Diffusion : Jeudi 10 novembre 2022 à 21h15 sur TMC
Synopsis :
Pour le premier numéro de son émission "En week-end avec...", Hélène Mannarino a suivi Jenifer pendant trois jours, de Nice à la Corse en passant par Paris. L'occasion pour la chanteuse de se confier sur son enfance, sa carrière et ses moments de vie les plus marquants.
Au programme :
Des confidences inédites sur sa vie privée et professionnelle
Des images exclusives de son enfance à Nice
Un retour sur les moments forts de sa carrière, de la Star Academy à aujourd'hui
Des rencontres avec ses proches, dont sa famille et ses amis
Des séquences musicales live
Ce que vous réserve l'émission :
Une Jenifer comme vous ne l'avez jamais vue, loin des paillettes et du strass
Un portrait intime et touchant d'une artiste au grand cœur
Une émission pleine d'émotions, de rires et de larmes
Pour les fans de Jenifer, c'est un rendez-vous à ne pas manquer !
Synopsis :
Pour le premier numéro de son émission "En week-end avec...", Hélène Mannarino a suivi Jenifer pendant trois jours, de Nice à la Corse en passant par Paris. L'occasion pour la chanteuse de se confier sur son enfance, sa carrière et ses moments de vie les plus marquants.
Au programme :
Des confidences inédites sur sa vie privée et professionnelle
Des images exclusives de son enfance à Nice
Un retour sur les moments forts de sa carrière, de la Star Academy à aujourd'hui
Des rencontres avec ses proches, dont sa famille et ses amis
Des séquences musicales live
Ce que vous réserve l'émission :
Une Jenifer comme vous ne l'avez jamais vue, loin des paillettes et du strass
Un portrait intime et touchant d'une artiste au grand cœur
Une émission pleine d'émotions, de rires et de larmes
Pour les fans de Jenifer, c'est un rendez-vous à ne pas manquer !
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MusiqueTranscription
00:00:00 Jennifer a remporté la première Star Academy.
00:00:05 Pour des millions de français, Jennifer c'est à jamais la première gagnante de la Star Academy.
00:00:10 Jennifer a commencé une carrière ce soir.
00:00:14 20 ans plus tard, après 9 albums, des tubes par dizaines et des millions de disques vendus,
00:00:21 Jennifer occupe toujours une place à part dans le cœur des français.
00:00:27 Mais qui est-elle vraiment ?
00:00:30 Qui se cache derrière cette femme devenue star à peine sortie de l'adolescence ?
00:00:35 Pour le découvrir, nous allons partager la vie de Jennifer le temps d'un week-end.
00:00:41 Mais ce qu'elle ignore, c'est que j'ai mené l'enquête auprès de celles et ceux qui la connaissent le mieux.
00:00:46 Sa famille...
00:00:47 - On se dit "je t'aime entre frères et sœurs", mais votre famille ne le dit pas vraiment, il y a énormément de fideur.
00:00:51 - Quand ma sœur chante, mais elle sait pas forcément, elle me touche beaucoup.
00:00:55 - Non mais c'est vrai !
00:00:56 Ses plus proches amis...
00:00:58 - Vous vous dites jamais au revoir ? - Jamais, on dit toujours à demain ou à toute à l'heure.
00:01:03 Tous ont accepté de nous révéler ses secrets les mieux gardés.
00:01:08 - Ce qu'on vient d'entendre, c'est la première fois que Jennifer chante cette chanson, toute première fois.
00:01:13 - C'est ma propre chanson !
00:01:17 Et avec leur complicité, je vais lui réserver de nombreuses surprises.
00:01:21 - Encore des surprises ? - Bah oui, tout le week-end.
00:01:24 - Tu vas retrouver quelqu'un ? - Bonjour !
00:01:26 - Non, c'est pas vous ? Mais non, je suis trop contente de vous voir !
00:01:30 - Vous étiez un super prof.
00:01:32 Ensemble, nous retournerons à Nice, dans le quartier de son enfance.
00:01:36 - Et c'était celle qui tenait le plus !
00:01:38 Là où adolescente, elle a fait les 400 coups.
00:01:41 - Ma mère avait un sommeil léger, donc je sortais tout doucement, en essayant de pas faire grincer la porte.
00:01:47 Puis elle nous dévoilera son jardin secret en Corse.
00:01:52 - Oh, j'aime !
00:01:54 - Tu gagnes la Star Academy, tu n'es pas préparée, à ce moment-là, au succès.
00:02:04 Avant d'aller à Paris, pour une fin de week-end, rit son émotion.
00:02:10 - C'est fou !
00:02:14 [Musique]
00:02:16 Ce week-end exceptionnel avec Jennifer, ça commence maintenant, sur les hauteurs de Nice.
00:02:28 Et avant de la rencontrer pour la première fois, je lui envoie ce message,
00:02:33 où je lui dévoile un peu de ce que j'ai appris d'elle, et qu'elle n'avait encore jamais dit.
00:02:40 - Chère Jennifer, pour le moment, vous n'entendez que ma voix.
00:02:44 Mais il est temps de découvrir presque toutes les choses que l'on ne connaît pas encore de vous.
00:02:49 Alors, Nounouch, Jenny, oui vos surnoms petites,
00:02:52 nous voilà presque parties, le temps d'un week-end, à la découverte de votre vie.
00:02:57 Petite fille très organisée, espiègle, maligne, mais surtout rêveuse.
00:03:02 Les premières notes de votre rêve, votre maman les a entendues quand vous aviez 8 ans,
00:03:07 enfermée dans votre chambre pour chanter du Whitney Houston,
00:03:10 elle a écouté à la porte et elle a tout de suite compris.
00:03:13 Pourtant, vous détestiez ça, que l'on puisse s'introduire dans votre bulle.
00:03:17 Et vous pouviez être très en colère si quelqu'un vous écoutait chanter.
00:03:21 Jennifer, une enfant pleine de vie, qui aimait écouter de la musique dans la chambre de votre grand-père,
00:03:27 même quand il faisait la sieste, jouer à cache-cache, monter sur les meubles, même sur les tuyaux de radiateurs.
00:03:34 Experte de l'élastique dans la cour de l'école, du jeu sur cheville, ou encore du patin en roulette.
00:03:40 Vos forces venaient aussi de vos petits plaisirs, pâtes uniquement à l'arôme magie,
00:03:45 Mister Frizz Bleu, chips bolognaises.
00:03:48 Mais la seule vitamine, c'était de chanter.
00:03:50 La scolarité, on peut se le dire, ce n'était pas trop votre truc.
00:03:54 Surtout les cours de maths, ça ne vous intéressait pas du tout.
00:03:57 Jennifer, vous avez toujours été sûre de vous, vous arpentiez les rues de Nice
00:04:01 en vous imaginant votre vie d'aujourd'hui.
00:04:03 Et puis, le rêve arrive, la grande vie, Paris, la Star Academy,
00:04:07 le succès et votre public qui ne vous lâche pas depuis maintenant 20 ans.
00:04:11 Simple, vous l'êtes restée, et c'est dans votre refuge Corse que vous avez trouvé la sérénité.
00:04:16 Jennifer, lorsque vos proches parlent de vous, ils évoquent votre bienveillance et votre générosité.
00:04:22 Vous donnez votre vie pour leur bonheur.
00:04:24 Merci de nous l'ouvrir, le temps d'un week-end.
00:04:27 - Bonjour Jennifer. - Bonjour.
00:04:30 - Vous vous mettez à pleurer, je vais vous mettre à pleurer.
00:04:33 - Merci. - Je suis ravie.
00:04:36 - Moi aussi, je suis très émue.
00:04:38 - Merci beaucoup de nous ouvrir les portes de votre vie, le temps d'un week-end.
00:04:42 - Je suis hyper émue.
00:04:44 - Moi aussi, mais c'est une rafale déjà avec la vue, merci beaucoup.
00:04:47 - Ça évoque tellement de choses.
00:04:50 - Vous êtes partie à l'âge de 16 ans, donc ça fait 24 ans à peu près.
00:04:55 Vous allez nous expliquer quand même ce qu'on voit.
00:04:58 - Là, on peut déjà voir mon quartier.
00:05:01 C'est le quartier de Pasteur.
00:05:03 J'ai passé beaucoup de temps, j'aimais être chez moi, mais j'adorais être dehors.
00:05:08 - On va y revenir.
00:05:10 - J'ai appris beaucoup de choses chez moi, mais j'ai appris beaucoup, beaucoup dehors.
00:05:13 Ici, au quartier, parce qu'on vivait vraiment en communauté.
00:05:16 J'avais vraiment une bande d'amis un petit peu dans chaque quartier.
00:05:19 Et j'adorais être avec eux.
00:05:22 Et on disait que là-haut, c'était la maison de la Geysana.
00:05:25 C'était le surnom qu'on donnait à une sorcière.
00:05:28 Et si on ne mangeait pas, mes grands-parents disaient qu'il y avait la Geysana qui allait sortir.
00:05:31 - Donc vos grands-parents, juste là.
00:05:33 - Oui, mes grands-parents étaient dans ces immeubles.
00:05:35 Et ça, c'était la maison d'Elton John.
00:05:37 On disait que c'était la maison d'Elton John, parce qu'on savait qu'il avait acheté une maison dans le sud de la France.
00:05:41 Et là, il y a le lycée de l'Est, qui est juste là, où j'ai fait deux petites années assez chaotiques.
00:05:48 - Alors, juste, on va faire quelque chose.
00:05:50 Jennifer, je vais vous sortir une photo de vous.
00:05:53 - Ah oui, petite. - Très jolie.
00:05:55 - Déjà déguisée, déjà l'amour pour le spectacle.
00:05:58 Vous vous souvenez de ces moments ?
00:06:00 - Je me souviens surtout de cette chambre, en fait.
00:06:02 J'étais partie en voyage de neige avec l'école.
00:06:05 Et mes parents m'avaient fait la surprise de refaire ma chambre.
00:06:08 Ma mère était vraiment aux petits soins pour ses enfants.
00:06:14 Et fabriquait tout avec ses mains.
00:06:16 Customisait un petit peu les articles qu'elle pouvait trouver un peu à droite, à gauche.
00:06:20 Et donc, cette chambre, c'était la chambre de princesse.
00:06:26 - Bah oui.
00:06:27 - Alors, si on met cette photo avec le paysage de Nice, je vous demande un sentiment, là, tout de suite.
00:06:39 - De voir tout ça ici. Heureuse.
00:06:43 J'ai vécu une enfance terriblement heureuse.
00:06:47 - Alors, on va aller justement se promener dans le quartier de votre enfance.
00:06:50 Si vous allez nous expliquer, parce que déjà, je vous donne la photo.
00:06:53 - On va s'en venir. - D'accord.
00:06:55 - Alors, on va se... - Vous voyez tout le temps ?
00:06:57 - Alors, on peut se tutoyer. - Ouais, c'est bien, non ?
00:06:59 - Ouais. Je te tutoie. - Ouais, c'est bien.
00:07:01 - On assume. - Oui. - OK.
00:07:02 Et c'est parti. Nous voilà en route pour un week-end pas comme les autres.
00:07:09 Et commençons par remonter le temps.
00:07:11 De son enfance à son début de carrière.
00:07:14 Au cœur du quartier Pasteur, où tout a débuté.
00:07:17 - Alors, moi, ce qui m'intéresse, Jennifer, c'est la petite fille que tu étais.
00:07:23 La musique, oui, ton petit caractère, quand même.
00:07:26 - Oui. Non, c'est pas ça. C'est que j'étais hyper garçon manqué.
00:07:29 Hyper garçon manqué. A côté de ce côté coquette, tout ça, j'étais méga garçon manqué.
00:07:35 J'étais un mec, quoi.
00:07:37 J'adorais chanter, mais d'une manière très personnelle.
00:07:40 - Avec... On écoutait Stevie Wonder, Janis Joplin.
00:07:43 - J'apprenais à chanter sur eux.
00:07:45 - Whitney Houston. - Oui, Janis, mon dieu.
00:07:47 Je criais exprès dans un coussin pour me...
00:07:50 Pour faire en sorte que ma voix soit complètement éraillée.
00:07:54 Et je m'étais forcée à fumer des cigarettes.
00:07:57 - C'est beau. À quel âge ?
00:07:58 - Et faire des gargarismes d'Anisette, de mon grand-père,
00:08:00 pour avoir la voix de Janis Joplin, mais ça n'a jamais fonctionné.
00:08:04 - ♪ Very superstitious ♪
00:08:07 ♪ Writing on the wall ♪
00:08:11 - ♪ Jamais je ne pourrai l'admettre de moi ♪
00:08:15 ♪ J'ai fait une... ♪
00:08:18 - Et puis chez tes grands-parents, également.
00:08:21 - Ah ouais. Jouer à cache-cache. - Ah ouais.
00:08:23 - Ouais. - C'était trop bien.
00:08:24 - Qu'est-ce qui se passait là-bas ? - C'était génial.
00:08:26 - Il se passait des fous rires. - Ouais.
00:08:28 - Il se passait des fous rires.
00:08:29 Mes grands-parents étaient un peu chiens et chats
00:08:31 avec un accent pied-noir très prononcé,
00:08:33 avec des petits mots en arabe, des petits mots...
00:08:35 Et c'était... Déjà, c'était exotique.
00:08:38 Dès qu'on arrivait chez pépé et mamie, c'était...
00:08:40 C'était la folie. On mangeait bien, on faisait ce qu'on voulait.
00:08:44 Et on pouvait se cacher dans les chambres
00:08:46 et ne pas se faire démasquer pour faire des bêtises.
00:08:48 - Et écouter de la musique aussi, pendant que votre grand-père, lui,
00:08:51 il faisait la sieste.
00:08:53 Raconte-moi, justement, ce lien entre toi et lui.
00:08:57 - Il avait un lien avec tous ses petits-enfants.
00:09:00 C'était... C'était un héros, mon grand-père.
00:09:03 C'était quelqu'un de relativement taiseux,
00:09:06 qui avait pas besoin de trop parler pour se faire comprendre.
00:09:10 Et... Et puis, c'était un héros de guerre.
00:09:13 C'était... Il était trop fort.
00:09:16 - Alors, attends, regarde. Parce que quand même...
00:09:18 - Ouais. Ouais. C'est pépé.
00:09:21 C'est mon pépé Roger. Voilà.
00:09:24 - Et quand tu lui dis... J'ai envie de faire de la musique,
00:09:27 j'ai envie de vivre de mes rêves, j'arrête.
00:09:29 Quand tu pars, tu quittes le lycée assez tôt.
00:09:31 Qu'est-ce qu'il te dit ?
00:09:33 - Il est parti trop tôt. Il l'a pas vu.
00:09:36 C'est mes grands-mères qui ont été témoins de...
00:09:38 de mes débuts, Starhack, de ma première tournée.
00:09:41 Mes grands-mères sont venues me voir sur scène.
00:09:43 - Elles t'ont encouragée dans cette voie ?
00:09:45 - Ah, mais complètement, complètement.
00:09:47 Lui, c'est... C'est la force.
00:09:49 Peu importe ce que tu choisiras comme voie, c'est...
00:09:52 C'est la force. Et le respect.
00:09:55 Le culot, le respect et la force.
00:09:57 - Ouais. Voilà. Et qu'est-ce qu'il te dirait aujourd'hui, justement ?
00:10:00 - C'est bien, chérie !
00:10:02 (rires)
00:10:03 C'est bien, ma chérie !
00:10:05 - Portée par sa famille,
00:10:07 elle vit à fond sa passion, chanter.
00:10:10 À ce moment-là, elle ne pense pas à faire carrière.
00:10:13 Mais très vite, une émission va tout changer.
00:10:16 - Et puis, avant de partir à Paris
00:10:21 pour en reparler, évidemment, de la Star Academy, tout ça,
00:10:24 mais il y a aussi à 14 ans, "Graines de star".
00:10:26 - Ah ouais, traumatisme absolu.
00:10:28 - Oui, bien, en ce moment... - Mais traumatisme absolu.
00:10:30 - C'est sa première télévision, elle est là devant vous ce soir.
00:10:33 C'est le challenger des "Graines de chanteur",
00:10:35 mademoiselle Jennifer Bartoli !
00:10:37 - J'avais la honte.
00:10:39 J'étais mal à l'aise, j'avais choisi les mauvais vêtements,
00:10:42 j'avais choisi le mauvais maquillage, le mauvais tout.
00:10:44 C'était pas moi, en fait !
00:10:46 (musique)
00:10:48 (acclamations)
00:10:50 - Tu regrettes quand même ce passage à "Graines de star"
00:10:52 où ça a renforcé ton amour ? - Non, c'est bien,
00:10:54 c'est une expérience. - C'est une expérience.
00:10:56 - C'est une expérience géniale. J'avais tout juste 14 ans.
00:10:58 - Oui. - Avec le recul, c'est rigolo.
00:11:00 (musique)
00:11:02 ♪ Comme un oiseau dans le ciel ♪
00:11:04 ♪ Maître de l'espace ♪
00:11:06 ♪ Il m'a fallu du temps ♪
00:11:08 ♪ Pour pouvoir trouver ma place ♪
00:11:10 - Parce qu'il y a le retour à Nice après "Graines de star".
00:11:12 - Oui, il y a le retour à Nice, au lycée, tout,
00:11:14 la "Graines de star", ouais, ouais !
00:11:16 Lourdeur. J'étais vachement discrète.
00:11:19 Et là, on me reconnaissait.
00:11:21 Et en plus, c'était la loupe, j'avais perdu, c'était nul.
00:11:23 Euh... (rire)
00:11:25 (musique)
00:11:27 ♪ Just gonna get without a leap ♪
00:11:29 ♪
00:11:31 - Alors là, on continue de descendre,
00:11:33 donc explique-nous où on arrive.
00:11:35 Est-ce que tu reconnais ? - Ouais, ouais.
00:11:37 - Est-ce que ça a vraiment changé ?
00:11:39 - C'est trop bien, en fait, de revenir. C'est chouette.
00:11:41 Petit parc qui est ici.
00:11:45 - T'as joué dans ce parc, là ?
00:11:47 - J'ai fumé à l'insu de mes parents le soir.
00:11:51 Euh... Après avoir fait le mur dans ce petit parc.
00:11:54 - Ah ! On y vient !
00:11:56 Voilà l'ado qui faisait un petit sac pour sortir,
00:11:59 sans rien dire. - On l'a tous fait.
00:12:01 Et justement, cette période d'adolescence,
00:12:03 parce qu'on peut parler un peu des bêtises d'ado, quand même.
00:12:06 - Ouais, j'en ai fait beaucoup, des bêtises.
00:12:08 - On a envie de sortir. - J'ai quelques-unes.
00:12:10 - Est-ce que tu peux nous en donner quelques-unes ?
00:12:12 - Ouais, je sortais tout doucement,
00:12:14 en essayant de pas faire grincer la porte
00:12:16 de l'appart. Mon père, il travaillait à l'étranger,
00:12:19 à ce moment-là, donc avec ma mère.
00:12:21 Mais ma mère a le sommeil léger,
00:12:23 donc fallait être méga-miticuleuse.
00:12:26 C'était juste l'histoire d'être dehors.
00:12:28 - Oui. - Parce que j'avais l'impression
00:12:30 de vivre des choses qu'on pouvait pas s'autoriser
00:12:34 à la maison, quoi.
00:12:36 - Et quand tu te maquillais aussi pour aller chanter.
00:12:39 - Ouais, ça m'est arrivé.
00:12:41 J'ai... Ouais, j'ai déjà préparé un sac
00:12:44 pour pas effrayer ma mère,
00:12:46 partir en robe et en talons,
00:12:48 parce que si elle m'avait vue à cet âge-là
00:12:50 porter des talons, elle aurait pas été foncièrement d'accord.
00:12:53 Donc du coup, je préparais le petit baluchon
00:12:56 pour aller chanter en plus, accompagnée.
00:13:00 Je connaissais à peine les gens.
00:13:02 Je montais dans des voitures, je savais même pas
00:13:04 avec qui je montais. De notre époque,
00:13:06 je pense que je l'aurais peut-être pas reproduit, ça.
00:13:09 Et j'atterrissais en arrière-péinistre,
00:13:13 en arrière-péinistrois, parfois,
00:13:15 dans des restaurants improbables, à chanter pour 30 francs, quoi.
00:13:19 Mais je m'en fichais, j'étais dehors et je chantais.
00:13:22 - Et tu chantais?
00:13:24 - Je suis vachement émue parce que...
00:13:26 Parce que j'ai plus jamais marché là, moi.
00:13:29 (musique douce)
00:13:31 - Avec Jennifer, nous continuons de déambuler
00:13:34 dans ce quartier pasteur.
00:13:36 - Alors là... - Ça, ça n'existe pas.
00:13:39 - Un quartier populaire où elle a passé
00:13:41 ses 16 premières années de sa vie.
00:13:43 - Donc là, on arrive devant chez toi.
00:13:46 - Ouais, là, c'était le jardin.
00:13:48 Mon père n'a jamais quitté le quartier.
00:13:50 Il a jamais voulu partir de là.
00:13:52 (musique douce)
00:13:54 (cris de la foule)
00:13:56 (musique douce)
00:13:58 (cris de la foule)
00:14:00 - Mais il s'y sent bien, je comprends tout.
00:14:03 C'est son cocon.
00:14:05 (musique douce)
00:14:07 - Un cocon qu'elle tient à me faire découvrir.
00:14:10 Elle m'emmène au pied de cet immeuble familial,
00:14:13 là où elle aimait jouer avec ses copines
00:14:16 et surtout refaire le monde.
00:14:18 - Y avait pas ce grillage. C'était beaucoup plus libre.
00:14:21 Bon, les bancs, ils ont changé.
00:14:23 Oh là là! Et on aimait bien jouer dans les coursives
00:14:26 parce que quand il pleuvait, on jouait à la balle
00:14:29 contre le mur. C'était trop bien.
00:14:31 - Donc là, on arrive où?
00:14:33 - Là, c'est le bâtiment de...
00:14:35 - D'accord. - C'était le bâtiment
00:14:37 de ma grand-mère. - Ouais.
00:14:39 - On était un moment ici.
00:14:41 Et là, on se retrouvait...
00:14:43 Oh! Y avait un petit mur.
00:14:45 Là, on pouvait établir un éventuel petit squat.
00:14:48 - D'accord. - OK.
00:14:50 - Donc c'est lequel, celui-ci ou lui?
00:14:52 - Le but, c'était d'aller là.
00:14:54 - Toujours plus haut, bien sûr. - Toujours plus haut.
00:14:57 - On peut revivre, on peut s'asseoir sur ce mur.
00:15:00 - Ouais! - Et là, voilà.
00:15:02 - Et là, c'était trop bien.
00:15:04 - Alors, le quartier de ton papa est justement...
00:15:07 Parce que les surprises continuent, Jennifer.
00:15:10 J'ai retrouvé ça. Dans ce portrait,
00:15:12 je t'appelle Nounouch. Il commence par "Ma Nounouch adorée".
00:15:15 C'est l'adresse de ton papa. - Oui.
00:15:17 Il a travaillé pendant quelques années au Gabon.
00:15:20 Et donc, il m'envoyait régulièrement des...
00:15:23 des lettres et des cartouches.
00:15:25 Ca, ça existe. Et c'était trop bien, ce temps-là.
00:15:28 - Tu peux nous la lire? - Non. Mais...
00:15:31 Non. "Ma Nounouch adorée".
00:15:33 Il m'appelait Nounouch. Oui, c'est vrai.
00:15:35 "Je te remercie, mon amour de fille,
00:15:37 "pour ta belle carte d'anniversaire.
00:15:39 "Je l'ai reçue juste à temps.
00:15:41 "Je sais que tu n'oublies jamais ton petit papa.
00:15:44 "Je t'aime tellement, ma fille chérie.
00:15:46 "Tu me manques beaucoup. J'espère que tu profiteras
00:15:49 "à Porto-Polo avec ta taille et toute la famille.
00:15:52 "Sois bien sage, ma fille. Prends des forces pour la rentrée
00:15:55 "et prépare bien tes chansons. Travaille tous les jours ta voix."
00:15:58 Ah ouais? "Je pense tous les jours à toi. On se reverra bientôt.
00:16:01 "Mais d'abord, je vais au Mali. Je vous embrasse. Ma Nounouch."
00:16:04 "Travaille tous les jours ta voix."
00:16:06 Il avait un peu peur, mon père, que j'oublie ma passion.
00:16:10 Ca le rassurait, le fait que j'ai une passion.
00:16:13 Parce que c'est vrai que j'étais un petit faufolé.
00:16:16 Ca peut effrayer un parent.
00:16:18 Et le fait d'avoir une passion, ça le rassure énormément.
00:16:22 Lui qui est parti pour travailler,
00:16:25 laissant ma mère avec deux enfants,
00:16:27 travailler à temps passé, elle était toute seule.
00:16:30 On avait ma grand-mère à côté.
00:16:32 On était une grosse famille, avec mes cousins.
00:16:35 On s'entraidait les uns les autres, même avec les gens d'ici.
00:16:39 Ca te canalisait? Il savait que ça te canalisait d'avoir ce but?
00:16:43 Oui, le truc, c'est que ça me canalisait.
00:16:46 Et de me fixer un objectif, ça le rassurait aussi.
00:16:49 Là-bas, je faisais le cochon pendu. Je sais pas si elle y est, la barrière.
00:16:56 Tu sais que ça, je l'ai pas fait depuis.
00:16:59 On peut finir l'interview comme ça, si tu veux.
00:17:02 Y a un mec qui nous filme!
00:17:04 Ah merde, c'est ça que je lâche!
00:17:06 C'est la première qui tombe.
00:17:08 Là, j'ai posé un pied.
00:17:10 Tu peux passer.
00:17:15 J'ai fait mon sport de la semaine. Merci, Jennifer.
00:17:18 Bonjour, ça va?
00:17:20 - Vous allez bien? - Ça va bien, et vous?
00:17:23 Bonjour!
00:17:25 - Tu vis là? - Oui.
00:17:27 - C'est que je vis là, moi. - Ah, salut.
00:17:30 Quittons le quartier pasteur, car je lui ai réservé d'autres surprises.
00:17:37 Et donc là, on se dirige, parce que si tu reconnais...
00:17:40 Alors là, on se dirige dans la petite enfance, côté maternelle et primaire,
00:17:46 c'est-à-dire l'école Jules Ferry.
00:17:49 Ça a changé, maintenant, c'est un portail en fer...
00:17:53 - Donc ça n'existait pas. - Très triste, très très haut.
00:17:56 Oui, pour protéger les enfants.
00:17:59 - Est-ce qu'on peut grimper? - Là, on ne peut plus.
00:18:02 - Tu l'as fait, ça? - Non, je ne l'ai pas fait.
00:18:05 J'étais pas encore rebelle à ce stage-là.
00:18:08 J'ai envie de tenter de voir la porte.
00:18:10 - Tiens. - T'as la clé?
00:18:12 - Essaye. - C'est génial!
00:18:14 Oui, c'est celle-là.
00:18:16 - À toi. - Je la retenais.
00:18:18 Oui. Oh là là!
00:18:24 - Voilà. - Mon Dieu, mon Dieu!
00:18:27 Ah ouais! Ah non, mais ça n'a pas changé.
00:18:30 - Oh la vache! - La cour est à toi.
00:18:33 - Il n'y a plus le préfabriqué, là-bas. - Est-ce que tu...
00:18:36 Mais là, il y avait des bancs. Là, c'était la zone maternelle.
00:18:39 - Oui. - Et là, on formait les rangs, comme ça.
00:18:42 Mais ça fait trop bizarre!
00:18:44 Et ça, c'était la pièce de répétition pour les kermesses et les trucs.
00:18:48 C'est la vraie cour d'école. C'est dingue! Même moi, c'est...
00:18:51 Le directeur, M. Chollet, il me revient plein de trucs.
00:18:54 Il y avait M. Lombardo, c'était un prof, mais génial, de CM1.
00:18:58 De la UOCP au CM1, je crois.
00:19:00 - Et il était... - Je vais aller la voir.
00:19:03 Putain!
00:19:05 Ah! Ça fait trop bizarre!
00:19:08 Bonjour! Comment ça va?
00:19:11 Ça va! Ça m'aimait beaucoup d'être là.
00:19:14 - Ça va, M. Chollet? - Je suis venu pour te recevoir.
00:19:17 - Mais merci beaucoup! - Ça m'a fait très plaisir
00:19:20 - quand on m'a annoncé de te rencontrer. - Merci!
00:19:24 - Vous vous souvenez de moi? - Bien sûr!
00:19:27 - J'ai suivi jusqu'à ton succès. - Mon parcours.
00:19:30 - Vous allez venir me voir en concert? - On était fiers, oui.
00:19:33 - Hein? - Oui. On était très fiers d'avoir...
00:19:36 - Merci. - M. le directeur, bonjour.
00:19:38 - Bonjour. - On est toussés, mais moi, je suis venue aussi.
00:19:41 - C'est trop bien! - Je m'attendais pas à vous voir.
00:19:44 - Quelle genre de petite fille elle était? - Elle était...
00:19:47 Elle était toujours mignonne comme elle est maintenant.
00:19:50 Elle était très gentille, très calme.
00:19:53 Je pense pas que je lui ai fait des remarques désagréables.
00:19:56 - Non. Une fois, pour une signature très mal imitée de ma mère...
00:19:59 - Je me rappelais plus. - Sur une note pas très...
00:20:02 - Ah, oui, oui. Dès qu'il y avait 5 minutes, j'ai dit "faire",
00:20:05 elle partait, il y avait un podium,
00:20:08 et elle se mettait à danser, tu te rappelles?
00:20:11 - Oui, c'est vrai. - Je te tutoie, je me permets.
00:20:14 - Je vais laisser vous monter voir les classes. - Oui!
00:20:17 On va aller voir les classes sur l'été, oui!
00:20:20 - Trop bien. - C'était...
00:20:23 - Oh là là!
00:20:26 - On voulait qu'il y ait nos empreintes.
00:20:29 Oh la vache!
00:20:32 Ça a pas trop changé, hein?
00:20:35 Donc, ce couloir...
00:20:38 - Oh là là!
00:20:41 - C'était... C'est trop génial.
00:20:44 - Voilà, c'était ma classe, ça. - On faisait ça?
00:20:47 - On faisait ça. - On va rentrer.
00:20:50 Et tu vas retrouver... - Tu vas retrouver quelqu'un.
00:20:53 - Bonjour. - Tu vas retrouver notre collègue.
00:20:56 - Ah non! Non, c'est pas vous?
00:20:59 Mais non, je suis trop contente de vous voir!
00:21:02 Bonjour.
00:21:05 Comment vous allez? - Ça va très bien, et toi?
00:21:08 - Ah, je suis très contente! - Tu pleures pas, hein?
00:21:11 - Non, un peu, quand même, ça me fait...
00:21:14 - Il t'a eu 2 ans, en plus. - Oui, et c'était vous
00:21:17 qui m'avez fait aimer la compote de pommes.
00:21:20 - Tout à fait. - On faisait encore de la compote
00:21:23 en classe. - Ah oui?
00:21:26 - Oui, il nous faisait découvrir plein de choses,
00:21:29 développer vachement la curiosité des enfants et tout.
00:21:32 Franchement, je suis trop contente!
00:21:35 - Oui, je parle souvent d'eux. - On vous sent émue,
00:21:38 monsieur? - On vous sent émue.
00:21:41 - Évidemment! - Ça fait quand même quelques années.
00:21:44 Elle ne pensait qu'à un truc. Chanter, danser, en même temps.
00:21:47 Chanter, danser, hein? - Ah oui? Je l'assumais déjà.
00:21:50 - Tout le temps, c'était important. - C'était très important.
00:21:53 - Chaque récréation, on chantait, on dansait. Après, le reste,
00:21:56 bon... C'était très bien. - Il y avait la concentration,
00:21:59 après, en classe? - Je l'ai pas marquée.
00:22:02 - Il a pas commencé par ça. - Voilà.
00:22:05 C'est bien ça. C'est ça.
00:22:08 Et puis, après, on s'est perdus de vue. Et puis, c'est Michel,
00:22:11 Chollet, qui m'a dit "Mais regarde, TF1, regarde!"
00:22:14 Et effectivement, il y a le jeunifère.
00:22:17 Je t'ai reconnu tout de suite, bien sûr.
00:22:20 Et voilà. - Ça vous a surpris de l'avoir là ou pas?
00:22:23 - Pas du tout. - C'est l'évidence.
00:22:26 - Pas du tout. Alors, on m'aurait dit de n'importe quel autre,
00:22:29 non, mais celle-ci, c'est évident.
00:22:32 - Je sens que vous n'êtes pas venus les mains vides.
00:22:35 - Voilà, il y a les images. - Regarde. - C'est mes cartes.
00:22:38 - Les photos. - C'est à moi.
00:22:41 Oh là là. Ouais. Oh la vache.
00:22:44 Je me rappelle de plein de gens, là.
00:22:47 Alors, j'étais là. J'ai les yeux fermés complètement.
00:22:50 Et là, je suis là. - Tu étais là. - Ouais, là. J'étais petite.
00:22:53 Vous étiez bien dégaines, là.
00:22:56 - Je vous ai mis des lunettes de pilote sur le nez.
00:22:59 La classe.
00:23:02 Mais attendez, je peux vous inviter à un de mes concerts?
00:23:05 Je vais jouer au Nicaïa. - Ah bon? - Et oui. Au mois de mars.
00:23:08 - Alors, attends. Parce que j'ai une petite fille qui a 22 ans.
00:23:11 - OK. - Et le petit garçon, il a 13 ans. - OK.
00:23:14 - Alors, tu sais, je leur ai dit, peut-être je vois que je vais me le faire.
00:23:17 - Vous venez en famille. - Ils m'ont dit, "Mais, c'est lui, tu as trop de chance."
00:23:20 - C'est marrant. C'est trop marrant. - Tu as trop de chance. - C'est fou, la vie.
00:23:23 - C'est génial. Je trouve ça génial de revenir ici après tant d'années, en fait.
00:23:27 Et de vous voir. Je suis trop heureuse. - Ça nous fait plaisir.
00:23:31 - Ça m'émet beaucoup. Ça m'évoque tellement de souvenirs.
00:23:34 - Merci. - Merci beaucoup, messieurs. - Bon, ça nous a fait plaisir.
00:23:37 Toujours au sourire, en tout cas. - Merci. - Toujours au sourire, c'est bien.
00:23:40 - Merci, messieurs. - Au revoir. - Au revoir.
00:23:43 - J'ai vraiment... - L'émotion. - Ah ouais.
00:23:46 Je suis riche du temps, du temps.
00:23:49 J'ai perdu le coup que je suis légère.
00:23:53 Au vent, au vent, je m'en mets d'être sale.
00:23:56 - Là, il y a ce fameux couloir de l'école.
00:23:59 Les odeurs, tout. Et alors, tu sais, tout à l'heure, je te sors des objets.
00:24:04 Mais je ne suis jamais sans mon sac rouge.
00:24:07 - C'est pas rouge, c'est vermille. - Oui, c'est pas beaucoup de vermille.
00:24:10 - Mais le jus est content. - C'est ponctueux, celle-ci.
00:24:12 Et donc, on va se plonger comme à l'école primaire.
00:24:14 Et regarde, je t'ai acheté un truc que t'adorais quand t'étais petite.
00:24:17 - Ah, j'adorais ça. - Ah, je sais.
00:24:20 - C'était trop beau.
00:24:22 - Ça, les lassos. - Ah ouais.
00:24:25 - Tu as déjà goûté ? - Non.
00:24:27 - Vert, c'est pomme verte. Rouge, c'est frais.
00:24:30 - On en a pour tout le week-end, hein, les lassos.
00:24:33 Alors, il y a une technique, lasso. - Pardon, je peux pas le mettre.
00:24:36 - C'est... On le met autour du doigt. - Ouais.
00:24:39 Après, tu fais dérouler.
00:24:41 - Bon, donc, bilan de ce passage dans ton école primaire,
00:24:46 de cette rencontre avec monsieur Cholet.
00:24:48 - C'est trop cool. Trop cool. Trop cool de revenir là.
00:24:51 On s'en va ? - Alors, on s'en va.
00:24:53 Voilà, tu vas fermer la porte de l'école. - Ouais.
00:24:56 - Et qu'on va passer à la soirée niçoise.
00:24:59 - Olé ! - Parce qu'on fait un peu la fête à Nice.
00:25:02 - Ah oui. - On va faire l'apéro. - On va manger, surtout.
00:25:04 - On va manger. - OK, cool.
00:25:05 - On va manger ton truc préféré à Nice, c'est... - La soka.
00:25:08 - La soka, évidemment. Allez. - Trop bien.
00:25:13 Et avant de vivre l'apéro niçois, nous traversons la rue Bonaparte.
00:25:17 Une rue connue pour être très animée le soir.
00:25:23 Et visiblement, ce n'est pas si simple pour Jennifer
00:25:31 de sentir les regards se poser sur elle.
00:25:34 Et maintenant, quelqu'un d'autre est en train de faire son meilleur.
00:25:38 Ces chaussures sont faites pour marcher.
00:25:43 - Là, on vient de traverser une rue avec beaucoup de restaurants, de bars.
00:25:47 - Oui. - J'ai senti que tu étais un peu mal à l'aise.
00:25:50 C'est qu'est-ce qui te rend mal à l'aise ? C'est qu'on te regarde...
00:25:53 - Non, c'est tous les regards d'un coup braqués sur soi.
00:25:56 Les gens, ils sont tendres avec moi. Ils sont sympas. Il y a vachement d'empathie.
00:26:00 Si tu veux, la notoriété... En fait, ils m'abordent d'une manière super simple.
00:26:05 Donc, au début, je me prenais vachement la tête avec la notoriété.
00:26:09 Et puis, au fur et à mesure des années, je me sentais mal à l'aise.
00:26:14 Je me sens jamais très à l'aise quand je suis regardée.
00:26:17 - Donc, tu t'es un peu surpassée. On a fait un petit exercice. - Absolument.
00:26:21 - Alors, on arrive chez Pipo.
00:26:23 - On peut se mettre là ?
00:26:26 - Ah, parfait !
00:26:29 - C'est surprise-surprise, c'est ça ?
00:26:32 - Non, non, pas du tout. On est ensemble et on passe un moment ensemble et il nous filme.
00:26:38 - Et vous, vous êtes mi-soir ? - Oui, bah oui, grave.
00:26:41 - On te suit, on te suit. - Ouais, de ouf.
00:26:44 - On a réservé les places pour le dernier concert. - Ah, c'est vrai ?
00:26:47 - Ouais, de ouf. - Ah, mais c'est trop bien.
00:26:49 - C'est génial, mais c'est improbable. - Tous les concerts de Village de Pulas-Tara.
00:26:54 - Ah, mais ça me fait trop plaisir. - Non, mais vraiment, de ouf.
00:26:56 - On a regardé le premier jour des concerts, il m'a appelé, il a fait "C'est bon, Jeanne, elle a sorti."
00:27:00 - Et il a réservé quatre pistaches. - Ah, mais c'est trop bien, merci, le mec.
00:27:03 - Ouais, c'est normal. - Ça fait trop plaisir.
00:27:05 - Non, mais on se suit de ouf. - Trop bien.
00:27:07 - Du coup, on s'est envoyé un petit message, on s'est dit "Putain, il y a la star, bientôt le 15."
00:27:09 - Ah ouais, ça vous aurait fait plaisir de nous inviter. Vous avez déjà vos places, alors ?
00:27:12 - Ouais, non, on a pris nos places et tout. On essaiera peut-être de se voir.
00:27:16 - Ben oui, présentez-vous. Je vais prendre vos numéros, par contre.
00:27:19 - Ouais, avec plaisir. - Par mail ou un truc comme ça ?
00:27:21 - Ouais, carrément. - OK.
00:27:22 - Ça nous fera plaisir. - Allez, moi, ça me ferait très plaisir aussi.
00:27:24 - Ben oui, c'est cool, ça. - Vous êtes des fidèles de Jennifer.
00:27:27 - C'est normal. - C'est un bon laptop.
00:27:29 - On a grandi avec Jeanne, et en fait, moi, Jeanne, ça représente beaucoup de choses dans ma vie,
00:27:33 c'est-à-dire des chansons, des moments dans ma vie, enfin, c'est plein de choses, en fait, tu vois.
00:27:37 - Mais là, tu viens de faire un... - Moi, je suis en train de réaliser un rêve de ma vie,
00:27:40 c'est d'être là en face de toi, je te le dis, c'est trop bien.
00:27:42 - Mais je suis trop contente de vous voir. - C'est dingue, et vraiment, cette rencontre,
00:27:45 elle n'était pas du tout prévue, je te laisse dire. - Non, non, pas du tout.
00:27:47 - C'était hyper émouvant. C'est génial parce que je suis... Je suis comme vous êtes.
00:27:52 - Voilà, les hasards de la vie. Si je vous demande, les garçons,
00:27:56 une chanson à retenir de Jennifer, vous me citez laquelle ?
00:27:58 - Moi, c'est "Donne-moi le temps". C'est la plus belle.
00:28:00 - J'ai tellement pu en rire, cette chanson. - Ah, de ouf.
00:28:02 - Je l'ai envoyée à beaucoup de personnes, aussi.
00:28:07 Tu auras le temps
00:28:10 De prendre ce que tu veux prendre
00:28:14 Tu auras le temps
00:28:17 De nous faire avancer ensemble
00:28:21 Tant de gens se cherchent
00:28:24 Se désirent, se suivent et se perdent
00:28:28 Donnons-nous la peine
00:28:32 De se découvrir, se connaître
00:28:35 Je ne laisserai pas l'amour au hasard
00:28:40 Ni qu'il soit trop tard
00:28:43 Si la patience s'apprend
00:28:47 J'apprendrai ce qui t'attend
00:28:51 - Allez, santé. - Santé.
00:28:53 - A notre week-end. - Merci beaucoup.
00:28:54 - Avec plaisir. Merci à toi.
00:28:56 - Je me boire comme ça, d'accord ?
00:28:58 - Quand t'étais petite, t'aimais beaucoup te déguiser,
00:29:03 Mettre les robes de ta maman et tout ça, t'imaginais...
00:29:06 - Ouais, j'adorais. - T'adorais ça.
00:29:08 Et y avait quelqu'un qui t'accompagnait tout le temps.
00:29:10 C'était ton frère. - Ouais.
00:29:12 - Mais il avait pas le choix, le pauvre. - Mais il avait pas le choix.
00:29:14 Mais tu sais que je pense qu'il va nous raconter, lui.
00:29:16 - Ah, ouais ? - Bah, ouais.
00:29:18 - Jojo ! Tonton Jojo !
00:29:21 - Oh, là, là. - Et sous vos applaudissements...
00:29:23 - Oui, oui, oui, il est venu. - Voilà.
00:29:25 - Sarah, t'es belle. - Ouais, là, ouais.
00:29:27 - Bonjour. - Bonjour.
00:29:32 - C'est Tonton Jojo. Lui, il a raté sa vocation, par exemple.
00:29:35 Pourquoi ? Il devait être comique, humoriste.
00:29:38 - Comique ? - Non, je rigole, je rigole.
00:29:40 Si je vous donne ça à chacun...
00:29:42 Y a rien écrit dedans. - Faut l'ouvrir ?
00:29:45 - Non, y a rien écrit dedans. C'est juste le symbole du papier.
00:29:48 - Le symbole du papier. - Jonathan, tu sais.
00:29:50 - Ouais, moi, je sais.
00:29:52 - Un souvenir entre vous, c'était un petit truc.
00:29:57 - Des mots qu'on se donnait ?
00:29:59 - Qu'on se donnait, mais comment ?
00:30:01 - Sous la porte. - Exactement.
00:30:03 - C'est quoi, cette histoire, Jonathan ?
00:30:06 - Alors, comme on s'embrouillait très, très souvent, M. Perret,
00:30:09 et qu'après, on était trop fiers pour aller l'un vers l'autre,
00:30:13 on se glissait des mots sous la porte.
00:30:15 "Est-ce que tu veux continuer d'être ma soeur ou mon frère ou autre ?"
00:30:19 Avec une réponse "oui" ou "non".
00:30:21 Et donc, on se passait ça sous la porte. C'est plus-moins...
00:30:23 - "Est-ce que tu reveux être mon frère ?"
00:30:25 Et puis, c'était le premier pas. - Mais...
00:30:27 - Jonathan, il était plus gentil. - Ouais, c'était moins...
00:30:29 - Il était plus petit aussi, donc...
00:30:31 Elle mettait des rousses et c'est moi qui retournais vers elle.
00:30:33 - Mais elle nous a parlé de son mauvais caractère.
00:30:35 - Ah. - Un peu dur. C'est vrai ou pas ?
00:30:37 - J'étais un peu peau de vache avec mon frère, surtout.
00:30:39 Mais à l'extérieur... - Non, pas à l'extérieur, exactement.
00:30:41 À la maison, c'était... - Je me protégeais.
00:30:43 C'était mon petit frère. - C'était bagarre, ouais.
00:30:45 - Ah ouais ? - Ouais, ouais.
00:30:47 - Alors, il y avait la musique aussi qui vous rassemblait.
00:30:50 - Ouais. - On va regarder une petite vidéo,
00:30:52 d'ailleurs, de vous deux. - Ah ouais ?
00:30:54 - Et la vidéo. - Yeah !
00:30:56 - Une petite vidéo.
00:30:58 - C'est la veste de maman. - Ouais.
00:31:00 - C'est quoi que tu chantes ? - "Native".
00:31:04 - "Native". - Ah ouais ? J'adorais.
00:31:06 - Donc... - Et moi, je faisais le semblant de Joéder.
00:31:10 - Avec la veste de la maman, là. - Ouais.
00:31:12 - Et moi, la veste de mon père. - Et la veste de mon père, improbable,
00:31:14 on dirait un clown. - Ouais.
00:31:16 - Une veste de clown, en fait.
00:31:18 (musique)
00:31:20 (musique)
00:31:22 - Quels souvenirs tu gardes de ça ?
00:31:30 - Très bons souvenirs, mais...
00:31:32 Après, non, c'est certain
00:31:34 qu'elle était bien en avance sur moi, sur la musique,
00:31:36 évidemment, moi, je jouais pour le plaisir, pour l'accompagner,
00:31:38 parce que là, c'était en mute.
00:31:40 En fin de compte, je faisais semblant de jouer.
00:31:42 - Il jouait autodidacte, en plus.
00:31:44 - Et c'est surtout elle qui chantait
00:31:46 et qui rigolait pas avec la musique.
00:31:48 Pour moi, c'était plus un jeu et on s'amusait.
00:31:50 - Alors, t'es pas mieux les marmites, maintenant,
00:31:52 t'es venue avec des photos. - Ah bon ?
00:31:54 - Ouais.
00:31:56 - Ah, c'est quand je dessinais ma mère.
00:31:58 - Ça date de quand t'étais en primaire, quand même.
00:32:02 - Ah, c'est marrant. C'est marrant parce que
00:32:04 je fais les mêmes dessins à mes enfants, des arbres de Noël.
00:32:06 Ils sont dégueulasses, mes arbres de Noël.
00:32:08 Elle est mignonne.
00:32:10 - Dis donc.
00:32:12 - Elle est pas encore épilée des sourcils.
00:32:14 - Non, mais t'es petite, là. - Mais non, je suis trop mignonne.
00:32:16 - Attends, montre ça. - Attends, y a ça.
00:32:18 - Ah, ça, c'est pas mal. - Attends, tu nous gâtes.
00:32:20 - Ça, c'était avant d'aller quelque part,
00:32:22 parce qu'on a habillé en, genre, la tenue du dimanche.
00:32:24 - C'est pas ce que je veux dire.
00:32:26 - Avec mon chapeau. J'adorais les chapeaux.
00:32:28 - Très bien, Véronique.
00:32:30 - Quand tu pars, tu peux protéger tes parents,
00:32:32 mais y a aussi ton petit frère. - Bien sûr, y a mon petit frère.
00:32:34 T'es toujours... Et t'inquiètes pour les miens, moi.
00:32:36 Je veux qu'ils soient bien.
00:32:38 Ça me préoccupe tout le temps.
00:32:40 Et puis... Mais en même temps, on est des gens dignes et fiers.
00:32:42 Donc on se dit pas trop en direct, tu vois, les trucs...
00:32:44 - Ouais, jamais, jamais, jamais.
00:32:46 - Donc t'y vas un peu comme ça.
00:32:48 C'est...
00:32:50 - On se dit "je t'aime" entre frères et sœurs, mais au fait...
00:32:52 - On se le dit pas vraiment. Y a énormément de fideur.
00:32:54 - Non, mais oralement, c'est vrai.
00:32:56 "Je t'aime", c'est compliqué.
00:32:58 On est très pudiques là-dessus.
00:33:00 - Ouais, on est pudiques là-dessus. - On a pas besoin de ça.
00:33:02 - Ouais, on a pas besoin de ça.
00:33:04 - Voilà. Allez, on boit. Allez. - Allez, c'est bon.
00:33:06 - Allez, la bionnose. - Allez, buffet.
00:33:08 - Y a une chanson qui vous a tous les deux émus
00:33:10 dans ton nouvel album, Jennifer, c'est...
00:33:12 "En attendant". - Ouais.
00:33:14 - Elle m'a couché, cette chanson.
00:33:16 - Ouais, ouais. - Parce que sachant
00:33:18 que quand ma sœur chante, mais elle sait pas forcément,
00:33:20 elle me touche beaucoup, fortement.
00:33:22 - Oui, c'est ça. - Non, mais c'est vrai.
00:33:24 Et je me rappelle, elle me l'avait fait écouter
00:33:26 en été en Corse, justement,
00:33:28 et je voyais les petits autour jouer,
00:33:30 ça m'a décuplé les émotions.
00:33:32 - Tu me permets, tu parles de tes enfants.
00:33:34 - Oui, c'est sur la transmission.
00:33:36 - Voilà, la transmission, peut-être maman.
00:33:38 - C'est toujours ce truc, en tant que parent,
00:33:40 de vouloir transmettre à ses enfants
00:33:42 des valeurs ou...
00:33:44 Mais se raconter,
00:33:46 c'est toujours très difficile.
00:33:48 Enfin, moi, c'est quelque chose
00:33:50 de pas très évident, de parler de moi.
00:33:52 C'est pour ça que cet exercice,
00:33:54 il est vraiment particulier pour moi,
00:33:56 mais j'accepte, parce qu'il faut.
00:33:58 Et puis ça fait du bien, en fait.
00:34:00 Mais de parler de soi à ses propres enfants,
00:34:02 à moins de marquer certaines étapes
00:34:04 de la vie, parce qu'on a envie
00:34:06 de leur donner quelque chose, quand même,
00:34:08 mais de leur inculquer certaines valeurs.
00:34:10 Mais je suis toujours dans une position
00:34:12 où je reste fragile quand je parle de moi.
00:34:14 - Ah, la soka, parfait!
00:34:26 Comment on explique la soka?
00:34:28 - C'est la farine de poêle chimique.
00:34:30 - Oui, parfait.
00:34:32 - Selfie soka. Attends.
00:34:34 - Un, deux, trois.
00:34:36 - Merci, Jonathan, d'être venu nous voir.
00:34:42 - Avec grand plaisir.
00:34:44 - On va aller se coucher, non?
00:34:46 - Ah, bah non. Tu penses bien que je m'arrête pas là.
00:34:48 - Et voilà, nous pouvons presque conclure
00:34:56 cette première journée, déjà riche en émotions.
00:34:58 - Allez, vas-y!
00:35:00 - Je réserve une dernière surprise
00:35:06 à Jennifer.
00:35:08 Des musiciens en live,
00:35:14 du chant,
00:35:16 l'endroit rêvé pour retrouver une personne
00:35:18 qui a tant compté pour elle.
00:35:20 - ♪ Où est-on parlé de tiens, d'oiseaux et de moules? ♪
00:35:26 - ♪ Erreur, passage ♪
00:35:28 ♪ Viens, le temps des regrets ♪
00:35:30 - Et voici Sylvie,
00:35:34 la toute première professeure de chant de Jennifer.
00:35:36 Elles ne se sont pas revues
00:35:38 depuis plus de 20 ans.
00:35:40 - ♪ J'ai mal au ventre, ce matin ♪
00:35:44 ♪ C'est le 3 mai de l'été ♪
00:35:46 - T'es pas prof de chant?
00:35:48 - ♪ Les ans sont blancs et les étages sont des anelles ♪
00:35:50 - C'est elle, c'est sûr.
00:35:54 - On peut aller voir, on peut s'approcher ou pas?
00:35:56 - Ça me fait trop plaisir.
00:35:58 - Attends, je vais pleurer d'abord.
00:36:00 - Visiblement, la surprise est totale.
00:36:04 Jennifer est émue, mais elle n'hésite pas.
00:36:06 Elle la rejoint aussitôt sur scène.
00:36:08 - ♪ J'ai le turc ♪
00:36:12 ♪ Ouh, ouh, ouh, mon petit sur-câble ♪
00:36:14 ♪ Ouh, ouh, ouh, mon petit sur-câble ♪
00:36:16 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:18 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:20 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:22 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:24 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:26 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:28 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:30 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:32 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:34 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:36 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:36:38 ♪ J'ai moins de fond de balance ♪
00:36:42 ♪ Et les toits noirs de ciel ♪
00:36:44 ♪ Des taux de tour au son de l'ambiance ♪
00:36:48 ♪ Le neige sous les murs est l'air ♪
00:36:50 ♪ J'ai moins de pompes à nos bras ♪
00:36:54 ♪ Tous les enfants sont plus prêts ♪
00:36:56 ♪ On entend les nuits de New York ♪
00:37:00 ♪ Et le bateau sur la scène ♪
00:37:02 ♪ J'ai plus de fond de balance ♪
00:37:06 ♪ Parce que mes fans nous aiment ♪
00:37:08 ♪ C'est un ensemble ♪
00:37:10 ♪ On ne peut jamais être un de plus ♪
00:37:12 ♪ Dans le chemin où l'on attend ♪
00:37:14 ♪ J'ai le turc ♪
00:37:16 ♪ Mon pays sera droit ♪
00:37:20 ♪ J'ai le turc ♪
00:37:22 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:37:24 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:37:26 ♪ J'ai le turc ♪
00:37:28 ♪ Mon pays sera droit ♪
00:37:32 ♪ J'ai le turc ♪
00:37:34 ♪ Mon pays sera droit ♪
00:37:36 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:37:38 ♪ J'ai le turc, j'ai le turc ♪
00:37:40 ♪ Mon pays sera droit ♪
00:37:42 ♪ Car mort de la paix, car mort de l'amour ♪
00:37:46 ♪ ♪ ♪
00:37:50 ♪ ♪ ♪
00:37:54 - Wouh!
00:37:56 ♪ ♪ ♪
00:37:58 (applaudissements)
00:38:00 - Sylvie!
00:38:02 - J'ai du café.
00:38:04 (acclamations)
00:38:06 - Bon, attention, instant retrouvaille.
00:38:10 Mettez-vous ici. Je vais me mettre là.
00:38:12 - Ouais, c'est sympa. Très bien.
00:38:14 - Bon, alors, vous vous êtes pas vues depuis combien de temps?
00:38:16 - Ça doit faire, ouais...
00:38:18 - 96, non? - C'était méga long, là.
00:38:20 Je sais pas. - Je pense que t'as commencé
00:38:22 les cours à l'âge de 10 ans, donc tu...
00:38:24 Tu devais être en 92.
00:38:26 - J'étais vachement très attentive
00:38:28 à ce qu'elle me disait. Elle m'apprenait des techniques.
00:38:30 - Si on veut un exercice, parce que moi, je sais pas chanter,
00:38:32 donc j'aimerais bien aussi avoir un exercice.
00:38:34 - Quand le son doit passer à l'avant de la bouche.
00:38:36 C'est toi qui mène ici, ça. Comme une pâte à tchoute.
00:38:38 - Comme la pâte à tchoute et décroché ici.
00:38:40 - Et décroché ici. - Ouais.
00:38:42 - En fait, ça le fait, elle a la langue qui vibre.
00:38:44 Donc je vous propose de voir sa langue.
00:38:46 - Non, non! - Alors, Sylvie, est-ce qu'on peut
00:38:48 avoir l'exercice de la pâte à tchoute avec la langue qui vibre?
00:38:50 - Voilà, voilà. - Allez, Sylvie, montre.
00:38:52 - Ma... - Ouais, mais quand tu fais comme ça,
00:38:54 un peu plus... - Ma...
00:38:56 - Elle ouvrait la bouche. - Ma...
00:38:58 - Et sa langue, elle vibrait, c'était...
00:39:00 - Ma... - C'était trop beau.
00:39:02 - Elle a fait la folle qui dégénère.
00:39:04 - Tu te souviens que tu voulais pas utiliser ta voix de tête.
00:39:06 - J'arrivais pas. - Parce que tu n'avais pas
00:39:08 de volume et donc tu voulais pas.
00:39:10 - Ouais, c'est vrai. - Ouais. Et là, tu le fais
00:39:12 magnifiquement bien. - Mais je galère
00:39:14 encore sur les "la" et les "a".
00:39:16 - Eh oui, normal. - Parce que ça,
00:39:18 ça nécessite de revenir chez toi. - Ouais.
00:39:20 - Voilà. - On vous met là pour le premier
00:39:22 cours de chant de Jennifer avec Sylvie.
00:39:24 - Mais quand tu veux. - Qu'est-ce qu'elle chantait,
00:39:26 Jennifer, à l'époque? Ses influences?
00:39:28 - C'est l'Indian. - Ah, ben c'est l'Indian.
00:39:30 - Whitney Houston. - Ouais.
00:39:32 - On a une vidéo d'un spectacle
00:39:34 de l'époque. - Ah ouais?
00:39:36 - De Jennifer, ouais, qu'on va te montrer.
00:39:38 Vous allez la regarder ensemble, justement.
00:39:40 - Ah, trop beau.
00:39:42 - 95.
00:39:44 - Ah, mais tu vois. - Bon, c'était la mode,
00:39:46 hein, des No-box.
00:39:48 Voilà, le petit palmier,
00:39:50 le sourcil
00:39:52 très prononcé. - Ça, c'est le fait de fin d'année.
00:39:54 - Ouais, j'ai adoré. - C'est bien, la batterie. - J'ai adoré ça,
00:39:56 je tremblais comme une feuille.
00:39:58 (chante)
00:40:00 (chante)
00:40:02 - Ah, c'était une chanson de Morane,
00:40:04 "Sakas".
00:40:06 - J'adore.
00:40:08 - Mais quelle voix, quand même.
00:40:10 - Mais oui. Mais tout le temps,
00:40:12 depuis toujours.
00:40:14 (chante)
00:40:16 (chante)
00:40:18 (chante)
00:40:20 (chante)
00:40:22 (chante)
00:40:24 (chante)
00:40:26 (chante)
00:40:28 - Vous avez suivi
00:40:30 toute sa carrière depuis 20 ans,
00:40:32 tout ce qu'elle faisait? - Bah, en plus de ça,
00:40:34 il y a tous mes élèves qui chantent de Jennifer,
00:40:36 donc... - Ah, c'est trop...
00:40:38 Ça, c'est trop marrant. - C'est rigolo.
00:40:40 - Qu'est-ce que vous avez envie de dire
00:40:42 à Jennifer aujourd'hui? - Bah, écoute, j'ai envie
00:40:44 de faire des bras, déjà. - Oui, c'est bon.
00:40:46 - Ah oui, c'est bien. - On l'a fait.
00:40:48 C'était trop bien. - Trop bien.
00:40:50 - Mais que tu continues et que...
00:40:52 - Toi aussi, hein.
00:40:54 Transmet, transmet. - Oui, oui.
00:40:56 - C'est trop bien. - J'arrête pas.
00:40:58 - C'est "Pouvoir intergalactique".
00:41:00 - Bah oui. - Vous avez ça en commun,
00:41:02 pour la transmission de "Nutella". - C'est génial.
00:41:04 - C'est ce qui vous lit aussi. - Bah oui, c'est bien.
00:41:06 - En tout cas, je suis ravie.
00:41:08 - Merci. - Merci à toi.
00:41:10 - C'était trop bien. - Merci à vous.
00:41:12 - J'embrasse toute ta famille.
00:41:14 Ton mari.
00:41:16 - C'est pour eux. Cadets et Courage Joujou
00:41:18 de Piano. - Rappelle-moi quand t'es sur Nice.
00:41:20 - Oui, tu vas venir me voir au concert. - J'aimerais.
00:41:22 - Allez. - Wouah! - Vas-y, c'est bon.
00:41:24 Je prends ton contact. - Ça marche.
00:41:26 - Merci. - Merci. - À très vite, Sylvie.
00:41:28 - Au revoir. - Ciao.
00:41:30 - Alors, bilan, cette première journée de vitrine.
00:41:32 - Je suis très chargée, quand même. - Très chargée, mais bien.
00:41:34 - Ah, mais chargée... Ouais.
00:41:36 - Oh!
00:41:38 - Là, j'ai traversé mes vies...
00:41:40 quelques vies.
00:41:42 - Ça fait du bien de se replonger
00:41:44 dans ces quelques vies. - Ouais.
00:41:46 Ça fait ressurgir des choses.
00:41:48 - Donc, on peut continuer le week-end? - On peut continuer.
00:41:50 - Donc, on peut se retrouver demain matin?
00:41:52 - Avec grand plaisir. - Très, très tôt.
00:41:54 - Très, très tôt? - Très, très tôt.
00:41:56 - Très, très tôt encore. D'accord.
00:41:58 - Ouais.
00:42:00 - ♪ De pouvoir te revoir ♪
00:42:02 ♪ De pouvoir te parler ♪
00:42:04 ♪ De te toucher ♪
00:42:06 - Le week-end continue, et cette fois-ci,
00:42:08 on va au volant pour la Corse,
00:42:10 devenue le cocon de Jennifer.
00:42:12 - ♪ Et t'embrasser ♪
00:42:14 - Je sais déjà qu'elle veut nous faire découvrir
00:42:16 son île de beauté. En revanche,
00:42:18 elle ne s'attend pas aux surprises que je lui ai préparées.
00:42:20 - Allez!
00:42:22 - Bonne chance!
00:42:24 - Marie-Charlotte!
00:42:26 - ♪ De pouvoir te parler ♪
00:42:28 - Tu te souviens de ça? - Oh!
00:42:30 Non, mais c'est fou!
00:42:32 - ♪ De pouvoir te revoir ♪
00:42:34 ♪ De pouvoir t'enlacer ♪
00:42:36 - Je pose le pied, il a perdu.
00:42:38 - ♪ I don't die ♪
00:42:40 ♪ I don't die ♪
00:42:42 - ♪ I don't die ♪
00:42:44 - ♪ I don't die ♪
00:42:46 - Ça y est, Jennifer, on est chez toi.
00:42:48 - Oui!
00:42:50 - Tu sens les odeurs? - Ah, je sens.
00:42:52 - Tu sens comme tout se relâche?
00:42:54 - Tu laisses tous tes problèmes, tout ça,
00:42:56 tous tes questionnements, et ça y est, on y va.
00:42:58 - Ouais. Je me sens bien. Tout simplement bien.
00:43:00 - Donc, ton île de beauté, ton île préférée au monde.
00:43:02 - Elle regorge d'endroits extraordinaires.
00:43:04 - Bien sûr, tu vas nous faire découvrir tout ça.
00:43:06 - Ouais, le côté montagne, le côté mer.
00:43:08 Là, on va aller dans un endroit où j'aime bien aller.
00:43:10 - Oui. - Je vais t'emmener à Carges.
00:43:12 - Oui. - C'est un sublime village.
00:43:14 J'ai quelques amis là-bas.
00:43:16 ♪ ♪ ♪
00:43:18 ♪ ♪ ♪
00:43:20 - Ouais.
00:43:22 - ♪ I don't know how to say goodbye ♪
00:43:24 ♪ I don't know what to call you ♪
00:43:26 - T'as vu toute la route, comme elle est belle?
00:43:28 On a traversé que des petites merveilles.
00:43:30 T'as une vue imprenable quand t'arrives dans ce virage.
00:43:32 ♪ ♪ ♪
00:43:34 - ♪ I am... ♪
00:43:36 - C'est mon arbre préféré, là, en face.
00:43:38 Regarde.
00:43:40 - Le petit, là?
00:43:42 - Il est tout seul, tout penché.
00:43:44 - Oui, c'est vrai.
00:43:46 - L'arbre rebelle.
00:43:48 - L'arbre rebelle, voilà.
00:43:50 Moi, j'aimerais bien que tu nous fasses un cadeau.
00:43:52 J'aimerais écouter une de tes nouvelles chansons dans la voiture.
00:43:54 J'aimerais écouter "Est-ce que tu danses?"
00:43:56 - Ouais! - S'il te plaît.
00:43:58 Je vais te mettre très fort dans la voiture.
00:44:00 ♪ ♪ ♪
00:44:02 ♪ ♪ ♪
00:44:04 - Mais ça, j'adore, parce que la musique, elle est trop chouette.
00:44:06 - ♪ C'est le grand blanc ♪
00:44:08 - J'admire le travail des musiciens.
00:44:10 - ♪ Ton coeur dans la nuit ♪
00:44:12 - Tu vois, en même temps, je mets mes musiques,
00:44:14 parce que ça me fait réfléchir pour la scène.
00:44:16 - Ça les a découvert un peu de quoi ça va faire.
00:44:18 - Ouais. À partir du moment où je rentre dans un studio,
00:44:20 ça fuse dans tous les sens.
00:44:22 C'est génial.
00:44:24 - Ça, c'est tellement une musique sur la route des vacos.
00:44:26 - Ouais.
00:44:28 - C'est vraiment...
00:44:30 ♪ Est-ce que tu danses? Est-ce que tu danses? ♪
00:44:32 ♪ Est-ce que tu danses? Est-ce que tu danses? ♪
00:44:34 ♪ Ils s'en foutent que les gens se commencent ♪
00:44:36 ♪ Est-ce que tu danses? Est-ce que tu danses? ♪
00:44:38 ♪ Est-ce que tu danses? Est-ce que tu danses? ♪
00:44:40 ♪ Est-ce que tu danses? Est-ce que tu danses? ♪
00:44:42 ♪ On s'est foutus de l'attendance ♪
00:44:44 ♪ Allez, viens, on danse ♪
00:44:46 ♪ ♪ ♪
00:44:48 ♪ Allez, viens, on danse ♪
00:44:50 - Ça a donné envie de bouger, moi!
00:44:52 - ♪ Allez, viens, on danse ♪
00:44:54 ♪ ♪ ♪
00:44:56 ♪ ♪ ♪
00:44:58 ♪ ♪ ♪
00:45:00 ♪ ♪ ♪
00:45:02 ♪ ♪ ♪
00:45:04 - À peine arrivées, les petites courses
00:45:06 dans les magasins de Kargez,
00:45:08 c'est le rituel incontournable pour Jennifer.
00:45:10 - C'est beau, hein?
00:45:12 - Wow!
00:45:14 - On va acheter du bon fromage.
00:45:16 - Le fromage, qui est l'une de tes passions.
00:45:18 - Avant le champ. - Avant le champ.
00:45:20 - Bonjour! - Bonjour!
00:45:22 - Je voudrais savoir, s'il vous plaît,
00:45:24 un brebis. - Un brebis. Les crus?
00:45:26 - Les crus. - Les crus.
00:45:28 - Est-ce que tu t'aimes quand ils sont forts?
00:45:30 - J'aime quand ils sont forts, oui.
00:45:32 - J'ai le spinos de Pierre. Lui, il va être fort.
00:45:34 - Un spinos. On va se prendre aussi un chèvre.
00:45:36 Je les connais pas, les deux. N'importe. Je vous fais confiance.
00:45:38 S'il est pas bon, je reviens, d'accord?
00:45:40 - Ça marche. - Merci beaucoup.
00:45:42 - On est là. On est ouvert tous les jours.
00:45:44 - Merci beaucoup. - Merci à vous.
00:45:46 - Et la bonne nouvelle, surtout, c'est que
00:45:48 qu'est-ce qu'il y a de génial avec elle?
00:45:50 - Son panier! - Son panier!
00:45:52 - Son panier. - Super!
00:45:54 - Qui était tellement utile à Nice. - Exactement.
00:45:56 - J'ai peur qu'il craque.
00:45:58 - Il va craquer, c'est sûr. Il est trop vieux.
00:46:00 - Merci. - Merci, monsieur. - Allez, à bientôt.
00:46:02 - Au revoir. - Au revoir.
00:46:04 - Trop bien. Elle en profite pour me faire
00:46:06 partager une autre de ses passions.
00:46:08 Là, c'est une petite brocante.
00:46:10 Elle s'appelle Angie. - Bonjour.
00:46:12 - Et j'adore aller chez elle.
00:46:14 - Bonjour. - Bonjour. Ça va?
00:46:16 - Ça va bien. - Ça va, ça va?
00:46:18 - Bonjour, madame. On vient faire un petit tour.
00:46:20 - Oui, allez-y. - Merci.
00:46:22 - Avec ce beau soleil. - Merci beaucoup.
00:46:24 - Il y a plein de trucs. Venez, c'est grand.
00:46:26 Faites gaffe, vous mettez vos clés.
00:46:28 - C'est une caverne, ici. Il y a que des trésors.
00:46:30 (musique)
00:46:32 - Elle est dinde, cette armoire.
00:46:34 - Attention, on va vous voir.
00:46:36 - On vous voit.
00:46:38 - Je vais vous voir de l'autre côté.
00:46:40 - C'est un souvenir.
00:46:42 - Mon grand-père. Frida, la meuf.
00:46:44 - Ouais, grave. C'est un peu toi, petite.
00:46:46 - T'es vraiment dégueulasse.
00:46:48 - C'est une petite chouette, cette femme.
00:46:50 - Tu veux pas ça pour ta chambre? Ça te rappelle combien t'es jeune?
00:46:52 - C'est vrai. Merci beaucoup.
00:46:54 - Tu veux pas? C'est bon? OK.
00:46:56 - Allez.
00:46:58 C'est pas possible.
00:47:00 - Toi, tu casses tout, hein.
00:47:02 - Oh là là. La vieille baignoire de bébé.
00:47:04 C'est trop mignon.
00:47:06 - Tu mets des fleurs à la place d'un bébé, aussi, du coup.
00:47:08 - Alors ça, j'aime vraiment beaucoup.
00:47:10 Ça va m'inspirer pour mon prochain disque, je pense.
00:47:12 - Coquillage et crustace.
00:47:14 - Ça existe pas, comme chose.
00:47:16 - Pas du tout. Toi-même, tu fais de la déco, aussi.
00:47:18 La décoration, les objets.
00:47:20 - C'est quelque chose qui me plaît. Je mens pas là-dessus.
00:47:22 - Oui. J'espère que tu me mens pas depuis le début, quand même.
00:47:24 - Non, je... À toi, je t'ai pas menti, encore.
00:47:26 - Ça va. Cool. Merci.
00:47:28 Combien d'heures t'es capable de passer
00:47:30 dans un endroit comme celui-ci, Jennifer?
00:47:32 - J'ai un oeil fou-fou, moi. C'est tac, tac, tac, tac.
00:47:34 Je vois tout de suite.
00:47:36 - Tu sais exactement ce qui t'attire, ce que t'aimes?
00:47:38 - Exactement.
00:47:40 - Ça, c'est stylé, hein.
00:47:42 - On peut partir. C'est bon. Elle a son sac.
00:47:44 - Oh, il sentait...
00:47:46 Il sentait un peu trop la...
00:47:48 - Ouais, j'ai... - La naphtaline. Voilà.
00:47:50 (musique douce)
00:47:52 (musique douce)
00:47:54 (musique douce)
00:47:56 - Tu fais quoi?
00:47:58 - Alors... Tu vois, je prends des vieux abat-jours,
00:48:00 j'enlève les trucs qui étaient moches
00:48:02 et je vais les sortir de Rapha.
00:48:04 On fait un tour pour le coincer, hein.
00:48:06 On fait un deuxième tour pour pouvoir faire un nœud en dessous.
00:48:08 Voilà, un nœud de chaque côté. - Ah, génial.
00:48:10 Tu mets combien d'années à finir un abat-jour?
00:48:12 - Eh bien, disons que j'ai tout mon temps.
00:48:14 - Regarde. - Top.
00:48:16 - Tu peux juger mon travail. - C'est bien d'avoir coupé
00:48:18 avec du bois. - Jennifer.
00:48:20 - Ouais? - Tu peux juger mon Rapha.
00:48:22 - Euh... C'est pas mal.
00:48:24 Vous en sortez très bien. - C'est pas mal.
00:48:26 C'est bien tendu. C'est bien. C'est chouette.
00:48:28 - C'est top. - Merci beaucoup.
00:48:30 Mais t'as la patience pour faire tout ça,
00:48:32 tes activités manuelles. - Ouais, c'est vrai que ça ne...
00:48:34 Enfin, je suis considérée comme une fille
00:48:36 plutôt impatiente.
00:48:38 - Qui n'arrête jamais, qui enchaîne tout le temps.
00:48:40 - Le fait de me servir de mes mains,
00:48:42 ça me plaît. - Puis t'es...
00:48:44 Avec toi-même, quoi, finalement. Concentrée dans ton truc.
00:48:46 C'est aussi... - Ouais, je pense pas, moi.
00:48:48 - Une façon de se recentrer aussi.
00:48:50 - Peut-être.
00:48:52 (musique rythmée)
00:48:54 Ah ouais.
00:48:56 J'allais faire une connerie.
00:48:58 - J'aime beaucoup.
00:49:00 - Impossible d'être en Corse
00:49:02 sans se poser sur la plage
00:49:04 et de profiter toutes les deux
00:49:06 de ce moment un peu suspendu.
00:49:08 - Il y a des valeurs en Corse.
00:49:10 Des traits de caractère aussi.
00:49:12 Quels sont ceux que tu as?
00:49:14 Qu'est-ce que tu as de Corse en toi?
00:49:16 - Ah! Euh...
00:49:18 Euh... La pudeur.
00:49:20 - Oui.
00:49:22 - Euh... La dignité.
00:49:24 - Oui.
00:49:26 - Euh... Je crois.
00:49:28 Euh... La discrétion.
00:49:30 Et puis le sens de la famille,
00:49:32 le sens de l'amitié, la fidélité, la loyauté.
00:49:34 Après, il y a des cons partout.
00:49:36 - Hum.
00:49:38 - Il y en a un peu moins chez nous.
00:49:40 - Oui.
00:49:42 - On va reparler de ces années
00:49:44 où tu fais la Star Academy,
00:49:46 tu gagnes la Star Academy.
00:49:48 Tu n'es pas préparée à ce moment-là...
00:49:50 - Au succès.
00:49:52 - Au succès, tout simplement.
00:49:54 - C'est sûr.
00:49:56 - On peut s'asseoir, d'ailleurs,
00:49:58 pour en parler.
00:50:00 - Tu dis une phrase récemment.
00:50:02 "Quand on gagne la Star Academy,
00:50:04 "la première Star Academy,
00:50:06 "avec du recul, c'est peut-être plus difficile."
00:50:08 Les gens ont été peut-être plus durs avec toi.
00:50:10 - Je suis en permanence, de toute façon,
00:50:12 dans le viseur.
00:50:14 - Tu le ressens, ça, justement?
00:50:16 - Oui, bien sûr.
00:50:18 Ce qui me peine, en fait, dans cette histoire,
00:50:20 c'est qu'on me prenne pour quelqu'un d'autre,
00:50:22 peut-être, parfois, et qu'on interprète mal
00:50:24 celle que je suis. Je ne vis pas qu'à travers
00:50:26 les paillettes, à travers la lumière.
00:50:28 C'est pas ça, mon moteur. Je suis pas friande, moi,
00:50:30 de tout ce qui est soirée. Je vis pas dans le monde
00:50:32 où, plus j'avance, plus je me détache
00:50:34 de tout ça.
00:50:36 - Est-ce que t'as certains regrets avec du recul?
00:50:38 - Non, je vis pas avec le regret.
00:50:40 C'est beaucoup trop d'encombrement
00:50:42 et la vie est bien trop courte.
00:50:44 (rire)
00:50:46 Pour me prendre la tête avec des choses du passé,
00:50:48 je suis plutôt quelqu'un qui regarde en avant.
00:50:50 - Il y a des choses
00:50:52 que tu as envie de faire.
00:50:54 - Là, pour l'instant, je suis tellement focus...
00:50:56 - Sur la... Retrouver ton public?
00:50:58 - Oui, sur...
00:51:00 - Sur scène? - Oui, retrouver les gens
00:51:02 sur scène avec cet album.
00:51:04 J'ai vraiment hâte de ça.
00:51:06 - On continue? - On va continuer.
00:51:08 - Allez! - Est-ce que t'acceptes?
00:51:10 - Mais oui! Merci! - Merci!
00:51:12 - Merci à toi! - Merci, Hélène!
00:51:14 (musique)
00:51:16 - ♪ Au soleil ♪
00:51:18 ♪ Exposer un peu plus au soleil ♪
00:51:22 - Ah, je me revois dans mon clip "Au soleil"!
00:51:24 - Ah oui!
00:51:26 - Je me disais comme ça. - Tu l'as vu?
00:51:28 - Oui.
00:51:30 - ♪ Au soleil ♪
00:51:32 ♪ Exposer un peu plus au soleil ♪
00:51:36 - Au soleil!
00:51:38 - ♪ Quand le coeur n'y a plus... ♪
00:51:40 - Pour notre première soirée en Corse,
00:51:42 Jennifer m'emmène dans une maison d'hôtes
00:51:44 tenue par des amis
00:51:46 où elle aime passer du temps.
00:51:48 (crics d'oiseaux)
00:51:50 Mais ce dont elle ne se doute pas,
00:51:52 c'est que nous ne serons pas seules
00:51:54 autour de la table.
00:51:56 - Hum-hum.
00:51:58 Je suis en énorme galère avec cette salade.
00:52:00 - Allez, on s'adapte. On a du bon fromage.
00:52:02 - Où est-ce que t'as appris à cuisiner?
00:52:04 - Euh, j'ai regardé beaucoup mes grand-mères.
00:52:06 J'ai noté beaucoup de petits secrets et astuces.
00:52:10 - J'ai même retrouvé des recettes à toi.
00:52:14 - Ah ouais? - Que tu écrivais.
00:52:16 - Mais non! - Si.
00:52:18 Elles sont là.
00:52:20 Alors attention. Est-ce que tu te souviens de ça?
00:52:22 - Oh!
00:52:24 J'ai essayé de reproduire
00:52:26 l'écriture de mon grand-père.
00:52:28 Mon grand-père paternel
00:52:30 écrivait excessivement bien.
00:52:32 - Deux frites, en fait.
00:52:34 - Oh!
00:52:36 Non, mais c'est fou!
00:52:38 La mousse au chocolat,
00:52:40 crème caramel,
00:52:42 salade de fenouil.
00:52:44 - Chaussons au chorizo.
00:52:46 - Dorado sel, poêche à la catalane,
00:52:48 salade de sardine, sangria.
00:52:50 Et ça, c'est les personnages.
00:52:52 Voilà! Merci beaucoup.
00:52:54 - Alors, tu les gardes, non?
00:52:56 - En fait, non, je faisais
00:52:58 les initiales de mon premier amour
00:53:00 un peu partout, voilà.
00:53:02 Et c'est... Voilà.
00:53:04 - C'est personnel. Merci. - Avec plaisir.
00:53:06 - Allez, voilà.
00:53:08 - Allez, viens, on va manger.
00:53:10 - On va manger.
00:53:12 - Alors...
00:53:14 Je t'autorise.
00:53:16 - Merci beaucoup. Santé.
00:53:18 - Et puis tu veux être un cabot? - Goûte celui-là.
00:53:20 - OK.
00:53:22 - Alors? C'est bon, hein?
00:53:24 - Il n'y a pas besoin de pain.
00:53:26 - T'as vu? Voilà.
00:53:28 - En Corse, aussi, il y a quelque chose de très important pour toi.
00:53:30 C'est la musique traditionnelle corse.
00:53:32 - Ah oui. Bien sûr.
00:53:34 - C'est une musique de transport.
00:53:36 - Ça fait partie de notre culture. Il y a beaucoup de messages,
00:53:38 il y a beaucoup de fabuleuses chansons,
00:53:40 il y a un joli patrimoine à défendre aussi.
00:53:42 Il y a beaucoup de messages qui passent à travers les chansons,
00:53:44 qui me bouleversent, et je trouve qu'il y a énormément
00:53:46 d'émotions dans les chants corse.
00:53:48 Il y a énormément d'âmes.
00:53:50 J'avais une grand-mère qui me parlait
00:53:52 beaucoup en Corse, qui chantait
00:53:54 corse, aussi. C'était interdit pour les femmes.
00:53:56 Donc c'était... Les femmes n'avaient pas
00:53:58 le droit de chanter dans les polyphonies corse,
00:54:00 c'était que les hommes. - Tu t'es servie de ça aussi
00:54:02 pour toi-même, être combative, aussi.
00:54:04 - Oui. Elle a toujours fait ce qu'elle voulait faire.
00:54:06 Oui, oui, elle m'a servi énormément d'exemples.
00:54:08 Les femmes de ma famille sont fortes.
00:54:10 Donc je me dois d'être forte.
00:54:12 - Et est-ce que tu t'estimes être forte aujourd'hui?
00:54:14 Est-ce que tu te dis "je suis une femme forte"?
00:54:16 - Je pense que je suis forte.
00:54:18 Je serai pas là aujourd'hui.
00:54:20 C'est certain.
00:54:22 Ça reste un combat, d'être femme encore aujourd'hui.
00:54:24 - Et est-ce que t'en souffres?
00:54:26 - Non, j'en souffre pas.
00:54:28 J'en souffre plus, du moins.
00:54:30 - Mais t'en as souffert.
00:54:32 - Ah oui, à un moment donné, ouais.
00:54:34 - T'as des moments précis?
00:54:36 - Non, c'est assez flou, c'est assez vaste
00:54:38 et ça regroupe quelques années.
00:54:40 - C'est beaucoup de choses. - Non, non, c'est des bribes
00:54:42 de souvenirs. J'enlève ça de...
00:54:44 de ma mémoire.
00:54:46 C'est compartimenté, ça y est, c'est rangé, tout va bien
00:54:48 et j'avance.
00:54:50 Ouais, non, j'ai plus envie de m'encombrer
00:54:52 avec ces bêtises, parce que c'est de la bêtise humaine.
00:54:54 Et je le ressens dans mon métier aussi.
00:54:56 Oui, bien sûr. C'est plus facile
00:54:58 d'aller critiquer une tenue de femme
00:55:00 qu'une tenue d'homme. - C'est ce qui s'est passé d'ailleurs
00:55:02 sur scène. D'ailleurs, sur scène,
00:55:04 un spectateur
00:55:06 avait dit "enlève ton short".
00:55:08 - Je vais enlever ça, OK?
00:55:10 - T'as une short aussi, hein?
00:55:12 - Pardon?
00:55:14 - Je l'enlève! - Mais c'est sérieux, toi?
00:55:16 T'es sérieux, là?
00:55:18 T'es très sérieux?
00:55:20 Tu vas sortir, mon gars.
00:55:22 Tu t'es...
00:55:24 Tu t'es trompé de spectacle.
00:55:26 (acclamations)
00:55:28 Et tu sais ce qu'il dit, mon short?
00:55:30 Il dit "tu sors".
00:55:32 (acclamations)
00:55:34 On s'en va, on s'en va.
00:55:36 (acclamations)
00:55:38 - C'est de la bêtise.
00:55:40 Ce garçon a été extrêmement maladroit.
00:55:42 - Il s'est excusé après?
00:55:44 - Ouais, il s'est excusé.
00:55:46 - Face à toi, sur scène.
00:55:48 - Oui. Mais c'était cool
00:55:50 de le vivre en public, en fait.
00:55:52 - Pour les autres. - Pour les autres femmes.
00:55:54 Voilà.
00:55:56 - Je vais aller te chercher une petite surprise, Jennifer.
00:55:58 - Ah ouais? - Je t'abandonne avec le vin,
00:56:00 le fromage et la salade.
00:56:02 - Mais c'est beau, ça! Encore des surprises.
00:56:04 - Bah oui, y en a tout le week-end.
00:56:06 - Hello! Salut!
00:56:08 (sifflement)
00:56:10 - Merci.
00:56:12 - Salut, ça va? - C'est trop bien de vous revoir.
00:56:14 C'est trop bien.
00:56:16 - Présente-nous, quand même.
00:56:18 - Jean-Simon et Guillaume, qui chantent,
00:56:20 qui ont pour habitude d'exercer la même passion.
00:56:22 Ils aiment chanter,
00:56:24 ils aiment la musique.
00:56:26 Et c'est trop bien de vous avoir.
00:56:28 Quelle bonne idée! - Bien évidemment.
00:56:30 - T'as manqué de musique.
00:56:32 Trop bien! Merci.
00:56:34 - Je voulais voir Jennifer chanter "Corse", évidemment.
00:56:36 - C'est un chanteur.
00:56:38 - Je le parle pas couramment.
00:56:40 J'ai toujours cette crainte d'écorcher un mot.
00:56:42 Mais je trouve que c'est tellement important
00:56:44 de cultiver notre langue.
00:56:46 Enfin, ça fait partie de mes racines,
00:56:48 ça fait partie de ma culture.
00:56:50 Et c'est même ma grand-mère qui chantait du "Corse"
00:56:52 qui m'a donné presque envie de faire de la musique,
00:56:54 finalement, parce que je la voyais s'évader
00:56:56 avec des chansons en corse.
00:56:58 - Ta grand-mère a été très importante aussi pour ça.
00:57:00 - Ah oui?
00:57:02 - Elle t'a donné cette force-là.
00:57:04 - Elle est partie sur le continent, dans un groupe.
00:57:06 Elle est devenue flamenquiste.
00:57:08 - Et elle a pu chanter.
00:57:10 - Oui, elle a chanté. Pas longtemps, malheureusement.
00:57:12 Mais oui, elle chantait très, très bien.
00:57:14 - Alors si, ce soir, on rendait hommage,
00:57:16 finalement, à ta grand-mère,
00:57:18 et puis vous chantez tous les 3 "Corse", beau!
00:57:20 (musique en corse)
00:57:22 (musique en corse)
00:57:24 (musique en corse)
00:57:26 (musique en corse)
00:57:28 (musique en corse)
00:57:30 (musique en corse)
00:57:32 (musique en corse)
00:57:34 *-Toutisseme.
00:57:35 *-Forse un giorno.
00:57:37 *-Ciaprena.
00:57:38 *-Dall'an un frombo, frombo, frombo.
00:57:42 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:57:47 *-Ciaprena.
00:57:48 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:57:51 *-Ciaprena.
00:57:53 *-Ciaprena.
00:57:54 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:57:57 *-Ciaprena.
00:57:59 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:02 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:06 *-Ciaprena.
00:58:08 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:11 *-Ciaprena.
00:58:13 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:16 *-Ciaprena.
00:58:18 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:21 *-Ciaprena.
00:58:23 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:26 *-Ciaprena.
00:58:28 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:31 *-Ciaprena.
00:58:32 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:36 *-Ciaprena.
00:58:37 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:41 *-Ciaprena.
00:58:42 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:46 *-Ciaprena.
00:58:47 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:51 *-Ciaprena.
00:58:52 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:58:56 *-Ciaprena.
00:58:57 *-Tirise un frombo, tirise un frombo.
00:59:01 -C'est la première fois qu'ils parlent de Jennifer à la télé.
00:59:06 -Tu les connais ?
00:59:07 -Oui.
00:59:08 -Les autres, nous.
00:59:10 La fameuse Charlotte.
00:59:12 Et le fameux Boris.
00:59:13 Et Ange.
00:59:15 -Boris.
00:59:16 -Bonjour.
00:59:17 -Tu vois, la table des amis.
00:59:20 Viens, Boris.
00:59:21 -C'est trop bien.
00:59:22 -C'est la table des amis.
00:59:24 -C'est la table des amis.
00:59:26 -C'est la table des amis.
00:59:28 -C'est la table des amis.
00:59:30 -C'est trop bien.
00:59:31 -Merci.
00:59:33 -Présente-nous.
00:59:34 -Charlotte.
00:59:35 -Ta sœur.
00:59:36 -Alors, ma sœur...
00:59:38 Buris.
00:59:39 -Buris.
00:59:40 -Boris.
00:59:41 -Son frère.
00:59:43 -Mon frère.
00:59:44 -Ange-Marie, une extraordinaire musicienne
00:59:47 que j'ai rencontrée il y a peu, mais le feeling est passé.
00:59:51 Je l'aime trop.
00:59:52 -Ouais.
00:59:53 -Des gens vrais.
00:59:54 -On a ton vaillot dur.
00:59:56 Vous avez une amitié qui dure depuis plus de 20 ans.
01:00:00 -Oui, c'est du solide.
01:00:02 -Vous êtes comme des sœurs.
01:00:04 Et puis, il y a Boris aussi, dans ce trio magique.
01:00:07 Charlotte, Boris et Jen, c'est...
01:00:09 -C'est parti ?
01:00:10 Déjà qu'ils acceptent de se faire tenir...
01:00:14 -Merci beaucoup.
01:00:15 -C'est rare.
01:00:16 -Oui.
01:00:17 Rires
01:00:18 -On le fait pas souvent.
01:00:20 -Charlotte a fait un broching aujourd'hui.
01:00:24 -J'ai bien fait, sœur.
01:00:25 -Vraiment.
01:00:27 -Charlotte, Boris,
01:00:28 vous vous souvenez la première fois que vous avez entendu chanter "Jennifer" ?
01:00:33 -En live.
01:00:34 C'était quoi, 2005, 2006, peut-être ?
01:00:37 -Je sais pas, ça fait un moment.
01:00:39 -Et j'ai été...
01:00:40 touché, choqué, halluciné...
01:00:42 Enfin...
01:00:43 Au-delà de la voix, c'est surtout aussi l'émotion.
01:00:47 C'est pour ça que je crois que c'est sur scène que ça se passe,
01:00:51 au-delà du studio.
01:00:53 -Je me rappelle de la chanson, parce que c'était vraiment génial.
01:00:57 -Ah ouais ?
01:00:58 -Tu te rappelles pas ? -Oui, c'est vrai.
01:01:01 -C'est la première fois.
01:01:02 Je la connaissais, mais voilà.
01:01:05 -On a chanté beaucoup de Dalida. -Mais surtout toi.
01:01:08 -Tu chantais bien. -Surtout toi, Dalida.
01:01:11 Je crois pas qu'il sait la personne.
01:01:13 -Je chante très bien Dalida. -Tu chantes très bien Dalida.
01:01:17 Rires
01:01:18 Mais c'était l'aigle noir.
01:01:20 L'aigle noir, c'était quand même quelque chose.
01:01:24 -On va célébrer cette réunion entre amis.
01:01:26 Qu'est-ce qu'on pourrait chanter tous ensemble ?
01:01:30 ...
01:01:32 -Ah ouais.
01:01:33 ...
01:01:38 -On va écouter, hein.
01:01:40 ...
01:01:44 -He left no time to regret
01:01:49 That he's deep wet
01:01:52 With his same old same old man
01:01:58 ...
01:01:59 We only say goodbye
01:02:02 We worked, I got a hundred times
01:02:07 You go back to her
01:02:10 And I go back to you
01:02:14 We only say goodbye
01:02:17 We worked, I got a hundred times
01:02:22 You go back to her
01:02:25 And I go back to you
01:02:30 ...
01:02:34 -Ici, en Corse, entourée de ses amis, Jennifer oublie tout.
01:02:38 Et je suis l'accomplice d'une soirée inoubliable.
01:02:42 ...
01:02:45 -On va les faire chanter.
01:02:47 On fait "Pas toi" de Jean-Jacques Goldman.
01:02:50 -En quel tonneur ?
01:02:51 -Avec les corses
01:02:54 Jusqu'à saigner
01:02:58 J'ai trouvé les portes
01:03:02 Sans qu'ils aient sauté
01:03:05 J'y redescends
01:03:08 A trouver l'aigle
01:03:11 J'ai pris les portes
01:03:14 -Pris les portes !
01:03:17 -Sans aller, sans partir
01:03:20 -Sans parler
01:03:22 -C'est trop de vivre
01:03:24 Il faut du temps
01:03:27 J'ai beau l'écrire
01:03:31 Si noir sur blanc
01:03:34 Quoi que je fasse
01:03:37 Où que je sois
01:03:40 Rien ne t'efface
01:03:44 Je pense à toi
01:03:47 Quoi que j'apprenne
01:03:50 Je ne sais pas
01:03:53 Tout ce que je sais
01:03:56 N'est pas toi
01:03:59 -Allez !
01:04:02 -N'est pas toi
01:04:05 -Non, non !
01:04:07 -N'est pas toi
01:04:10 -Pas toi
01:04:13 -J'aime ça !
01:04:15 -J'attends l'amour
01:04:18 Dans mes rêves
01:04:20 -Le lendemain,
01:04:21 après une soirée riche en musique et en émotions,
01:04:24 réveil matinal dans un cadre idyllique.
01:04:27 -Bonjour.
01:04:28 -Bonjour.
01:04:30 -Salut.
01:04:31 -Ca va ?
01:04:32 -Et toi ?
01:04:33 -Super.
01:04:34 -Très en forme.
01:04:36 -Fraîche comme la rosée.
01:04:38 -Tu es du matin ?
01:04:39 -Je suis du matin.
01:04:40 Je suis opérationnelle le matin,
01:04:43 mais pas forcément à la parole.
01:04:45 -On se parle pas.
01:04:46 On mange.
01:04:47 -Non, ça fait un moment que je suis réveillée.
01:04:50 Tu te réveilles maintenant ?
01:04:52 -Oui, tout de suite.
01:04:54 -Toute fraîche, évidemment.
01:04:56 -Ce réveil ici,
01:04:57 c'est pas le même qu'à Paris.
01:04:59 -Je le sais.
01:05:00 -Tu ouvres ta fenêtre et tu as des perspectives.
01:05:04 -Exactement.
01:05:05 -C'est un réel plus agréable
01:05:07 que le rafu et l'effervescence
01:05:09 qu'on peut retrouver dans une ville.
01:05:12 -Justement, la soirée d'hier,
01:05:14 c'était totalement toi.
01:05:15 Ce truc de naturel, simple.
01:05:18 -Mais tu sais,
01:05:19 pour revenir là-dessus,
01:05:21 je suis comme toutes les femmes qui travaillent.
01:05:24 Sauf que moi,
01:05:25 j'ai un métier qui se veut public,
01:05:27 qu'effectivement, j'ai grandi aux yeux de tous.
01:05:31 Les gens sont étonnés
01:05:32 qu'à partir du moment où quelqu'un passe à la télé,
01:05:35 tu vas pas faire tes courses.
01:05:37 Ca surprend certaines personnes
01:05:40 qui se croisent dans un supermarché
01:05:42 en train d'acheter du sopalin,
01:05:44 d'acheter de l'essuie-tout ou d'attraper une boîte de conserve.
01:05:48 Ils se disent "Ah ouais, en fait, vous faites comme nous !"
01:05:51 -C'est ce qui t'a donné envie de passer ce week-end ici.
01:05:55 -J'ai cette chance de pouvoir jongler
01:05:57 entre le rythme de la ville
01:05:59 et l'apaisement de la campagne.
01:06:02 -Toi, tu es du Nord.
01:06:04 -Hum.
01:06:05 -T'as besoin de retourner régulièrement.
01:06:08 -Ouais, j'ai besoin d'être au moins deux fois par mois
01:06:11 chez mes parents à Valenciennes.
01:06:14 Comme si j'avais besoin de retourner dans une vraie vie.
01:06:17 -Ca remet en place certaines choses.
01:06:19 -La vraie vie, c'est ça.
01:06:21 -Merci de venir passer un week-end chez moi.
01:06:24 -De rien.
01:06:25 -Quelques heures plus tard,
01:06:27 il est temps pour nous de retrouver Boris et Charlotte,
01:06:31 ses amis de toujours.
01:06:32 ...
01:06:39 C'est le moment idéal pour en apprendre encore un peu plus
01:06:43 sur Jennifer.
01:06:44 -Le port de Cargès.
01:06:46 -Ouais.
01:06:47 -Et on arrive enfin au cabanon de Charlotte.
01:06:51 ...
01:06:54 -Regarde, tout est chiné.
01:06:56 -C'est dingue.
01:06:57 -On rénove aussi les meubles.
01:06:59 -Bonjour !
01:07:01 -Ah, Charlotte !
01:07:02 -Ca va ?
01:07:04 -Un petit bonheur.
01:07:05 -Ca va ?
01:07:06 -Ca va.
01:07:07 -J'aime beaucoup tes lunettes.
01:07:10 -Elle est discrète.
01:07:11 -Tout ce qui est discret, qui passe très raffiné, c'est mon truc.
01:07:15 -Je suis ravie de découvrir le Havre de paix.
01:07:18 Jennifer, c'est ici.
01:07:20 -Ouais, c'est ici.
01:07:22 -On va rejoindre...
01:07:23 -Boris.
01:07:24 -Chef Boris.
01:07:26 -Chef Boris.
01:07:27 ...
01:07:34 -Bonjour !
01:07:35 -Bonjour.
01:07:36 -Ca va ?
01:07:38 -J'ai failli vous attendre.
01:07:39 -Qu'est-ce que tu fais ?
01:07:41 -Un petit ceviche.
01:07:42 -Ah !
01:07:44 -Ah, c'est bien.
01:07:45 C'est toi qui cuisine entre les trois ?
01:07:48 -On aime bien cuisiner. Charlotte aussi.
01:07:50 Ca dépend.
01:07:51 -C'est la convivialité. Vous aimez ça, tous les trois.
01:07:55 -C'est très épicuré.
01:07:56 -On parle beaucoup de nourriture.
01:07:59 Là, c'est en place signature.
01:08:01 -Travaillé de façon simple, avec que des produits corses.
01:08:05 Des citrons du jardin, de Charlotte, la grenade aussi,
01:08:08 l'huile d'olive et du village.
01:08:10 L'important, c'est le produit.
01:08:12 -Les sismores.
01:08:14 -On va voir.
01:08:15 Ca va vous dire si...
01:08:16 -Les sismores.
01:08:18 -Génial, ça a l'air si simple.
01:08:20 -On va goûter ça.
01:08:21 C'est simple.
01:08:23 ...
01:08:32 -Je suis privilégiée de passer ce moment avec vous.
01:08:36 -C'est un plaisir partagé.
01:08:37 -C'est comme intégrer votre petite bande.
01:08:40 -Ce matin, je lui ai demandé quel genre d'ami elle était.
01:08:44 Question difficile.
01:08:45 Je vais vous poser la question.
01:08:47 -Fiable.
01:08:48 Très fiable.
01:08:51 -Autre chose ? -Très loyale.
01:08:53 -Ce que j'aime, c'est son énergie et son hypersensibilité.
01:08:56 -Tous les moments, elle est là.
01:08:59 Si c'est un mauvais moment, elle est là.
01:09:01 Si c'est un très bon moment, elle est là.
01:09:04 -Vous l'avez accompagnée dans les moments difficiles.
01:09:07 -Toujours.
01:09:08 -Comment vous l'avez vécue ?
01:09:10 -On fait le maximum. On est là.
01:09:13 -Toujours.
01:09:14 -On est présents les uns pour les autres.
01:09:17 Quand on a besoin, quand on n'en a pas.
01:09:19 -Souvent, je me suis réfugiée chez elle.
01:09:22 Quand il y avait un peu d'harcèlement...
01:09:25 psychologique...
01:09:27 et physique.
01:09:29 Il fallait que je me réfugie quelque part.
01:09:32 Je voulais pas inquiéter trop.
01:09:34 Et elle, elle pouvait comprendre.
01:09:36 Donc...
01:09:38 C'est vrai que je me suis souvent retrouvée chez Charlotte,
01:09:41 avec ma loup.
01:09:43 Chez eux.
01:09:44 Souvent, j'allais me planquer chez elle.
01:09:47 -Est-ce que vous donnez des surnoms entre vous ?
01:09:50 -Quand on parle d'Eugène, on dit "la petite".
01:09:53 C'est notre petite.
01:09:54 Alors que c'est plutôt elle qui, à un moment,
01:09:57 nous a maternées.
01:09:59 Elle avait une maturité qu'on n'avait pas.
01:10:01 -Ils sont hyper protecteurs. Et pareil dans l'autre sens.
01:10:05 Dans les deux sens.
01:10:07 -Ensemble, vous voulez la protéger ?
01:10:09 -On essaye.
01:10:10 On estime qu'elle est plus en danger que nous.
01:10:14 -Pourquoi ?
01:10:15 -Elle est plus exposée que nous.
01:10:17 On a envie de la protéger.
01:10:19 -C'est ce qui me rassure. Je serai jamais seule.
01:10:23 -Où sont-ils ?
01:10:24 -Ma révolution
01:10:26 Porte ton nom
01:10:29 Ma révolution
01:10:31 N'a qu'une seule façon
01:10:34 De tourner le monde
01:10:37 De le changer
01:10:39 Pourquoi je t'aime pas ?
01:10:41 -On adore crapauter dans les rochers.
01:10:44 -Si vous aviez mangé que tous les trois,
01:10:47 après manger, c'était ici que ça se passait ?
01:10:50 -On serait une sieste. -On serait à peu près là.
01:10:53 -Au soleil.
01:10:55 -Boris, c'était important dans la vie de Jennifer
01:10:58 par rapport à la mode.
01:11:00 -On s'est rencontrés comme ça.
01:11:02 Je travaillais dans le temple de la mode et de l'avant-garde.
01:11:06 Elle a toujours été férue de mode.
01:11:08 Je l'ai un peu conseillée.
01:11:10 -Celle qui arrive est très belle.
01:11:13 -Restez là.
01:11:14 -Ca a commencé un peu comme ça ?
01:11:16 -Oui.
01:11:18 Il m'a appris énormément.
01:11:20 Il m'a fait découvrir ce que je pouvais porter.
01:11:23 -Avant, tu n'avais pas ce goût pour t'habiller.
01:11:27 -Il fait partie des rencontres qui m'ont appris beaucoup.
01:11:31 C'est très important, la tenue que je vais porter.
01:11:34 C'est le costume que t'enfouis.
01:11:36 Et t'es au-devant des caméras.
01:11:39 -L'été et la nuit
01:11:41 sont les meilleurs moments pour moi.
01:11:44 -C'est une armure.
01:11:45 Ca lui permet de rentrer encore plus dans son personnage.
01:11:49 Monter sur scène, c'est pas simple.
01:11:52 Devant 10 000 personnes comme ça...
01:11:55 -C'est une forme de respect.
01:11:57 -Ca donne de la confiance.
01:11:59 -J'adore les prises de risques.
01:12:02 J'adore être décalée.
01:12:03 J'adore aller là où on ne m'attend pas.
01:12:06 -Ca t'amuse.
01:12:08 Tu joues avec les critiques.
01:12:10 -Complètement.
01:12:11 -On critique plus mes tenues vestimentaires
01:12:18 qu'on me dissèque ma musique.
01:12:20 Ca t'énerve ?
01:12:21 -C'est une prise de risque.
01:12:23 -On peut pas plaire à tout le monde.
01:12:26 On peut se dire qu'on a l'image toujours à prêter.
01:12:29 Ca fait 2 jours qu'on est ensemble.
01:12:32 Si t'avais pu ne pas te changer du week-end...
01:12:35 -Et pas te laver.
01:12:37 -J'aime bien ce lâcher-prise de ce côté-là.
01:12:40 Tu m'emmènes passer un week-end.
01:12:42 Tu m'as comme je suis dans ma vie.
01:12:45 Je suis pas toujours sur des...
01:12:47 Sur des talons de 15 cm.
01:12:49 -Dénifère, qu'est-ce que ça t'a fait
01:12:52 d'avoir Boris et Charlotte avec toi ?
01:12:55 -Ca m'a rassurée.
01:12:57 Mais en même temps, j'avais peur pour eux.
01:13:00 -Ca va, non ? -Oui.
01:13:02 -C'est des chats sauvages.
01:13:04 Ils aiment pas ça.
01:13:05 -C'est cool. -Merci beaucoup.
01:13:08 -Merci à vous.
01:13:09 -Dénifère, on continue notre balade ?
01:13:12 -Allez.
01:13:13 -Le premier qui pose le pied, il a perdu.
01:13:16 ...
01:13:20 -Vous pouvez vous dire au revoir ?
01:13:22 -On ne le fait jamais.
01:13:24 -Vous vous dites jamais au revoir ?
01:13:27 -On se dit à demain ou tout à l'heure.
01:13:30 -On se dit à plus tard.
01:13:32 -A plus tard !
01:13:33 -Merci.
01:13:34 -Merci, Boris.
01:13:36 -A tout à l'heure, tout le monde.
01:13:38 ...
01:13:47 -Vas-y, je te jure.
01:13:49 Tac et tac.
01:13:50 ...
01:14:06 -Je suis jamais venue là.
01:14:08 -C'est la première fois ? -Oui.
01:14:10 -Mais oui !
01:14:11 -Je suis jamais...
01:14:13 Je suis jamais venue à ce phare.
01:14:15 -Voilà.
01:14:16 -On est très bien.
01:14:18 -Ca se peut se cacher.
01:14:20 -On n'est pas bien, là.
01:14:21 -On est bien.
01:14:23 -On est seuls, à l'abri de tout.
01:14:25 -Exactement.
01:14:26 C'est des moments que t'aimes bien.
01:14:29 Juste toi, la mer.
01:14:30 -Un bouquin, parfois, de la musique.
01:14:33 Ca me plaît.
01:14:34 J'adore aussi l'agitation du bruit à la maison,
01:14:38 de la vie à la maison.
01:14:40 Mais les moments d'accalmie, ils sont quand même méga luxueux.
01:14:44 J'ai entendu un gamin dire ça.
01:14:46 J'arrête pas de dire "méga" à toutes les sauces.
01:14:50 -C'est ça, le luxe.
01:14:51 -De voir cette mer agiter comme ça...
01:14:54 -Elle est rebelle, aujourd'hui.
01:14:56 -C'est ce côté imprévisible de la nature que t'aimes bien.
01:15:00 -Je peux l'être.
01:15:02 Je m'attendais pas du tout à ce que tu donnes autant.
01:15:05 -C'est un exercice particulier.
01:15:08 De parler de moi, il y a gênance.
01:15:10 -Ca me rend pas à l'aise.
01:15:12 -Ca me rend pas à l'aise, et c'est pas au hasard si je suis chanteuse.
01:15:17 C'est un moyen de sortir les sentiments,
01:15:20 de traduire mes pensées, de m'exprimer.
01:15:23 C'est mon moyen d'expression depuis mon plus jeune âge.
01:15:28 -C'est plus simple de le dire en chanson que de le raconter.
01:15:32 -C'est plus simple.
01:15:33 Parfois, ça fait mal.
01:15:35 Il y a une mise à nu quand tu montes sur scène.
01:15:38 Je me fais mal, parce que j'ai le trac.
01:15:41 Mais ça fait du bien.
01:15:43 -Je chante pour les gens,
01:15:45 qui se retrouvent dans les mêmes sentiments que les miens.
01:15:49 Je me sens plus forte.
01:15:51 -Tu luttes contre toi-même depuis 20 ans.
01:15:54 -Il y a des jours où je suis plus fragile que d'autres.
01:15:58 Il faut le gérer, ce trac-là.
01:16:01 Il faut pas que ça empiète sur une interprétation.
01:16:04 Il faut pas que ça vienne nuire à ce que j'ai envie de partager.
01:16:09 -Je vais t'emmener au studio ? -Oui.
01:16:12 -Tu vas comprendre.
01:16:15 -Dernière étape de notre week-end.
01:16:17 Paris.
01:16:19 Nous irons là où elle a enregistré une partie
01:16:22 de son dernier album, "Numéro 9".
01:16:25 Mais avant, je l'emmène dans une brasserie parisienne.
01:16:28 C'est là où elle a construit son rapport à la notoriété.
01:16:32 -Bonjour.
01:16:34 -Bonjour.
01:16:35 -Viens, là.
01:16:36 -T'es doux.
01:16:37 -Allez.
01:16:38 -On s'est retrouvés à Paris.
01:16:41 Et Paris, on a envie de...
01:16:43 J'ai envie d'évoquer avec toi ce que ça représente.
01:16:47 -C'est une majeure partie de ma vie, Paris.
01:16:50 C'est là où tout a commencé.
01:16:52 Je suis arrivée à Paris, je devais avoir 16 ans.
01:16:56 Avec pas grand-chose.
01:16:58 Très ambitieuse en même temps,
01:17:00 parce que je savais que j'allais chanter à un moment donné.
01:17:05 Peut-être pas devant des caméras, mais quelque part,
01:17:09 j'allais chanter, car c'est la seule chose qui ne m'ennuyait pas.
01:17:13 Et puis, il y a eu la starhack.
01:17:16 J'avais juste 19 ans, il y a ce tourbillon de folie
01:17:19 dans lequel on peut être susceptible de se perdre.
01:17:23 Il faut être costaud.
01:17:25 -Comment t'as vécu cette notoriété avec Murcu ?
01:17:28 Il y a eu des moments très compliqués.
01:17:31 -Il y a eu des moments douloureux,
01:17:34 où j'ai beaucoup culpabilisé du succès qui m'arrivait
01:17:38 à certains copains, car je fréquentais des musiciens,
01:17:41 au-delà de mes camarades dans le château.
01:17:44 Je me sentais mal à l'aise par rapport à eux.
01:17:48 Il y avait énormément de talents autour de moi.
01:17:51 Je me suis demandé pourquoi pas une autre.
01:17:54 -T'en as beaucoup parlé sur la presse,
01:17:57 qui t'a abîmée.
01:17:58 -Complètement.
01:18:00 -Ca a été nocif, quelquefois.
01:18:02 J'ai eu beaucoup de harcèlement.
01:18:05 C'était aller loin.
01:18:06 A un moment donné, ça partait trop loin.
01:18:09 Quand il y a paparazza,
01:18:11 ça veut dire qu'il y a vol, presque viol, même parfois.
01:18:15 C'est surtout la manière dont ils racontent les choses.
01:18:19 Souvent, ils ont inventé.
01:18:21 J'ai tout eu.
01:18:22 J'avais eu une grosse perte de poing.
01:18:25 Bref, j'étale pas ma vie,
01:18:27 mais je garde des choses.
01:18:29 C'était un peu humiliant.
01:18:31 Ils avaient traduit ça d'une autre manière.
01:18:35 -Quand il y a mes enfants, ça me tâche très fort.
01:18:38 -C'est derrière toi.
01:18:40 A un moment donné, comment ça se passe ?
01:18:43 -J'avance.
01:18:44 J'ai surtout avancé pour les miens.
01:18:47 J'étais plus inquiète pour mon entourage que pour moi.
01:18:52 Du coup, j'ai redoublé d'efforts et j'ai balayé tout ça.
01:18:58 -Bien sûr, vous aurez des chagrins.
01:19:01 -Oui, balayer tout ça.
01:19:03 Pour se concentrer sur la musique.
01:19:06 ...
01:19:10 Son dernier album, numéro 9, a été enregistré
01:19:13 entre Londres et Paris.
01:19:15 Et ici, dans ce studio,
01:19:17 où elle nous révèle les secrets de fabrication.
01:19:20 ...
01:19:25 -On va décomposer, décortiquer ton album.
01:19:28 C'est là où tout s'est passé, à côté de toi.
01:19:31 Marc, Jordane, Corsonne et Julio
01:19:36 t'ont accompagnées sur ce nouvel album
01:19:39 qu'on va encore plus découvrir.
01:19:41 Vous allez tout nous dire.
01:19:43 En attendant, on va revenir sur cette chanson
01:19:46 qui évoque beaucoup de choses, notamment tes enfants.
01:19:50 C'est toi, Marc, qui as écrit cette chanson,
01:19:53 composé cette chanson de l'album.
01:19:56 J'ai envie de savoir comment on crée une chanson,
01:19:59 car presque tout s'est passé ici.
01:20:02 -C'est quelqu'un qui a 20 ans de carrière.
01:20:04 Les thèmes ont été poncés.
01:20:07 C'est compliqué de trouver un thème qui n'a pas été abordé.
01:20:10 Elle est ultra pudique.
01:20:12 Il y a la ligne rouge à ne pas franchir.
01:20:15 De quoi va-t-elle parler ?
01:20:17 Je me suis dit que c'était le bon moment.
01:20:20 Je l'ai faite dans ma chambre d'enfant.
01:20:23 J'ai réveillé ma mère, c'était le matin tôt.
01:20:26 J'avais bossé toute la nuit.
01:20:28 Je lui ai dit que j'avais quelque chose à chanter.
01:20:31 J'ai composé mes premières chansons à 13-14 ans.
01:20:35 Je lui ai fait en attendant.
01:20:37 On pleurait tous les deux.
01:20:39 Cette chanson devait être proposée à Jennifer.
01:20:43 On a beaucoup de correspondances dans nos vies.
01:20:46 Il y a des chemins croisés.
01:20:48 Je ne l'ai pas écoutée la première fois.
01:20:51 Je ne l'avais pas envoyée.
01:20:53 -C'était...
01:20:55 Très poignant.
01:20:57 -J'ai été vraiment...
01:20:59 Très émue.
01:21:00 Je me suis dit que je ne devais pas pouvoir chanter cette chanson.
01:21:04 Je ne sais pas comment je vais faire pour la chanter.
01:21:08 C'est une chanson qui m'a forcément parlée.
01:21:11 Elle est logique avec celle que je suis.
01:21:14 Le sens de la famille.
01:21:16 -Les paroles, on a compris comment ça se passait.
01:21:20 Il faut transformer ce process de travail en musique et en chansons.
01:21:25 C'est une partie à Londres.
01:21:27 On imagine qu'il y a eu une organisation.
01:21:30 Pourquoi ce choix de Londres ?
01:21:32 -Parce qu'un son spécial.
01:21:34 Je voulais laisser libre cours à des musiciens qui ne me connaissaient pas.
01:21:40 Libre cours à leur imagination débordante.
01:21:43 La culture anglo-saxonne aussi.
01:21:45 Et surtout, ce studio-là.
01:21:47 ...
01:21:51 Une vieille table de mixage
01:21:53 appréciée par les mains de Bob Marley-Luhem.
01:21:56 Il y a beaucoup d'âmes.
01:21:58 -Amy Winehouse.
01:22:00 -Il y a eu Adèle, les Sex Pistols.
01:22:02 Il y a eu un grand nombre d'artistes dont je suis admirative.
01:22:06 Mais ce son spécial dans ce studio est très petit.
01:22:10 Il y a un enregistrement effectué sur bande.
01:22:13 Il amène un son très vintage, spécial, très 60-70.
01:22:17 Les musiciens ont la capacité de jouer ensemble.
01:22:21 Donc avoir des conditions de live, de se voir, de faire des échanges,
01:22:25 de proposer des idées, de laisser libre cours à leur imagination.
01:22:29 Après, on est rentrés avec tout ça, avec toutes ces sessions.
01:22:33 -On leur a tout donné.
01:22:35 -Sauf qui aime.
01:22:37 Jordan, peut-on écouter piste par piste pour arriver au morceau final ?
01:22:41 -Ca marche.
01:22:43 -Qui nous rajoute à chaque fois des ingrédients pour la recette.
01:22:47 -On va dans l'ordre dans lequel on a travaillé.
01:22:50 ...
01:22:52 -Il y a les cuivres.
01:22:54 ...
01:23:01 On a les cordes qu'on a rejouées ici.
01:23:03 ...
01:23:08 Corde de brise.
01:23:09 -Est-ce que tu as la voix seule ?
01:23:12 -La voix dry.
01:23:13 -On se fait du mal, on se fait du bien,
01:23:17 les mois divaguent, on n'y comprend rien.
01:23:20 En fait, on se fait du mal, on se fait du bien,
01:23:24 c'est comme une vague, nous deux, ça va, ça vient.
01:23:28 ...
01:23:29 C'est toujours toi qui dis que c'est toujours moi,
01:23:33 c'est toujours l'autre, alors à qui ?
01:23:36 A qui la faut-il toujours ?
01:23:38 Moi qui dis que c'est toujours toi, mais pourvu qu'un jour,
01:23:41 notre élève se comprenne et sauve qu'il est.
01:23:45 -Yes ! -Bravo !
01:23:46 Enfin, incroyable !
01:23:48 Applaudissements
01:23:50 On s'imagine absolument pas qu'il y ait tout ce travail,
01:23:53 autant d'instruments.
01:23:55 Un autre titre qu'on va écouter, c'est "Corson",
01:23:58 qu'il a écrit, je crois.
01:24:00 "La hauteur des branches".
01:24:02 -C'est une chanson qui parle d'un couple qui se dit
01:24:06 que l'avenir est incertain, donc on va profiter du moment présent
01:24:10 et on va juste regarder la hauteur des branches,
01:24:13 on va juste profiter du moment.
01:24:15 C'est quelque chose qui me parlait au moment où je l'ai fait,
01:24:19 je l'ai envoyé à Jen.
01:24:21 Après, j'ai reçu un WhatsApp avec sa voix,
01:24:24 et là, ça a été un truc de... une émotion de fou.
01:24:27 Vous voulez l'écouter ? -Non, non.
01:24:30 -La version.
01:24:31 ...
01:24:32 -Le vent fait couper les herbes...
01:24:35 -Bleu.
01:24:36 ...
01:24:38 -Sur la surface de nos bras...
01:24:41 -Et du coup, quand j'ai reçu ça, ça a été incroyable.
01:24:44 -Qu'est-ce que le ciel nous réserve ?
01:24:48 -Voilà.
01:24:49 -Ce qu'on vient d'entendre, c'est la première fois
01:24:53 que Jennifer chante cette chanson. -Exactement.
01:24:56 On a l'honneur d'avoir la première version.
01:24:59 C'est vraiment une chance qu'on a.
01:25:01 -C'est génial.
01:25:02 -Quand tu l'as enregistrée là, tu te souviens où t'étais ?
01:25:06 -Oui, mais j'étais...
01:25:08 -Oui, mais c'est toi encore. -Non, j'étais à Paris,
01:25:12 j'étais chez ma cousine, dans un petit bout de couloir.
01:25:16 Il y avait tous les enfants de l'autre côté, bloqués,
01:25:19 qui ne passaient pas dans le couloir,
01:25:22 pour que je puisse enregistrer dans le silence.
01:25:25 -On peut l'écouter à fond. On ferme les yeux et on t'imagine sur scène.
01:25:29 -# Un perdu pour perdu
01:25:31 # Il ne faut pas qu'on flanche
01:25:35 # Si on parlait de nous
01:25:38 # C'est déjà vu et de la hauteur des branches
01:25:42 # Perdu pour perdu
01:25:44 # Sur moi, tu te manques
01:25:48 # Le monde entier, c'est nous
01:25:51 # Cet inconnu sous la hauteur des branches #
01:25:55 ...
01:25:57 -Marc. -Oui, c'est moi.
01:25:59 -Je crois que pour terminer cette belle session de coulisses
01:26:04 et d'enregistrement de ton nouvel album, tu as prévu une surprise.
01:26:08 -Je me suis dit que j'allais peut-être écrire les derniers mots
01:26:12 pour clore ce chapitre.
01:26:14 On dit souvent que le premier regard est le plus important.
01:26:18 Quand on s'est vus pour la première fois,
01:26:21 on a su.
01:26:22 C'était comme si ton coeur avait murmuré au mien
01:26:25 "Est-ce que tu danses ?"
01:26:27 Dieu sait qu'ils ont dansé.
01:26:30 J'ai lu quelques textes et dans tout ce que tu étais,
01:26:33 j'ai trouvé écho dans mes mots.
01:26:36 Je me suis imaginé couturier, souhaitant de toutes mes forces
01:26:40 créer pour toi, l'artiste pour lequel j'avais tant rêvé,
01:26:45 une littérature haute couture du cous humain de l'orfèvre.
01:26:49 Tu es un livre ouvert, Jen, avec juste quelques pages blanches.
01:26:53 En attendant la suite de l'histoire,
01:26:57 je suis fier d'avoir participé.
01:26:59 J'ai une question à te poser.
01:27:01 Et si on sortait ce soir ?
01:27:03 -Oui !
01:27:05 -Merci.
01:27:06 -Merci beaucoup.
01:27:07 -Ca va être la fête.
01:27:09 -J'ai le pire d'une heure.
01:27:11 ...
01:27:15 Dieu m'a donné la voie
01:27:17 Que brûle au fond de moi
01:27:19 -Peu de gens le savent,
01:27:21 mais le karaoké est une des activités préférées de Jennifer.
01:27:25 ...
01:27:37 -Les auteurs Sylvio et Edie nous rejoignent
01:27:40 pour cette dernière soirée très festive.
01:27:43 ...
01:28:05 -Ah là là !
01:28:06 -Bon, messieurs, vous avez bien fait de venir au karaoké.
01:28:10 Vous avez travaillé avec Jennifer sur le nouvel album.
01:28:14 Sylvio, ça fait 10 ans que tu travailles avec Jennifer.
01:28:18 Tu l'as vu aussi évoluer en 10 ans.
01:28:21 Quelle évolution !
01:28:23 -Tout le changement d'humeur.
01:28:25 Il connaît un peu ma vie.
01:28:27 -Ce que j'aime chez Jen, c'est, quand on est auteur-compositeur,
01:28:31 de savoir qu'elle va chanter les chansons sur scène,
01:28:35 de se projeter en disant la mélodie qu'on fait.
01:28:39 -Ca, ça déchire en concert.
01:28:41 Jen sur scène, c'est une tuerie.
01:28:43 -Même entre vous, sans Jennifer,
01:28:46 vous avez aussi constitué une famille entre vous,
01:28:50 entre les auteurs-compositeurs.
01:28:52 -10 ans de relations pro, amicales,
01:28:55 donc forcément, ça tisse des liens, complicité, tout ça.
01:28:59 -Tout le monde connaît tes chansons par coeur.
01:29:02 T'as tissé un lien extrêmement rare.
01:29:04 Véritablement, d'un public qui te soutient.
01:29:08 Qu'est-ce que t'aurais envie de leur dire, finalement ?
01:29:12 -Merci !
01:29:13 Je sais pas, je suis un peu émue.
01:29:16 Je me prends...
01:29:18 Pardon.
01:29:19 ...
01:29:24 C'est quand même fou, ce qui se passe. C'est fou.
01:29:27 -On a passé un week-end ensemble,
01:29:30 au quartier Pasteur, où t'as grandi, où tu t'es construite,
01:29:34 où t'avais des rêves.
01:29:36 On est partis en Corse.
01:29:37 Quand on regarde ce qu'on a vécu ensemble,
01:29:40 et ce public qui est là, cette émotion est normale,
01:29:44 belle et légitime.
01:29:45 -C'est juste devant nous pourquoi le public de Lisbonne
01:29:49 parle à lui depuis 20 ans.
01:29:50 La sincérité ne me fait pas peur.
01:29:53 -Je voudrais te remercier, parce qu'on a passé un week-end ensemble,
01:29:57 où tu m'as fait confiance.
01:29:59 Tu as ouvert des choses de ta vie, de toi,
01:30:01 que t'avais jamais données.
01:30:04 J'ai découvert une artiste, et je suis émue aussi,
01:30:07 parce que c'est une rencontre,
01:30:09 et une femme...
01:30:10 Simple, normale.
01:30:12 Merci, véritablement, de nous avoir ouvert les portes de ta vie
01:30:16 et de nous avoir donné autant. -Avec plaisir.
01:30:19 -Je sais que c'est difficile pour toi, et que tu t'es surpassée.
01:30:23 Donc, je pense que, au nom de toute l'équipe de "En week-end avec",
01:30:27 merci. -C'est trop cool.
01:30:29 Merci pour ta bienveillance et pour votre bienveillance.
01:30:33 -Merci.
01:30:34 -C'est très bien.
01:30:35 -Si tu savais comme c'est bon
01:30:37 de pouvoir te revoir
01:30:39 de pouvoir te parler
01:30:41 de te toucher
01:30:44 si tu savais comme c'est bon
01:30:46 de pouvoir te revoir
01:30:49 de pouvoir t'enlacer
01:30:51 et t'embrasser
01:30:53 si tu savais comme c'est bon
01:30:56 de pouvoir te revoir
01:30:58 de pouvoir t'enlacer
01:31:01 et t'embrasser.
01:31:03 -Bravo !
01:31:04 -Ouais !
01:31:05 - Yeah !