Plusieurs centaines de personnes participaient ce jeudi après-midi à La Courneuve à une marche en hommage à Wanys, tué la semaine dernière dans une collision avec une voiture de police à Aubervilliers.
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00:00 Absolument, nous sommes à la fin de cette marche blanche, nous nous sommes arrêtés comme tout le monde sur le lieu de la collision.
00:06 Il y a eu un hommage tout particulièrement de la famille.
00:09 On a vu la maman de Walis en larmes, ainsi que la maman d'Ibrahim toujours à l'hôpital, ainsi que le grand frère de Wanis.
00:18 Et je suis effectivement avec l'ancienne surveillante d'Ibrahim qui était derrière Wanis sur le scooter.
00:26 Asma, merci de répondre à nos questions.
00:30 Pourquoi vous êtes ici particulièrement ? Qu'est-ce que vous pouvez nous dire d'Ibrahim et de Wanis, son copain ?
00:35 Ce que j'ai à vous dire déjà d'Ibrahim et de Wanis, c'est que c'est deux anciennes élèves à moi qui ne sont pas forcément violents, agressifs, ni perturbateurs.
00:45 C'est pour ça que je pense qu'aujourd'hui tout le monde est un peu sous le choc de ce qui vient de se passer.
00:49 Maintenant, Wanis, malheureusement, est là pour défendre sa cause.
00:54 C'est une cause perdue pour nous tous parce qu'on n'a pas l'impression qu'il y ait de justice ici.
00:59 Mais bon, on espère quand même trouver la justice, histoire que sa mère puisse se recueillir correctement et qu'elle puisse s'apaiser et faire son deuil correctement aussi.
01:08 Ce serait bien. Mais ce que j'ai à vous dire, c'est qu'on est peinés par la situation. On est sous le choc. On n'y croit pas.
01:16 Parce que pour nous, c'était un élève pas méchant. C'était un enfant. C'était notre petit bébé. C'est un enfant qui faisait des bêtises comme tous les enfants.
01:25 Je pense qu'il n'y a aucun enfant dans ce monde qui ne fait pas de bêtises à l'école. Mais ce n'était pas un élève qui méritait ou à laquelle on aurait pensé plus tard.
01:32 En fait, cet avenir-là, jamais, jamais. Moi, je me serais dit qu'en fait, il lui arriverait ça ou qu'il aurait pu lui arriver ça ou quoi que ce soit.
01:39 Vous me disiez qu'il y a eu certes un refus d'obtempérer et ça, vous ne le niez pas, mais ça ne méritait pas qu'il perde la vie. C'est bien ça.
01:45 Oui, il y a eu un refus d'obtempérer, certes. OK, il n'y a pas de souci, mais personne, ni moi, ni vous, ni aucune personne sur cette terre ne mérite de se faire tuer pour un refus d'obtempérer.
01:54 Parce que pour vous, clairement, cette collision avec cette équipe de la BAC, de la police est délibérée.
01:59 Oui, elle est délibérée. Oui, c'est fait exprès. Enfin, pour moi, quand on regarde la vidéo, il n'y a rien qui prouve que ce n'est pas voulu, ce n'est pas volontaire.
02:09 En fait, il n'y a rien qui dit que la police n'avait pas l'intention ou que ça n'a pas été prémédité. Vu qu'il y avait déjà une patrouille derrière, apparemment avec les gyros.
02:17 Pourquoi vous arrivez en face de lui, vous sans gyro et que vous le percutez comme ça en plein fouet ? Tout est visible dans la vidéo.
02:24 Il n'y a personne qui est venu nous le dire, on l'a vu en fait. C'est tous ces professeurs, tous ces anciens professeurs, tous mes anciens collègues qui ont vu la même vidéo que moi et qui pensent la même chose que moi.
02:34 Donc c'est bizarre que la police, elle, ne pense pas ça.
02:38 En tout cas, une enquête est en cours à ce moment et on attendra effectivement la fin de l'enquête pour déterminer les causes de cette collision mortelle pour ce jeune Ouanis.
02:48 Merci beaucoup en tout cas de votre témoignage et voilà cette marche blanche qui va commencer à se disperser dans les prochaines minutes.