• il y a 9 mois
Transcription
00:00 Il était respecté dans le monde entier et unanimement considéré comme le plus doué
00:07 de sa génération.
00:08 La nouvelle vague, c'était lui, Jean-Luc Godard.
00:15 Son seul nom évoquait une certaine idée du cinéma.
00:21 Alors vous êtes content ?
00:22 Ah oui très, elle est formidable.
00:23 Elle va devenir une icône de la révolution vraiment.
00:25 Je suis émerveillé par toi.
00:27 L'avenir lui appartenait et je l'aimais.
00:30 Personne ne l'aime ce film.
00:33 Ils l'ont dit que c'était l'oeuvre d'un crétin virginel.
00:37 Fais-toi pousser des couilles Jean-Luc !
00:39 T'inquiète pas mon amour, moi je l'aime ton film.
00:43 Un cinéma mort, un cadavre, ça me dégoûte.
00:45 Faut inventer quelque chose mais je sais pas quoi.
00:47 Faut inventer un vrai cinéma politique.
00:49 Un cinéma sans scénario, sans acteur, sans théâtre et sans littérature.
00:53 Sans spectateur aussi.
00:54 Mais Godard est mort.
00:57 Le boulevard de la Lichelle est occupé par les manifestants.
01:04 Tu fais quoi ?
01:05 Un truc de militant.
01:06 Je mets de la colle sur les doigts pour masquer tes imprintes digitales.
01:10 Oui.
01:11 Tu veux pas venir te baigner ?
01:16 Si t'intéresses c'est vivre comme tu as vu faire au cinéma.
01:19 Je me sens pas obligé pour vivre de faire comme tout le monde.
01:22 Regarde là par exemple, j'ai envie de marcher en arrière.
01:24 C'est impossible de s'engueuler avec toi.
01:29 Tu changes toujours les règles.
01:30 Et alors ?
01:31 T'es pas l'homme que j'ai apposé.
01:32 C'est pas compliqué, faut choisir.
01:33 C'est soit la politique, soit le cinéma.
01:34 La révolution elle doit d'abord commencer par toi-même.
01:35 Si c'est une fille, on l'appellera Josette.
01:36 Pourquoi ?
01:37 Je ne sais pas, j'ai toujours rêvé d'être le père de Josette.
01:38 Non !
01:53 [Musique]