«Diomaye 5e Président» échange tendu entre Amadou Ba Pastef et Bouna Kanté Benno
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00:00 le directoire de la coalition a sorti en communiqué pour rejoindre second tour. C'est très tôt de crier victoire. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:20 Ils nous ont habitués ces derniers temps à décommuniquer. Ils ont contesté, ils ont dit que le conseil ne pouvait pas faire la parole, qu'il fallait prendre ses prérogatives, etc.
00:38 Ils sont déjà dans la peau de l'opposition depuis un certain temps. Ils sont devenus quasiment les opposants en chef. Vous contestez tout, vous remettez tout en cause, vous n'êtes d'accord avec rien, tout ce qui se passe se fait contre vous.
00:55 En tout cas, ce qui est important, c'est que si vous avez lu le communiqué, vous auriez pu vous abstenir. C'est le sens de l'histoire, ce n'est pas la fin du monde.
01:09 Quand le peuple a parlé, vous pouvez le respecter.
01:19 Le peuple n'a pas encore parlé, parce que vous avez vu les résultats. Le peuple a parlé quand on aura les résultats définitifs.
01:32 Donc, il ne peut pas rester ici et dire que le peuple a parlé, qu'il a habillé, qu'il a fait, qu'il veut qu'on l'abandonne. Ce n'est pas le cas, on n'a pas encore les résultats définitifs.
01:42 Si vous êtes républicain, je pense que vous avez parlé.
01:52 Vous avez parlé. L'opposition a parlé.
01:54 Vous avez été le genre des amis de l'opposant avec une telle violence.
01:58 Pas du tout.
01:59 C'est une mutation. Vous parlez de l'opposant.
02:04 Pas du tout.
02:06 Pas du tout.
02:07 C'est pas fair play.
02:12 Je suis fair play.
02:14 Mais vas-y.
02:18 Vous avez eu largement le temps tout à l'heure aussi.
02:23 On laisse Amadou. On termine.
02:25 Je vous dis juste une chose.
02:27 Si vous avez vu la tendance, vous pouvez venir à Dakar.
02:30 Mais, qui est le Dakar? Est-ce que vous avez gagné Dakar?
02:33 Je pense qu'en toute humilité, je dis en toute honnêteté, vous pouvez reconnaître que vous avez gagné Dakar.
02:40 Si vous avez été très bas avec ce qui s'est passé, les résultats, vous avez gagné.
02:46 Maintenant, on va dans une zone où vous avez habituellement gagné. Dakar, Thiers, Touba, la région d'Urbel.
02:52 Attendez que je revienne.
02:53 Vous allez voir les consorts, vous allez perdre de l'argent.
02:56 Vous allez venir à l'hôtel, vous acceptez.
02:58 Après, vous voulez dire qu'il y a un second tour.
03:00 Vous voyez ce que vous faites?
03:01 Ce n'est pas adapté à la situation.
03:04 Vous devez vous montrer un peu à la hauteur.
03:07 Je ne sais pas comment vous dire à vos candidats.
03:09 J'ose espérer qu'après la crise qu'on a connue,
03:14 plus ou moins, vous avez fait ce que vous avez dit.
03:17 Mais vous n'avez pas le droit de me corrompre.
03:19 Ce que vous avez accusé, vous n'avez pas le droit de le faire.
03:21 Soutenir les gens qui ont accusé Amadou Baba en corrompant les juges.
03:25 On est à l'origine.
03:26 Vous avez quelqu'un de soutenir aujourd'hui, Karim Ouad.
03:28 Mais il est à l'origine de ce report.
03:31 Karim Ouad et le nombre de députés qu'il a assemblés.
03:34 Mais aujourd'hui, comment ça vous arrangez? Vous êtes avec lui, le colloque.
03:37 Après, vous prenez note et vous répondez.
03:39 Vous avez des notes après.
03:41 C'est ce que je dis, Tamit. C'est tellement...
03:44 Mais ne vous arrêtez pas.
03:46 Ce report n'a pas de sens.
03:47 Ce report est en train de se faire.
03:48 Vous allez le voir.
03:49 Vous ne le verrez pas.
03:50 C'est moi qui ai fait ce report.
03:52 Parce que nous avons une loi ici.
03:55 Chaque mois, vous me demandez ce que je fais.
03:56 Si je commence à faire quelque chose, vous ne le faites pas.
03:58 C'est ça, Tamit. Ce n'est pas...
03:59 On continue.
04:00 Bon, on veut bien être républicain, mais bon.
04:03 Maintenant, ce qui se passe, après ce passage,
04:05 après ce qu'on a vécu au Sénégal,
04:07 cette crise-là, du report,
04:09 il y a des pertes en vie humaine.
04:12 Malgré tout, il y a le dimble Sénégal
04:15 qui va nous tenir l'élection dans les conditions que l'on connaît.
04:18 Si vous voulez communiquer,
04:21 vous devez sortir dans l'histoire.
04:24 Parce qu'il y a une histoire qui s'écrit sous vos yeux.
04:27 Votre candidat en Afrique, c'est ça qu'il y a ici.
04:30 Que votre candidat se retrouve déjà accepté.
04:34 Non seulement, il ne gagne pas, mais il est loin derrière.
04:38 Donc, déjà, vous l'avez accepté sur ce plateau-là.
04:41 4 ou 36, je ne sais plus combien, 16, 16%
04:44 Donc déjà, ce projet-là, vous n'avez pas réussi à le vendre au Sénégal.
04:48 Donc, histoire au programme qui est bien,
04:51 l'initiative, il faut respecter le peuple majoritaire
04:55 qui, vous savez, a détenu sa souveraineté.
04:58 Si vous dites qu'il reporte son vote sur les pertes humaines,
05:01 vous n'avez pas d'expérience,
05:03 ce n'est pas un bon programme, il ne populise pas.
05:05 Parce que quand vous dites que ce sont des populistes avec un certain mépris,
05:08 c'est comme si vous méprisez cette majorité de Sénégalais
05:11 qui ont porté leur choix sur Basile Dioma et Faye.
05:14 Ne me dérangez pas, s'il vous plaît.
05:16 Ce que vous savez, c'est que vous ne pouvez pas,
05:19 ce n'est pas parce qu'on reste républicain,
05:22 que nous sommes en dehors de la population,
05:25 mais parce que les résultats sont tellement clairs et lisibles,
05:29 calmes et dignes, qu'on annonce à l'heure que notre victoire est très importante.
05:33 Parce que vous êtes là pour tirer au vol, pour annoncer.
05:36 Parce que si on l'avait annoncé,
05:39 il y aurait eu un conflit de droits.
05:42 Nous savons que nous ne vous laissons pas.
05:45 Après ce que vous avez fait,
05:48 ces résultats,
05:50 vous continuez à faire la crise constitutionnelle
05:53 que vous avez créée, qui a échoué.
05:55 Vous pensez que vous allez rallier,
05:57 nous voulons que ce qu'on a fait,
06:00 que vous avez de la grandeur, que vous le donnez en calme.
06:04 Toute la communauté internationale nous regarde.
06:07 Sur la région, nous faisons des exemples.
06:10 Aujourd'hui, c'est une communauté qui tend à contester des résultats incontestables.
06:15 Je pense que tous les journalistes,
06:17 les gens n'ont pas de correspondants,
06:20 les gens ont les résultats en temps réel,
06:23 avant la sortie du bureau de vote.
06:25 Parce que tous les PV, vous savez qui compile les PV,
06:28 vous compilez les PV officiels.
06:30 Nous les avons fait perdre.
06:32 Dakar, vous admettez que vous l'avez perdu.
06:35 Regardez les zones urbaines qui ont perdu.
06:38 Mais les zones rurales, nous les avons.
06:40 Parce que les zones rurales,
06:42 c'est une politique qui a toujours été
06:44 de les considérer comme un électorat,
06:46 corvoyable, malayable.
06:48 C'est fini.
06:49 Les zones rurales, nous avons pris leur destin en main,
06:52 nous avons fait le tour là-bas.
06:54 Donc, quelque soit ce que vous me dites,
06:57 j'espère, je souhaite,
06:59 que ce sera républicain et à la hauteur de l'histoire.
07:03 Parce que ceci est à l'origine d'une crise constitutionnelle
07:07 qui a failli plonger le pays
07:09 dans une crise indescriptible.
07:11 Les faucons de son parti poussent à l'épreuve de cette crise.
07:15 Parce que le peuple a décidé,
07:17 nous sommes tous dans cette crise.
07:19 Vous savez qui nous sommes,
07:21 vous nous connaissez.
07:22 Nous avons été dans l'adversité et l'affrontement.
07:24 Si nous voulons que le peuple s'en sort,
07:26 on ne le fait pas avec des pincettes.
07:28 Si nous l'avions organisé,
07:29 personne ne serait venu à Dakar.
07:31 Le peuple est sorti de ses bords.
07:32 Si vous annoncez ceci,
07:34 Dieu vous enverra.
07:36 Nous vous menacerons.
07:37 Non, nous ne vous menacerons pas.
07:38 Nous communiquerons.
07:39 Nous gardons notre sérénité.
07:42 Parce que l'opposition,
07:44 ce n'est pas des propastés.
07:46 Ils ont reçu les mêmes résultats.
07:48 Comme je le disais, ce sont des moments historiques.
07:51 Ce sont des moments d'ignité.
07:54 Parce que ce que vous dites,
07:56 ce n'est pas responsable.
07:59 À un moment historique,
08:01 où les Sénégalais attendent ces résultats,
08:04 ces résultats sont encore plus élevés.
08:07 Vous êtes là,
08:09 et le peuple,
08:11 la situation est encore plus grave.
08:13 Non, nous continuons à faire ça.
08:15 Je veux intervenir à ce sujet.
08:17 Je pense que vous deux,
08:19 moi, je dirai ceci.
08:20 Je veux que vous terminez.
08:24 Bouna, écoute-nous s'il vous plaît.
08:26 Je veux que vous parliez.
08:28 Non, vous avez tout à l'heure parlé.
08:30 Vous avez dit que vous ne vous enlevez pas.
08:32 Vous avez dit que vous ne vous enlevez pas.
08:34 Ce sont des trucs médiatiques.
08:36 Nous avons tous dépassé.
08:38 Si vous avez dit que vous ne vous enlevez pas, nous l'avons laissé.
08:40 Si vous avez dit que vous alliez me déstabiliser,
08:42 c'est de la petite politique.
08:44 Je n'essaie pas de déstabiliser.
08:46 Je ne suis pas dans ça.
08:48 Mais je rectifie.
08:50 Je dois respecter.
08:54 Nous sommes là depuis l'heure.
08:56 Nous sommes là.
08:58 Absolument.
09:00 Juste écoutez-nous parler.
09:02 Je vous dis que nous allons vous dire ce qui est vrai.
09:04 Mais tout ce qui est vrai, c'est vous.
09:06 Aujourd'hui,
09:08 à mon résultat officiel,
09:10 il y a des organes compétents
09:12 qui ont donné le résultat officiel.
09:14 Ils ont fait un travail.