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01:41 Bonsoir et bien tout d'abord nos invités
01:45 Je vous présente Jean Dormeson
01:47 Jacques Alain Léger
01:49 Jean Rochefort
01:51 A côté de Jeanne Lara
01:53 Daniel Boulanger
01:55 Et enfin Michel Mor
01:57 Qui vient nous parler du dernier prix Nobel de littérature
02:01 En l'occurrence Patrick White
02:03 Ce qui est tout à fait remarquable
02:05 C'est que le prix Nobel 1973 en France
02:07 Il faut bien l'avouer
02:09 Est relativement peu connu
02:11 Oui je le déplore
02:13 C'est peut-être sa chance d'avoir eu le prix Nobel
02:15 Peut-être ça fera lire
02:17 Les ouvrages de lui
02:19 Qui ont été publiés et traduits
02:21 Il y en a cinq déjà dans la librairie française
02:23 Et j'espère qu'il y en aura d'autres
02:25 Dans la librairie française
02:27 Et j'espère que les auditeurs vont se précipiter
02:29 Chez leur libraire pour acheter au moins
02:31 Deux très beaux romans de lui
02:33 Le char des élus
02:35 Et Vos qui sont deux très beaux livres
02:37 Patrick White a contre lui
02:39 D'habiter l'Australie
02:41 On n'est pas tellement curieux
02:43 Des gens qui habitent l'Australie
02:45 C'est évidemment
02:47 On a tort je crois
02:49 On a tort en l'occurrence on a tort
02:51 Il voyage aussi d'ailleurs
02:53 A l'Australie où je crois
02:55 Il fait un élevage de chiens
02:57 Ou quelque chose comme ça
02:59 Et il écrit des romans qui lui ont valu le prix Nobel
03:01 C'est un homme
03:03 Il est né en 1912 je crois
03:05 D'une famille qui vit dans l'Australie
03:07 Depuis 1826
03:09 Et Vos
03:11 L'un de ses meilleurs romans
03:13 Celui que je préfère personnellement
03:15 Décrit l'Australie
03:17 Au milieu du siècle
03:19 Vers 1840 à peu près
03:21 C'est à dire à un moment
03:23 Où l'Australie était encore peuplée
03:25 Par les forçats venus d'Angleterre
03:27 Puisque vous savez que c'est comme ça que s'est fait
03:29 La première colonisation de l'Australie
03:31 Alors dans ce roman
03:33 On voit
03:35 Les gens qui commencent
03:37 A faire des affaires
03:39 A gagner de l'argent
03:41 Les femmes en crinoline
03:43 On reçoit les midships qui arrivent sur des bateaux anglais
03:45 Il y a des balles qui sont données
03:47 Il y a des pique niques à la campagne
03:49 On est là dans une atmosphère
03:51 Très idyllique
03:53 Un petit côté d'autant on emporte le vent
03:55 Si vous voulez c'est très très joli
03:57 Et le héros principal Vos lui est un allemand
03:59 Qui arrive là un peu par hasard
04:01 Et qui aime une jeune fille
04:03 Laura qui appartient à cette société
04:05 Que je viens de décrire
04:07 Et il part en expédition
04:09 A l'intérieur du pays
04:11 Pour voir ce qui s'y passe
04:13 On ne savait pas en effet pas ce qui s'y passait
04:15 Il part et l'expédition est un échec
04:17 Les midships, tout le monde meurt
04:19 Et Vos lui même à la fin meurt
04:21 Et alors c'est là où on voit la dimension
04:23 Que donne Patrick White à cette aventure
04:25 Une dimension qu'on retrouve dans tous ses autres livres
04:27 Car c'est un romancier métaphysicien en fait
04:29 Au moment même où Vos a toutes ses aventures
04:31 Et où il meurt
04:33 Sa fiancée Laura
04:35 Qui est restée à Sydney
04:37 Est elle même souffrante
04:39 Et au moment même où il meurt
04:41 Elle est régénérée
04:43 Et elle revit
04:45 Il y a si vous voulez comme une sorte de
04:47 Reproduction
04:49 Ou plutôt de réversibilité des mérites
04:51 Que gagnée par Vos
04:53 Et qui se reporte sur sa fiancée
04:55 Qui adopte une petite fille
04:57 Qui n'est pas ni de elle
04:59 Ni de Vos
05:01 Alors il y a donc un élément mystique
05:03 Et un élément métaphysique même
05:05 Je crois que toute l'oeuvre de Patrick White
05:07 Dans d'autres de ses romans
05:09 On pourrait le montrer
05:11 Repose sur une histoire
05:13 Je crois que je peux le montrer
05:15 Repose sur ce mythe chrétien
05:17 De la réversibilité des mérites
05:19 Qui se trouve aussi chez
05:21 Chez Bernard Nance
05:23 Si vous parlez avec une telle ardeur
05:25 Michel Morte cet auteur
05:27 Il faut le préciser
05:29 Que vous êtes non seulement son lecteur
05:31 Mais vous êtes aussi un peu son éditeur
05:33 Chez Gallimard
05:35 Et bien ce n'est pas moi qui l'ai découvert
05:37 C'est Raymond Conneau
05:39 Qui l'a découvert juste à la veille de la guerre
05:41 Et depuis
05:43 J'ai remplacé Raymond
05:45 Et en effet je l'ai fait
05:47 Je l'ai fait prendre plusieurs de ses livres
05:49 Dont celui dont je viens de vous parler
05:51 Richard des élus qui est également un très beau roman
05:53 On peut citer aussi le mystérieux Mandala
05:55 Mystérieux Mandala qui est un roman
05:57 Où on voit deux frères
05:59 Que l'on suit tout au long de leur vie
06:01 Qui deviennent deux vieillards
06:03 Dont l'un devient fou et dont l'autre meurt
06:05 Ce qui arrive aux vieillards
06:07 Et puis
06:09 On a un recueil de nouvelles très très joli
06:11 Qui s'appelle "Les échaudés"
06:13 Qui se passe
06:15 Dans le Proche-Orient, en Grèce
06:17 Et également en Australie
06:19 Il est allé en Grèce pendant la guerre
06:23 Patrickouas
06:25 Il était dans la RAF
06:27 Et alors là ce sont aussi
06:29 Des personnages
06:31 Maléficiés, malheureux
06:33 Des vieilles filles
06:35 Des vieillards
06:37 Et il a le goût des humiliés
06:39 Et des offensés
06:41 Il y a un petit côté Dostoyevskien
06:43 C'est un humaniste avec une grande âge
06:45 Oui c'est un humaniste
06:47 Il montre que tous ces gens
06:49 Sont quelquefois des élus
06:51 Le char des élus
06:53 Ou ce sont des paumés
06:55 Un peu comme les personnages de ces nouvelles
06:57 Dont je viens de vous parler
06:59 Mais qui souvent sont sauvés
07:01 Par une sorte de
07:03 De mouvement
07:05 De spiritualité plus grande
07:07 A votre avis pourquoi il a eu le prix Nobel ?
07:09 C'est pour cela
07:11 C'est parce que cette oeuvre
07:13 Manifeste une inspiration très élevée
07:15 Une inspiration très noble
07:17 Je vous dis, et d'inspiration chrétienne
07:19 On peut dire, bien que je ne crois pas du tout
07:21 Que Patrickouas n'appartienne
07:23 A aucune confession
07:25 Mais c'est évidemment une oeuvre
07:27 Qui vous élève et qui est très belle
07:29 Un peu difficile, je le reconnais
07:31 Écrite dans une langue très belle
07:33 Quelquefois un peu maniéré
07:35 Quelquefois d'une traduction très difficile
07:37 Et je suis heureux ici
07:39 De rendre hommage à sa traductrice
07:41 Madame Nettillard
07:43 Car on ne parle jamais les traducteurs
07:45 Pour les livres étrangers
07:47 Et ça, elle fait là un travail remarquable
07:49 Parce que c'est une langue difficile
07:51 Si vous voulez je le définirais en disant
07:53 C'est un peu un Faulkner australien
07:55 Il y a certainement entre lui et Faulkner
07:57 Des points de rapport
07:59 A commencer par cet humanisme
08:01 Que l'on trouve dans les derniers ouvrages de Faulkner
08:03 Merci Michel Mans
08:05 Vous voyez, j'endorme son
08:07 Ce qu'il faut faire donc
08:09 Pour avoir le Nobel
08:11 Mais ça va souffler un peu
08:13 Si j'ose dire, j'en sors
08:15 Je sors d'en prendre
08:17 Si nous sommes tout à fait contents
08:19 De vous accueillir ce soir
08:21 C'est justement pour fêter cet événement
08:23 Qui vient de vous arriver
08:25 En effet, vous êtes académicien
08:27 Vous venez d'être
08:29 Coopté par la société
08:31 Des académiciens français
08:33 Si je peux dire
08:35 D'hier
08:37 La compagnie
08:39 Ah vous connaissez déjà le vocabulaire Michel
08:41 Alors j'endorme son
08:43 Quel effet cela fait-il
08:45 D'entrer à l'académie française
08:47 Deux effets
08:49 Le premier c'est des courbatures
08:51 Et une espèce de maux de tête
08:53 Mais je pense que c'est plutôt la grippe
08:55 Que l'académie française
08:57 Et le deuxième effet
08:59 C'est mon dieu
09:01 Vous n'êtes pas pris en grippe
09:03 Non, non, pas du tout
09:05 Au contraire
09:07 Le deuxième effet
09:09 C'est la satisfaction, la joie
09:11 La gratitude et l'amitié
09:13 Parce que ce qui m'a frappé beaucoup
09:15 A l'académie
09:17 C'est ce climat d'amitié
09:19 Où on entre
09:21 Je crois que là il y a peut-être
09:23 Une des racines du malentendu
09:25 L'académie il est bien évident
09:27 Qu'elle recoupe la littérature
09:29 Mais elle ne se confond pas
09:31 Entièrement avec la littérature
09:33 Il est bien évident
09:35 Qu'il y a une partie de la littérature
09:37 Qui n'est pas représentée à l'académie
09:39 Pourquoi le nier
09:41 Je doute que même dans les temps passés
09:43 Je doute que le marquis de Sade
09:45 Soit jamais pensé
09:47 A être reçu et qu'on ait jamais pensé
09:49 A le recevoir
09:51 Il aurait pu être chance maintenant
09:53 Il faudrait y réfléchir à deux fois
09:55 Et lui et la compagnie
09:57 Je crois que la gloire de l'empire
09:59 Qui est votre livre
10:01 Le livre dont vous êtes venu nous parler
10:03 Il n'y a pas très longtemps
10:05 C'est un titre qui vous a
10:07 Vous a valu beaucoup d'amitié
10:09 Oui sûrement
10:11 Sûrement c'est
10:13 C'est la gloire de l'empire
10:15 Qui m'a permis d'y entrer
10:17 Je ne pense pas que
10:19 Les autres livres que j'ai écrits
10:21 Auraient suffit
10:23 Peut-être même qu'avec celui-là
10:25 Ca a suffit tout juste
10:27 Mais enfin ça a suffit
10:29 C'est fait
10:31 Et vous êtes content
10:33 Et je suis très content
10:35 Et toute notre génération aussi
10:37 Tous les cadragénères sont bouleversés
10:39 C'est impressionnant et flatteur
10:41 Pour les cadragénères
10:43 C'est un événement
10:45 Je veux dire que les cadragénères
10:47 Ce soir on les renforme
10:49 Je ne sais pas qui, ce n'est pas la mine que j'ai mal
10:51 [Rires]
10:53 Mais je vous jure qu'intérieurement
10:55 Alors Daniel Boulanger
10:57 On en arrive à vous
10:59 Avec plaisir
11:01 Alors vous nous donnez deux livres
11:03 Toujours chez Gallimard
11:05 Ce soir c'est un peu une soirée Gallimard par hasard
11:07 Comme ça après tout pourquoi pas
11:09 Une fois de temps en temps
11:11 Alors un recueil de nouvelles
11:13 Tout d'abord Fouette Cocher
11:15 Un recueil de poèmes
11:17 C'est un recueil de poèmes
11:19 Alors on vous connait mal Daniel Boulanger
11:21 Parce que
11:23 Vous êtes un homme qui écrivait beaucoup
11:25 Vous avez écrit beaucoup de livres
11:27 Et vous avez écrit surtout beaucoup de films
11:29 Le surtout vous allez me le reprocher dans 30 secondes
11:31 Je le sens
11:33 Non non non
11:35 J'ai écrit 50 films
11:37 J'en suis au cinquantième
11:39 Donnez nous quelques titres
11:41 Et dernier
11:43 Depuis le farceur
11:45 Jusqu'au diable par la queue
11:47 Passant par l'homme de Rio
11:49 Cartouche
11:51 Les mariés de l'an deux
11:53 Le valeurs
11:55 Des bons souvenirs
11:57 Pas énumérés comme ça mais
11:59 Je dis de bons souvenirs pour en tout cas
12:01 La plupart du temps
12:03 Oui oui des bons souvenirs pour la plupart
12:05 Aussi pour les acteurs de temps en temps
12:07 Et là je tends une perche loin
12:09 Moi à Rochefort
12:11 Oui oui moi ma présence ici est justifiée par le fait que je suis un inconditionnel
12:13 Je suis un inconditionnel comme lecteur et aussi comme
12:15 Interprète
12:17 Parce que les acteurs qui ont la chance
12:19 De dire des dialogues de boulanger
12:21 Ont un minimum
12:23 De talent à apporter
12:25 Parce que il suffit
12:27 Non non mais c'est toujours délicat de dire ça
12:29 Mais c'est une expérience personnelle
12:31 Il suffit de dire le texte
12:33 Dans Cartouche
12:35 On entrait
12:37 La bande de Cartouche entrait dans un couvent
12:39 Où il y avait des jeunes filles délicieuses
12:41 Je les respirais
12:43 Je disais elles sentent le citron
12:45 Et bien pour un acteur c'est merveilleux d'avoir à dire ça
12:47 En respirant des jeunes filles
12:49 Et on trouve pas toujours ces dialogues là au cinéma
12:51 Mais c'est vrai que les jeunes filles
12:53 Sentent le citron
12:55 Oui mais il faut l'écrire
12:57 Je le pensais bien mais
12:59 Mais nous trouvions pas
13:01 Nous hésitions entre le grand
13:03 Voilà c'était des dialogues
13:05 Il y a une question que j'ai envie de poser à Daniel Boulanger
13:07 Bon
13:09 En vous lisant on se dit
13:11 Un recueil de nouvelles
13:13 C'est quand même quelque chose de bien agréable
13:15 On avait un peu tendance à l'oublier
13:17 On lit peu de nouvelles aujourd'hui
13:19 On achète peu de livres de nouvelles
13:21 Je sais pas pourquoi
13:23 Parce que ça va si vite
13:25 À lire
13:27 Les gens n'ont plus le temps et je trouve que
13:29 Je pense pas à la gloire de l'Empire en ce moment
13:33 Je pense à ces petites choses qui
13:35 Le soir avant de s'endormir
13:37 On peut lire jusqu'au bout
13:39 Enfin tout de suite
13:41 Et ça j'ai jamais compris
13:43 Pourquoi on ne
13:45 On ne vend pas
13:47 Les éditeurs n'aiment pas
13:49 Je sais pas c'est les lecteurs
13:51 Les éditeurs en éditent quand même la preuve
13:53 Mais est-ce que ce ne sont pas des mythes
13:55 Est-ce que c'est vrai
13:57 Daniel Boulanger la preuve du contraire
13:59 Le talent est là
14:01 Et Dieu sait s'il y a du talent
14:03 Ça ne se vend pas tellement
14:05 Enfin apparemment
14:07 Enfin la question des parades
14:09 Les chemins de Caracol par exemple
14:11 Oui
14:13 Le chemin de Caracol
14:15 Oui mais d'abord je ne sais pas
14:17 Le tirage exact
14:19 Mais enfin non
14:21 Racontez-nous un peu le plaisir à écrire
14:23 Arcueil de nouvelles ou une nouvelle
14:25 Où est-ce que vous les écrivez d'abord
14:27 Ben je les écris
14:29 En général à ma table
14:31 Je dis chez moi le matin
14:33 Où est-ce que vous vivez Daniel Boulanger
14:35 A Saint-Lys
14:37 Dans une maison de chanoine
14:39 Enfin une ancienne petite maison
14:41 Avec un jardin
14:43 Un tout petit jardin
14:45 Où je peux juste mettre mon bois
14:47 Et puis
14:49 A l'ombre de la cathédrale
14:51 Et je suis très bien
14:53 Tranquille
14:55 Vous y vivez depuis longtemps
14:57 Trois ans à peu près
14:59 Vous quittiez Paris il y a trois ans
15:01 Oui je suis resté plus de vingt ans à Paris
15:03 J'y viens de temps en temps
15:05 Encore
15:07 Mais
15:09 J'aime rester là
15:11 Dans mon coin
15:13 Et les voyages ce sont
15:15 Les nouvelles finalement
15:17 J'essaie d'en faire le plus possible
15:19 Mais
15:21 Pardon
15:23 Non je voulais vous demander
15:25 Parce que je crois avoir lu quelque part
15:27 Non seulement vous avez fait cinquante films
15:29 Vous proposiez d'écrire mille nouvelles
15:31 Est-ce que c'est vrai ?
15:33 Oui c'est vrai
15:35 Il en a déjà écrit
15:37 Quelque trois cents
15:39 Un peu plus
15:41 Mais j'avais seize ans quand j'ai dit ça à mon confesseur
15:43 Qui s'appelait Pierre Poète
15:45 Et oui
15:47 C'était un chanoine
15:49 Fort gentil
15:51 Qui me confesse à peu près tous les jours
15:53 Vous avez eu une attirance
15:55 Oui c'est une dominante
15:57 Et puis
15:59 Physiquement d'ailleurs
16:01 Oui mais enfin
16:03 L'intérieur n'est pas
16:05 Ne répond pas
16:07 A la mine
16:09 Là non plus
16:11 C'est un grand plaisir d'écrire des nouvelles
16:15 Oui et je voudrais que
16:17 D'abord je n'aime pas écrire
16:19 Une chose qu'on lit
16:21 Et qu'on ne fait que lire
16:23 C'est pour relire il me semble les choses
16:25 Et je voudrais qu'on s'arrête à chaque phrase
16:27 Pour ça on m'a reproché parfois
16:29 D'être un peu succulent
16:31 Un peu crémeux
16:33 Un peu trop
16:35 Plutôt la langouste que la sol
16:37 Vous voyez mais enfin
16:39 On est comme on est
16:41 Et j'aime ça
16:43 Ce qu'il y a d'admirable
16:45 Je crois dans les nouvelles
16:47 De Boulanger c'est qu'il y a une unité de ton
16:49 Très grande
16:51 Il y a une unité de ton très grande
16:53 Et j'ai l'impression
16:55 Peut être que je me trompe
16:57 Mais qu'on me donnerait une nouvelle de vous
16:59 Parmi 3 ou 4 peut être pas
17:01 Parmi 10 ou 15
17:03 Mais je la reconnaitrais
17:05 J'aimerais bien
17:07 J'espère avoir une odeur quand même
17:09 Est-ce qu'on peut prendre quelques instants
17:11 Simplement par exemple
17:13 Non pas de vacances
17:15 Mais je crois qu'on devrait rentrer un peu dans le domaine de Boulanger
17:17 Parce qu'on a Jean Rochefort ce soir
17:19 Et je crois que Jean Rochefort devrait nous lire un peu de Boulanger
17:21 Très bien
17:23 Sans talent naturellement
17:25 Sans talent
17:27 Le matin des noces
17:29 Raymond jure le moi
17:31 C'est ridicule Colette
17:33 Nous nous sommes aimés depuis 5 ans
17:35 6 ans et 3 mois
17:37 Je comprends que tu épouses cette femme
17:39 Mais réserve moi ce dernier matin
17:41 Le matin des noces tu es folle
17:43 Jure le moi
17:45 Après je te laisserai tranquille
17:47 J'accourrai quand tu m'appelleras pas avant
17:49 Colette se jeta au cou de son amant
17:51 Et le fit chanceler une fois de plus
17:53 Il avait beau être fort
17:55 Et la plus belle carrure de la ville
17:57 Elle le couchait à son gré d'une caresse
17:59 La cérémonie du mariage
18:01 Etait dans 3 jours et Colette pensa
18:03 Qu'elle ferait bien de partir tout de suite
18:05 A ce moment qu'il était là sous elle
18:07 Pâteau et barbouillé de plaisir
18:09 Pour qu'il tienne mieux sa promesse
18:11 Dans 3 jours
18:13 Au petit matin
18:15 Au petit matin
18:17 Au petit matin
18:19 Il resta à terre tournant sa pensée vers sa future femme
18:21 Et Raymond, déjà propriétaire de l'homme chic
18:23 Devin la longue façade
18:25 De l'habit moderne
18:27 Une dot au maître
18:29 Inépuisable
18:31 Il allait fondre les deux maisons
18:33 Habiller la totalité des campagnes
18:35 Circuler entre les plus longs comptoirs du département
18:37 Au long des vitres
18:39 Qui donnent sur la grande place
18:41 Appeler les coupeurs, contrôler la caissière
18:43 Trousser le madrigal aux clientes
18:45 Les aiguillers de la crottonne aux reps
18:47 Et le soir
18:49 Après le contrôle de la fermeture
18:51 Diner en tête à tête avec l'épouse
18:53 Servie par une bonne
18:55 A bonnet
18:57 Raymond reniflait déjà le fumet de la soupière
18:59 Et des plats
19:01 Regardait de côté
19:03 L'écran de la télévision
19:05 Et sentait monter en lui
19:07 Un bon gros sommeil à double oreiller
19:09 Veillé par une opaline
19:11 Discrète
19:13 Il avançait la main vers sa compagne
19:15 Et collète, non Marie-Madeleine
19:17 De l'habit moderne
19:19 La lèvre supérieure
19:21 Brûlée par une pâte épilatoire
19:23 Lui souriait niaisement
19:25 Le matin des noces
19:27 Une aide curieuse
19:29 Sous le falbalat des cloches
19:31 Attendait les futurs époux
19:33 Déjà dans l'allée centrale
19:35 De l'église
19:37 Les familles regardaient avec joie la lumière du portail
19:39 Et les marches au bas desquelles
19:41 Les voitures fleurient déposaient
19:43 Deux à deux les invités
19:45 On parlait à mi-voix
19:47 Mais l'attente faisait hausser le ton
19:49 Et bientôt tout le monde
19:51 J'accaça ferme
19:53 Que se passait-il ?
19:55 Dans la sacristie l'officiant
19:57 Dépêchait aux nouvelles enfants de cœur
19:59 Chézière et Bedot
20:01 Au crouton royal
20:03 Le chef mettait la dernière main
20:05 Montrant au gars de sauce comment disposer
20:07 Sur les poissons dressés
20:09 De la rême percée
20:11 Sur le parvis qu'assombrissait des truennes
20:13 En cuvier le marié
20:15 N'arrivait pas
20:17 Ni la mariée
20:19 Les pères et mères reliés par fil téléphonique
20:21 Savaient seules la nouvelle depuis une demi-heure
20:23 Raymond
20:25 Dormait ronflant
20:27 A déplisser l'escalier
20:29 Sa mère venait d'appeler le médecin
20:33 Il dort, madame
20:35 Je le vois bien
20:37 Je pense qu'il a bu
20:39 Quelques narcotiques
20:41 Son pouls est normal
20:43 Un jour pareil
20:45 La honte, le scandale
20:47 Comment pourrais-je encore me montrer
20:49 Mais qu'est-ce qui lui a pris
20:51 Lui, la santé même
20:53 Madame, dit le médecin
20:55 Il faut attendre
20:57 Mais les cloches, les parents qui sont arrivés
20:59 Raymond, mon petit Raymond
21:01 Pense à nous
21:03 Ne le secouez pas, dit l'autre
21:05 Il faut qu'il les ligne
21:07 Ça sera long
21:09 Le visage de la mère grimassait sous les larmes
21:11 Elle dut déboutonner son corps sage
21:13 Et le docteur, en la voyant s'effondrer
21:15 Sur un pouf, sortit une seringue
21:17 Et un remontant
21:19 Colette, les traits tirés
21:21 Dans un petit tailleur strict
21:23 Regardait croître derrière un pilier
21:25 L'agitation des invités
21:27 Les voix maintenant s'élevaient dans la maison de Dieu
21:29 Aussi haut que dans la salle du café du commerce
21:31 Où elle était serveuse
21:33 Les quatre enfants à bouquet
21:35 Les huit demoiselles d'honneur en tulle mimosa
21:37 Les décolletés, les nœuds
21:39 Les citadins et les parents de ferme
21:41 Le cousin du régiment
21:43 Et les neveux de Paris sortaient un à un
21:45 Pleins d'inquiétudes et de questions
21:47 À l'hôtel, le bedo coiffa les chandelles
21:49 Les enfants de chœur
21:51 Juraient à voix basse
21:53 En voyant filer de quoi s'acheter
21:55 Un sac de calots de verre
21:57 À midi quarante
21:59 Raymond ronflait encore
22:01 Soixante personnes s'entassaient dans l'appartement
22:03 Au-dessus du magasin
22:05 Regardaient par les fenêtres les boutiques d'en face
22:07 Dont les vitres s'emplissaient du reflet des mannequins
22:09 De l'homme chic
22:11 Qui s'ouvrait sous leurs pieds
22:13 Et leur tendait les bras
22:15 Vers une heure, Raymond ouvrit un œil
22:17 On le doucha
22:19 On le mit sur pied
22:21 Et l'entraîna vers le crouton royal
22:23 Où gémissait le maître queue
22:25 Ce fut quand même
22:27 Une belle chair
22:29 La moitié de la ville
22:31 L'habit moderne
22:33 Et se demandait
22:35 Pourquoi Colette
22:37 Avait quitté le pays
22:39 Il lui pardonnait tout
22:41 Sauf ça
22:43 Mais c'était
22:45 Le moment
22:47 Le moment
22:49 Le moment
22:51 Le moment
22:53 Le moment
22:55 Le moment
22:57 - Merci Jean Rochefort. Donc "Fouette Cochée", un recueil de nouvelles de Daniel Boulanger, je crois un an après un autre recueil qui s'appelait "La Barque Amirale".
23:07 - Oui. - Et puis il ne faut quand même pas oublier "Les dessous du ciel" parce que c'est, je crois, important. Et c'est un recueil de poèmes. Alors c'est un recueil dont les poèmes commencent en général par retouches.
23:21 - Oui, ce sont des retouches. Ce ne sont pas des poèmes, ce ne sont pas des essais, ce ne sont pas des pensées, ni des maximes. C'est un peu tout ça. Ce sont des pages réduites à quelques lignes.
23:34 - Est-ce qu'on pourrait avoir une... - C'est difficile d'écrire ce que c'est. Je crois que quand... Je vais lire et puis on sent tout de suite ce que c'est. C'est intéressant.
23:43 "Retouche à la fruiterie, basse province, où reste à l'angle des carreaux le cadavre des mouches de l'été. Dans la pluie noire, on entend les vergers.
23:58 Retouche à l'institutrice. La semaine, elle enseigne aux enfants les princes et les nombres. Et le dimanche, dans sa maison sans rideau, elle se met nue la ville de Guingouas sur sa tête."
24:15 - Oui, c'est très joli. - Qu'est-ce que... - Mais je voudrais que ce soit plus que joli. Il me semble que ça rend... Enfin, je reconnais des institutrices. Elles ne sont pas toutes comme ça, mais il y en a quelques-unes.
24:26 - Attends, j'ai "Retouche à Shakespeare" que je trouvais. - Oui.
24:31 "Cette rue violente sous la grêle. On y joue la mort des princes. Ceux qui vendent les légumes plus fins que des égrettes. Les bœufs éventrés plus beaux que des victoires.
24:43 Avec le sang qui fuit pour éclairer les caves. Et ceux qui violent l'avenir. Dames de chœurs et valets rouges sous de gros parapluies."
24:55 - Je peux en lire encore une ? - C'est un grand plaisir pour moi. Je voudrais te faire partager. - Encore une ? - Très courte. - Encore une très courte.
25:01 "Retouche au vertige. Les soirs où l'on descend en soi, sans lanterne. Et que l'amour à qui nous donnons la main se met à crier. Un visage indéchiffrable nous frôle et nous demande comment mourir sans que ce soit d'une basse cesse."
25:19 - Merci Jean Rochefort. Merci Daniel Boulanger qui a non seulement le goût d'écrire des nouvelles mais aussi de la poésie, ce que nous aimons infiniment.
25:29 Je crois qu'on va en venir à Jacques-Alain Léger maintenant. Sans hésiter, il intitule son livre "Mon premier amour". Un titre qui n'indique pas du tout ce que sera le livre.
25:46 Alors je crois que Jeanne-Lara a très envie de parler avec Jacques-Alain. - Oui en effet. Il s'agit d'un livre qui s'appelle "Mon premier amour". Il ne s'agit ni d'un premier amour, ni d'un premier livre.
25:58 Vous avez déjà écrit trois romans. Je vous présente. - Oui. Enfin ce n'est pas Léger qui a écrit trois romans. - Qui a écrit trois romans ?
26:08 - Si vous voulez c'est Dachal et Dayat qui est quelqu'un d'autre. Donc "Mon premier amour" est un livre de Jacques-Alain Léger. Je pense qu'il faut le présenter comme ça.
26:20 - Très bien, c'est fait. Bon dans ce livre, il s'agit d'un premier amour, d'un amour très bref, d'un amour difficile. - D'un amour fou.
26:34 - D'un amour fou. De quoi s'agit-il exactement ? - Une femme va mourir du cancer évidemment. Dans les livres, on meurt toujours du cancer.
26:46 - Dans la vie aussi quelquefois. - Dans la vie aussi quelquefois. - C'est presque banal. - C'est la banalité de la littérature.
26:54 Et son fils aperçoit d'un coup ce qu'il va lui manquer dans un sens. C'est comme un manque énorme. Et ces trois mois jusqu'à la mort vont être vécus comme une fête,
27:14 en oubliant effectivement ce que la mort peut avoir de noir. Parce que la mort peut être vécue simplement comme une fête, comme l'entrée dans un autre monde.
27:27 Et donc, pourquoi en faire une histoire ? Il s'agira un peu d'entrer dans l'infini depuis l'infinitude de nos petites vies.
27:39 Ce qui est extraordinaire dans son livre, c'est que le garçon qui écrit le livre, qui le signe, et d'ailleurs le personnage s'appelle Jacques Alain,
27:51 qui est le prénom de votre pseudonyme que vous utilisez cette fois-ci, pendant trois mois, ce garçon va vivre avec sa mère, la découvrir ou la redécouvrir,
28:02 ou avoir avec elle une relation absolument extraordinaire. Et sans qu'un instant l'auteur ne truque, c'est-à-dire, ce n'est pas un livre baroque, je dirais presque que c'est un livre raisonnable,
28:17 vous racontez la relation de ces deux êtres d'une façon complètement enthousiaste, exactement comme la fête que vous décrivez.
28:30 Et je trouve que c'est pour ça qu'on s'attache beaucoup à votre livre. C'est peut-être pas du tout comme ça que vous le vivez, cela dit.
28:36 Je ne sais pas, peut-être. Il y a de toute façon un certain bonheur à l'écrire.
28:44 Vous l'avez écrit en combien de temps, Jacques Alain Léger ?
28:46 Très très vite. 8 jours, 4 heures par jour.
28:50 Quand vous vous appelez Dachiel Hedayat, vous écrivez, je crois, peut-être plus lentement.
28:56 Oui, en 2-3 ans. 2-3 ans certains livres. Celui que Dachiel Hedayat va publier en février-mars chez Christian Bourqua est un livre commencé il y a bientôt 3 ans,
29:11 mais qui est dans un sens fini assez vite. C'est une sorte de gestation et puis tout d'un coup, tout vient en quelques semaines, disons.
29:23 Jacques Alain, vous avez 26 ans. Vous écrivez depuis quand ?
29:26 J'ai écrit mon premier livre, Jacques Alain, il y a exactement 6 mois.
29:34 Et Dachiel Hedayat a écrit son premier livre et il avait 16 ans.
29:38 Et il a été publié ce livre ?
29:40 Oui. Chez qui ?
29:41 Chez Christian Bourqua. Ça s'appelait Bing. Il a été publié 5 ans après. J'ai commencé par être jeté de toutes les maisons d'édition.
29:49 Et puis, enfin, c'est une histoire très banale ça aussi. Je ne dois pas dire de toutes les maisons d'édition, de 3 grandes maisons d'édition.
29:57 Et puis, un jour, Christian Bourqua l'a pris et puis voilà.
30:01 En ce moment, vous avez des romans en préparation qui vont sortir chez Grasset et chez Bourqua.
30:07 Oui.
30:08 Tout se répare, il semble.
30:10 Tout se répare dans un sens, oui.
30:12 Pour en revenir à votre roman, il y a un point très grave, très important.
30:18 C'est ce que Jacques Alain va apporter à sa mère. Non ?
30:25 Je crois qu'il ne lui apporte rien. Il lui apporte un miroir peut-être.
30:29 C'est-à-dire que passer de l'autre côté des choses, qui est peut-être mourir, c'est simplement être devant un miroir.
30:37 Et il lui manque un miroir et c'est un peu comme dans cette chanson de Loury, dans laquelle Loury dit "I'll be your mirror".
30:45 Je serai simplement ton miroir et c'est tout.
30:47 C'est-à-dire qu'il essaie de diluer son être à lui.
30:51 Je crois qu'il doit diluer son être à lui, en faire un pur reflet.
30:54 Et la mort ne sera rien que traverser le miroir.
30:58 Ce que je crois qu'elle doit être.
31:01 Le fait qu'il vive ces trois mois, presque, à peine, absolument sans se regarder vivre, vous le dites.
31:08 Sans se regarder en somme, ni sans qu'elle se vive.
31:11 Parce que je pense qu'on a de regrets de ce qu'on n'a pas vécu vraiment.
31:17 Je ne crois pas qu'on puisse regretter quelque chose qu'on a vécu intensément.
31:22 Et il faut partir sans regret, je pense.
31:24 C'est probablement pour ça que ce livre se lit avec autant de joie.
31:30 Je veux dire qu'avec un sujet pareil, on aurait très facilement attendu une affaire comme "Love Story" par exemple.
31:39 Et je crois que ce n'est pas la peine de vous remercier de ne l'avoir pas fait.
31:42 Enfin, merci quand même de nous avoir donné mon premier amour.
31:46 Alors je ne sais pas si quelqu'un a quelque chose à ajouter.
31:50 Je crois qu'on a dit beaucoup de choses.
31:52 Peut-être que Jean D'Ormesson voudrait nous parler de son prochain livre.
31:55 Vous êtes gentil.
31:56 Maintenant que vous êtes académicien, vous pouvez.
31:58 Pardon ?
31:59 Maintenant que vous êtes académicien, vous pouvez.
32:01 Oui, oui, je peux.
32:03 Eh bien le prochain livre, il y a quelqu'un ici qui l'a lu, c'est Michel Mor, qui est le seul, je crois, jusqu'à présent.
32:10 La gloire de l'Empire est une histoire-fiction.
32:16 Et en un mot, ce prochain livre, c'est des mémoires-fiction.
32:20 C'est un homme de 80 ans qui se pense sur son passé.
32:24 Et c'est l'histoire de l'évolution d'une famille et donc de l'évolution de la société,
32:29 l'évolution économique, sociale, morale du monde actuel.
32:34 Et c'est aussi courant que la gloire de l'Empire peut-être était hors des sentiers battus.
32:39 Celui-là, c'est simplement l'histoire de ce qu'on dit tous les jours.
32:43 Vous savez, on ne vivait pas comme ça il y a 50 ans.
32:46 Ma mère ne vivait pas comme ça.
32:48 Nos grands-parents ne vivaient pas comme ça.
32:50 Les choses n'ont plus changé en 50 ans qu'en 3 000 ans.
32:53 Alors c'est l'évolution du monde où nous vivons.
32:57 Michel More, un dernier mot.
32:59 Oui, puisque ce prochain roman, je crois me rappeler, ne comporte pas d'académicien.
33:05 Il n'y en a pas.
33:06 Vous devez l'ajouter, mon cher.
33:09 Eh bien, écoutez, je vous remercie pour ce soir. Cette émission se termine.
33:14 Je vous prie d'excuser les bruits que vous avez peut-être entendus dans votre post-récepteur.
33:18 Il n'est pas en cause, pas plus que nous d'ailleurs.
33:21 Il y a quelques travaux alentours et ça explique un peu le bruit dans cette émission.
33:27 Je voudrais vous rappeler aussi les livres dont nous vous avons parlé ce soir.
33:30 Je citerai en tout premier mon premier amour de Jacques Alain Léger, qui est publié par Grasset.
33:36 Les dessous du ciel et fouette cochée de Daniel Boulanger chez Gallimard.
33:44 Quelques livres de Patrick White, également chez Gallimard, dont je citerai essentiellement Les échaudés, Le mystérieux Mandala, Vos, etc.
33:56 Et je crois que pour ce soir, c'est terminé.
33:59 Je vous remercie d'avoir assisté à Italie.
34:02 À vendredi prochain. Merci à nos invités. Bonsoir.
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34:46 [Musique]
34:49 Merci à tous !
34:51 Merci.