• il y a 9 mois
Avant on brûlait les sorcières, ces femmes qui dérangeaient. Maintenant, d'autres méthodes existent : intimider et harceler. Violaine de Filippis revient notamment sur les procédures-baillons, que beaucoup d’hommes utilisent, comme PPDA, Christophe Girard, Jacques Doillon et bien d'autres.

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Transcription
00:00 Avant, on brûlait les femmes qui dérangeaient.
00:02 Aujourd'hui, on tente de nous faire taire autrement.
00:04 Regardez ce que disait l'autre facho sur moi.
00:06 Je voudrais la parachuter sans voile au Pakistan
00:08 et la laisser un quart d'heure se débrouiller avec ses pancartes "Mon clito, mon choix".
00:11 Pour faire taire les femmes, les méthodes modernes ne manquent pas
00:20 et aujourd'hui, je vous parle des deux principales.
00:22 L'intimidation et le harcèlement.
00:24 Beaucoup de femmes sont cyber harcelées en masse, menacent de mort, de viol.
00:28 Parfois, quand on sort de chez nous, on a peur que le virtuel devienne réel
00:31 et que quelqu'un arrive en nous sautant dessus.
00:33 Par exemple, un groupe de plus de 3600 personnes
00:35 a été créé uniquement pour harceler la chanteuse Mathilde.
00:38 3600 personnes !
00:40 C'est presque le record du monde de...
00:42 La Chenille ?
00:43 C'est la chenille qui redémarre !
00:46 Légalement, le harcèlement peut être caractérisé
00:48 dès lors qu'un internaute poste un seul message haineux
00:51 au milieu de tout un tas d'autres.
00:52 Pas besoin pour lui d'imposter 100.
00:54 Ok, les forceurs ?
00:55 Autre méthode pour nous faire taire,
00:56 la procédure de diffamation, dite procédure Bayon.
00:59 Beaucoup d'hommes l'utilisent actuellement comme
01:01 Pépé Déat,
01:02 Jacques Doyon,
01:03 Denis Bopin
01:03 ou encore Christophe Girard.
01:04 Et tant d'autres champions !
01:05 "Pose tes deux pieds en canard !"
01:09 Sachez que lorsqu'une femme est visée par une plainte en diffamation,
01:11 elle n'est pas obligée de rapporter la preuve parfaite des faits,
01:15 mais elle doit démontrer sa bonne foi.
01:16 Dites-vous que les critères de la France étaient tellement favorables
01:19 aux hommes qui poursuivaient en diffamation
01:21 que la Cour européenne des droits de l'homme
01:23 a elle-même fixé deux grands critères plus souples.
01:26 La présence d'un débat d'intérêt général
01:28 et une base factuelle suffisante,
01:30 en gros assez dandy.
01:31 Mais bon, que les agresseurs se rassurent
01:33 puisque la France a été condamnée en janvier 2024 par la CODH.
01:36 Allez, à dans deux semaines !
01:37 Parce que dans deux semaines...
01:38 "Ça revient mal !"
01:40 "C'est la cheville qui revient mal !"

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