 avec Jacques Brel et Patrick Juvet.
00:41:37 Et c'est une super idée, parce que...
00:41:48 Parce qu'en fait, Brassens, effectivement,
00:41:54 adorait les femmes,
00:41:55 comme on peut l'entendre dans cette interview
00:41:56 qu'il a donnée un jour avec Ferré et Brel, justement.
00:41:59 On peut entendre ce qu'il disait à l'époque.
00:42:00 - Enfin, la femme, c'est un atroce charmant,
00:42:01 de voir qu'en fait, elle s'en donne la peine.
00:42:02 C'est pénible, quand elle s'en donne la peine.
00:42:03 C'est pénible, quand elle s'en donne la peine.
00:42:07 - C'est pénible, sans s'en donner la peine.
00:42:10 Il aimait vraiment les femmes, quand même.
00:42:12 - Ah oui, oui.
00:42:13 Mais moi, je pense qu'il les aimait vraiment.
00:42:15 Maintenant, on peut avoir des mauvais moments
00:42:17 avec des femmes et se lâcher.
00:42:19 Quand on est entre potes...
00:42:20 Combien de filles, des fois, entre nous,
00:42:23 on peut casser du sucre sur le dos des mecs ?
00:42:25 - Tout à fait.
00:42:26 - C'est pas pour autant qu'on vous aime pas.
00:42:27 - Je peux en témoigner.
00:42:28 - Le prochain album, vous reprenez Patrick Juvet, quand même.
00:42:30 - Hein ?
00:42:31 - Le prochain album, vous reprenez Patrick Juvet, quand même.
00:42:32 - Pourquoi ?
00:42:33 Où sont les femmes, à cause de ça ?
00:42:35 - Absolument.
00:42:36 - Absolument, non ?
00:42:37 - Mais non, mais tu sais, lui, il a fait ça
00:42:38 juste pour essayer de comprendre le sujet,
00:42:40 parce qu'il les connaît pas vraiment.
00:42:42 - D'accord.
00:42:43 - Alors, Guillaume, vous avez 6 mots.
00:42:46 - Oui, moi, j'ai fini.
00:42:52 J'ai fini, moi, je vais aller me tatouer une larve, en fait.
00:42:55 Sur l'ensemble du corps.
00:42:57 Je pense que c'est une bonne idée.
00:42:58 Mio, c'était un plaisir.
00:42:59 - Je t'adore.
00:43:00 - A bientôt.
00:43:01 - Et m'aboutoie au King's of Comedy à Bruxelles.
00:43:04 - Si vous voulez réagir, vous pouvez.
00:43:10 - Non, mais je l'adore, vraiment.
00:43:11 - Vous l'êtes parfait.
00:43:12 - Il me fait beaucoup rire, et moi, de toute façon,
00:43:15 je ris très facilement de moi.
00:43:18 Parce que je suis risible, c'est clair.
00:43:21 - C'est comme tout le monde.
00:43:22 - Mais voilà, vraiment, mais je pense que moi,
00:43:26 comme je suis un petit peu sans filtre, justement,
00:43:29 et un peu naïve, franchement, je pense que je prête à rire.
00:43:33 Mais si je donne à penser, ça me va quand même.
00:43:35 - C'est joli, c'est très joli.
00:43:37 Alors, on n'a jamais cessé, Lyo, de vous voir dans les médias.
00:43:40 Ce qui vous a remise en pleine lumière, si on peut dire,
00:43:43 c'est votre participation à 2 Télé-Crochets fameux.
00:43:46 Il y a eu chez nous, The Voice Belgique,
00:43:48 vous avez été coach dans cette aventure-là,
00:43:50 ça, c'était en 2012, mais avant ça, il y a eu Nouvelle Star en France.
00:43:54 Vous y étiez juré pendant 3 saisons, c'était de 2008 à 2010.
00:43:58 Alors, avant d'en dire plus, ce que je vous propose,
00:44:00 si vous voulez bien, c'est qu'on regarde,
00:44:02 qu'on revoie un extrait de la Nouvelle Star.
00:44:05 Alors là, on est en juin 2010, en plein direct.
00:44:08 Ce sont les demi-finales, regardez.
00:44:11 Somewhere over the rainbow
00:44:18 Bluebirds fly, bluebirds fly
00:44:23 Ça y est, elle a pleuré.
00:44:29 Alors là, on a vu, je veux dire, elle a pleuré, elle a versé une larme.
00:44:33 Remettons-nous, remettons-nous.
00:44:35 Parce que je le prends dans la gueule, quoi.
00:44:40 Je prends un tel talent, c'est un tel moment, c'est un truc de fou.
00:44:44 Et je pourrais jamais faire ça, c'est ça que je me dis aussi.
00:44:48 Pourvu que tu fasses le trip, pourvu que tu saches y aller,
00:44:53 parce que tu as des dons, c'est comme s'il en pleuvait sur toi.
00:44:56 (applaudissements)
00:44:59 - C'est joli.
00:45:01 (applaudissements)
00:45:04 - Voilà Dan, il souhaite intervenir.
00:45:07 - Juste un petit détail.
00:45:09 Est-ce qu'on peut revoir deux secondes la dernière image, s'il vous plaît?
00:45:13 Je sais pourquoi Léo pleurait,
00:45:15 c'est qu'elle s'était coincée quelque chose dans sa braguette.
00:45:18 (rires)
00:45:20 Bon, la dernière fois, ça m'est arrivé, j'ai pleuré,
00:45:22 mais pendant des jours, fieux.
00:45:24 Donc voilà, je vais juste rétablir la vérité.
00:45:27 (applaudissements)
00:45:29 - Voilà, effectivement, vous avez un couvre-chef qui est formé de tirettes.
00:45:35 - C'est une petite couronne en braguette.
00:45:41 (rires)
00:45:43 - C'est un concept.
00:45:44 - Alors, on va parler de la nouvelle sainte,
00:45:46 mais je me suis dit que plutôt que de bavarder simplement à nous deux,
00:45:50 je voudrais vous proposer d'accueillir un témoin privilégié de votre période,
00:45:54 nouvel star.
00:45:56 Il arrive, il est sur le point, me dit-on,
00:46:00 de se présenter à nous pour vous surprendre en direct.
00:46:04 On va me donner le signal dès que c'est bon.
00:46:07 Voilà, il est venu de Paris exprès pour vous ce soir.
00:46:09 Léo, voici Philippe Maneuvre.
00:46:11 (applaudissements)
00:46:14 - Mais c'est pas possible, Philippe!
00:46:17 (cris et applaudissements)
00:46:19 - C'est pour moi que ça y va bien, ça!
00:46:22 Oh, que ça me fait plaisir!
00:46:24 Bonsoir, bienvenue!
00:46:26 - Bonsoir.
00:46:27 - Bonsoir, Philippe.
00:46:28 - Bonsoir, bienvenue.
00:46:29 - Ça va?
00:46:30 - Bienvenue.
00:46:31 Merci d'être là, Philippe Maneuvre.
00:46:33 - Merci d'avoir invité, c'est énorme.
00:46:35 - Il faut que je précise à quel point vous êtes un grand spécialiste du rock,
00:46:38 de la musique afro-américaine, mais pas que ça, d'ailleurs.
00:46:40 Je découvrais aussi de la BD, de la littérature de science-fiction.
00:46:42 Enfin, vous n'arrêtez pas.
00:46:44 Et puis, vous êtes aussi, bien sûr, journaliste critique,
00:46:46 homme de radio, de télévision,
00:46:48 puisque vous avez vécu notamment cette aventure de la nouvelle star
00:46:52 durant trois saisons.
00:46:54 Souvenirs de quel...
00:46:56 - On est vivants.
00:46:57 - Excellents souvenirs, on est vivants.
00:46:59 On peut en parler aujourd'hui, on a les cheveux blancs.
00:47:01 - Oui, tout à fait.
00:47:03 - Non, mais c'était classe.
00:47:05 C'était bien.
00:47:06 - Ah oui?
00:47:07 - On était deux jumeaux, donc on s'entendait assez bien
00:47:10 pour relancer la machine et faire un petit peu...
00:47:13 claquer le fouet, quoi, de temps en temps.
00:47:15 - Alors, on a envie de savoir, évidemment,
00:47:17 parce que nous, on est téléspectateurs de ce genre de concours,
00:47:20 comment ça se passe au sein du jury, entre jurés, entre coachs?
00:47:24 Comment ça se passe?
00:47:25 Est-ce que c'est parfois un peu tendu?
00:47:27 Est-ce que simplement on travaille, c'est professionnel?
00:47:29 Comment ça marche?
00:47:30 - Non, nous, c'était pas tendu, quoi.
00:47:32 C'était comme un groupe, un groupe pop, un groupe rock.
00:47:35 Un groupe, c'est une entité qui, d'un seul coup,
00:47:39 le jury se met à fonctionner.
00:47:41 Et je crois que ça a bien fonctionné à un moment.
00:47:43 Il y a eu des saisons, sur les trois saisons,
00:47:46 c'était un moment, ça nous échappe.
00:47:48 On était juste des caractères particuliers
00:47:51 à l'intérieur d'une machine.
00:47:52 Et on était devenus un groupe pop.
00:47:54 - Avec quand même, du coup, parfois, les tensions que ça implique,
00:47:57 parce qu'il y en a toujours dans le fonctionnement d'un groupe.
00:48:00 C'est votre ressentiment aussi, c'est votre ressenti,
00:48:02 Lio, à vous, sur cette période-là?
00:48:04 - Oui, moi, ce que je pense, c'est qu'on a tous,
00:48:07 en tout cas, toi et moi, quand on s'en parlait,
00:48:10 c'était, on était conscient qu'on avait dit oui
00:48:14 parce qu'on trouvait que c'était une chance
00:48:17 de pouvoir le faire, dans le sens où,
00:48:20 lui, il avait quelque chose à défendre,
00:48:22 qui était le rock, rock and folk aussi.
00:48:25 C'est quelque chose qui doit être pérenne.
00:48:28 Et pour cela, il faut que des nouvelles générations
00:48:30 puissent avoir accès à ce que c'est le rock, rock and folk,
00:48:35 la pop.
00:48:36 Il s'est intéressé vraiment aux chanteurs à ce moment-là.
00:48:40 Et c'est intéressant, non?
00:48:42 Parce que ce sont des gens...
00:48:44 - Moi, avant, je m'intéressais surtout aux guitaristes.
00:48:46 Et là, j'étais obligé de me pencher sur la voix.
00:48:49 - Et vous avez fait justement des découvertes merveilleuses,
00:48:52 comme Luce, qu'on voyait dans l'extrait.
00:48:54 - Oui, on a découvert des très bons artistes.
00:48:55 Il y a eu Cathédria Jordana, il y a eu Sohan, il y a eu Luce,
00:48:58 mais il y en a eu plein d'autres avec qui je suis resté ami,
00:49:01 ou toi aussi, peut-être.
00:49:02 Et puis, le soir, on avait des grandes discussions.
00:49:05 Franchement, nous, on s'intéressait à notre métier,
00:49:10 comme les autres, d'ailleurs.
00:49:12 André, Manoukian, Sinclair, Marco Prince.
00:49:15 On avait vraiment une jolie équipe.
00:49:17 Et ça fonctionnait bien.
00:49:19 Ça tirait des fusées de partout.
00:49:21 C'est un peu le but dans une émission de télévision.
00:49:23 - Bien sûr, évidemment.
00:49:24 Il faut que ça pétille et que ça pète aussi.
00:49:26 On a envie de savoir aussi, puisque Philippe est là,
00:49:28 comment était Lyo dans les coulisses de cette émission, Philippe?
00:49:32 - Lyo, en coulisses, elle est comme dans la vie.
00:49:35 Elle est nature, elle boit sa coupe de champagne,
00:49:38 elle est avec ses mères courage, Lyo.
00:49:40 Elle est avec toute sa malade enfant qui était là.
00:49:43 Et qui, alors...
00:49:44 Il y en a qui l'aident, il y en a qui travaillent avec elle,
00:49:47 il y en a qui font rien.
00:49:49 Mais c'est super, c'était une vraie petite famille.
00:49:51 Parce que souvent, dans ce décor de télé,
00:49:53 on peut se retrouver très seul.
00:49:55 Et grâce à la famille de Lyo, on ne l'a jamais été. Voilà.
00:49:58 - C'est joli. C'est vrai, c'est guile.
00:50:00 J'imagine si en effet, vous avez dans votre bagage...
00:50:02 - Je pense que je suis...
00:50:04 Enfin, je me dissimule pas.
00:50:06 Ce que vous voyez là,
00:50:09 c'est vraiment ce que vous allez voir chez moi,
00:50:11 c'est ce que vous allez voir en coulisses.
00:50:13 - Oui, elle est pareille. - C'est ce qu'on va faire.
00:50:15 - Elle est pareille, oui. - Je suis vraiment pareille.
00:50:17 - Alors je voudrais aussi demander à Philippe...
00:50:19 On vous connaît bien sûr pour vos critiques
00:50:21 qui sont souvent tranchées, votre esprit vif.
00:50:25 Quel regard le professionnel du rock, justement, que vous êtes,
00:50:29 jette sur la carrière d'une icône pop comme Lyo ?
00:50:34 - Je suis admiratif.
00:50:36 Moi, j'ai toujours dit respect,
00:50:38 parce que Lyo, elle a eu les tubes qui l'ont fait connaître.
00:50:42 C'était des tubes, mais mas stock.
00:50:44 La première fois où on s'est rencontrés, on était au Palace.
00:50:46 Je ne sais pas si tu te souviens. - Je sais.
00:50:48 - Et je t'ai dit, qu'est-ce que ça fait d'être numéro 1
00:50:50 des ventes de 45 tours ?
00:50:52 C'était merveilleux comme moment,
00:50:54 voir cet enfant qui arrive et qui casse la baraque, littéralement,
00:50:58 parce que la chanson, quand on vend 2 millions en France,
00:51:01 c'est colossal.
00:51:03 La chanson, il y échappe.
00:51:05 A l'époque, il n'y avait que 3 stations de radio.
00:51:07 Ça passait à toutes les 15-20 minutes.
00:51:10 - Tu te souviens de ce que je t'ai répondu ?
00:51:12 - Non, vas-y.
00:51:14 - Certainement moins que d'être rock critique à Rock'n'Folk.
00:51:17 - Oui, c'est vrai.
00:51:19 - Je t'ai très fan de ma nœuvre.
00:51:21 - J'imagine, il y a de quoi.
00:51:23 - En plus, je faisais les chroniques de 45 tours à l'époque
00:51:25 et j'avais bien aimé le sien.
00:51:27 Donc, ça a été génial.
00:51:29 - Alors, revoilà, Dan Gagnon.
00:51:31 C'est génial, vous tournez autour du pot,
00:51:33 vous posez des questions.
00:51:35 En fait, ce qu'elle veut savoir, c'est qui couchait avec qui.
00:51:37 Voilà, on vient de gagner 15 minutes.
00:51:39 - Merci, Dan.
00:51:41 Alors, vraiment, merci.
00:51:43 Bon, si vous souhaitez répondre à Dan, vous pouvez.
00:51:47 - Mais on n'en sait rien.
00:51:49 On n'avait pas le temps pour ça.
00:51:51 - On n'avait pas trop le temps, on s'est bien tenus.
00:51:53 On a eu tort.
00:51:55 On aurait jeté du kérosène sur le feu.
00:51:57 Mais à l'époque, Lio avait l'air très heureuse.
00:52:00 Et moi aussi, je l'étais.
00:52:02 Donc, on n'a pas voulu refaire les erreurs de Chanfort.
00:52:05 - Ah, tiens, tiens, vous avez regardé, vous avez vu l'émission.
00:52:08 - On apprend, on apprend.
00:52:10 - Bien sûr.
00:52:11 Alors, je voudrais vous demander, Philippe, simplement,
00:52:13 ce que vous souhaiteriez à Lio,
00:52:15 si vous pouviez lui souhaiter quelque chose de votre préférence.
00:52:18 - Juste qu'elle continue comme ça.
00:52:20 Qu'elle continue.
00:52:21 Je la surveille de France.
00:52:23 Elle est repartie en Belgique.
00:52:25 J'y comprends, parce que les impôts
00:52:27 qui nous ont collés après la nouvelle star...
00:52:29 Moi, je continue à payer.
00:52:31 Mais bon, elle est repartie.
00:52:32 Je vais pas dire qu'elle s'est sauvée.
00:52:34 Elle est repartie.
00:52:35 Et je lui souhaite de continuer à faire plein de disques,
00:52:37 plein de films, un autre livre après, pourquoi pas,
00:52:40 et qu'elle continue comme ça, parce que c'est merveilleux.
00:52:42 Moi aussi, je l'ai vue au Stade de France.
00:52:44 J'ai vu ce qu'elle donne.
00:52:45 Elle fait plaisir à tellement de gens.
00:52:47 Bravo. Continue.
00:52:49 Continue, princesse Vanda.
00:52:51 - C'est beau, ça.
00:52:53 Philippe Banneur.
00:52:55 Un immense merci, Philippe.
00:52:57 C'est une joie de vous avoir ce soir.
00:52:59 Merci d'avoir fait le déplacement.
00:53:01 - Mais c'est trop incroyable que tu sois venue.
00:53:03 - Un petit coup de TGV.
00:53:04 Moi, j'avais jamais fait surprise dans l'émission.
00:53:06 Je me dis que voilà une expérience à vivre.
00:53:10 - Tout à fait.
00:53:12 - On est vraiment ravis que vous soyez là.
00:53:13 Évidemment, la soirée va continuer pour vous 2 aussi,
00:53:15 après notre émission.
00:53:17 Des témoignages, des surprises, du buzz, du féminisme.
00:53:20 Pour suivre, 69 minutes en chichi revient dans un instant.
00:53:23 Restez tout de suite avec nous.
00:53:25 - Ciao, ciao.
00:53:27 - 69 minutes en chichi avec la fascinante Lio.
00:53:37 C'est ici que ça se passe.
00:53:39 Et c'est tout farci de jolies choses jusqu'à présent.
00:53:42 Et normalement, ça devrait continuer.
00:53:44 Je pense que vous allez passer une bonne suite de soirées.
00:53:46 - Moi, en tout cas, je suis tellement contente.
00:53:49 - Ah bah cool, cool.
00:53:50 Et vous allez l'être parce qu'en plus,
00:53:51 j'ai un petit panier cadeau à vous remettre
00:53:53 et qu'Alain va nous apporter tout de suite.
00:53:55 Il y a des petites surprises pour vous dedans.
00:53:57 Alors, je vous explique le principe,
00:53:59 c'est que grâce à ces 3 petits cadeaux, qui sont modestes, vraiment,
00:54:02 eh bien, vous allez... Merci beaucoup, Alain.
00:54:04 Vous allez pouvoir nous en dire un petit peu plus sur vous
00:54:06 et on va découvrir des choses qu'on ne soupçonne pas, d'ailleurs, à votre sujet.
00:54:10 Alors, on va déballer ça gentiment.
00:54:12 Voilà la 1re chose. Je vous laisse... Je vais le montrer d'abord.
00:54:15 Je vais le montrer et comme ça, vous le découvrez aussi.
00:54:17 Je sais pas si vous l'avez déjà.
00:54:19 Ça s'appelle "Récupébroquante".
00:54:21 Le secret des belles maisons.
00:54:22 Et il paraît que ça devrait vous faire plaisir.
00:54:24 - Ah oui. - Pourquoi ? Expliquez-nous.
00:54:26 - Pour les 2 choses, parce que j'adore faire de la récup'.
00:54:29 Ça me ravit quand je peux, avec une bouteille d'eau,
00:54:34 faire une jardinière.
00:54:36 J'adore ça.
00:54:38 J'ai le sentiment que je suis créative, inventive, que je sauve la planète.
00:54:43 Enfin, bon, voilà, j'adore ça.
00:54:45 Et la broquante, c'est...
00:54:47 J'adore parce que j'ai le sentiment
00:54:50 que chaque objet garde des souvenirs
00:54:53 de tous les gens à qui il appartenait,
00:54:55 de toutes les maisons dans lesquelles il a traîné.
00:54:58 J'ai vraiment un sentiment que ça me raconte une histoire, des histoires.
00:55:03 Et même si j'achète rien, j'adore traîner
00:55:07 chez les antiquaires, dans les marchés aux puces, les broquantes.
00:55:11 J'adore vraiment ça.
00:55:12 Et puis, il y a autre chose que je fais, je vous le dis tout de suite,
00:55:14 je passe beaucoup de temps à faire des voyages entiers
00:55:18 où je réserve l'hôtel, je réserve les vols,
00:55:21 mais après, j'annule tout.
00:55:23 Je ne pars jamais, mais pendant tout le temps où je le fais, je voyage.
00:55:28 - Et quoi, vous choisissez les hôtels, les chambres ?
00:55:31 - Bali, Bali, c'est un rêve.
00:55:33 J'ai pas réussi encore à partir,
00:55:35 alors je prends des applications,
00:55:38 des trucs un peu chics, un peu chers,
00:55:41 "very chic", par exemple,
00:55:43 et je cherche des hôtels 5 étoiles, luxe, luxe, luxe,
00:55:47 la villa, belle, belle, belle.
00:55:49 Je réserve, je prends, je réserve,
00:55:53 pour telle date, à telle date.
00:55:54 Après, je regarde, au pot d'eau, les billets de l'avion,
00:55:58 je fais tout mon trip, ça me prend.
00:56:01 - Et au moins le payer.
00:56:02 - Et après, ben voilà, j'attends le jour,
00:56:04 jusqu'au jour où je peux annuler sans frais.
00:56:07 - Mais vous êtes incroyable.
00:56:10 - Mais j'ai voyagé, et puis on ne sait jamais
00:56:14 si je gagne au loto ou au gratte-gratte,
00:56:17 je partirais quand même.
00:56:18 - Wow! OK. Donc, vous jouez au loto et au gratte-gratte.
00:56:21 - Au gratte-gratte surtout, plus que le loto, oui, oui.
00:56:23 - Pas tous les jours.
00:56:24 - Oh non, pas tous les jours.
00:56:25 - Il faut pas tous les jours.
00:56:26 Vous avez un rendez-vous...
00:56:27 Oh! Revoilà, dame gagnante.
00:56:28 - Je vous dérange vraiment pas longtemps,
00:56:30 je voulais juste dire que tous les psychologues de Belgique
00:56:33 écoutent ce que vous êtes en train de dire
00:56:35 et salivent avec le pognon qu'ils peuvent faire avec vous.
00:56:37 C'est malade, là.
00:56:39 (applaudissements)
00:56:41 - Laisse-toi, rentre-toi.
00:56:43 - Oh!
00:56:45 - Alors, vous allez sûrement me raconter
00:56:47 une autre histoire passionnante avec le petit cadeau suivant.
00:56:50 Ce sont des petites choses.
00:56:52 Voilà, je vous laisse découvrir.
00:56:53 - Alors...
00:56:54 - Ça, c'est pour le... Molo, hein.
00:56:56 - Ça, c'est pour le jardin.
00:56:58 - Oui, voilà.
00:56:59 On a le petit... Comment ça s'appelle?
00:57:02 Petit râteau.
00:57:03 Il y en a même des petits gants.
00:57:05 - Il y en a même des petits gants.
00:57:06 Alors oui, parce que moi, je suis une fana
00:57:09 de tout ce qui est la Terre, de ce que la Terre produit.
00:57:13 Je vais t'enlever ça parce que tu...
00:57:15 - Non, mais pas du tout. Je peux...
00:57:16 - Tu vois l'air de malade.
00:57:17 - Je fais la boutique en même temps, j'explique.
00:57:19 Voilà, je...
00:57:20 - Tu vois, parce que ça avait l'air genre...
00:57:22 Ça, ça coûte tant d'argent, tu sais.
00:57:25 - Je suis sûre que je ferais très bien la boutique.
00:57:27 C'est un vrai métier.
00:57:28 - Oui, on ferait pas tellement bien.
00:57:29 - Mais évidemment.
00:57:30 - Mais tu sais que je trouve que c'est un beau métier.
00:57:32 - Mais évidemment.
00:57:33 - Parce que tu réfléchis pas beaucoup.
00:57:35 C'est récurrent, tu vois.
00:57:37 Moi, c'est... Par exemple, c'est le genre de choses...
00:57:39 J'ai moins peur d'être au chômage si je fais ça
00:57:42 qu'en chantant mes chansons.
00:57:43 Je ne sais jamais si ça va marcher ou pas, tu vois.
00:57:45 Des fois, je me dis que je peux me recycler
00:57:47 dans la vente par correspondance à la télé.
00:57:50 - Mais donc la Terre et le contact avec la Terre.
00:57:52 - Le contact.
00:57:53 - Et faire pousser les trucs, vraiment.
00:57:55 - Faire pousser les choses et...
00:57:57 - Qu'est-ce que vous avez fait pousser de plus beau ?
00:57:59 - Mais moi, j'ai rien fait pousser.
00:58:01 - Ah !
00:58:02 - C'est bien pour ça que je suis ravie que tu m'offres ça.
00:58:04 - D'accord. OK.
00:58:05 - Je vais le faire.
00:58:07 Je n'ai jamais fait pousser.
00:58:09 J'ai toujours été regarder les gens faire pousser.
00:58:12 - D'accord.
00:58:13 - Chez mon grand-père, qui avait une petite ferme.
00:58:16 Voilà, c'est mon plaisir.
00:58:18 C'était d'aller ramasser les légumes
00:58:21 et puis qu'après, on me montre comment on faisait germer les choses.
00:58:24 Mais j'ai jamais eu de jardin à moi, vraiment.
00:58:26 Et je rêve de ça.
00:58:29 - Qui sait ?
00:58:30 - C'est ce que je voudrais un jour, vraiment.
00:58:32 - Je vous le souhaite de tout mon coeur.
00:58:34 Troisième petit cadeau. Je vous laisse l'extraire.
00:58:36 - Ah !
00:58:37 J'adore !
00:58:38 - Ah, chouette !
00:58:39 - Ah, j'adore ! Voilà.
00:58:40 - Attention, elle est sur son socle.
00:58:42 - L'émana de Niquide Saint-Phalle,
00:58:44 que j'ai une passion pour cette femme, pour cet artiste.
00:58:49 - Voilà, donc une artiste française.
00:58:50 - Elle est merveilleuse.
00:58:51 - Art moderne.
00:58:52 Elle est décidée en 2002, je pense, pour situer plus ou moins.
00:58:55 - C'est ça.
00:58:56 C'est ça, parce qu'elle a fait des oeuvres monumentales.
00:58:58 - Bien sûr.
00:58:59 - Et c'est les émanations, quand elle sciait,
00:59:03 ces polymères qui lui ont attaqué les poumons.
00:59:08 Et elle est morte de son art,
00:59:11 mais elle a aussi réussi à survivre à l'inceste de son père,
00:59:16 que son père a commis sur elle, grâce à l'art aussi.
00:59:19 Vraiment, je vous recommande l'oeuvre de Niquide Saint-Phalle.
00:59:25 C'est tellement plein de désirs de vie, de joie de vivre,
00:59:30 d'envie de dépasser le malheur et de vivre encore et encore.
00:59:35 C'est tellement beau.
00:59:36 C'est un tel regard sur la maternité,
00:59:41 la puissance des femmes, en même temps leur fragilité,
00:59:45 mais surtout, elle donne la vie.
00:59:48 C'est la vie, la vie, la vie et encore la vie.
00:59:52 Son Jardin des tarots est juste une merveille.
00:59:55 Et je suis très heureuse.
00:59:57 On a fait une rétrospective de Niquide Saint-Phalle au Grand Palais,
01:00:00 que j'ai été voir avec deux de mes filles.
01:00:03 C'était Esmeralda et Nubia qui sont là.
01:00:08 Et je me suis sentie vraiment très, très proche d'elles.
01:00:12 À un moment donné, on s'est perdus au cours de cette déambulation.
01:00:18 Moi, les enfants n'aiment pas venir avec moi voir des expositions
01:00:23 parce que je prends tellement de temps à tout regarder.
01:00:26 Puis il faut que je trouve mes lunettes pour encore mieux regarder
01:00:29 parce que maintenant, je ne vois plus rien.
01:00:31 Et les enfants, ils me quittent, ils me lâchent.
01:00:33 À un moment donné, ils en ont ras-le-bol de cette femme
01:00:35 qui est là en train de tourner autour de l'œuvre,
01:00:38 en train de lire tous les trucs, d'ouvrir le livre qu'on a pour bien tout savoir.
01:00:44 Et donc, elles sont parties s'installer au bar.
01:00:48 Et je suis arrivée à les trois quarts d'heure après.
01:00:51 Et j'avais les larmes aux yeux parce que je suis une lacrymale,
01:00:55 comme tu as pu voir.
01:00:56 Ça énervait beaucoup mon filmane d'amour qui disait,
01:00:58 « Ah non, cette saison, tu ne pleures pas, hein, Vandae. »
01:01:01 Je pleurais quand même. Il me tenait à l'œil.
01:01:03 Et je vois Esmeralda qui me regardait comme ça.
01:01:07 Et à un moment donné, elle me dit, « Toi aussi, tu es émue. »
01:01:13 Et ça m'a fait... Je me suis dit, on a été vraiment ensemble.
01:01:17 - Wow !
01:01:18 - Parce que si elle m'a dit « Toi aussi », c'est qu'elle était émue.
01:01:21 Et je me suis sentie tellement proche de mes filles.
01:01:23 Et vous savez, l'art, quand il est inspiré, inspirant comme ça,
01:01:27 ça rapproche, ça gomme toutes les barrières, ça rapproche les familles,
01:01:31 ça rapproche les générations.
01:01:33 Ça fait comme le temps devient... Voilà. C'est magnifique, l'art.
01:01:39 - Merci à vous pour cette belle invitation à justement se plonger notamment...
01:01:42 - Niquide Sinfal, grande artiste. Vraiment très, très, très grande artiste.
01:01:46 Et vous savez, vraiment, je suis très fâchée contre Télérama.
01:01:50 Parce que Télérama... - Qu'est-ce qu'ils ont encore fait ?
01:01:52 - Eh bien, je vais vous dire pourquoi. - Qu'est-ce qu'ils ont encore fait, ces Téléramas ?
01:01:54 - Je suis très fâchée parce que Télérama, ils ont sorti un or série sur l'art contemporain,
01:02:01 sur les gens les plus importants dans l'art contemporain.
01:02:04 Je vous le donne en mille, il n'y a pas une gonzesse.
01:02:06 - Il n'y avait pas Niquide Sinfal. Il y avait Jean-Ping Lee.
01:02:08 - Pas une gonzesse. Pas une gonzesse. C'est que des mecs.
01:02:11 Et par contre, ils y ont mis Jeff Koons. Je ne comprends pas.
01:02:14 - Bon, alors ça, c'est un autre débat qu'on aura. Pourquoi pas ?
01:02:17 - C'est vrai qu'ils vendent les trucs très, très, très chers, mais vraiment, c'est incompréhensible.
01:02:23 C'est parce que c'est une époque qui marche sur la tête.
01:02:26 Mais pas une gonzesse. Télérama. Bravo.
01:02:31 - Alors en tout cas, à ces petits présents-ci, j'espère qu'ils vont vous faire plaisir.
01:02:36 Et à propos de petits cadeaux et puis d'oeuvres d'art aussi, le cadeau suivant,
01:02:41 l'oeuvre d'art suivante, c'est un jeune gars qui est génial et qui est fortement sympathique.
01:02:45 Aussi expert en Internet qu'en vrai, Jean. Merci d'accueillir Adrien Deweever.
01:02:50 - Je vous remercie. - Merci.
01:02:57 - Dans ce magnifique 6e débat. - Je peux vous embrasser ?
01:02:59 - Oh oui, bien, embrasse-moi. - Très bien.
01:03:01 - Ça va ? - Très bien.
01:03:03 - J'aime un peu d'or. - Très, très bien.
01:03:05 - Quelle bonne ambiance. - Oui, plutôt, hein ?
01:03:07 - Ça... - Tout à fait.
01:03:08 - Alors Adrien, vous avez scanné le web à la recherche de Lyo.
01:03:11 - Oui, exactement. - Ouh là là !
01:03:13 - Oui, oui, j'ai bien scanné. Et justement, ça tombe bien que vous fassiez un petit coup de gueule
01:03:16 à propos de Télérama, parce que c'est vrai que souvent, dans vos apparitions télé,
01:03:19 vous n'avez pas votre langue en poche. Du coup, maintenant, avec Internet,
01:03:22 ça se retrouve en quelques secondes, voire en quelques minutes sur Internet.
01:03:25 Ça a été le cas il n'y a pas longtemps, lors de l'émission "Un soir à la Tour Eiffel",
01:03:28 présentée par Alessandra Sublet. Vous y tenez des propos que vous pensez.
01:03:32 Ça se retrouve directement sur la toile. Je propose qu'on regarde un extrait
01:03:35 de ce que vous y avez dit, et on va revenir là-dessus juste après.
01:03:38 - On parle de nos droits, et on a le droit d'adopter, et on a le droit de procréer
01:03:43 médicalement assisté. On a des droits, on a des droits, on a des droits,
01:03:47 et encore des droits ! Et nos devoirs, et les enfants dans tout ça.
01:03:52 Moi, c'est la question que je pose, que j'ai fait la même bêtise.
01:03:56 J'ai agité mes droits et mes droits, et mes enfants, je les vois mal.
01:04:01 Ils sont mal. Donc j'en parle.
01:04:04 - Voilà. Alors je vous le disais, ça se retrouve directement sur Internet.
01:04:07 Tous les sites de presse l'ont repris à la minute près, et tout le monde s'insurge
01:04:12 un petit peu contre le fait que vous n'ayez pas votre langue en poche
01:04:15 dans les émissions de télé. Ça vous énerve, ça, que ça soit repris
01:04:17 directement sur Internet, que vos propos soient repris,
01:04:19 que la vidéo soit repartagée partout ?
01:04:21 - Oh là là, vous savez, moi, je ne vais pas m'énerver sur Internet.
01:04:24 Je ne peux rien y faire. J'ai quand même vraiment déjà décidé,
01:04:27 depuis un bout de temps, que sur les choses sur lesquelles vous ne pouvez pas agir,
01:04:33 ce n'est pas la peine de perdre une énergie comme ça négative.
01:04:38 Je préfère attendre mon moment. Et d'ailleurs, tu vois, la vie me le donne.
01:04:42 Tu es venu, tu as ressorti le truc, donc je vais pouvoir expliquer.
01:04:45 C'est merveilleux ! - Je suis là pour ça !
01:04:48 - Voilà. Et je suis... J'attends. Moi, j'attends. J'attends le moment.
01:04:52 Je ne vais pas répondre à des choses très vilaines.
01:04:55 Tu sais, il n'y a pas eu que ça. J'ai gardé mes cheveux gris là,
01:04:59 parce qu'un jour, je suis sortie et j'avais des racines blanches.
01:05:03 Et ça a été intolé. Ça a été tellement méchant,
01:05:08 comme si les femmes n'avaient pas le droit de vieillir.
01:05:11 Et donc, je les emmerde et je vieillis. - Bien sûr, tout à fait.
01:05:15 - Et donc, je garde. Alors, en ce qui concerne cette émission,
01:05:18 c'est une émission sur la famille.
01:05:20 Oui, je pense qu'on est dans une génération où, après mai 68,
01:05:28 on a porté l'individu au pinacle et tous les droits individuels au pinacle,
01:05:35 sans jamais poser la question de nos responsabilités.
01:05:40 Et je trouve qu'on arrive aujourd'hui à marcher sur la tête.
01:05:45 Et tout le monde est très malheureux. Et c'est ce que j'ai dit.
01:05:51 Et oui, en effet, je pose la question de ce que c'est la PMA,
01:05:57 de ce que c'est la GPA. Est-ce qu'on se précipite pas ?
01:06:02 Est-ce qu'on pourrait juste prendre le temps de réfléchir
01:06:06 et peut-être de se parler sans se mordre le nez
01:06:09 et sans passer pour des rétrogrades ?
01:06:11 - Il faut expliquer que la PMA, c'est la procréation médicalement assistée.
01:06:14 - Et la GPA, la gestation pour autrui.
01:06:17 Alors, déjà, j'ai soulevé le problème des devoirs et des droits.
01:06:24 Je ne me suis pas exprimée, je n'ai pas dit que j'étais pour ou contre.
01:06:28 Est-ce que vous voulez savoir si je suis pour ou contre ?
01:06:31 - Ecoutez, c'est... - On brûle d'impatience.
01:06:34 - Vous brûlez d'impatience. Pourtant, voyez, je ne suis pas
01:06:37 quelqu'un de spécialiste dans... - Le domaine ?
01:06:40 - Dans ce domaine. Je vais vous dire quelque chose.
01:06:43 Est-ce que vous êtes pour l'utérus artificiel ?
01:06:47 - Ecoutez, je n'ai pas encore réfléchi à la question,
01:06:49 mais je pourrais m'y attendre. - Moi, pas.
01:06:51 - Par exemple, le transhumanisme me fait peur. Je n'aime pas ça.
01:06:55 La gestation pour autrui et la procréation médicalement assistée,
01:07:01 je suis pour, à condition que ce soit très clairement...
01:07:06 - Balisé. - Balisé et encadré.
01:07:09 Parce que la PMA et qu'on puisse faire en sorte qu'une dame
01:07:15 qui n'a plus ses règles depuis des années puisse avoir un enfant,
01:07:20 je trouve ça débile. Ai-je le droit de le dire ?
01:07:23 - Pas du tout. - Voilà. Donc, je le dis.
01:07:25 - C'est pas débile. - Je trouve ça absolument débile.
01:07:29 Maintenant, on va parler, c'est sans doute le sujet
01:07:32 qui vous interroge et qui a fâché, c'est le droit des homosexuels.
01:07:37 - C'est ce qui est revenu régulièrement sur Twitter,
01:07:40 après les articles de votre vidéo. - Oui, parce qu'aujourd'hui,
01:07:44 on est ruisselant de bons sentiments. Et si on peut se poser
01:07:49 la question de la limite du corps, du corps, et est-ce qu'il est
01:07:54 de bon ton de la dépasser ou pas, vous passez pour une rétrograde
01:07:58 de la même manière que vous pouvez parler de l'islamisme non modéré
01:08:05 sans passer pour une islamophobe. Moi, je regrette, je trouve
01:08:08 qu'on doit pouvoir parler de tout, sans idéologie et sans être ruisselant
01:08:13 de bons sentiments. - Vous parlez bien du fait
01:08:16 que les homosexuels puissent avoir un enfant qui soit porté par une autre femme.
01:08:20 - Je pense que les homosexuels ont parfaitement le droit de s'aimer
01:08:23 en adulte consentant, ont parfaitement le droit de faire ce qu'ils veulent
01:08:27 de leur corps, mais quand on choisit d'aimer quelqu'un du même sexe,
01:08:31 on choisit de ne pas avoir d'enfant à la base, c'est-à-dire il faut accepter
01:08:35 la limite de son choix. Un enfant, ça se fait avec un homme et une femme.
01:08:40 Et OK, vous voulez me dire que peut-être on peut dépasser ça ?
01:08:45 Je ne suis pas férocement opposée à ce qu'on en discute,
01:08:49 mais je pense qu'on se précipite en disant "Bien sûr, il n'y a pas de problème !"
01:08:55 Parce qu'un enfant, ça se fait avec un homme, et une femme, c'est notre nature.
01:09:01 Nous sommes faits de nature et de culture, mais pour autant,
01:09:05 la culture ne doit pas enlever la nature, et la nature ne doit pas être
01:09:09 la seule chose que l'on met en avant. Est-ce que je peux dire
01:09:13 que je m'interroge ? Que je me demande si on ne va pas très vite ?
01:09:19 Je suis aujourd'hui absolument pour que les homosexuels, hommes et femmes,
01:09:25 aient le droit, tous les droits les mêmes que les hétérosexuels
01:09:30 en ce qui concerne l'union, la maison, qu'on ne va pas partir ailleurs,
01:09:40 les droits normaux, comme avant un enfant hors mariage était un bâtard
01:09:44 et n'avait aucun droit, je suis absolument pour que l'enfant...
01:09:48 Mais maintenant, en ce qui concerne faire un enfant, alors qu'on est
01:09:54 deux hommes ou deux femmes, oui, je m'interroge.
01:09:58 Je trouve que ce n'est pas mature que de ne pas accepter les limites
01:10:02 de son propre corps.
01:10:04 - On ne va pas aller au bout de ce débat ce soir, mais comme ça,
01:10:06 on a entendu votre point de vue complet.
01:10:08 - Je ne dis pas que je ne vais pas bouger, je dis que j'aimerais bien
01:10:12 qu'on prenne son temps et qu'on puisse en parler.
01:10:14 - En tout cas, notre webmaster vous remercie parce que là,
01:10:16 on a de nouveau plein de tweets.
01:10:18 - C'est parfait.
01:10:20 - J'explore aussi YouTube qui est la plateforme de partage de vidéos.
01:10:24 Vous savez évidemment que la vidéo la plus vue de vous, c'est le clip
01:10:27 de Banana Split, plus de 2 millions de vues sur YouTube.
01:10:29 - Non, je ne sais pas, j'y vais pas.
01:10:31 - Evidemment, on ne va pas remontrer ce clip-là, mais par contre,
01:10:33 on va vous montrer autre chose qui buzze plutôt pas mal.
01:10:35 J'ai fait une petite compilation de toutes les vidéos où vous...
01:10:38 Je ne sais pas, vous montrez un peu votre plastique, quoi.
01:10:40 Et on va voir un medley de ça et ça buzze évidemment sur Internet.
01:10:43 - Est-ce que vous pouvez vous mettre au milieu, qu'on en profite un peu ?
01:10:46 - Ça m'énerve un peu.
01:10:48 (acclamations)
01:11:00 (musique)
01:11:23 - Alors, on a fait cette petite compilation de vidéos pour 2 raisons.
01:11:27 La 1re, c'est d'avoir un peu votre avis sur ce genre de vidéos-là
01:11:30 qui sont aussi des buzz et qui vous concernent.
01:11:32 Et aussi parce que Joël avait une question à vous poser.
01:11:34 Je propose qu'elle la pose d'abord et puis après, on revient sur le buzz.
01:11:36 - Bon, alors moi, ça m'énerve quand même légèrement
01:11:38 parce que vous êtes vraiment très bien faites, quoi.
01:11:40 (rires)
01:11:42 Non, mais je voulais vraiment poser la question de savoir,
01:11:45 dans la petite robe très, très courte où on a appris dans l'émission
01:11:48 "Vous avez une culotte", parce que vous le dites, vous arrivez dans l'émission
01:11:51 en déclarant que vous avez une culotte, à ce moment-là, à cette époque-là,
01:11:54 vous avez déjà eu tous vos enfants, je crois.
01:11:56 - Oui.
01:11:58 - C'est pas juste, quand même. Enfin, je veux dire, à la base,
01:12:00 c'est quand même... Vous avez eu 6 enfants et vous faites du sport,
01:12:03 vous faites des trucs, voilà, voilà.
01:12:05 (rires)
01:12:07 - Mais tu sais, c'est parce que la lumière aussi, elle arrange beaucoup, hein.
01:12:11 - Oui, non, en l'occurrence, je crois que le petit popotin au perché comme ça,
01:12:14 il doit rien à la lumière, il est juste parfait de nature, quoi.
01:12:17 - En quelques mots, le fait que ce genre de vidéos buzzent aussi,
01:12:20 ce jeu un peu de provoque dans les vêtements, dans...
01:12:24 - Je me rendais... Franchement, je pense que je le pourrais...
01:12:27 Franchement, je le ferais plus aujourd'hui, parce que je...
01:12:30 Je me sens pas en phase, mais à l'époque, je le faisais très naturellement.
01:12:34 Je trouvais ça vraiment joli.
01:12:36 - Sans penser à ce que ça pouvait apporter après sur Internet, que...
01:12:39 - Bah... Mais moi, Internet, j'y vais pas !
01:12:42 Si j'avais pas des enfants qui me disaient que ça existe,
01:12:45 je saurais pas que ça existe. Je suis une vieille bique, moi !
01:12:48 (rires)
01:12:50 Moi, j'ai que ça à la plume d'oie, tu comprends ?
01:12:52 C'est pas du tout... C'est pas ma culture du tout.
01:12:55 - Oui, mais maintenant, vous savez qu'Internet existe.
01:12:57 Vous pouvez plus faire fi de cette société.
01:12:59 - D'ailleurs, je le fais plus, parce que je trouve...
01:13:01 A partir du moment où ça n'est plus spontané...
01:13:03 - L'émission n'est pas encore finie, hein. - Ce n'est pas...
01:13:06 Je... Voilà, c'était... Je trouvais ça vraiment très joli.
01:13:10 Je me sentais à l'aise dans mon corps.
01:13:13 Je trouvais ça vraiment très, très joli.
01:13:15 Je ne doute pas que ça a dû choquer des personnes.
01:13:18 Et sans doute, c'était un peu outrancier.
01:13:21 Mais on voit bien qu'il n'y a pas de provoque vilaine de ma part.
01:13:25 - Bien sûr. - Enfin, en tout cas,
01:13:27 quand je regarde ça, je regardais bien en disant
01:13:29 "Mais est-ce que tu avais un peu vrillé ?"
01:13:31 Je pense qu'il y avait quelque chose
01:13:34 dont j'avais absolument pas conscience, quoi.
01:13:38 C'est... Voilà. - Voilà. Mais c'est très chouette.
01:13:40 Ça nous permet d'avoir des chouettes vidéos aussi sur YouTube.
01:13:42 C'est très bien. - Oui, ça fait plaisir à plein de gens.
01:13:44 - J'ai vu que vous aimiez les cadeaux. - Oui.
01:13:46 - Je vous en ai apporté un aussi. - C'est top.
01:13:48 - C'est un cadeau qui parle de vous. Ça vous plaît, ça ou pas ?
01:13:50 - Éventuellement. - C'est l'avis des gens ici,
01:13:52 en Belgique francophone, à votre propos.
01:13:54 Ça vous intéresse ? - Ah oui, oui.
01:13:56 - On va regarder ça ensemble.
01:13:57 - Et alors ? - Bonjour.
01:13:59 - On va prendre le petit ? - Oui. Non, on va lui faire faire caca.
01:14:02 - Ah, faire caca. Dites, vous connaissez Lio ?
01:14:04 - Qui ? - Lio.
01:14:05 - La chanteuse ? - Euh, oui. J'ai entendu, oui.
01:14:08 - Euh, Lio. C'est où, ça ? À Paris ?
01:14:10 Ah non, c'est à Lido, ça.
01:14:12 - J'ai aimé ce qu'elle a fait. C'est ma jeunesse, en fait.
01:14:16 - Vous lui donnez quel âge ? - 28, 29.
01:14:19 - Oh, dans la trentaine, quand même. - Une quarantaine d'années, je crois.
01:14:22 - Elle doit avoir 52, 53 ans.
01:14:24 - Oh, là, dans les 60.
01:14:26 - L'ancienne chanteuse ? Elle est complètement démodée.
01:14:29 - Elle était très sexy. Très sexy. Mon frère était fou d'elle.
01:14:32 - T'es jalouse ? - Ah, pourquoi pas.
01:14:34 Oui, ça, certainement. Oui, j'aimerais avoir son physique.
01:14:37 - Imaginons, elle arrive comme ça, là.
01:14:39 - La proche, l'embrasse. - Paf, cache, comme ça.
01:14:41 - Ah, lui, oui. - Parfois un peu olé-olé, quand même.
01:14:44 - Ça, c'est rien, ça. C'est le monde des spectacles, hein.
01:14:47 - C'est ça qui fait ça. Son charme, évidemment.
01:14:49 Sans ça, ce serait pas Lio.
01:14:51 - Moi, j'aime bien. Ça provoque. Son tatouage, c'est cool. C'est bien, quoi.
01:14:54 - Qu'est-ce qu'elle chantait, encore ? - Oh, les brunes, là.
01:14:57 On compte pas pour les brunes. - Quelques désamoureux solitaires.
01:15:00 - Ba na na na, ba na na na.
01:15:02 - Je déteste chanter. - Ba na na.
01:15:04 - Je chante comme un pied. - Non, mais je voulais la chanter.
01:15:06 - Bah, pourquoi ? - Non, allez, écoutez.
01:15:08 - Ah, si, allez ! - Ba na na na.
01:15:11 - Ba na na na, oui, je ne sais pas. - Ba na na.
01:15:14 - Ah, oui, split. - Ouh !
01:15:16 - Ba na na na, ba na na na.
01:15:19 Ba na na split. - Ouh !
01:15:21 - Voilà ! Merci beaucoup.
01:15:23 Il y a toujours eu un avis tranché, quoi.
01:15:31 Dans tous les personnages, j'ai pas su mettre tout le monde, évidemment, en montage,
01:15:33 mais l'avis était toujours bien tranché.
01:15:35 - Oui, oui. C'est bien. - Voilà, c'est parfait.
01:15:37 - C'est bien. - Tout à fait représentatif.
01:15:39 Les gens chantent bien ba na na split. Et moi aussi.
01:15:42 - Attention, vous vous engagez ? Vous chantez bien.
01:15:44 - Rien du tout. - Vous voulez chanter ?
01:15:46 - On le mettra sur Facebook tout à l'heure, alors.
01:15:48 - Non, non, je vais pas chanter. - OK, vous chantez pas, très bien.
01:15:50 Eh bien, Adrien, de me faire un grand merci pour cette petite revue du web.
01:15:53 - Avec plaisir. - Merci.
01:15:55 - Merci beaucoup, Adrien.
01:15:57 Alors, je voudrais qu'on aborde, Léo, un point important de vos convictions.
01:16:07 Vous êtes déjà exprimé, notamment, sur ce que vous pensez de la génération humaine.
01:16:12 Je voudrais qu'on parle un tout petit peu de votre vision du féminisme.
01:16:14 On sait qu'il y a féminisme et féminisme.
01:16:16 Pour comprendre en quoi consiste le vôtre, je vais vous proposer un petit jeu.
01:16:20 Je vais vous demander de choisir.
01:16:22 Je vais vous présenter 3 initiatives ou événements qui sont reliés au féminisme.
01:16:27 Et vous allez me dire, simplement, ce qui vous parle là-dedans.
01:16:30 Alors, 3 propositions.
01:16:32 Premièrement, alors, c'est pas tout à fait nouveau, mais on en parle.
01:16:35 Il y a une nouvelle ligne qui sort maintenant, c'est de la lingerie dite féminisme,
01:16:38 parce qu'elle épouse les formes du corps.
01:16:40 Elle est en fibre de bambou, donc elle ne cache rien.
01:16:43 Il n'y a pas de push-up ni de rembourrage, c'est une espèce de lingerie vérité.
01:16:46 Deuxième proposition, ce sont évidemment les fémines,
01:16:49 qu'on connaît pour leurs actions au choc, menées seins nus.
01:16:52 Elles viennent de publier un manifeste qui décrit toutes leurs convictions.
01:16:55 Et puis, troisième proposition, c'est La Reine des Neiges,
01:16:58 le film Disney, un gigantesque carton, dans lequel certains critiques ont vu
01:17:02 le film le plus féministe, ou en tout cas le moins rétrograde,
01:17:06 jusqu'à ce jour, de la maison de Mickey.
01:17:08 Qu'est-ce que vous choisissez ?
01:17:11 - Certainement pas Disney, parce que quand je vois dans quel état se trouvent
01:17:15 les petites filles qui ont travaillé pour eux aujourd'hui,
01:17:19 je me dis qu'elles ne doivent pas être vraiment des féministes.
01:17:22 Je parle de Britney Spears, qui a quand même rasé la tête, tout le monde en rigole.
01:17:28 Moi, je trouve que c'est le signe d'une détresse terrible.
01:17:31 Et je remarque quand même que toutes les femmes qui sont passées petites filles
01:17:38 chez Disney ont quand même des soucis.
01:17:41 Miley Cyrus ne me donne pas le sentiment d'être...
01:17:44 - Très équilibrée.
01:17:45 - Et bien dans sa peau, tout simplement.
01:17:47 Elle n'est pas bien dans sa peau.
01:17:48 Je pense que quand on a besoin, pour son anniversaire, de monter un pénis géant
01:17:52 et de se frotter dessus quand on a 16 ans, 17, 18 ans, enfin bon, je veux dire,
01:17:56 moi, si je suis sa maman, je m'inquiète.
01:17:59 - Alors vous ne choisissez pas la Reine des Neiges. Qu'est-ce que vous choisissez ?
01:18:02 - Donc pas la Reine des Neiges.
01:18:03 Les sous-vêtements féministes, je ne comprends pas, je n'ai pas vu.
01:18:07 - Donc le principe, c'est qu'il n'y a plus de push-up, de rembourrage.
01:18:10 C'est vraiment...
01:18:11 C'est juste du textile posé sur le corps de la femme qui ne déforme rien,
01:18:14 qui respecte les formes naturelles de la femme,
01:18:16 qui ne la font pas correspondre à des standards de magazine, disons, pour résumer.
01:18:22 - Oui, alors peut-être que je prendrais ça parce qu'il y a une certaine douceur.
01:18:27 Chez les fémenes, ce qui me dérange, je sais bien que c'est à la hauteur de leur rage et de leur tristesse, je pense,
01:18:38 parce que c'est dur d'être une femme, vraiment, c'est difficile.
01:18:41 Je trouve que les femmes dans le monde, je ne parle pas que chez nous,
01:18:44 mais quand vous prenez le monde en général, les femmes,
01:18:48 il y a 500 millions de femmes qui manquent à l'appel tous les ans parce que ce sont des femmes,
01:18:52 c'est-à-dire qui sont soit excisés, soit infibulés, qui meurent des suites de ça, soit qui meurent en couche.
01:18:59 Donc il y a un gynocide.
01:19:01 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est un prix Nobel d'économie qui a pointé ça.
01:19:06 Et tout le monde a l'air de, quand même, s'en foutre un peu.
01:19:09 Et je comprends que moi, j'ai fait 4 filles et des fois, j'ai vraiment la rage,
01:19:14 mais il y a beaucoup de violence chez les fémenes et moi, ça me fait reculer.
01:19:20 Mais je comprends ce qu'elles veulent dire quand elles sont là avec leurs seins.
01:19:23 Elles veulent dire "regardez-moi, regardez mes seins autrement que comme vous voulez les voir
01:19:29 et comme vous les voyez dans les magazines pour femmes et tout ça".
01:19:33 Mais oui, alors je prendrais sans doute la lingerie.
01:19:39 - Cette espèce de lingerie vérité.
01:19:41 Quand on connaît votre histoire, Lio, on peut aussi supposer que votre féminisme
01:19:45 a été nourri de votre expérience personnelle parce que,
01:19:48 vous en avez déjà parlé publiquement, il y a eu notamment un épisode sordide
01:19:51 où vous avez été avec un homme qui semblait consacrer toute son énergie à vous anéantir,
01:19:56 à anéantir la femme que vous êtes.
01:19:59 Alors j'imagine que ça aussi, ça a un impact dans votre perception du déséquilibre
01:20:06 entre les hommes et les femmes.
01:20:08 Je me suis dit, en étudiant votre histoire,
01:20:12 tout le monde n'a pas une vie aussi dure que la vôtre.
01:20:14 Est-ce que vous, vous vous êtes déjà demandé pourquoi ça vous arrive à vous ?
01:20:18 - D'abord, je trouve qu'il y a des femmes qui ont vraiment des vies beaucoup plus dures que la mienne.
01:20:23 - Certainement.
01:20:25 - Oui, oui, oui, mais je vais vous dire pourquoi ça m'arrive à moi
01:20:31 parce que c'est moi et que c'est moi qui n'ai pas su mettre des limites aussi.
01:20:35 Bien sûr, je ne peux pas y répondre autrement.
01:20:39 Et donc j'ai ma part, j'ai ma part là-dedans, oui.
01:20:45 J'ai ma part, je n'ai pas su dire non.
01:20:50 Et je vis quand même dans un pays, c'était la France,
01:20:55 où j'aurais pu aller porter plainte.
01:20:58 Pourquoi je ne l'ai pas fait ?
01:21:00 C'est ça qui m'interroge beaucoup.
01:21:05 Comment est-ce que je pouvais ne pas m'aimer, moi, au point de me laisser taper dessus ?
01:21:11 Vous savez, moi, j'ai eu le courage de porter plainte
01:21:14 parce que j'ai eu une sœur qui ne m'a pas lâchée, qui ne m'a pas laissée tomber.
01:21:17 - C'est Héléna.
01:21:18 - C'est Héléna.
01:21:19 Et j'ai porté plainte parce que j'ai vu les petites filles qui venaient de m'être en danger.
01:21:25 Et ça, ça m'a aiguillée.
01:21:27 Mais pour moi, je n'ai pas bougé.
01:21:31 Donc je ne m'aimais pas assez pour bouger.
01:21:35 - C'est une question d'estime de soi.
01:21:37 - Oui, c'est une question d'estime de soi.
01:21:40 Et le fait est qu'après avoir passé par un épisode comme celui-là, on en a encore moins.
01:21:47 C'est très dur de reconstruire tout ça.
01:21:50 Mais je suis en train de le faire.
01:21:53 Et vraiment, je me fais confiance.
01:21:56 Je vais tout à fait y arriver.
01:21:59 Je le fais pour moi, mais je le fais pour que mes filles le voient, pour que mes garçons, mes enfants le voient.
01:22:07 Et puis pour le redonner à toutes les femmes, à toutes les femmes.
01:22:11 Parce que j'ai vraiment...
01:22:15 J'ai beaucoup d'amitié pour les femmes.
01:22:18 Je les aime beaucoup.
01:22:19 - Alors vous faisiez allusion à votre petite sœur, que vous appelez parfois votre petite grande sœur Héléna,
01:22:25 qui a été là pour vous quand il le fallait.
01:22:28 Et nous, pour préparer cette émission, eh bien, on a évidemment contacté Héléna,
01:22:32 qui nous a dit qu'elle ne souhaitait pas témoigner face caméra par pudeur.
01:22:37 Mais elle nous a fait une proposition absolument magnifique.
01:22:40 Elle a eu l'idée de nous envoyer un message personnel, une vidéo créée sur mesure pour vous.
01:22:45 Elle l'a réalisée entièrement de son côté.
01:22:47 Et c'est un pur bijou. Je vous invite à le regarder maintenant.
01:22:57 - Anne, ma sœur Anne.
01:23:00 - Léo, ma sœur Léo.
01:23:04 - Vanda, ma sœur Vanda.
01:23:07 Je ne vais pas te faire une déclaration d'amour dégoulinante d'émotion devant des milliards de téléspectateurs.
01:23:12 Non, je ne vais pas faire ça.
01:23:15 Mais je vais vous dire, petit veinard, deux ou trois choses que je sais d'elle.
01:23:19 Elle conduit mal, enfin, elle passe par bien, je veux dire.
01:23:37 Et elle croit aux fantômes et le lui rend bien.
01:23:40 - Ce ne peut rien y changer.
01:23:44 Mon cœur bat quand tu t'en vas, mais tout va bien quand tu reviens.
01:23:51 Car plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser.
01:23:58 Je ne peux m'en placer.
01:24:07 Je n'ai tellement envie que j'oublie tout dans la vie.
01:24:14 C'est insensé ce que j'aime t'embrasser.
01:24:19 Plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser.
01:24:28 Plus je t'enlâche, plus j'aime t'enlâcher.
01:24:36 - C'est beau, hein ?
01:24:38 - C'est magnifique.
01:24:41 - Un petit message pour eux.
01:24:45 Quand on a découvert le message que nous avait envoyé Elena, on a été subjuguée par sa délicatesse.
01:24:53 - Mais oui.
01:24:54 - Parce que c'est vraiment... C'est très doux.
01:24:57 - Vous voyez, c'est ça. C'est tellement...
01:25:00 C'est ça, l'amour, c'est ça, c'est tellement beau.
01:25:04 Et vous savez, on dit que sa vraie famille, c'est celle qu'on choisit, et c'est comme renier sa famille.
01:25:15 Moi, je dis non. Je dis sa famille, c'est celle qu'on a.
01:25:20 C'est cette chance que le lien du sang, que le fait de venir du ventre d'une même personne, nous met face à face.
01:25:32 Et là, qu'est-ce qu'on fait de cette personne qui est face à vous ?
01:25:37 - Qu'est-ce qu'on choisit à l'heure d'enfer ?
01:25:39 - Qu'est-ce qu'on choisit à l'heure d'enfer ?
01:25:40 Et pour moi, c'est ça. C'est ça, l'amour. J'aime ma famille, je suis liée à ma famille, mais...
01:25:46 Énormément. Et je ne me trouve pas une vieille conne rétrograde.
01:25:50 Vous voyez, c'est vrai. Les gens de mai 68 trouvent qu'il faut tuer la famille.
01:25:55 Moi, je dis, eh merde, moi, je ne veux tuer personne.
01:25:58 Et certainement pas ma famille, parce que... Parce que voilà, ce sont des humains que les liens de sang m'ont mis en face.
01:26:06 - Qui vous ont été donnés. Voilà.
01:26:07 - Et là, j'ai pu... Voilà, j'ai pu les redécouvrir.
01:26:10 Et ma soeur, je la redécouvre à chaque fois. Et chaque fois qu'elle m'envoie quelque chose comme ça,
01:26:17 c'est moi qu'elle réinvente et elle me rend plus belle et plus forte, oui.
01:26:22 - Alors vous avez... Vous allez avoir l'occasion de digérer encore ce cadeau que vous a fait Héléna.
01:26:29 Il y a une petite pause assez magique qu'on vous offre maintenant.
01:26:33 C'est un véritable moment suspendu. Vous n'allez rien devoir faire du tout.
01:26:38 Juste en profiter. Et moi, je vais demander à 17 personnes d'entrer sur ce plateau.
01:26:42 Vous allez comprendre. Donc tout le monde peut venir s'installer pour l'instant.
01:26:47 - Alors, je sais que... Je sais que vous êtes sensible à plein d'univers musicaux différents.
01:26:56 Je sais que vous aimez les chorales.
01:26:58 Alors on va entendre un ensemble belge qui est reconnu internationalement pour des reprises qui sont à couper le souffle.
01:27:06 Dans l'aventure, il y a 2 frères. Il y a Steven qui va s'installer au piano dans un instant.
01:27:12 Puis il y a Stane qui dirige l'ensemble. Et puis il va y avoir ces voix de jeunes femmes qui créent des harmonies absolument merveilleuses.
01:27:22 Je pense que vous allez vous régaler. D'autant plus quand vous allez savoir, Léo, que ce que va nous proposer ce soir l'ensemble
01:27:30 qui s'appelle Scala et les Kolashny Brothers, que vous connaissez certainement, cet ensemble belge.
01:27:34 Ce qu'il vous propose ce soir, c'est une création sur mesure pour vous, pour votre univers.
01:27:40 C'est une reprise qui va être tout à fait envoûtante. Je pense qu'on est prêt.
01:27:45 Je pense qu'on est prêt à entendre Scala et les Kolashny Brothers qui viennent se poser sur l'univers de Léo.
01:27:54 [Musique]
01:28:02 Dis-toi, dis-moi que tu m'aimes, même si c'est un mensonge et qu'on n'a pas une chance.
01:28:10 La vie est si triste. Dis-moi que tu m'aimes. Tous les jours sont les mêmes. J'ai besoin de romance.
01:28:20 Un peu de beauté plastique pour effacer nos scènes. De plaisir chimique pour nos cerveaux trop ternes.
01:28:30 Que la vie ait l'air d'un film parfait.
01:28:40 Dis-toi, dis-moi que tu m'aimes, même si c'est un mensonge, puisque je sais que tu mens. La vie est si triste.
01:28:50 Dis-moi que tu m'aimes. Oublions tous nous-mêmes ce que nous sommes vraiment.
01:28:58 Amour solitaire dans une vie morte. Amour imaginaire, à pète ou capote.
01:29:07 Que la vie ait l'air d'un film parfait.
01:29:15 [Musique]
01:29:30 Dis-toi, dis-moi que tu m'aimes, même si c'est un mensonge, puisque je sais que tu mens. La vie est si triste.
01:29:40 Dis-moi que tu m'aimes. Oublions tous nous-mêmes ce que nous sommes vraiment.
01:29:48 Amour solitaire dans une vie morte. Amour imaginaire, à pète ou capote.
01:29:57 Que la vie ait l'air d'un film parfait.
01:30:05 [Musique]
01:30:34 [Applaudissements]
01:30:41 - Superbe, magnifique ! - Oui !
01:30:43 - Scala et les Frères Colachny en direct ! - Merci beaucoup !
01:30:47 - Magnifique ! - Merci beaucoup !
01:30:49 - Je pense que tout le monde est sous le charme et c'est l'occasion de signaler la sortie de ce nouveau disque du cœur Scala et des Frères Colachny.
01:30:59 Ici, on était des anges, il y a des reprises de Noir Désir, de Vanessa Paradis, de Camila Jordana aussi.
01:31:05 Il y a que du beau monde et c'est toujours un ravissement.
01:31:08 Et on peut les entendre également au Théâtre 140, ce sera le 2 avril prochain.
01:31:12 C'est une merveille de vous avoir eus ce soir. Vraiment un immense merci à Scala et les Colachny Brothers.
01:31:17 Immense merci ! Et puis, on va se retrouver pour la suite avec encore des témoignages, des douceurs, des vérités.
01:31:24 C'est du 69,5% sincérité.
01:31:27 Au manut ce soir, une petite pause et on se retrouve tout de suite.
01:31:31 69 minutes sans chichi avec Léo, c'est un rendez-vous vraiment privilégié.
01:31:45 C'est comme ça que je le considère et je pense que notre public en profite aussi.
01:31:49 Merci vraiment, Léo, d'être avec nous ce soir en direct.
01:31:52 J'espère que vous avez apprécié le petit cadeau de Scala.
01:31:55 J'ai adoré. J'ai aimé.
01:31:57 C'était de la magie pure, vraiment.
01:31:59 Alors à ce stade de l'émission, on revient un petit peu en arrière.
01:32:03 On revient au début de nos invités, parfois même au parcours qui précède la vie publique.
01:32:10 Je rappelle, les faits qui vous concernent, vous êtes née au Portugal.
01:32:15 C'est marrant parce que c'est votre grand-père médecin, aristocrate, communiste, qui vous met au monde.
01:32:19 Ça aurait pu être une enfance pleine de soleil et de joie.
01:32:22 Et puis, vous l'avez déjà souvent expliqué, ça ne tourne pas bien.
01:32:26 Il y a la séparation entre vos parents et puis ça ne se passe pas bien.
01:32:28 Alors il se fait que quand vous avez 6 ans, votre maman décide, c'est assez abrupt, de fuir avec vous jusqu'ici en Belgique.
01:32:36 Où vous recréez bien votre univers, votre bulle.
01:32:39 Et c'est ici que vous allez faire la connaissance de Jacques Duval, dont on sait que bien sûr, il va enclencher une carrière très puissante.
01:32:46 Ce que je voudrais vous proposer, c'est de découvrir un reportage qui va nous emmener à la rencontre de 4 personnes qui vous connaissent depuis bien longtemps.
01:32:54 Alors attention, parce que parmi ces 4 personnes, vous allez être surprise, on en a même fait revenir l'une de très loin.
01:33:01 Elle séjourne pour le moment au Portugal et elle est venue à Bruxelles juste le temps du tournage.
01:33:05 C'est votre maman, regarde.
01:33:13 Vanda a 6 ans lorsque Elena, sa maman, décide de quitter le Portugal pour se rendre à Bruxelles.
01:33:19 Partie dans la précipitation, Elena a à peine 1'000 francs en poche et s'installe provisoirement avec sa fille dans cet appartement à Ixelles.
01:33:27 Ma première maison à Bruxelles.
01:33:30 Des copains nous ont prêté leur appartement quand on est arrivés en Belgique.
01:33:35 Et après on est restés, ils sont allés ailleurs et on a vécu ici au moins 3 ans je pense.
01:33:43 J'ai quitté le Portugal avec Vanda, sans lui avoir expliqué qu'on venait de quitter le Portugal pour longtemps.
01:33:53 Elle ne connaissait pas la langue, donc elle a dû faire un effort énorme d'adaptation.
01:34:00 Et à l'école, et au mode de vie, et aux gens qu'elle ne connaissait pas.
01:34:06 Et tout ça, ça a été une souffrance pour elle.
01:34:11 Et une source d'angoisse pour le futur.
01:34:18 Une angoisse de courte durée.
01:34:21 La petite fille très intelligente maîtrise très vite le français et s'intègre bien.
01:34:26 Même très bien, si on en croit Carole, avec qui elle fait ses études secondaires.
01:34:30 On s'est beaucoup amusé, on a beaucoup ri.
01:34:32 Elle était très révolutionnaire, elle passait son temps à discuter avec les profs,
01:34:37 à les engueuler, à dire que le système était pourri.
01:34:41 Mais bon, elle était chouette quoi.
01:34:44 Vanda ne terminera pas ses études.
01:34:46 Trop investie dans une carrière qui n'aurait pas vu le jour sans Jacques Duval.
01:34:50 Il est alors un collègue de sa maman à la médiathèque.
01:34:53 Et c'est dans un café punk de Bruxelles, qu'il a l'habitude de fréquenter,
01:34:56 que va naître sa complicité avec Lio.
01:34:59 Un jour j'ai vu débarquer la petite Vanda, que je connaissais,
01:35:04 qui avait shippé le manteau en cuir de sa maman qui était trop grand pour elle.
01:35:09 On voyait les manches qui étaient comme ça.
01:35:12 Et voilà, et là tout d'un coup, on a commencé à parler ce soir là,
01:35:19 la différence d'âge qu'il y a entre nous qui est à peu près dix ans,
01:35:23 elle a disparu complètement.
01:35:27 On parlait de toutes sortes de choses,
01:35:32 beaucoup de musique évidemment,
01:35:34 et je pense que c'est à ce moment là qu'on a commencé à décider de travailler ensemble.
01:35:41 Si la première chanson "Banana Split" fut un succès immédiat,
01:35:45 c'est également grâce au travail de Dan Laxman et Marc Moulin,
01:35:49 qui lui donnent une sonorité électro.
01:35:51 Dan se souvient de la réaction de Lio après avoir écouté la maquette du projet.
01:35:55 Vraiment, elle a été enchantée, elle a sauté du canapé,
01:36:01 "oui c'est génial, c'est fantastique",
01:36:04 elle était d'un tel enthousiasme que d'abord ça faisait plaisir,
01:36:08 donc du coup la maquette n'était plus une maquette,
01:36:11 ça allait devenir le définitif.
01:36:13 Moi j'avais l'impression vraiment que c'était une chanteuse que je ne connaissais pas,
01:36:18 donc je me dis que ce n'est pas une Belge, c'est peut-être une jeune Française
01:36:21 qui a déjà fait un disque, en tout cas, peut-être même un succès,
01:36:25 parce que c'était tellement évident,
01:36:27 elle était tellement extravertie et tellement positive,
01:36:30 que je me dis "ça va marcher".
01:36:32 C'était la réalisation d'un rêve,
01:36:42 ce qui est finalement assez rare,
01:36:45 vraiment la réalisation complète d'un rêve,
01:36:47 donc je pense que ça crée des liens.
01:36:50 Je l'aime profondément,
01:36:54 beaucoup, comme les mères normales aiment leurs enfants,
01:37:00 que je l'admire, beaucoup, pour tout ce qu'elle a fait.
01:37:05 Que je ne lui enlève pas ses défauts,
01:37:09 comme elle ne m'enlève pas les miens,
01:37:12 mais que malgré tout cela,
01:37:16 ce qui compte surtout,
01:37:19 c'est l'amour qu'elle a pour moi et que j'ai pour elle,
01:37:22 auquel je crois absolument.
01:37:27 (Applaudissements)
01:37:31 Vous y croyez aussi ?
01:37:47 À l'amour qu'elle a pour moi et que j'ai pour elle ?
01:37:50 Ah oui, mais oui.
01:37:53 J'aime ma mère.
01:37:57 Elle a été tout pour moi.
01:38:00 Elle a été absolument tout pour moi.
01:38:04 Et je suis très heureuse de continuer.
01:38:09 Je n'ai pas envie que ma mère ne soit pas dans ma vie.
01:38:14 Moi, je veux...
01:38:17 Je voudrais qu'elle soit près de moi.
01:38:22 Je voudrais qu'on puisse se parler de moments difficiles.
01:38:27 J'aimerais parfois comprendre pourquoi
01:38:31 elle s'est enfuie tout le temps, sans parler.
01:38:34 Parce que moi, parfois, je fais ça.
01:38:36 Et c'est parce qu'on hérite de ses parents aussi.
01:38:42 Et je crois que
01:38:46 les enfants portent des poids, parfois, qui ne sont pas les leurs.
01:38:52 Moi, je pense qu'il faut tenter de...
01:38:56 de ne pas passer ça.
01:38:59 Il faut essayer de comprendre ses souffrances pour les couper.
01:39:04 Vous savez, j'ai lu un livre très beau dernièrement,
01:39:07 qui est le livre de Justine Lévy, qui s'appelle "La gaieté".
01:39:12 L'avez-vous lu ? -Non, pas encore.
01:39:14 C'est un livre qui démarre sur...
01:39:17 "J'ai décidé d'être gai le jour où je suis tombée enceinte."
01:39:22 C'est comme ça qu'elle démarre son livre.
01:39:24 Elle explique que c'est pour ne pas passer la tristesse.
01:39:27 Cette tristesse incroyable qu'elle avait
01:39:31 parce que sa maman se droguait, sa maman buvait.
01:39:34 Et que, de temps en temps, elle a des poussées de chagrin
01:39:39 qu'elle ne comprend pas elle-même.
01:39:41 Et elle ne veut pas passer ça à sa fille, à elle.
01:39:45 Et elle dit "J'ai décidé d'être gai le jour où je suis tombée enceinte
01:39:50 pour ne pas passer la malédiction."
01:39:54 -C'est intenable, évidemment.
01:39:56 -Non, c'est tout à fait tenable.
01:39:58 Je pense que quand on est adulte, c'est ce travail-là qu'on fait.
01:40:03 C'est regarder son enfance avec amour,
01:40:06 mais savoir ce qu'on n'a pas envie de passer à sa fille, à nous.
01:40:10 -Oui, mais on n'a pas toujours la possibilité
01:40:12 de faire le choix pertinent, tellement on est emporté
01:40:15 par les tourments de la vie.
01:40:17 -C'est certain que c'est difficile, mais je pense que devenir adulte,
01:40:21 c'est accepter de porter cette responsabilité
01:40:24 et de tenter de faire au mieux pour ses enfants.
01:40:27 Une journaliste demandait à Justine Lévy
01:40:30 "Vous voulez guérir de votre mère ?"
01:40:32 Et elle a dit "Mais pas du tout ! J'aime ma mère,
01:40:35 c'est pas ça du tout que je veux faire !"
01:40:37 Et voilà, c'est ça que je veux dire.
01:40:39 Quelles que soient les questions que je me pose,
01:40:42 j'ai quand même eu le sentiment, à un moment donné,
01:40:48 qu'on ne m'a pas expliqué que j'ai été vraiment balottée
01:40:51 et que c'est quelque chose qui est très marquant dans ma vie.
01:40:54 Mais moi, ce que je veux, c'est être en paix avec ma maman.
01:40:58 Je veux...
01:41:00 Je veux l'aimer, tout simplement, parce que je l'aime,
01:41:07 je suis sa fille, profondément sa fille.
01:41:10 J'aime ma mère plus que tout le monde.
01:41:13 - Il n'y a même pas de pardon à donner,
01:41:16 c'est juste de l'amour, alors ?
01:41:18 On oublie même l'idée de...
01:41:20 - Si, il faut qu'elle me demande pardon.
01:41:23 Quand même.
01:41:25 Parce qu'on ne peut pas refaire ce qu'on a fait avant,
01:41:28 mais la seule chose qu'on peut faire
01:41:31 pour réparer la douleur qu'on a donnée à quelqu'un,
01:41:35 c'est de demander pardon.
01:41:37 Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre,
01:41:39 nous, hommes et femmes, dans ce monde ?
01:41:41 Il faut demander pardon à vos enfants.
01:41:43 Vous m'avez entendue, là, tout le monde.
01:41:45 C'est très important.
01:41:47 Voilà.
01:41:48 C'est très important de demander pardon à ces enfants.
01:41:51 Voilà.
01:41:52 - On évoque, justement...
01:41:53 Vous avez évoqué l'enfance chahutée que vous avez connue.
01:41:56 Vous êtes devenue maman, vous-même, à de multiples reprises.
01:42:01 Après, vous avez eu 6 enfants de 4 papas différents.
01:42:05 Vous avez été enceinte plus que ça ?
01:42:07 - Oui. Beaucoup plus que ça.
01:42:09 - Beaucoup plus que ça, vous dites ?
01:42:11 - Beaucoup plus que ça.
01:42:13 Oui.
01:42:15 - C'est comme ça. Voilà, c'est l'histoire.
01:42:17 On s'est dit, en préparant l'émission,
01:42:21 que pour évoquer la maman que vous êtes,
01:42:23 on s'est dit que personne ne pouvait mieux évoquer
01:42:27 votre job de mère que l'un de vos 6 enfants.
01:42:30 Alors, ce soir, je vais vous demander d'accueillir
01:42:33 la fille aînée de Léo. Voici Nubia.
01:42:36 (applaudissements)
01:42:39 - Oh, qu'il l'a vu, en fait !
01:42:44 - Merci d'être là, Nubia.
01:42:49 Bon, alors, c'est pas une surprise.
01:42:51 Vous saviez que Nubia était là,
01:42:52 mais vous ne saviez pas qu'elle viendrait témoigner sur ce plateau.
01:42:54 - Pas du tout, non, non, absolument pas.
01:42:56 C'est pour ça que j'ai été très surprise,
01:42:58 parce que je pense que ça la gave, à la fin de parler de moi.
01:43:01 Je peux comprendre.
01:43:02 - Ah, c'est ce qu'on va voir, justement.
01:43:03 Nubia, merci déjà d'être là. - Un plaisir.
01:43:05 - Merci beaucoup. Vous êtes à Paris en temps normal.
01:43:07 Vous êtes venue accompagner votre maman pour cette émission ce soir.
01:43:10 Vous avez 27 ans et vous êtes l'aînée de cette petite soie-là,
01:43:14 de cette tribu, justement.
01:43:15 Quel regard que vous portez, vous, Nubia, sur cette tribu ?
01:43:19 - On va dire un joyeux bordel.
01:43:22 On va dire ça comme ça, parce que c'est le cas.
01:43:24 Voilà. Mais bordel, mais joyeux.
01:43:27 - Joyeux bordel, c'est ça.
01:43:28 - C'est la fête qui prime sur le sentiment.
01:43:31 Est-ce qu'on peut demander, Anubia,
01:43:33 comment est Léo dans le rôle de maman ?
01:43:35 Est-ce que c'est une maman exigeante, une maman plutôt cool,
01:43:38 plutôt complice ?
01:43:39 - Alors, très complice, plutôt cool.
01:43:42 En plus, moi, j'ai été sa 1re,
01:43:43 donc forcément, elle a appris à être mère avec moi.
01:43:46 Donc j'imagine que maintenant,
01:43:48 peut-être que mes frères et soeurs sont plus carrés, quoi.
01:43:52 Mais moi, c'est un peu très cool.
01:43:55 On va dire ça comme ça.
01:43:56 - Très rock'n'roll.
01:43:57 - Ouais, plutôt.
01:43:58 Mais ce qui est bien, parce que c'est une très bonne chose.
01:44:01 - Alors, vous avez aussi eu,
01:44:03 comme vos frères et soeurs, une maman vedette.
01:44:05 Est-ce que parfois, une maman vedette, c'est compliqué ?
01:44:08 Est-ce que c'est parfois presque encombrant pour une jeune fille ?
01:44:12 - Elle est très, oui.
01:44:13 C'est franchement l'enfer.
01:44:14 - Ah oui.
01:44:15 - À la petite école.
01:44:16 Après, au lycée, ça va,
01:44:17 mais primaire et collège, ça a été très dur.
01:44:20 On se fait rejeter... - Ah ouais ?
01:44:22 - Parce qu'on est fille 2, alors qu'on n'a rien demandé.
01:44:25 Et je me suis fait jeter des pierres et ce genre de choses,
01:44:30 juste parce que j'étais la fille de Léo.
01:44:32 Bon, après, on passe au-dessus, évidemment.
01:44:34 Et après, quand les enfants grandissent et mûrissent,
01:44:38 bah, ça passe. Voilà.
01:44:40 - Waouh ! Jeter des pierres.
01:44:42 - Mais ça a pas été un poids... - Ah oui, monstre.
01:44:44 - Monstreux, mais j'ai eu une enfance relativement seule
01:44:47 pour cette raison-là, en tout cas.
01:44:49 - Dingue.
01:44:50 - Oui, absolument.
01:44:52 Et vous voyez, aussi incroyable que ça puisse vous paraître,
01:44:59 je n'en avais absolument pas conscience.
01:45:03 Donc ça veut dire que, clairement, je...
01:45:07 J'étais... Enfin, j'étais aveugle, quand même.
01:45:10 Il y avait un tel naturel qu'à un moment donné,
01:45:14 je n'arrivais pas à imaginer des choses
01:45:18 qui, pourtant, sont compréhensibles quand on connaît...
01:45:24 - Mais tu ne pouvais pas savoir. - Non, mais j'aurais pu...
01:45:26 - Moi, j'en parlais pas, forcément.
01:45:28 - Si, j'aurais pu m'en douter, et tu n'en parlais pas.
01:45:30 J'ai pas été capable de déceler ça chez toi.
01:45:32 Et puis Hélène, elle-même, ma soeur,
01:45:34 avait très mal vécu le fait d'être ma soeur.
01:45:37 Et pourtant, j'ai rien appris de ça.
01:45:39 Vous savez, le jour où j'ai compris
01:45:44 que le fait d'être Lyo avait un vrai poids pour eux,
01:45:48 et j'ai commencé à faire attention à ce que je faisais,
01:45:51 donc, du coup, à mettre une culotte, hein, quand même.
01:45:55 Ce genre de choses auxquelles je ne pensais pas,
01:45:58 parce que je pensais que c'était moi, mon droit, quoi,
01:46:02 et que je ne faisais de mal à personne.
01:46:04 Eh bien, c'est un jour où je suis à Cannes,
01:46:07 et on vient me demander d'aller remettre un hot-door,
01:46:10 donc des films porno.
01:46:12 Et je fais "Ah, c'est tellement chouette, c'est tellement rigolo,
01:46:15 mais bien sûr, allons remettre un hot-door".
01:46:17 Voilà, c'était le temps de Canal,
01:46:19 chita, le journal du art, c'était très chic.
01:46:22 Alors, ça l'est pas du tout, mais bon,
01:46:24 c'était ce que, à Paris, on pensait que c'était très chic.
01:46:27 Et moi, je fais "Bien sûr, comme une cagole, bien sûr, j'y vais".
01:46:30 Et donc, j'y vais, hein, j'y vais,
01:46:32 et donc, je remets le hot-door à la meilleure actrice porno,
01:46:35 et elle me colle un smack.
01:46:37 Et évidemment, c'était le début de Voici,
01:46:40 ça a été dans... partout.
01:46:42 Et moi, "Ah, c'est trop drôle, ils sont trop cons, ah ah ah !"
01:46:45 J'ai rien capté.
01:46:46 Et un jour, je vais la chercher à l'école,
01:46:48 et je vois Nubia, comme ça,
01:46:50 en train de m'attendre à la sortie de l'école,
01:46:52 vraiment hyper angoissée,
01:46:54 et qui me fait avec... Elle est très douce, ma fille.
01:46:57 Elle me ressemble pas du tout.
01:46:59 Et elle me prend par la main, et elle m'emmène,
01:47:01 et elle me dit "Maman", elle me fait comme ça.
01:47:03 "S'il te plaît, dis que c'est un fauteuil,
01:47:06 une photo montage, dis que c'est un fauteuil montage,
01:47:08 une photo montage, s'il te plaît."
01:47:10 C'est ce que j'ai dit à mes copines.
01:47:12 C'est ce que j'ai dit à mes copines,
01:47:14 parce qu'elles te traitent de pute, c'est pas possible.
01:47:16 "Dis."
01:47:17 Et là, je prends conscience,
01:47:21 avec une violence,
01:47:23 que ce que je fais
01:47:26 a des réelles implications pour eux.
01:47:29 Il a fallu ça.
01:47:31 Faut être conne, hein !
01:47:33 Eh ben, il m'a fallu ça.
01:47:35 J'ai dit comme tu voulais, Nubia,
01:47:38 mais j'étais tellement désolée.
01:47:40 Je savais pas comment...
01:47:43 comment m'excuser.
01:47:46 Voilà, c'est de ça que je parlais tout à l'heure.
01:47:48 Nos devoirs, nos droits, nos devoirs.
01:47:52 Voilà.
01:47:53 - Devoirs d'empathie et de l'égoïsme.
01:47:55 - Et surtout, j'ai plus jamais été remettre un hot-dog.
01:47:58 (rires)
01:47:59 - On apprend.
01:48:01 - Tout à fait.
01:48:02 - Alors, à l'heure actuelle, vous travaillez ensemble
01:48:04 de temps en temps.
01:48:05 - Tout à fait.
01:48:06 - Vous collaborez, Nubia et Lio.
01:48:07 Comment ça se passe, les collaborations
01:48:09 avec Mme Lio ?
01:48:10 - Très bien, on rigole beaucoup.
01:48:12 - Oui, on rit beaucoup.
01:48:13 - Oui, on rit beaucoup.
01:48:14 C'est vraiment ça que je retiens de notre collaboration.
01:48:17 On se marre beaucoup.
01:48:18 - Mais voilà, vous êtes devenues amies, aujourd'hui,
01:48:21 en plus d'être la famille qu'on ne choisit pas.
01:48:23 - Complices, c'est toujours un peu bizarre de dire
01:48:25 d'être amies avec sa mère,
01:48:27 mais en effet, on a une complicité assez incroyable.
01:48:31 - Vous savez, je pars du principe que nous mettons au monde
01:48:36 nos enfants et nos enfants nous accouchent mère.
01:48:41 C'est quelque chose qui va dans les deux sens.
01:48:44 Moi, je suis devenue mère quand Nubia est née.
01:48:48 Avant, je ne l'étais pas.
01:48:50 Donc, j'ai accouché de ma fille, mais elle a accouché de moi, mère.
01:48:55 Et c'est quelque chose qui est très fort.
01:48:58 Je crois à la généalogie.
01:49:00 Je crois qu'on se passe les choses.
01:49:02 Je crois que c'est une grande chaîne,
01:49:04 que l'humanité est une grande chaîne de souvenirs,
01:49:06 d'expériences que l'on se passe les uns aux autres.
01:49:09 Je n'ai pas envie d'être une maman-amie.
01:49:12 Moi, j'ai envie d'être une maman-maman.
01:49:14 Pouvoir être complice, oui.
01:49:16 Bien sûr, rire ensemble, oui.
01:49:18 Mais je crois qu'il faut que les générations soient tranchées.
01:49:22 Et je crois que, voilà, les mères doivent être des mères
01:49:25 et pas les copines de leurs filles.
01:49:27 - Sans doute. - Voilà.
01:49:28 - Et on espère que la transmission est aussi bellement à l'oeuvre
01:49:31 que telle que vous la souhaitez.
01:49:33 Il y a beaucoup de beauté que vous avez perçue, Nubia.
01:49:36 Nubia, un immense merci d'être rejointe sur ce plateau témoigné.
01:49:40 C'est un plaisir. - Merci beaucoup.
01:49:42 - Vraiment du fond du coeur.
01:49:45 Voilà.
01:49:47 Votre belle, grande fille aimée.
01:49:50 J'espère que ça vous a fait plaisir.
01:49:56 - Très. Très. J'en reviens pas qu'elle ait accepté.
01:50:00 Sincèrement, parce que c'est un poids, vous savez.
01:50:04 Je trouve que c'est un signe de beaucoup d'amour pour moi.
01:50:08 Je suis consciente de ça.
01:50:11 Maintenant, je suis consciente de tout ça.
01:50:14 Et je peux vous dire que la vie est encore plus belle
01:50:17 quand on est conscient de ses chances, de ses actes.
01:50:21 Vous savez, l'amour, c'est pas un discours, ce sont des actes.
01:50:25 Sans actes d'amour n'existe pas l'amour.
01:50:28 Et je vois l'amour qu'elle me porte quand elle accepte
01:50:31 alors qu'elle a pas dormi, je sais, la nuit précédente,
01:50:34 qu'elle est un peu azimutée et qu'elle est là.
01:50:37 Moi, j'ai pas compris.
01:50:39 Je pensais qu'elle avait peur que je sois fragile
01:50:42 et qu'elle voulait être là.
01:50:44 Et en fait, elle est venue pour moi, pour témoigner pour moi.
01:50:47 C'est vraiment un acte d'amour. C'est magnifique.
01:50:50 Ça me fait très plaisir. - Ah, ben tant mieux.
01:50:52 C'est vrai qu'on a senti une grande générosité chez Nubia.
01:50:56 - Elle l'est. - On est ravies.
01:50:58 Alors, on va avancer avec une note un peu plus légère.
01:51:02 C'est le chapitre suivant de nos aventures.
01:51:05 C'est le traditionnel tac au tac de cette émission.
01:51:08 On a 69 secondes. Je vous pose un maximum de questions.
01:51:11 Vous répondez, si possible, par un mot.
01:51:13 Mais vous répondez, bien sûr, la vérité.
01:51:15 - D'accord. - Comme si c'était possible autrement.
01:51:18 - Oui, c'est pas possible. - On est bien, d'accord.
01:51:20 Alors, si vous êtes prêtes, c'est parti pour le tac au tac.
01:51:23 Quel est votre... Donc, c'est top chrono.
01:51:25 Quel est votre gros mot préféré ?
01:51:27 - Zut ! Bah oui, c'est comme ça.
01:51:30 - Votre Beatles préféré ?
01:51:32 - Euh... Lennon.
01:51:34 - Votre doigt préféré ? - Le petit doigt.
01:51:37 - Est-ce qu'il vous a dit des trucs ? - Oui, sûrement.
01:51:40 - Êtes-vous pour ou contre les poils ?
01:51:42 - Je suis pour les poils, d'ailleurs. J'ai une touche perso.
01:51:45 - Ah oui, c'est vrai. Bah, cire ou rasoir, quand même ?
01:51:48 - Je suis rasoir, moi. Ça va plus vite.
01:51:51 - Top chef ou danse avec les stars ?
01:51:53 - Hmm... Il faut vraiment choisir.
01:51:56 Alors... Top chef !
01:51:58 - Bruxelles, moi aussi. Bruxelles ou Paris ? - Bruxelles.
01:52:01 - Rose ou renoncule ? - Renoncule.
01:52:03 - Pour ou contre la fessée ? - Contre.
01:52:06 - Pour ou contre la drogue ? - Contre.
01:52:09 - Pour ou contre l'avortement ? - Pour.
01:52:11 - Pour ou contre la prostitution ? - Contre !
01:52:14 - Pour ou contre les télécrochets ?
01:52:16 - Pour.
01:52:18 - Quelle est la maladie qui vous fait le plus peur ?
01:52:21 - Euh... La maladie qui me fait le plus peur...
01:52:26 L'éléphantiasis, ça me fait très peur.
01:52:29 - Est-ce que vous priez ?
01:52:32 - Quand je m'oublie, je prie.
01:52:35 (Rires)
01:52:37 - Alors, le chrono est terminé. Ah, je comprends que vous ayez peur de l'éléphantiasis.
01:52:40 C'est quel dommage qu'on soit en direct et qu'on ait pas une photo d'illustration abominable !
01:52:44 - C'est horrible, c'est abominable !
01:52:47 - C'est l'éléphantie man, quoi. - Oui, c'est terrible.
01:52:50 Et quand j'étais gamine, tu sais, mon grand-père était médecin,
01:52:53 donc il avait le Larousse des maladies.
01:52:56 Quand j'étais tombée là-dessus, j'avais 6 ans,
01:52:59 à chaque fois, je revenais regarder, c'était terrible !
01:53:01 - On me dit qu'on va nous couper l'antenne, il faut vraiment la rendre.
01:53:03 C'est du direct, et donc on doit conclure.
01:53:05 Je fais vite ma petite tournée de merci à toute l'équipe,
01:53:08 à notre public merveilleux, évidemment, qui a été là ce soir,
01:53:10 et qui était présent, évidemment, devant les télévisions.
01:53:13 Un petit mot aussi sur notre invité, dans 15 jours.
01:53:16 On risque de reparler de Lyo, dans 15 jours, notre invité n'est autre que Alain Chanfort !
01:53:20 - Oh, Alain ! - Voilà, donc on va peut-être parler un petit peu de vous.
01:53:23 Et puis là, tout de suite, sur les quelques secondes qu'il nous reste,
01:53:26 je vous laisse la parole, c'est vous qui avez le dernier mot, Lyo.
01:53:29 - Mais écoutez, c'était vraiment quelque chose de magnifique.
01:53:32 Je suis heureuse que ces 2 heures autour de ma vie,
01:53:36 ce point autour de ma vie, c'est à Bruxelles que ça se passe,
01:53:40 parce que c'est vraiment la ville qui m'a adoptée.
01:53:44 Je me sens tellement reconnaissante à la Belgique et à Bruxelles,
01:53:50 qui est une ville qui a un tempo qui me va,
01:53:53 qui est le tempo de l'amitié,
01:53:55 qui est le tempo des belles rencontres et du temps que l'on peut prendre,
01:53:59 qui est la ville où ma meilleure amie, Carole, que j'aime tendrement,
01:54:04 qui est la ville où est née ma sœur,
01:54:07 et voilà, et je voudrais dire à tous les gens qui nous ont regardés
01:54:12 que je les aime beaucoup, que c'est pour eux que je suis encore là,
01:54:16 parce que j'ai le sentiment que j'ai pas encore fini l'histoire
01:54:21 et que je dois leur rendre ce succès qu'ils m'ont donné,
01:54:25 parce que pour tout vous avouer, je suis pas sûre de le mériter encore,
01:54:29 mais je vais travailler dur et j'y arriverai.
01:54:33 Je serai fière de moi.
01:54:34 - Que c'est beau. Merci, Lyo. Merci beaucoup.
01:54:36 - Merci beaucoup.
01:54:37 - Lyo, merci à tous.
01:54:40 (Applaudissements)
01:54:44 (...)
01:54:48 (...)
01:54:52 (...)
01:54:56 (...)
01:54:59 (...)
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01:55:30 (...)
01:55:34 (...)
01:55:37 (...)
01:55:40 Merci à tous !