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00:00 - Le lundi 25 mars 2024, 7h47, c'est le quart d'heure, Toulousain.
00:04 Chaque matin, vous intervenez sur le thème des animaux.
00:07 Ce matin, faut-il une SP à Toulouse ?
00:09 Un sujet qui fait l'actu depuis plusieurs jours, Jeanne-Marie.
00:11 - Oui, une centaine de personnes s'est rassemblée ce week-end, place du Capitole à Toulouse,
00:15 pour dénoncer des actes de maltraitance au sein d'un refuge toulousain.
00:20 Bonjour Céline Gardel. - Bonjour.
00:21 - Vous êtes policière de métier, c'est ça ? - C'est ça.
00:24 - Et présidente de l'association "Les 4 Patounes" qui défend la cause des animaux.
00:29 Vous avez porté plainte, me semble-t-il, contre ces actes de maltraitance.
00:34 Comment vous avez été alertée ?
00:37 - Alors, en qualité d'association de protection animale,
00:41 nous avons créé, on va dire, on est très impliqués dans la lutte contre la maltraitance animale.
00:46 Et donc, depuis 5 ans, en effet, nous rénons les signalements jusqu'à nous.
00:50 Donc, des signalements de maltraitance de particuliers,
00:53 et là, notamment, c'est vrai que ces derniers temps, nous avons eu des signalements concernant l'ATPA.
00:57 - Il se passe quoi à l'ATPA-SPA, qui est donc quartier Génestus ?
01:02 - Alors, concrètement, on va dire, côté signalement,
01:06 nous avons eu des précisions sur les mauvaises conditions de détention.
01:12 Mais ça, j'allais dire, c'est plus par rapport à que les animaux pouvaient se blesser ou que c'était sale.
01:19 Voilà, ça, l'enquête dira la suite.
01:21 Après, ce sont des actes avec des personnes ciblées.
01:25 Voilà, en effet, comme on a pu voir ces derniers jours dans les médias,
01:30 il y a donc une personne salariée qui est ciblée pour des actes de sébistographes, actes de cruauté.
01:36 Donc, nous considérons qu'il y a des éléments matériels qui constituent ce délit-là.
01:41 Et ensuite, donc, des euthanasies qui ne seraient pas faites de manière réglementaire et conforme.
01:46 - Donc, ce refuge s'appelle l'ATPA-SPA, rien à voir avec l'ASPA nationale, officielle ? C'est curieux comme nom.
01:53 - Alors, en effet, oui, les Toulousains semblent un petit peu surpris de découvrir ça.
01:59 Alors, il y a un réseau national SPA qui a 65 refuges sur l'Hexagone.
02:05 Et ensuite, il y a une confédération à Lyon qui a elle-même 260 refuges.
02:10 Ils ont chacun une charte qui est assez draconienne,
02:14 enfin, qui énumère beaucoup de conditions favorables pour les animaux.
02:20 Après, voilà, ils ne sont pas responsables de dysfonctionnements ponctuels et ciblés sur des personnes.
02:25 - On est dans la quatrième ville de France, comment se fait-il qu'il n'y ait pas une SPA à Toulouse ?
02:29 - Peut-être que Jean-Jacques Fontbonne serait mieux à même de vous répondre que moi.
02:32 Je pense qu'il y a eu des approches de la part de la mairie ou encore de Corinne Vignon pour les intervenir.
02:38 - La députée du secteur, oui.
02:39 - Exactement.
02:40 Après, pour autant, il y a des refuges de la confédération de Lyon qui fonctionnent très bien.
02:45 - Voilà, on le redit, c'est vraiment dans ce refuge-là, il y a beaucoup de belles énergies,
02:50 en tant que bénévole ou en tant que salarié.
02:52 Nous, ce que l'on regrette, ce que l'on ne voudrait pas, en fait,
02:55 c'est que ce soit la double peine pour les animaux qui sont là et qui cherchent à être adoptés,
02:59 que la mauvaise presse finalement desserve ces adoptions.
03:01 - Et justement, si vous avez fréquenté un de ces refuges, venez nous dire au 05 34 43 31 31,
03:06 quelle expérience vous en avez eue ?
03:08 - C'est le cas de Pierre à Toulouse. Bonjour Pierre !
03:11 - Bonjour Pierre !
03:12 - Oui, bonjour !
03:13 - Bienvenue !
03:13 - Bonjour !
03:14 - On vous écoute !
03:15 - Écoutez, moi je suis allé une fois dans ce refuge parce que je voulais adopter un petit chien.
03:20 Quand je suis arrivé là, bon ben malheureusement les tout petits chiens, il n'y en avait pas.
03:24 Le plus petit qu'il y avait, c'était une petite chienne caniche qui avait 5 ans.
03:28 Je n'ai pas eu l'occasion d'aller faire un tour dans les box parce qu'elle était enfermée dans un bureau,
03:33 le bureau qui est à l'entrée.
03:34 Donc j'y suis allé, je l'ai regardé.
03:37 Il a fallu que j'y aille pendant 3 jours.
03:39 J'ai passé 1h30 avec elle enfermée dans le bureau pour qu'elle s'habitue avec moi tellement elle était sauvage.
03:45 Impossible de l'approcher.
03:47 Et alors bon, le troisième jour, j'y suis revenu, j'ai demandé quand est-ce que je pourrais l'avoir.
03:51 Ils m'ont fait des papiers, je suis rentré avec.
03:54 Bon, dans l'ensemble pour moi, tout s'est bien passé.
03:56 Il n'y a qu'une chose que je me suis aperçu un peu plus tard,
03:59 c'est que quand elle marche, au bout d'un moment qu'elle a marché,
04:02 elle relève un peu la patate à droite.
04:06 Alors, est-ce qu'elle a pris un coup ? Est-ce qu'elle en a pas pris ? Je ne sais pas.
04:09 Mais je ne regrette vraiment pas de l'avoir pris parce que c'est une petite chienne qui était vraiment sauvage.
04:13 D'après ce que j'ai appris, c'était une petite chienne qui appartenait à SDF,
04:17 donc elle était de la rue.
04:19 Et là, je l'ai sauvée d'un mauvais pas parce que maintenant elle est vraiment adorable.
04:23 Plutôt une expérience positive, Pierre. Merci.
04:25 Oui, pour moi c'est positif maintenant.
04:28 Merci pour ce témoignage.
04:29 L'autre refuge, c'est lequel, Céline Gardel ?
04:33 Il y a deux refuges dans l'agglomération de Toulousaine, c'est ça celui de Ginestous ?
04:36 Oui.
04:36 Et un deuxième qui est situé où ?
04:39 Je connais la TPA et Ginestous.
04:41 Après, nous on a les Capucines, le refuge des Capucines qui est à Cazer.
04:46 Parce qu'aujourd'hui, si on trouve un chien ou un chat errant dans la rue,
04:49 qu'est-ce qu'il y a comme solution ? On peut le déposer où ?
04:52 Alors, c'est le maire qui est responsable des animaux divagants sur la commune.
04:55 Donc, il a en principe une société, souvent la SACPA,
04:59 qui est chargée de mettre en refuge, d'assurer le transport jusqu'à la fourrière,
05:04 qui est différente du refuge.
05:05 La fourrière, c'est là où les animaux restent huit jours, légalement parlant,
05:09 et où le propriétaire peut aller les rechercher.
05:11 Voilà. En fait, la fourrière doit tout faire pour retrouver le propriétaire,
05:14 et le propriétaire, en contrepartie, doit tout faire pour se rapprocher de son animal.
05:18 Et s'il n'y a pas de solution à l'issue de la fourrière, certains animaux sont euthanasiés ?
05:23 Souvent reversés, il y a des conventions de fêtes,
05:26 elles sont reversées au refuge, comme par exemple la TPA,
05:29 il y a une fourrière où il y a 60 boxes, qui sont reversées après au refuge SPA.
05:33 Mais il y a un problème global quand même de tous ces animaux,
05:36 pas beaucoup d'abandon, pas beaucoup d'adoption, pas assez en tout cas ?
05:39 Tout à fait. Au niveau national, depuis notamment que les policiers, les gendarmes, les magistrats
05:44 s'impliquent dans tout ce qui est la confiscation des animaux
05:46 quand il y a des sévices graves, des abandons, un délit,
05:51 donc les animaux vont en refuge, mais bloquent souvent, peut-être 18 mois le temps de l'enquête des places,
05:57 qui sont mobilisés et qui privent.
05:59 Donc il y a une surpopulation dans ces... Enfin, tout au moins, les refuges sont pleins.
06:05 Et ça pose vraiment un vrai problème au niveau national.
06:10 Vous plaidez pour quelle solution en vous ? La création d'une vraie SPA ?
06:13 Qu'est-ce que vous demandez ?
06:14 Pas forcément. Comme je l'ai dit tout à l'heure,
06:17 je pense que la Confédération de Lyon a aussi une charte qui est très précise.
06:21 Pour autant, si on pouvait accélérer ces procédures,
06:24 ça pourrait être déjà quelque chose de bien,
06:27 et puis promouvoir un maximum d'adoption naturellement.
06:30 Parce que lors du rassemblement ce week-end,
06:31 les bénévoles ont renvoyé la responsabilité sur la mairie de Toulouse.
06:35 Est-ce que vous êtes d'accord avec ça, vous, ou pas du tout ?
06:38 Je pense qu'il n'y aurait qu'avantage à séparer les variables.
06:41 La mairie de Toulouse est responsable du côté de la fourrière.
06:44 Voilà, puisque pour les animaux divagants.
06:47 Ce qui est différent du refuge lui-même de la TPA.
06:50 Qu'en est-il de la stérilisation ?
06:51 Le Sénat a voté une dotation de 3 millions d'euros
06:54 pour aider les communes à stériliser les chats errants.
06:57 Est-ce que c'est suffisant ?
06:58 Alors c'est déjà, d'un premier pas, on va dire,
07:01 toute belle action est à saluer.
07:04 La stérilisation en France est obligatoire
07:08 seulement pour les animaux de première catégorie.
07:10 Donc pour les staphs, croisés, voilà.
07:12 Ce qu'on va dire, c'est pour les mollusques en général,
07:15 donc que pour les chiens de première catégorie.
07:16 Les chats errants sont une vraie problématique aussi
07:19 de santé, de salubrité.
07:22 Donc c'est aussi sous la responsabilité du maire
07:25 qu'il y a souvent des freins financiers.
07:28 Et je rappelle que depuis 2 ans à Toulouse,
07:31 il y a le pôle judiciaire de maltraitance.
07:33 Qui a été créé au cours de la Cour d'appel de Toulouse
07:37 qui permet donc de sanctionner les propriétaires, c'est ça ?
07:40 Alors tout au moins, il y a un suivi, tout à fait,
07:42 au niveau des 6 juridictions.
07:44 Toulouse, Saint-Gaudens, Castral, Bifois et Montauban.
07:47 C'est donc sous l'effigie de la Cour d'appel,
07:50 donc du parquet général, tout à fait.
07:52 Merci beaucoup Céline Gardel,
07:54 présidente de l'association Les 4 Patounes.
07:56 Et on salue votre chien, Ancock.
07:58 Un staph qui s'est comporté à merveille.
08:01 Il va avoir une petite gâterie, je crois.
08:05 Ah d'accord, très très petite nonos.
08:07 Mais il ne faut pas le dire trop trop fort,
08:08 sinon après il faut donner le nonos.
08:10 Merci, à rendez-vous, à retrouver sur votre appli ici.