Emmanuel Macron aurait dit lors d'une soirée en petit comité à l'Élysée : « De toute façon, dans l’année qui vient, je vais devoir envoyer des mecs à Odessa ». Ces propos ont été rapportés dans le journal Le Monde.
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00:00 Visiblement, Ulysse Gosset et l'Elysée dément formellement les propos qui sont prêtés au président de la République,
00:05 auxquels nous faisions allusion tout à l'heure, rapportés par le journal Le Monde.
00:10 Oui, c'est normal que l'Elysée démente, parce que ses propos évidemment sont explosifs,
00:14 et d'ailleurs on en parle partout sur la toile.
00:17 Ce qui est certain, c'est que le président de la République a voulu créer un sursaut dans l'opinion publique française et européenne.
00:22 On rappelle ses propos quand même, on rappelle ses propos.
00:25 De toute façon, dans l'année qui vient, je vais devoir envoyer des mecs à Odessa.
00:30 C'est vrai que, pas simplement à Paris, mais également à Bruxelles, au sein de l'Union Européenne,
00:35 comme à Berlin et à Londres, il y a une vraie inquiétude sur Odessa.
00:39 Pourquoi ? Parce qu'effectivement, il y a des scénarios dramatiques qui pourraient faire que Poutine décide de lancer une offensive sur Odessa,
00:46 qui pourrait le conduire ensuite en Moldavie, en Transnistrie.
00:49 J'entends bien, mais ça n'était pas ma question.
00:51 Ma question était de vous faire préciser qu'il y avait bien un démenti de l'Elysée.
00:55 J'espère bien que ce soir, nos confrères qui vont interviewer le président lui poseront la question,
00:59 et il lui permettront de dire ce qu'il a dit ou ce qu'il n'a pas dit.
01:02 Mais, si vous voulez, le démenti de l'Elysée, c'est que le président n'a pas prononcé ces mots publiquement.
01:07 Mais encore une fois, le fait qu'il ait fait allusion à Odessa en se disant que si effectivement Odessa était attaquée par Poutine,
01:15 au cours des prochains mois, c'est une ligne rouge qui devrait nous conduire à réagir.
01:19 Et c'est cela qui est important. C'est-à-dire que, dans la forme, si vous voulez, il peut y avoir un démenti,
01:24 mais sur le fond, la volonté de dire "il y a un vrai danger, il y a un vrai risque, et il faut que je le dise aux Français",
01:30 et c'est ce qu'il va leur dire ce soir, c'est-à-dire expliquer qu'il y a effectivement une possibilité
01:34 que le front russe et que le front ukrainien ne restent pas gelés pendant l'été, et qu'ils craquent.
01:40 Et s'ils craquent, et si Poutine pousse l'offensive jusqu'à Odessa, au point éventuellement de menacer Odessa,
01:46 et ensuite la Moldavie et la Transnistrie, ou bien, même scénario, mais dans les Pays-Baltes,
01:51 et bien que fera l'Europe ? Que fera l'Amérique ? Que ferons-nous ensemble face à cette situation ?
01:56 Il faut s'y préparer, et c'est cela qui est important dans le message du Président, plus que la forme des propos.
02:01 C'est de dire "il y a une situation où les Européens peuvent être amenés à prendre des décisions
02:06 qu'ils n'ont pas encore envisagées jusqu'à présent".
02:08 J'entends bien l'analyse du spécialiste de politique internationale, en revanche,
02:11 quand on se tourne vers nos spécialistes de politique françaises, j'allais dire...
02:14 - Non, non, mais c'est pas ça. - Non, non, je rigole.
02:16 Ce démenti n'est pas une surprise, enfin, ce soir, étant donné les propos quand même extrêmement rudes
02:21 qui sont prêtés au Président de la République.
02:22 Oui, il ne peut pas assumer d'avoir dit ça de la sorte, parce que ça paraît, en l'occurrence,
02:28 si peu soucieux de l'avis des gens, dit de cette façon, parce qu'en plus l'article commence,
02:35 ça se passe très tard le soir, Emmanuel Macron est un verre de whisky à la main,
02:39 il est félicité par ceux qui l'entourent, on ne sait pas ceux qui l'entourent, qui sont-ils,
02:43 après son discours sur Missak Manouchian, et donc il dit "l'air dégagé", dit le monde,
02:49 il dirait, puisque l'Elysée dément, "de toute façon, dans l'année qui vient,
02:52 je vais devoir envoyer des mecs à oder ça".
02:54 Emmanuel Macron a parfois une façon lapidaire, un peu rapide, de s'exprimer,
02:58 et là, par l'occasion, il y a eu des phrases qui ont beaucoup marqué les Français,
03:02 il s'est d'ailleurs excusé pour certaines, par exemple, les gens qui ne sont rien,
03:06 il est revenu dessus, il a dit qu'il avait des regrets et que c'était une erreur,
03:09 là, c'était de toute façon une phrase qui, si elle a été dite, n'avait pas vocation
03:13 à sortir des murs de l'Elysée, mais elle va marquer les Français,
03:17 parce que c'est précisément ce que certains reprochent à Emmanuel Macron aujourd'hui,
03:20 c'est une forme parfois d'indifférence, d'arrogance, ou de jugement lapidaire
03:26 et trop intellectuel, détaché de la réalité, et la réalité, c'est que les Français ont peur
03:33 de voir, encore une fois, leurs proches partir à l'aile,
03:37 C'est que le barrière, il s'agit d'une armée professionnelle.