• il y a 8 mois
Daniel Riolo se montre très enthousiasme concernant la période actuelle que traverse la Ligue 1. Il cite les exemples de Brest et Lens qui confirment mais aussi l'OM et l'OL qui semblent retrouver des couleurs à l'approche du printemps.

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Transcription
00:00 - Une seule équipe est à deux points de moyenne dans notre championnat.
00:03 Une seule, c'est rare, ça n'existe pas dans les autres grands championnats.
00:07 C'est signe d'un championnat qui ne va pas fort.
00:09 Le bilan n'est pas terrible, il n'y a que le PSG qui a 25.
00:13 Je suis nul en maths, mais il y a eu 25 matchs.
00:17 Il faudrait qu'il y ait des équipes à 50 points.
00:19 Il n'y en a qu'une.
00:20 J'ai réussi à faire ça quand même.
00:21 - Bravo. - C'est costaud quand même.
00:24 Nos locomotives, celles que
00:27 j'appelle locomotives et qui doivent tirer notre Ligue 1 vers le haut,
00:31 ne sont toujours pas sur le podium, Marseille et Lyon.
00:36 Voilà, je commence par des aspects négatifs de la Ligue 1.
00:39 Et pourtant, et pourtant, comme disait Aznavour,
00:43 j'ai envie d'aimer la Ligue 1, parce qu'après un hiver terrible,
00:47 où ça a été très, très dur,
00:49 je trouve qu'on se dirige vers une fin de saison,
00:53 parce qu'après tout, il faut toujours faire avec ce qu'on a.
00:55 Et même s'il y a quelques défauts,
00:58 je trouve que là, les matchs sont en train de redevenir intéressants,
01:01 parce qu'ils l'ont été à un autre moment de la saison.
01:03 Et qu'au final, tu te souviens quand on faisait notre fameux
01:06 classement du kiff des supporters ?
01:10 Je pense qu'il y a peut-être deux mois,
01:13 on avait plutôt des tripotés de supporters qui devaient faire la gueule.
01:18 Là, je pense que les supporters de l'OM sont contents en ce moment.
01:21 - Ils sont très contents.
01:22 - Plus heureux qu'ils ne l'étaient il y a quelques semaines.
01:25 Idem pour les Lyonnais,
01:27 pour les Rennes, je pense que les Ludois...
01:29 - Les Rennes, attention !
01:32 - Ils sont quand même lancés dans une fin de saison
01:34 où ils peuvent espérer quelque chose.
01:37 Je veux dire, les matchs que font les Rennes
01:41 depuis que Julien Stéphane est à la tête de l'équipe,
01:43 il n'y a pas eu un match honteux.
01:45 Ils font que des bons matchs.
01:46 Alors, ça va peut-être faire beaucoup d'équipes qui vont regretter
01:49 les gros passages à vide.
01:51 Les trois que je viens de citer de club,
01:53 oui, ils pourront peut-être nourrir des regrets à la fin,
01:56 mais je pense qu'ils sont lancés dans quelque chose qui est assez
01:58 excitant pour les supporters.
01:59 Donc, j'ai parlé de Marseille, j'ai parlé de Lyon,
02:01 je parlais de Rennes.
02:02 Je pense que les supporters lillois doivent être assez fiers de leur équipe
02:04 en ce moment et le match d'hier a dû les rendre également fiers.
02:07 Ils font un gros match en Coupe d'Europe.
02:08 Ils sont menés 2-0, ils terminent 2-2.
02:12 Je ne dis pas qu'ils pouvaient gagner le match, mais bon,
02:14 ils font un gros match, ils reviennent, c'est bien.
02:16 Je ne parle même pas de Brest, qui eux,
02:17 sont à 100 % dans la saison du kiff total.
02:20 Et honnêtement, le match qu'ils font à Lens,
02:24 moi, franchement, alors ça va être paradoxal de les féliciter
02:28 et de dire à quel point j'ai été impressionné par ce qu'ils ont perdu.
02:31 Mais à Bollard, une deuxième mi-temps comme ça,
02:35 où ils ont fait défendre les Lensois, les Lensois ont terminé limite
02:38 le cul par terre dans leur surface, tellement Brest dominait,
02:41 avait des occasions.
02:43 Il n'y avait pas une équipe qui a fait ça à Bollard.
02:45 Franchement, c'est...
02:46 - D'abord récemment.
02:46 - Franchement, c'est conçois parce qu'en fait, Brest,
02:48 peu importe l'équipe qu'ils ont en face, ils reproduisent la performance.
02:52 Ils n'ont pas, tu vois, j'en sais rien, moi, tu prends une équipe comme Monaco,
02:54 à un moment, ils jouaient les forts, ils jouaient bien,
02:56 ils jouaient les faibles, ils disparaissaient.
02:58 Ils étaient à un niveau trop irrégulier à chaque fois.
03:02 Brest, c'est une sorte de valeur sûre de notre championnat.
03:04 - 4 mois d'investibilité, c'est pas rien.
03:06 - C'est hyper costaud, le match qu'ils ont fait.
03:10 Franck Hesse avait raison d'être heureux à la fin,
03:13 de serrer le poing et de dire "on a gagné un match de costaud".
03:16 - Donc, j'ajoute, juste dans le kiff,
03:18 il y a eu un moment que j'ai adoré dans ce match-là.
03:20 J'ai adoré ce match-là, mais à la fin du match,
03:23 aux interviews de Pagas, je crois, il y avait un Lansois et un Brestois.
03:27 Et les deux, le Lansois puis le Brestois, ont félicité l'adversaire en disant
03:31 "on a joué, ils auraient pu gagner".
03:34 - Oui, je vois ce que tu veux dire, ça ressemblait à une sorte de match de boxe,
03:36 où à la fin, les deux se respectent, ils se sont un peu mis sur la gueule.
03:39 - Exactement.
03:40 - Et les deux se...
03:41 - Et ça, c'était très jouissant.
03:42 - Je suis d'accord, j'aime bien cette image.
03:44 Donc finalement, j'allais enchaîner avec Lens,
03:45 qui est également en train de revenir en boulet de canon dans le haut du classement
03:49 et n'ayant plus rien d'autre à jouer.
03:50 Il va falloir se méfier de cette équipe aussi.
03:52 - Lens, Daniel, sur les deux points par match,
03:55 si tu enlèves leur début de saison catastrophique,
03:57 quand ils étaient derniers au bout de cinq matchs,
03:58 ils sont en train d'arriver à une grosse moyenne.
04:02 - Je vais terminer.
04:03 Alors, c'est moins clinquant parce que,
04:05 comme on s'attend toujours à plus de la part de Monaco,
04:08 effectivement, ça semble un petit peu moins brillant que les autres équipes
04:12 et j'ai cité énormément Monaco depuis qu'on leur a beaucoup tapé dessus.
04:15 Pareil dans l'hiver, ils enchaînent les matchs.
04:17 Là, ils sont allés gagner chez toi, Ginbert.
04:20 Ils sont sur le podium.
04:21 Leur objectif, c'est d'y être.
04:22 Ils y sont. Et je termine avec le PSG.
04:25 Je ne sais pas réellement comment
04:27 les supporters du PSG sont en train de vivre cette saison.
04:31 Le championnat, c'est toujours pareil.
04:32 De toute façon, c'est la tristesse pour ce club.
04:35 C'est que tu sais que tu le gagnes
04:37 et que donc, au bout d'un moment,
04:38 tu n'es plus que focalisé sur la Ligue des champions.
04:42 Et il se trouve que tu es qualifié en quart de finale et que c'est quand même
04:45 une très bonne nouvelle. Donc, je pense qu'en grande majorité,
04:49 je pense en très grande majorité, les supporters sont positifs.
04:52 Je pense qu'ils ont raison de l'être.
04:53 Il y a un quart de finale de Ligue des champions à jouer.
04:54 Ce n'est pas le moment de faire la fine bouche.
04:57 Nous, on peut peut être s'arrêter à la com' de Luis Henrique et trouver que ça
05:00 joue pas bien, parce que c'est vrai que ça joue pas terrible.
05:03 Néanmoins, le PSG va encore être champion.
05:05 Et ce quart de finale de Ligue des champions, il est là.
05:07 En conclusion, il y a quand même beaucoup, je pense, non seulement d'équipes qui sont
05:11 en train de retrouver un très bon niveau, de gens en France, d'ailleurs,
05:14 les stades sont pleins, de gens en France qui sont en train de kiffer ce qu'ils voient,
05:17 en train de vivre un bon moment.
05:20 Et après tout, ce que j'entendais tout à l'heure,
05:22 par exemple, il y avait les drôles de dames,
05:23 il y a Paulo qui se plaignait un peu du nom de la Bundesliga,
05:25 Fred Armel qui n'en peut plus d'endosser le costume du "je tape sur la Liga depuis
05:30 que je ne vis plus en Espagne".
05:31 Et en revanche, je ne sais plus ce que disaient réellement
05:34 Johan et Julien à ce sujet là, mais tout le monde se lamente un petit peu.
05:38 Après tout, si les gens sont heureux,
05:40 et là, en l'occurrence, je pense qu'on a une grande majorité de supporters
05:44 en France qui, en suivant leur club, sont en train de kiffer,
05:46 en train de se préparer à une belle fin de saison.
05:49 Je me dis que c'est peut-être ça le plus important.
05:50 Et puis, la petite cerise sur le gâteau,
05:53 on a trois clubs en quart de finale.
05:54 Ce n'était pas arrivé depuis 2004,
05:56 depuis l'année magique du "Golden Left Foot" alias Jérôme Brantain.
06:00 - C'est vrai.
06:01 Il y en avait quatre à l'époque.
06:03 - En 2004 ?
06:05 - Oui.
06:06 Il y en avait Bordeaux, Lyon, Marseille, Monaco.
06:09 - Oui, quatre.
06:10 - J'ai fait des petites recherches cet après-midi.
06:13 Ils ne sont peut-être pas...
06:14 D'ailleurs, un ami m'envoie un message à l'instant
06:17 qui contredit peut-être une de mes pistes.
06:20 Il y a eu la décennie 90.
06:24 Je ne sais pas si nos jeunes auditeurs le savent, peut-être pas,
06:26 parce que ça précède l'after,
06:27 mais la décennie 90 est la grande décennie des clubs français en Coupe d'Or,
06:30 avec évidemment la victoire de l'OM, la victoire du Paris Saint-Germain.
06:33 - Les têtes de victoire sont là.
06:34 Mais tu as des finales surtout.
06:35 - Et tu as en 90, sur la décennie,
06:37 tu as cinq années où tu as au moins trois clubs français en quart de finale.
06:41 Cinq années.
06:42 - Tu as cinq demi et deux finales pour le PSG.
06:45 Tu as l'OM qui fait deux finales.
06:47 - Donc en 90, 95, 96, 97, 99,
06:51 on avait trois clubs français, au moins en quart de finale.
06:53 - Monaco fait une finale, Bordeaux fait une finale,
06:55 Auxerre fait une demi-finale, Nantes fait une demi-finale.
06:58 - Marseille fait une finale.
06:59 - Paris, je ne le cite pas parce que c'était leurs grandes années.
07:01 Mais outre ces deux-là...
07:03 - Auxerre aussi, elle a été Marseille,
07:05 elle a fait une finale à la toute fin de la décennie en 90.
07:08 - Mais je tiens à ma question à Gilbert,
07:10 le petit bonbon que je t'avais préparé à Gilbert.
07:11 Quelle est la première année dans l'histoire des Coupes d'Europe
07:14 où il y a trois clubs français en quart de finale de Coupe d'Europe ?
07:17 La première année où ça se passe ?
07:18 - Ah c'est 79 ?
07:19 - Oui. - En 80 plutôt.
07:21 - 79-80, quand Strasbourg va se faire éliminer par l'Ajax.
07:24 - En quart de finale.
07:25 - Ils vont en quart de finale quand même.
07:27 - C'est-à-dire ?
07:28 - Les clubs que Strasbourg avait éliminés avant d'arriver en quart.
07:30 - En quart de finale de Ligue des Champions, c'est tout.
07:32 - Dans la Coupe des Champions...
07:33 - Combien de clubs y sont allés ?
07:35 Excusez-moi, combien ?
07:36 - Alors précisons à précisons quand même,
07:37 justement à nos jeunes auditeurs,
07:39 qu'à cette époque-là, la C1 n'avait pas exactement la même valeur
07:44 que peut-être la C3 était même souvent plus compliquée.
07:46 - Oui, la C1 tu pouvais avoir...
07:48 - Si tu vas par là, la Coupe des Coupes de Valais-Quenelles,
07:50 le PSG l'a gagnée.
07:51 - Au premier, c'est la même chose.
07:52 - Au premier tour, tu pouvais avoir le même titre de terrain.
07:54 - De la même façon, ça dépendait de qui tu jouais en fait.
07:56 Ça dépendait de comment ça se passait.
07:58 Mais la C3, par exemple, elle pouvait être très compliquée.
08:02 Et la C1, tu faisais un premier tour en septembre,
08:06 en aller-retour, un deuxième à l'automne,
08:08 et hop, t'étais qualifié pour les quarts immédiatement au printemps.
08:10 C'est pour ça que l'expression "tu passes l'hiver",
08:12 elle vient de là.
08:13 - On a eu aussi des déconvénients ces samedis
08:16 avec des clubs en bois battus.
08:18 - Bien sûr !
08:20 Fais-toi raconter par Roland-Courbis,
08:23 l'année où ils sont champions avec Monaco,
08:25 et l'année d'après, ils font la C1,
08:29 où ils perdent contre Malmeux.
08:31 - Malmeux, qui était en finale.
08:34 - Justement !
08:35 Il joue Malmeux, je crois, au deuxième tour,
08:38 et le gars qui est censé observer les équipes
08:41 va voir Malmeux,
08:42 et revient et dit "Honnêtement, c'est des jambons,
08:46 c'est des pipes, y'a aucun problème."
08:47 À l'époque, on pouvait dire ce genre de choses.
08:49 Donc Roland nous a dit que c'était des pipes et des jambons,
08:53 on y est allé un petit peu comme ça.
08:55 Je crois, de mémoire, ça doit faire 0-0-1 partout.
08:58 Donc il dit "Non, on n'a pas compris,
09:00 ils jouaient une ligne haute,
09:03 on était sans arrêt hors-jeu,
09:04 sans arrêt hors-jeu,
09:05 on ne s'est pas adapté à leurs trucs tactiques."
09:08 Il me dit "Je pense qu'on a perdu contre une équipe
09:10 qui honnêtement nous semblait à notre portée."
09:12 C'est un peu l'histoire du football français.
09:13 Et Malmeux est allé en finale contre Nottingham Forest.
09:16 - Avec Sven-Goran Eriksson, je crois, en trainer.
09:18 Dans un instant, Erwan, je veux rebondir.
09:20 - Je termine, Gilbert.
09:22 - Je crois que Eriksson est à la tête.
09:24 - Malmeux, il dirige Godborg quand il gagne le coup.
09:27 - Non, pardon, je crois à Godborg.
09:28 - C'est Godborg ou Eriksson dirige.
09:30 - T'as raison.
09:31 Donc il y avait Strasbourg, Nantes,
09:33 demi-finale de coupe contre Valence,
09:36 le fameux Valence de Kempes,
09:38 et Saint-Etienne, quart de finale,
09:39 l'année où ils battent à Eindhoven en huitièmes, 6-0,
09:42 où ils se font écraser par Mönchengladbach en quart de finale.
09:45 C'est la première année où on avait trois clubs en quart de finale.
09:48 - C'est la première année où on avait trois clubs en quart de finale.
09:51 Merci à tous !

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