La Métropole, Nouvelle Aire et la société Ethabox ont inauguré hier, une station au bioéthanol pour les bateaux sur l’aire d’avitaillement du Vieux-Port. Inédit en France.
"Pionniers et précurseurs..." Le sourire était sur toutes les lèvres hier sur l’aire d’avitaillement du Vieux-Port, pour inaugurer la première station portuaire au bioéthanol de France. Impulsé par la Métropole Aix-Marseille-Provence, dont le délégataire est Nouvelle Aire, ce projet d’envergure vise à changer les mentalités du milieu maritime et privilégier l’usage de ce biocarburant pour accélérer la décarbonation de la plaisance. "On veut agir pour la protection de l’univers marin. C’est un vrai challenge", lance Didier Réault, Vice-président de la Métropole délégué à la mer, au littoral et aux ports.
Pour utiliser ces pompes, les propriétaires, amateurs comme professionnels, de bateaux à moteurs (à partir de 2008), de navires de pêches, ou encore de jet-skis, devront passer par une étape indispensable avant de se jeter à l’eau : l’achat et l’installation d’un boîtier, conçu par Ethabox, une entreprise Marseille.
D’une valeur de 1200€, ce kit de conversion au super éthanol, muni d’une sonde branchée sur l’arrivée du carburant permet d’analyser le % d’éthanol et d’envoyer l’information au boîtier. "Après on peut modifier l’injection du moteur et être flexible", précise Benoît de Cuverville, directeur général d’Ethabox.
Une opération qui offre la possibilité de naviguer "FLEX", en SP95, SP98 et en E85 et dont les retombées seront à la fois économiques et environnementales. "C’est hyper rentable. En prenant en compte un bémol qui peut être la surconsommation, on peut avoir 45% d’économie sur le plan financier. Pour une sortie de 4h, le plein vaudra 50€ contre 100€ pour une consommation classique, révèle-t-il. Pour l’environnement, cela représente une diminution de 77% du gaz à effet de serre, du champ à la pompe et concernant les particules fines émises directement par le moteur que l’équipage peut respirer, on peut aller jusqu’à -99%."
Une prévision de vendre 300 boitiers
Si tous les voyants semblent au vert, le bioéthanol devra convaincre les principaux intéressés dans la durée, pour se faire une place de choix sur le territoire. "Il y a beaucoup d’anxiété dans le domaine des bateaux qui est très conservateur. Il y a un gros travail de pédagogie", prévient-il.
Pour Didier Réault, l’installation de cette station portuaire peut provoquer un déclic. "Cela montre aux plaisanciers qu’on est capable de sortir du tout carburant combustible polluant à des frais moins importants. Sans offre, il n’y a pas de demande. Les professionnels sont très concernés, et demandeur." Si la vente de 300 boîtiers est prévue, les têtes pensantes ont déjà le regard tourné vers de nouveaux horizons. "Nous pensons pouvoir nous développer au Frioul et sans doute à la Ciotat", annonce-t-il.
"Pionniers et précurseurs..." Le sourire était sur toutes les lèvres hier sur l’aire d’avitaillement du Vieux-Port, pour inaugurer la première station portuaire au bioéthanol de France. Impulsé par la Métropole Aix-Marseille-Provence, dont le délégataire est Nouvelle Aire, ce projet d’envergure vise à changer les mentalités du milieu maritime et privilégier l’usage de ce biocarburant pour accélérer la décarbonation de la plaisance. "On veut agir pour la protection de l’univers marin. C’est un vrai challenge", lance Didier Réault, Vice-président de la Métropole délégué à la mer, au littoral et aux ports.
Pour utiliser ces pompes, les propriétaires, amateurs comme professionnels, de bateaux à moteurs (à partir de 2008), de navires de pêches, ou encore de jet-skis, devront passer par une étape indispensable avant de se jeter à l’eau : l’achat et l’installation d’un boîtier, conçu par Ethabox, une entreprise Marseille.
D’une valeur de 1200€, ce kit de conversion au super éthanol, muni d’une sonde branchée sur l’arrivée du carburant permet d’analyser le % d’éthanol et d’envoyer l’information au boîtier. "Après on peut modifier l’injection du moteur et être flexible", précise Benoît de Cuverville, directeur général d’Ethabox.
Une opération qui offre la possibilité de naviguer "FLEX", en SP95, SP98 et en E85 et dont les retombées seront à la fois économiques et environnementales. "C’est hyper rentable. En prenant en compte un bémol qui peut être la surconsommation, on peut avoir 45% d’économie sur le plan financier. Pour une sortie de 4h, le plein vaudra 50€ contre 100€ pour une consommation classique, révèle-t-il. Pour l’environnement, cela représente une diminution de 77% du gaz à effet de serre, du champ à la pompe et concernant les particules fines émises directement par le moteur que l’équipage peut respirer, on peut aller jusqu’à -99%."
Une prévision de vendre 300 boitiers
Si tous les voyants semblent au vert, le bioéthanol devra convaincre les principaux intéressés dans la durée, pour se faire une place de choix sur le territoire. "Il y a beaucoup d’anxiété dans le domaine des bateaux qui est très conservateur. Il y a un gros travail de pédagogie", prévient-il.
Pour Didier Réault, l’installation de cette station portuaire peut provoquer un déclic. "Cela montre aux plaisanciers qu’on est capable de sortir du tout carburant combustible polluant à des frais moins importants. Sans offre, il n’y a pas de demande. Les professionnels sont très concernés, et demandeur." Si la vente de 300 boîtiers est prévue, les têtes pensantes ont déjà le regard tourné vers de nouveaux horizons. "Nous pensons pouvoir nous développer au Frioul et sans doute à la Ciotat", annonce-t-il.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 C'est parti. Voilà monsieur, de l'éthanol pour vous.
00:02 Merci bien.
00:03 Moi, c'est une très grosse fierté d'être le premier port de France à commercialiser l'éthanol.
00:09 C'est donc à Marseille, sur le Vieux-Port, que les plaisanciers pourront,
00:13 pour la première fois en France, faire le plein de leur bateau au bioéthanol.
00:17 Une solution économique et écologique qui semble n'avoir que des avantages.
00:21 Cette possibilité permet une diminution du coût du plein d'environ 60%.
00:27 Donc c'est extrêmement intéressant pour les plaisanciers.
00:29 Et puis, de diminuer la pollution aux particules fines d'environ 100%.
00:34 Donc on a à la fois un gain porte-monnaie et un gain de satisfaction personnelle
00:39 de participer à la protection de l'environnement et des milieux marins.
00:42 Dans le pétrole, on parle du puits à la pompe.
00:44 Dans l'éthanol, on parle du champ à la pompe.
00:45 Parce que c'est produit à partir de beaucoup de betteraves, de maïs et de blé.
00:49 Et du coup, effectivement, ça génère beaucoup moins de gaz à effet de serre.
00:53 Moins 77% d'après les études.
00:55 Et sur les particules fines, donc ça c'est ce qu'on respire directement à côté du moteur,
00:58 c'est jusqu'à 99% de baisse de particules fines.
01:01 Donc si vous voulez respecter votre équipage, effectivement,
01:03 c'est pas mal de mettre un peu d'éthanol.
01:05 Seul problème, pour naviguer au bioéthanol, comme pour les voitures,
01:08 il faut installer un boîtier d'une valeur d'un peu plus de 1300 euros,
01:11 dont très peu d'embarcations sont équipées pour le moment.
01:14 On a une sonde qui vient analyser le contenu du carburant.
01:16 Et en fait, en fonction du contenu du carburant,
01:17 que ce soit de l'eau 85, du 95 ou 98 ou un mélange D3, c'est un système D-FLEX.
01:22 On peut très bien le mélanger.
01:24 Donc la sonde, elle, va analyser le taux d'éthanol.
01:26 Elle va envoyer l'information au boîtier et le boîtier, lui, va modifier l'injection.
01:29 Et donc le bateau va pouvoir, à partir de ce moment-là,
01:31 commencer à naviguer à l'éthanol.
01:33 C'est vrai qu'il faut convaincre les gens.
01:34 Je pense qu'à terme, peut-être pas pour cette année,
01:38 mais pour les années qui vont suivre, sûrement que ça va se démocratiser, je pense.
01:42 C'est donc un investissement pour l'avenir,
01:43 autant qu'une première sur le territoire français.
01:46 Dans les mois qui viennent, le même type de pompe
01:48 devrait être installé sur l'île du Frioul.
01:50 Merci.
01:51 Merci.