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00:00 - Donc, dans une famille, on s'entraide, on travaille
00:02 ensemble.
00:03 - Marie-Josée Bélanger accueille présentement chez elle deux
00:06 adolescentes de la DPJ. Depuis 2020, elle fait la différence
00:08 pour des jeunes de 12 à 18 ans qui ne l'ont pas toujours
00:11 eu facile.
00:12 - J'ai pas la prétention de vouloir les sauver à tout prix
00:15 de tout ce qu'ils ont appris, parce qu'ils ont acquis des
00:19 mauvais plis, ils ont acquis des choses difficiles.
00:22 Mais j'ai au moins l'espoir de leur laisser la chance de voir
00:25 qu'une vie saine, ça existe, qu'il y a des parents aimants,
00:28 qu'ils protègent, ça existe aussi.
00:31 - Des milieux de vie comme le sien, il en faudrait 10 à 15 de
00:34 plus dans la région de Montmagny-Lylais. C'est que
00:37 plusieurs familles d'accueil ont pris leur retraite dernièrement
00:40 et la situation est critique.
00:41 - On n'en a plus de place pour les adolescents. Ça fait que
00:45 c'est plus que critique. Je sais pas quel mot utiliser, mais...
00:48 - C'est pratiquement du jamais vu pour cette intervenante sociale
00:51 en poste depuis une trentaine d'années. Une dizaine de jeunes
00:54 sont sur la liste d'attente.
00:55 - On a affaire à faire avec les ressources alternatives,
00:58 les adhôberges, le centre d'accueil, mais même le
01:01 centre d'accueil déborde.
01:03 - Et dans la région de Chaudière-Appalaches, il y a
01:06 plus de 400 demandes de placements par année. C'est
01:09 tout un casse-tête pour les intervenants qui souhaitent
01:12 aussi éviter de déraciner les jeunes de leur milieu.
01:15 - Je fais un appel aux gens qui ont le goût de s'investir
01:18 auprès des enfants.
01:20 Lâchez-nous un coup de fil, là.
01:21 Le verbe aimer, c'est le plus beau verbe du monde, mais
01:24 après, c'est aider.
01:26 - Prendre chez soi un adolescent marqué par l'abandon, la
01:29 négligence ou encore des abus demeure un défi.
01:32 - Je pense que la meilleure chose, c'est d'être capable
01:35 d'aller au-delà du comportement puis de voir qu'en arrière
01:38 de ça, il y a quelque chose.
01:40 Il y a une souffrance, il y a un questionnement, il y a une
01:43 peine, il y a une tristesse, il y a un secret. C'est sûr que
01:46 ça demande une patience, une grande, grande, grande
01:49 patience. Mais on reçoit tellement d'eux.
01:52 - Pour les parents, comme elle l'a dit, ça vaut tout l'or du
01:55 monde de les voir s'épanouir et de leur apprendre que la vie
01:58 peut être belle.
01:59 - D'avoir un enfant qui voit qu'il fait partie intégrante
02:02 d'une famille, il n'y a rien de plus beau que de pouvoir leur
02:06 offrir ça.
02:07 - Catherine Pellerin, CIMT-TVA, Saint-Jean-Pourjoli.