• il y a 15 ans
Invités:
Pierre-Alain Muet, député PS du Rhône
Nicolas Perruchot, député NC du Loir-et-Cher
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La crise financière mondiale a signé la fin de l’impunité en matière financière et fiscale, et conduit désormais les gouvernements à afficher de nouveaux principes en faveur d’une réelle transparence financière. Lors du sommet du G20 à Londres le 2 avril, Barack Obama proposera un plan afin de lutter contre le blanchiment d’argent et les paradis fiscaux. Nicolas Sarkozy a lui aussi vivement attaqué les paradis fiscaux, allant même jusqu’à menacer de démissionner de son poste de co-prince d'Andorre si le G20 ne progressait pas sur cette question. Le président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, s’est prononcé « pour une action à la dynamite ». La Banque mondiale a dénoncé le fait que des centaines de milliards de dollars, placés sur des comptes offshore, échappent au fisc chaque année. La principale banque suisse, UBS, a levé le secret bancaire sur les comptes de 300 riches Américains soupçonnés d'évasion fiscale, et a accepté de se conformer aux normes financières fixées en 2000 par l'OCDE.
Dans un rapport rédigé en 2000, l’Assemblée nationale s’était déjà penchée sur les « obstacles au contrôle et à la répression de la délinquance financière en Europe », les paradis fiscaux étant alors l’un des principaux points faisant débat au sein de la mission d’information menée par Arnaud Montebourg et vincent Peillon
Le principe d’une liste noire de ces territoires à niveau d’imposition très faible ou nul et au sein desquels règne une véritable opacité fiscale a été arrêté, et devrait être divulguée le 2 avril. Certains de ces paradis fiscaux, dont la Suisse, le Luxembourg et l’Autriche, ont accepté de lever le secret bancaire en cas de soupçon étayé d’évasion fiscale. Cela suffira-t-il à les sauver du désagrément de figurer sur la fameuse liste noire ?

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