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00:00 Jean-Louis Gasset. L'image du jour avec toi Lisa. Un bureau de tabac qui peut se transformer en super-héros ?
00:08 Vous allez comprendre le lien. Adeline et Lorraine, mon petit doigt me dit que vous vous êtes déjà fait harceler dans la rue au moins une fois.
00:14 Au moins une fois, oui. Souffler, suivre. On l'a presque toutes vécue j'imagine.
00:20 Sachez qu'à partir d'aujourd'hui on pourra aller dans les bureaux de tabac pour se réfugier si on a harcelé dans la rue.
00:24 Sébastien Savoie et Nicolas Kouadou sont allés à la rencontre d'Eric.
00:28 Vous allez voir, c'est un buraliste qui est en plein cœur de Paris. Regardez ce qui se passe quand on passe le seuil de sa porte.
00:33 On le verra peut-être plus tard.
00:40 Eric nous expliquait pour faire court que quand on rentre dans son bureau de tabac, il applique la règle des trois R.
00:48 C'est-à-dire qu'il recueille, qu'il rassure et j'ai oublié le dernier R.
00:52 L'objectif c'est d'être bienveillant. Il fait en sorte d'accueillir ses femmes pour les rassurer.
00:58 Sur les 29 000 barres tabac presse éligibles, tous ne seront pas forcément des abris puisque c'est sur la base du volontariat.
01:04 Pour trouver ceux qui jouent le jeu, il faut télécharger une application qui s'appelle YouMay.
01:10 Regardez le mode d'emploi.
01:13 On va trouver une cartographie, des safe places autour de nous. On va avoir des indicateurs, des petits boutons qui s'appellent SP.
01:19 Quand on a un problème, on va cliquer sur un bouton qui s'appelle "trouver une safe place"
01:23 et on va être dirigé automatiquement vers la safe place ouverte la plus proche.
01:27 Il y a déjà 65 000 personnes sur cette application.
01:31 Alors qui est très pratique.
01:32 Comment on est sûr que tous les commerçants concernés vont réagir comme le buraliste qui va savoir quoi faire ?
01:37 Ils auront été briefés avant ?
01:40 C'est une bonne question parce que c'est vrai que moi j'avoue que quand je passe devant un tabac, je pense bière, PMU, plein d'hommes partout, pas du tout à me réfugier.
01:47 Il n'y a pas forcément un safe place.
01:49 Il y a deux conditions pour faire partie de la liste des refuges.
01:51 Il faut suivre une formation de sensibilisation sur les violences sexistes et sexuelles et sur le harcèlement.
01:55 Il faut avoir un commerce facilement accessible, donc pas une petite rue elle sombre où personnellement je n'irais jamais si je me fais suivre par quelqu'un.
02:02 Un endroit accueillant, éclairé, fréquenté, pas anxiogène.
02:06 Et en plus des bureaux de tabac, les femmes peuvent aller, vous le voyez, dans des gendarmeries, commissariats, pharmacies, restaurants, supermarchés.
02:12 Sachez aussi que si le harcèlement se passe dans les transports,
02:15 il y a aussi des lieux sûrs dans certaines stations de métro.
02:17 Et il y a aussi un numéro anti-relou quand vous ne voulez pas donner votre numéro à quelqu'un et qu'on ne vous laisse pas tranquille.
02:23 Ça s'appelle le numéro anti-relou. Il y a plein de solutions.
02:25 C'est génial.
02:26 Oui, c'est pas mal.
02:27 Et en fait, quand le relou envoie un texto à ce numéro, il reçoit un gentil message qui lui rappelle qu'il ne faut pas forcer les femmes à donner leur numéro et qu'il faut être agréable.
02:36 On espère qu'à ce moment-là, nous, on est déjà loin.
02:39 Oui, ça nous laisse le temps de nous faire appâter un peu.
02:41 Il y a plein de solutions, même si la meilleure d'entre elles, évidemment, reste de ne pas harceler les femmes.
02:45 Évidemment.
02:46 Merci Lisa.
02:47 Merci beaucoup Lisa. Restez avec nous.