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00:00 Il est 7h45, vous avez la parole comme tous les matins au 04 76 46 45 45.
00:05 Ce matin, Théo, on parle lutte contre le trafic de drogue.
00:08 Que faire face au trafic et face aux violences qui s'accumulent ?
00:12 La question se pose à nouveau après la fusillade dans le quartier Saint-Brunois à Grenoble lundi.
00:17 Et on attend vos témoignages ce matin, Mathieu.
00:19 Est-ce que vous êtes confronté aux nuisances liées au trafic de drogue,
00:22 notamment à Grenoble, mais à d'autres nuisances aussi,
00:25 qui ont le même genre de conséquences ?
00:27 Appelez-nous, comment vous le vivez ?
00:28 Est-ce que vous êtes effrayé ? Est-ce que ça change vos habitudes ?
00:31 04 76 46 45 45
00:34 Et pour en parler ce matin, notre invité Jean-Philippe Moutarde, bonjour.
00:37 Bonjour.
00:37 Merci d'être avec nous ce matin.
00:38 Vous êtes membre de l'union de quartier Beria.
00:40 Vous avez tenu une réunion publique hier soir.
00:43 Quel a été le sentiment de cette réunion ?
00:46 Qu'est-ce qui en est ressorti ?
00:47 L'exaspération peut-être, après cette nouvelle fusillade ?
00:51 Oui, il y a une forme d'exaspération,
00:52 puis une forme d'impuissance aujourd'hui par rapport aux solutions qu'on nous propose.
00:57 Aujourd'hui, nous, on voit bien le problème du deal.
01:00 On voit bien le problème de ces actes violents,
01:03 qui sont encore ponctuels.
01:05 On a encore un quartier,
01:06 je le rappelle, le quartier Slein-Bruno,
01:07 c'est pour moi un des plus beaux quartiers du monde,
01:10 tout simplement, avec un quartier vivant, populaire,
01:13 avec son marché 6 jours sur 7,
01:16 sa place extrêmement vivante, métissée.
01:19 Nous, si on est là, c'est qu'on aime ce quartier,
01:22 et c'est d'ailleurs pour ça aussi qu'on veut le défendre
01:24 par rapport à la place que les dealers prennent de plus en plus.
01:26 Et puis cette fusillade, elle a eu lieu vers 18h30 à peu près,
01:29 on était en soirée, il y avait des gens dans la rue,
01:32 ça, est-ce qu'il y a aussi de l'inquiétude, j'imagine ?
01:35 Oui, forcément, même si les épisodes sont très ponctuels pour l'instant,
01:40 on n'est pas encore à Chicago ou ailleurs sur le trafic de drogue,
01:44 mais c'est là que la peur, elle, s'installe,
01:47 et globalement, on voit bien les changements de comportement là-dessus
01:49 et l'inquiétude des habitants.
01:51 On va essayer de voir ensemble les solutions,
01:53 que peut faire l'État et puis que peut faire la mairie.
01:55 On est justement en ligne avec Olivier Bertrand.
01:57 Bonjour Monsieur Bertrand.
01:59 Bonjour.
01:59 Élu du secteur 1 à Grenoble, face à ça, face à cette nouvelle fusillade,
02:04 que peut faire la mairie aujourd'hui ?
02:07 Écoutez, déjà, c'est travailler avec toutes les instances,
02:12 tous les services qui peuvent donner, apporter des solutions
02:17 qui seront obligatoirement partielles,
02:19 parce qu'on sait très bien qu'il est très difficile
02:23 de lutter contre un trafic qui...
02:25 C'est un marché global.
02:26 ... qui est en lien sur Grenoble,
02:27 comme il est dans beaucoup de villes de France.
02:30 Jean-Philippe Moutarde, de l'Union de quartier,
02:32 qu'est-ce que vous attendez, vous, de la mairie ?
02:34 Alors nous, on s'est rencontrés hier soir,
02:36 et je pense que là-dessus aussi, on peut travailler ensemble avec la mairie,
02:39 sur principalement deux points.
02:42 En tout cas, on ne voit pas tellement d'autres solutions macro
02:46 pour régler ce problème.
02:47 Le premier point, c'est le rapport police-population.
02:50 C'est qu'aujourd'hui, on a des interventions
02:52 qui ne sont pas continues dans la journée, qui sont ponctuelles.
02:55 C'est le fameux "ça passe" qu'on entend hurler dans la rue,
02:59 avec une police...
03:01 Les guetteurs, c'est ça ?
03:02 Voilà, les guetteurs.
03:03 Donc on peut avoir plusieurs camions de CRS, etc.
03:04 Mais c'est vraiment que du ponctuel.
03:06 Nous, ce qu'on réclame...
03:07 Les qui sont partis, les dealers reviennent.
03:09 Voilà.
03:09 Et ce qu'on réclame, nous, c'est une police de proximité.
03:11 Puis une autre relation à la police,
03:12 parce qu'on n'est pas tous fans des Robocops,
03:15 tout simplement.
03:16 On préférait avoir une police humaine,
03:18 deux quartiers, qui soient là, 24-24,
03:22 avec qui on puisse dialoguer tous les jours.
03:24 Hier soir, on a encore vu à cette réunion
03:26 que l'absence...
03:27 On a noté l'absence de la police.
03:29 Alors que c'est inloupable pour nous, un rendez-vous comme ça.
03:33 Aujourd'hui, on a un délégué police population qui est là,
03:36 mais qui est un policier à la retraite, qui fait ce qu'il peut.
03:38 Mais il est tout seul en interface avec la population.
03:41 Olivier Bertrand, élu de secteur,
03:43 ce témoignage, il est quand même assez parlant.
03:45 Est-ce que vous, vous avez un dialogue aujourd'hui
03:47 avec les forces de police ?
03:48 Et comment améliorer cette présence policière sur le terrain ?
03:52 C'est ce qui manque, visiblement.
03:54 Oui, d'abord, je partage ce que vient de dire Jean-Philippe Moutarde
03:57 sur, effectivement, la nécessité de changer
04:01 la manière de travailler de la police nationale.
04:04 Bien sûr que nous, on aimerait aussi, ville de Grenoble,
04:07 qu'on ait de nouveau des policiers de proximité
04:11 qui soient en capacité de mieux comprendre
04:13 ce qui se passe sur un quartier comme le quartier Saint-Bruno.
04:17 Maintenant, nous, on travaille bien sûr avec les forces de l'ordre.
04:21 On travaille avec la préfecture, on travaille avec le procureur
04:25 et on essaye de croiser, évidemment, nos informations
04:28 pour agir, évidemment, au mieux sur le terrain.
04:31 Mais il faut le redire, il n'y a pas de solution miracle
04:35 pour lutter contre le trafic de drogue
04:37 quand il est aussi présent et aussi puissant,
04:41 en termes financiers, sur des quartiers.
04:43 Merci Olivier Bertrand, élu de secteur 1 à Grenoble.
04:47 Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin
04:49 et pas mal de réactions aux standards également de France Blizzard.
04:53 Oui, on vous rappelle que vous pouvez bien sûr réagir au 0476 46 45 45.
04:57 Appelez-nous dès maintenant pour intervenir avant 8h.
05:00 Et on accueille Marc qui est à Alvar. Bonjour Marc.
05:03 Oui, bonjour. Merci de prendre mon appel.
05:06 Avec plaisir Marc. Vous disiez, on parle des trafiquants,
05:09 mais il ne faut pas oublier aussi l'autre partie du problème.
05:12 Oui, alors moi, je suis un petit peu choqué
05:14 parce que c'est vrai qu'on parle toujours des trafiquants.
05:16 On parle de la lutte effectivement contre toute cette clique,
05:21 mais on ne parle jamais des consommateurs
05:23 parce que s'il n'y avait pas de consommateurs,
05:25 il n'y aurait pas de trafic de drogue.
05:27 Et en fait, aujourd'hui, sur certaines conduites addictives,
05:29 on va être très sévère et par rapport aux consommateurs de drogue,
05:34 qu'ils soient petits ou gros,
05:36 on a l'impression qu'il n'y a jamais de levier d'action.
05:38 Et on voit qu'aujourd'hui, ça commence à être un fléau
05:41 en termes de conduite routière, sur ses pratiques,
05:44 voilà, sur l'agressivité globale.
05:46 Et je suis choqué qu'effectivement,
05:48 ni les médias, ni les forces de l'ordre,
05:51 ni des campagnes de prévention aussi,
05:53 où on n'en parle pas assez de ces consommateurs.
05:57 Il y a des amendes aujourd'hui pour les consommateurs,
05:59 mais ça ne suffit pas selon vous, Marc ?
06:02 Non, non, pas du tout.
06:03 Pas du tout parce que chaque fois, effectivement,
06:05 on parle des trafiquants,
06:06 on parle des règlements de comptes et tout ça,
06:08 mais tout ça est nourri par les consommateurs.
06:11 Et j'ai l'impression que les consommateurs ne se rendent pas compte
06:14 que ce sont eux qui sont à l'origine de tous ces problèmes-là.
06:18 Ils ont une responsabilité selon vous ?
06:22 Oui, tout à fait.
06:23 C'est ce que dit aussi d'ailleurs le procureur de la République de Grenoble,
06:26 Éric Vaillant, quand on l'avait interrogé lors de la dernière fusillade,
06:29 il avait dit effectivement qu'il y avait une responsabilité des consommateurs.
06:34 Est-ce que ça, Jean-Philippe Moutarde de l'Union de quartier Berria,
06:37 on entend que vous avez des attentes vis-à-vis de la mairie.
06:39 Est-ce que vous en voulez aussi aux consommateurs
06:41 qui viennent se fournir, notamment à Saint-Bruno ?
06:44 Alors, il y a quelque chose à faire, je pense, sur le côté consommation.
06:49 Moi, je distinguerais vraiment les drogues dures qui sont en train de se développer.
06:53 Moi, je le vois même dans mon entourage.
06:55 La cocaïne qui devient quasiment normale dans des soirées
06:59 où elle n'a pas du tout sa place, même si je ne sais pas si elle a sa place quelque part.
07:03 Ce qui reste minoritaire quand même, 80% du trafic, c'est le cannabis aujourd'hui.
07:06 Voilà, alors c'est notre deuxième demande en fait, ça.
07:09 C'est qu'aujourd'hui, on a une diabolisation du cannabis.
07:11 Moi, j'ai une famille en tout cas où l'alcool a fait des ravages,
07:15 des vrais ravages.
07:16 Le cannabis aujourd'hui, dans mon entourage,
07:19 on peut en débattre sociétalement,
07:21 mais en tout cas, il n'a pas les ravages de l'alcool et pourtant, il n'est pas légal.
07:24 Et aujourd'hui, on enlève plus de la moitié du trafic
07:28 si jamais on enlève cette pénalisation du cannabis.
07:33 Donc, nous, on est vraiment pour un vrai débat
07:34 et un vrai travail sur la légalisation du cannabis.
07:37 - D'accord.
07:37 - Sachant qu'en plus...
07:38 - Plus que sur la répression, ce que disait Marc,
07:40 c'est qu'il faut plus de prévention et de répression.
07:42 Ça, vous n'êtes pas d'accord avec ?
07:44 - Sur le côté cannabis, non.
07:46 Non, moi, entre l'alcool et le cannabis,
07:49 je préfère encore un consommateur de cannabis.
07:52 - On raconte quand même que les deux sont néfastes pour la santé.
07:55 - Oui, les deux, ce n'est pas bon pour la santé a priori.
07:57 - Et le fait que ce soit plus pénalisé légalement,
08:00 vous dites qu'en fait, ils n'auraient plus de man...
08:02 - On leur retire quelque chose en tout cas, ça c'est sûr.
08:04 Et puis peut-être que même, il y aura des transformations
08:06 avec un cannabis qui n'est pas dans les taux de THC qu'on a aujourd'hui
08:09 si jamais il est réglementé,
08:11 comme on voit aussi ce qui s'est passé sur l'alcool à une époque.
08:14 Voilà, je pense qu'il y a un vrai débat là-dessus.
08:16 - Ça n'est pas, de toute évidence, la politique du gouvernement.
08:19 Emmanuel Macron était à Marseille hier
08:21 et annonce une dizaine d'opérations place nette en France
08:24 pour lutter justement contre les points de deal.
08:26 Ça, est-ce que vous y croyez encore ou pas ?
08:29 - Alors, nous, ce qu'on voudrait surtout avoir et qu'on n'a pas aujourd'hui,
08:31 c'est les moyens financiers et humains qui sont mis en place par la police.
08:35 Et avec la solution actuelle,
08:37 qui est du ponctuel avec des camions de CRS, etc.,
08:40 des grosses forces d'un coup, mais ponctuellement,
08:42 on voudrait bien comparer ça avec une solution de police de proximité,
08:46 avec de l'île otage, avec une voiture,
08:48 avec trois agents qui circulent toute la journée, etc.
08:51 Tant qu'on n'a pas ces éléments-là, en fait, on ne peut pas débattre.
08:53 - Les actions ponctuelles ne fonctionnent pas.
08:55 - Et la mairie, Olivier Lertrand, n'a pas eu le temps d'en parler,
08:58 mais en tout cas, a priori, aujourd'hui,
09:00 il travaille sur cette solution de la police de quartier,
09:02 sur le village olympique, il remet en place,
09:04 mais c'est la police municipale qui le fait.
09:06 Et le vrai débat, c'est de savoir,
09:08 aujourd'hui, déjà, comment budgétairement ils vont tenir tout ça,
09:11 parce que c'est aussi un travail de la police nationale.
09:13 - Et des réactions encore aux standards de France Toulouse et Air Mathieu.
09:16 - On salue Marc Dalvar pour son témoignage et son intervention.
09:20 Didier est à Grenoble. Bonjour Didier.
09:23 - Oui, bonjour.
09:24 - Alors Didier, juste une petite question.
09:25 Vous êtes à Grenoble et vous êtes dans le quartier Saint-Bruno, dans ce coin-là ?
09:29 - Non, moi, je suis rue Général Ferrier.
09:33 - D'accord. Et alors, pour vous,
09:35 vous avez l'impression peut-être qu'il n'y a pas grand-chose de fait,
09:39 justement, pour éradiquer ces trafics ?
09:40 - Alors, moi, je dis qu'il n'y a pas grand-chose de fait.
09:42 En fait, je suis automobiliste.
09:43 Je sais qu'à Grenoble, on déteste les automobilistes.
09:46 Donc, moi, je suis verbalisé si je ne paye pas mon stationnement,
09:49 je suis pointé du doigt, c'est moche, je pollue, je tue.
09:52 Donc, en revanche, de temps en temps,
09:54 il y a un point de drogue qui existe depuis des années,
09:56 qui est connu depuis des années sur Saint-Bruno.
09:58 Et puis pas que, parce que rue Eliezé-Châtain,
10:00 dans une rue qui est juste derrière chez moi,
10:02 il y a de la prostitution, il y a de la drogue. Et rien n'est fait.
10:05 Donc, je me dis juste, voilà, c'est juste un petit peu agacé
10:08 que ce soit toujours nous, automobilistes, qui soyons pointés du doigt.
10:11 - Deux poids, deux mesures, pas juste, quoi, selon vous ?
10:13 - Deux poids, deux mesures, puisque là, en fait,
10:17 on est considérés comme des pollueurs et comme des tueurs.
10:21 En revanche, la drogue, ça ne tue pas.
10:23 Donc, je pense que c'est ce que je me dis.
10:25 Donc, on laisse des points de drogue.
10:27 - Didier, il y a eu quand même des opérations de police
10:31 assez marquantes dans le quartier Saint-Bruno à plusieurs reprises,
10:34 dans le quartier de l'Alma aussi.
10:35 Il y a même eu un procès en octobre dernier
10:37 avec des trafiquants qui ont été jugés, qui ont été condamnés.
10:40 Il y a quand même des choses qui sont faites.
10:43 - Comment vous expliquez que moi, par exemple,
10:44 des lieux de prostitution qui existent dans mon quartier,
10:47 qui n'existaient pas auparavant,
10:48 qui font que le quartier est devenu maintenant pas tranquille ?
10:51 Si j'étais dans un quartier tranquille, il n'est plus tranquille.
10:53 Comment c'est possible que ça ? Rien n'est fait.
10:56 - Vous trouvez que ça s'est dégradé ?
10:58 - Ça s'est dégradé. En revanche, l'automobiliste, lui,
11:01 il ramasse. Il est toujours pointé du doigt.
11:04 - On a noté votre énervement aussi, votre "revendication".
11:10 Merci Didier de votre témoignage.
11:12 Je crois que sur Facebook, il y a aussi d'autres témoignages
11:14 de gens qui ne sont pas forcément à Grenoble-Soisic.
11:16 - Oui, c'est ça, qui ne sont pas forcément concernés
11:18 et qui sont contents de ne pas être concernés.
11:21 On a Jérôme qui est content d'habiter à la campagne,
11:23 loin de cette agitation.
11:25 Corine aussi qui nous dit qu'elle est partie de Grenoble
11:28 et qu'elle est contente d'avoir quitté ces quartiers
11:31 qui sont un peu gangrénés, effectivement,
11:34 par le trafic de drogue, selon eux.
11:36 - Jean-Philippe Moutarde, je reviens vers vous
11:37 de l'union de quartier Berria.
11:39 Si vous aviez un message à passer à Emmanuel Macron,
11:41 à Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, ce serait quoi ?
11:44 - C'est un peu le message qu'on a fait passer hier soir
11:46 avec nos élus Europe Écologie,
11:49 qui est un des rares partis à avoir mis, notamment,
11:50 la légalisation dans son programme,
11:53 la légalisation du cannabis.
11:55 - D'où c'est la solution, selon vous ?
11:57 - Alors ça, et la police de proximité.
11:59 Et aujourd'hui, Les Verts et leurs alliés
12:01 tiennent la plupart des grandes villes de France.
12:03 On a Lyon, Grenoble, Marseille, Rennes, Strasbourg, Bordeaux.
12:07 Aujourd'hui, il y a un vrai travail avec l'association
12:09 qui s'appelle France Urbaine, avec les maires de France aussi,
12:12 où là, on a, sur la légalisation,
12:14 plein de maires qui ont aussi porté une tribune,
12:17 alors qu'ils sont de tous partis confondus.
12:20 - Vous vous attendez que Les Verts prennent ce sujet à bras-le-corps
12:23 et le mettent sur la table ?
12:24 Aujourd'hui, ils ne le font pas assez.
12:27 Je pense qu'il y a vraiment un courage politique
12:28 à remettre ça sur la table, tout à fait.
12:30 - On l'entend. Merci beaucoup Jean-Philippe Moutarde
12:32 d'avoir été notre invité ce matin,
12:33 membre de l'union de quartier Berger.
12:34 Merci, belle journée.