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00:00 - Oui, on vient maintenant d'apprendre la mort de Frédéric Mitterrand, homme de télévision, ancien ministre de la culture, c'est sa famille qui a annoncé à la FP la disparition de Frédéric Mitterrand.
00:14 - Oui, qui était le neveu de François Mitterrand, qui a été ministre de la culture de 2009 à 2012 sous Nicolas Sarkozy, il a aussi été un homme de télévision, de radio à Europe 1, à France Culture, à France Inter, samedi sur France Culture par exemple.
00:27 Il était malade, il avait 76 ans et il avait évoqué encore l'été dernier sa maladie, il expliquait qu'il portait une casquette pour ne pas qu'on voit qu'il était malade.
00:36 "Avec ma casquette, je suis un peu moins malade", disait-il, il y a encore quelques mois. Il louait des artistes dont on a parlé ici, comme Florent Pagny qui a évoqué sa maladie Frédéric Mitterrand.
00:46 - Il était venu encore il y a quelques semaines au micro de RTL pour évoquer sa successeur Rachida Dati.
00:53 - Oui, il a même reçu sur le plateau de France Info pour parler de Rachida Dati il y a quelques semaines, je n'avais même pas remarqué qu'il était malade.
00:59 - Vous vous sentez ému, Stéphane Bern ?
01:01 - Oui, je suis très ému parce que, évidemment, c'était mon modèle, c'était un ami, j'aurais du mal à en parler au passé.
01:11 Je le savais malade, évidemment, on échangeait, il me disait ça allait, je prenais des nouvelles auprès de Jean-Gabriel, son frère, mais ça me touche vraiment.
01:21 Vous savez, je pense que, c'est horrible ce que je vais dire, mais je pense qu'il n'aurait pas dû être ministre.
01:27 - Pourquoi ?
01:28 - Parce que je pense qu'il a été ministre et il me disait "moi ce que j'aime c'est faire de la télévision, raconter des histoires" et tout le monde lui a tourné le dos après.
01:37 C'est-à-dire que quand vous entrez dans l'arène politique, que vous prenez des responsabilités, que vous êtes ministre, après les gens ne vous regardent plus, on ne lui commande plus des émissions.
01:46 - Il a eu beaucoup de mal à remonter la pente.
01:48 - Il a eu du mal à remonter la pente, il a fait des livres, c'est un immense écrivain, c'est un immense écrivain, c'est quelqu'un qui avait une sensibilité, il a fait des films formidables, c'est un homme de culture.
01:58 Mais après avoir été ministre, je comprends que ce soit difficile de résister, par chance, on ne me le proposera jamais, mais je comprends.
02:06 - C'est un aller sans retour.
02:08 - C'est un aller sans retour.
02:09 - Et quand vous faites payer le prix fort.
02:10 - Et quand vous faites payer le prix fort. Tout le monde se détourne de vous, vous n'avez plus de boulot, plus rien. Je pense que ça a provoqué quelque chose, un choc.
02:18 - J'ai beaucoup de peine ce soir, vraiment, d'apprendre la mort de Frédéric.
02:22 - C'est mon ami Fredo, vous savez, je faisais toutes ses émissions l'après-midi du côté de chez Fred.
02:26 - Ma grand-mère m'appelait en me disant "je t'ai vu avec des soquettes blanches, comment tu peux porter des chaussettes blanches chez Fredo ?"
02:31 - C'est le premier qui m'a donné ma chance.
02:33 - Et après il me disait "à quoi bon que je continue maintenant que t'es là ?"
02:36 - Ben si, j'aurais aimé qu'il continue.