Le banc d'essai : j'ai présenté la météo !

  • il y a 6 mois
Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.
Transcript
00:00 [Générique]
00:02 - Avant de vous montrer dans l'exercice de cette fonction,
00:07 une petite explication sur cette météo et ses origines.
00:11 - Oui, parce qu'effectivement, au fil des siècles, la météo,
00:13 elle a vraiment évolué, puisque nos ancêtres regardaient le ciel
00:18 et effectivement, pensaient que c'était des divinités qui allaient
00:21 tout simplement quand il y avait des crises météo ou autres,
00:23 ou quand la météo changeait au fur et à mesure de l'année.
00:26 Pour eux, c'était vraiment le divin qui gérait ça.
00:28 - La colère de Zeus.
00:29 - Exactement. Et justement, les Grecs, les Égyptiens,
00:33 là, c'était clairement lié à des dieux, la météo.
00:35 Donc, c'est quand le dieu était en colère qu'il y avait effectivement
00:38 les tempêtes, les orages, tout ce qu'on connaît en termes de météo.
00:42 Et il a fallu vraiment attendre le XXe siècle pour que la météo
00:45 commence à être scientifique et commence à se rapprocher de la météo
00:49 qu'on connaît aujourd'hui, notamment avec la Seconde Guerre mondiale,
00:52 puisque la Seconde Guerre mondiale, il y a eu plein de progrès technologiques.
00:55 Il y a eu l'arrivée des radars. Et donc, tout simplement,
00:57 ça a commencé vraiment là à être les premiers bulletins à météo.
01:00 Et le premier bulletin à météo était présenté dans l'ancêtre du bulletin,
01:05 du JT de Caroline Delage. Parce que là, on est quand même en 1946.
01:08 - La semaine d'avant, quoi.
01:09 - La semaine d'avant, bien sûr. C'était en 1946 qu'au téléjournal,
01:14 effectivement, il y a eu le premier bulletin télévisé.
01:16 Donc, vous voyez, vous avez la photo qui est juste là.
01:19 Donc, c'est vraiment la carte papier à l'ancienne.
01:21 On est très loin du fond vert, même si maintenant, vous le verrez,
01:24 le fond vert, on l'utilise un peu moins. Mais on est vraiment très à l'ancienne.
01:28 Et après, c'est dans les années 80, dans les années 60, pardon,
01:32 que là, il va y avoir l'arrivée des satellites,
01:34 et notamment des satellites météorologiques.
01:36 Donc là, avec vraiment, tout simplement, là, on commence à se rapprocher
01:39 de la météo qu'on connaît aujourd'hui. Et pour voir, tout simplement,
01:43 l'ensemble de la Terre où il y a de la météo qui s'y produit.
01:46 - Bon, alors, expliquez à nos amis comment ça marche aujourd'hui.
01:48 - Eh bien, aujourd'hui, quand on regarde un bulletin à météo,
01:50 c'est vrai que ça a l'air facile quand on regarde quelqu'un qui…
01:53 Là, on voit notre très chère Alexandra qu'on embrasse.
01:56 - Elle est géniale. - On va en parler.
01:57 C'est évidemment avec Alexandra qu'on a testé la météo.
02:00 Et donc, tout simplement, quand on regarde un bulletin à météo,
02:02 c'est vrai qu'on a l'impression que tout le monde, finalement,
02:05 pourrait le faire, que ça a l'air assez simple, alors que pas du tout.
02:09 C'est vraiment des heures de préparation.
02:11 Parce qu'effectivement, non seulement, au-delà du côté scientifique,
02:13 il y a le côté historique, on va croiser les données,
02:16 croiser la science, alors que vraiment…
02:18 Par exemple, Alexandra me disait que le Mistral, on va dire,
02:22 moi, théoriquement, je dis le Mistral, je vais dire un vent du sud.
02:25 Alors que finalement, c'est un vent du nord qui va vers le sud.
02:27 Ça demande vraiment des vraies compétences.
02:29 En plus, il faut bien se dire qu'on est debout.
02:32 Là, on est assis, nous, on est habitués, on fait de la télé,
02:34 on sait ce que c'est, mais effectivement, eux, ils sont debout.
02:37 Donc, il faut poser le corps, il faut faire attention.
02:39 Par exemple, les présentateurs qui se mettent tout le temps devant la Bretagne,
02:42 les Bretons, ils ne sont pas contents.
02:44 - Ils ne voient jamais leur météo. - C'est-à-dire vous.
02:46 - Moi, je ne suis pas content, bien sûr, évidemment.
02:48 Je ne suis pas content quand je suis devant la Bretagne.
02:50 Parce que se mettre devant la Corse, ils s'en foutent.
02:53 Mais la Bretagne, non, ils ne sont pas.
02:55 - Et donc, tout simplement, c'est tout un tas de données qui vont être,
02:58 effectivement, croisées, de bien évidemment connaître la géographie,
03:00 vous vous doutez bien.
03:01 Et donc, on a été testé avec notre ami Alexandra Blanc de GC News
03:06 qui nous a fait la joie de nous accueillir.
03:08 Je vous laisse regarder les images.
03:10 [Musique]
03:16 - Du soleil, du Mistral, en basse, salé du Rhône
03:18 et des températures qui vont remonter.
03:20 Température printanière attendue mercredi et jeudi.
03:23 Température qui d'ailleurs devrait remonter...
03:25 - Elle est sacrée pour quand même, Alexandra.
03:27 Il va falloir avoir le niveau.
03:29 Bonjour, Alexandra. - Bonjour, Johan.
03:31 - Comment ça va ? - Je suis ravie de t'accueillir.
03:33 - Merci beaucoup. Je suis ravie de... - Bienvenue,
03:35 futur présentateur météo.
03:36 - J'espère que je serai ton joker.
03:38 Ça m'a l'air compliqué, quand même, la météo.
03:39 - C'est, à mon sens, l'exercice le plus difficile de la télé française.
03:44 - Alexandra, est-ce qu'il y a une formation, du coup, pour présenter la météo ?
03:46 - Alors, moi, j'ai un parcours très particulier.
03:48 J'ai un papa qui est météorologue.
03:49 Il m'a tout appris en météo.
03:51 Le nom des nuages, les bulletins météo, les isobars, les bars, les pressions...
03:57 Donc moi, j'ai vraiment grandi en météo.
03:58 - Je suis déjà perdu à barres, isobars, tu vois.
04:00 - Allez, reste pour nous, Johan. - C'est parti.
04:02 - Là, c'est les locaux de tournage, avec toutes les caméras, les lumières.
04:07 On voit que tu es tout beau.
04:08 La cravate est mise.
04:09 Les présentateurs météo mettent toujours une cravate.
04:12 - Mettent toujours une cravate.
04:13 Donc, William me l'avait dit, donc c'est vrai.
04:15 - On confirme.
04:16 Là, déjà, tu n'es pas du bon côté.
04:17 - Ça commence fort. - Voilà, ça commence fort.
04:19 - Donc, je me mets. - La météo se fait de ce côté-là.
04:22 Il faut bouger, il faut être dynamique.
04:24 Imagine-toi que tu t'adresses à un enfant de 4 ans qui ne sait pas où est Marseille,
04:26 qui ne sait pas où est Paris.
04:27 Alors, où est Paris ?
04:28 - Là.
04:29 - Un peu plus haut.
04:30 - Là.
04:31 - C'est plutôt reléant.
04:32 Un peu plus haut.
04:33 - Quoi ? Là ? - Là.
04:34 Donc, il faut vraiment montrer et accompagner le téléspectateur.
04:37 Et donc, tu te repères par ce biais-là.
04:39 Bordeaux ? - Là.
04:41 - Un peu plus haut.
04:42 - C'est là, Bordeaux ? - Un peu plus haut.
04:44 Au niveau de l'estuaire.
04:45 Voilà, là.
04:46 C'est bon, là.
04:47 - Comme disait Alexandra, c'est hyper dur de suivre le corps pour accompagner le téléspectateur
04:50 parce que ça, on n'y pense pas, effectivement.
04:52 - On a l'habitude d'être assis.
04:53 - Quand je suis en plateau, je suis assis et finalement, je me rends compte que c'est très confortable d'être assis.
04:56 Et après, se repérer sur la carte, ça, on ne va pas se mentir, c'est quand même bien compliqué.
05:00 - On se tient droit, on respire.
05:02 On se repère bien avec la carte, surtout.
05:04 - C'est tout un joker.
05:05 - Allez, tu es le meilleur.
05:06 Bravo, Yoann.
05:07 - Je te regarde.
05:08 - Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver sur CNews pour la météo de l'après-midi.
05:12 Nous aurons un vent qui arrivera sur les côtes de la Manche.
05:15 Donc, si vous êtes sur Deauville, Trouville, nous ne ferons pas de kitesurf.
05:19 Sur la région centre, ça reste un peu nuageux.
05:21 Côté température, nous aurons 18 degrés à Perpignan et 9 à Rhodes.
05:27 15 degrés à Libourne, William.
05:28 Donc, vous allez être contents puisqu'il fait quand même plutôt un bon temps.
05:30 Et je serai ravi de vous retrouver demain pour un nouveau bulletin météo.
05:33 Et soyez heureux.
05:34 - Bravo, Yoann.
05:35 Très bien.
05:36 - Très bien.
05:37 - Vendu.
05:38 - Allez, à demain, 4 heures.
05:39 - 4 heures.
05:40 Ah oui, ah non.
05:41 En fait, du coup, je ne suis plus joker.
05:42 - Voilà.
05:43 - Je ne suis plus joker.
05:44 - À demain matin.
05:45 - Pas de 4 heures.
05:46 - Allez, on y va.
05:47 - Oui, il faut expliquer quand même aussi que ce grand écran qui était à côté de
05:50 vous, ce n'est pas lui que vous regardez.
05:51 - Non, effectivement.
05:52 On va se situer sur un écran qui est en face et qu'on va regarder.
05:56 Mais ça rend la chose d'autant plus complexe puisqu'il faut quand même avoir accompagné
06:00 cette carte et montrer effectivement les températures, les précipitations.
06:04 Vous regardez cette carte, effectivement, ce grand écran-là, il le regarde un peu,
06:08 mais il y en a un autre.
06:09 Il y a un petit écran en face.
06:10 - Vous en avez un en face et un sur le côté.
06:11 - Il le sert de guide.
06:12 C'est pour ça qu'on s'amuse toujours, enfin, ils font comme ça parce qu'ils regardent
06:15 l'écran qui est en face et pas celui-là.
06:17 - Et donc, on connaît tous effectivement le fond vert.
06:19 Et c'est vrai que, par exemple, chez CNews, ils n'utilisent plus le fond vert.
06:21 Il y a de moins en moins de rédactions qui l'utilisent.
06:23 Mais en plus, jusqu'à il y a peu de temps, il fallait non seulement situer les villes
06:28 vraiment sur un fond vert.
06:30 Donc là, il fallait vraiment être très, très bon.
06:32 - Un fond vert, c'est un fond sur lequel on peut trafiquer l'image.
06:34 C'est l'image qui s'incruste.
06:36 - Exactement.
06:37 Et donc voilà, comme je vous le disais, ça reste, et Alexandra le disait,
06:40 un des exercices finalement les plus difficiles de la télé.
06:42 - Non, parce qu'il faut faire vite.
06:43 Ils ont un temps minuté.
06:45 Il faut dire les mots très précis.
06:47 Donc, ce n'est pas si facile.
06:49 - Et ça reste le moment le plus regardé à la télévision.
06:51 - Bien sûr.
06:52 - Le plus regardé et surtout, il faut apporter un peu de bonheur aux gens
06:54 parce que quand vous annoncez de la pluie pendant une semaine,
06:56 il faut rester quand même positif et souriant.
06:58 - En chance.
06:59 - C'est très important.
07:00 Voilà.
07:01 Donc, on embrasse Alexandra et on la remercie de nous avoir accueillis.
07:03 - C'est bien.
07:04 - Merci, William.
07:05 - C'était bien.
07:06 - Allez, dans la deuxième partie.
07:07 ♪ ♪ ♪

Recommandée