Un retour prometteur. Après 8 mois d’arrêt à cause d’une blessure, Delphine Cascarino (@delphine_cascarino) a retrouvé les terrains ce week-end, avec l’Olympique Lyonnais.
Nous l’avions rencontrée fin novembre, aux Étoiles du Sport. Un échange passionnant où l’internationale française nous a confié ses souvenirs de foot, son rapport aux blessures, sa résilience sans faille et son amour du maillot.
Nous l’avions rencontrée fin novembre, aux Étoiles du Sport. Un échange passionnant où l’internationale française nous a confié ses souvenirs de foot, son rapport aux blessures, sa résilience sans faille et son amour du maillot.
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00:00 C'est ma deuxième grosse blessure.
00:01 Et à la première, je suis revenue avec la rage au ventre,
00:04 comme on dit, et je vais tout faire pour réitérer.
00:06 Salut, je m'appelle Delphine Cascarino,
00:13 j'ai 26 ans et je suis footballeuse à l'Olympique Lyonnais
00:15 et en équipe de France.
00:16 La passion du foot, elle m'est venue à la maison
00:21 grâce à mon grand frère qui jouait beaucoup.
00:23 Il m'a un peu transmis cette passion à la cour de récré.
00:25 Je me suis mise à jouer vers l'âge de 6-7 ans
00:28 et depuis, je n'ai jamais arrêté.
00:30 Quand j'ai commencé, je ne savais même pas
00:31 qu'il y avait des femmes pros qui jouaient au foot.
00:34 D'ailleurs, je pense qu'il n'y en avait même pas encore.
00:35 Donc, je n'avais pas forcément de modèle féminin.
00:38 C'est vraiment quand je suis rentrée à l'Olympique Lyonnais
00:41 que j'ai commencé à rencontrer les joueuses pros.
00:43 Je n'ai pas commencé le foot en me disant
00:45 "je veux être pro, je veux être pro".
00:46 C'était vraiment une passion.
00:47 C'est sûr que ce n'est pas facile quand on rate des compétitions.
00:51 Ce n'est pas évident, mais voilà, c'est la vie.
00:54 Je pense que ça aide même une blessure dans une carrière.
00:57 C'est ma deuxième grosse blessure.
00:59 Et à la première, je suis revenue avec la rage au ventre, comme on dit.
01:02 Et je vais tout faire pour réitérer ce que j'ai fait pour mon premier croisé.
01:06 Et là, je suis sûre de revenir en forme.
01:08 Au club, on a une cellule mentale qui est là depuis peu.
01:11 C'est sûr que l'aspect mental, quand on est blessé, est important.
01:14 Après, moi, je ne suis pas forcément suivie par un psy ou autre,
01:17 mais c'est par choix.
01:18 J'ai une cellule psy familiale.
01:20 J'essaie de relativiser.
01:21 Il y a pire dans la vie, on se blesse, c'est comme ça.
01:23 C'est les risques du métier.
01:26 Notre staff a vraiment évolué par rapport à ça.
01:28 Avant, on travaillait comme des sportifs ados,
01:31 mais on n'a pas du tout la même physionomie.
01:33 Il y a un gros retard sur les études, les recherches sur la femme sportive.
01:38 On a 20 ans de retard sur les hommes.
01:40 C'est sûr qu'il faut prendre en compte nos hormones, les périodes de menstruation.
01:44 Par exemple, quand on est en période de violation,
01:46 on a 20 fois plus de chances de se faire un croisé.
01:48 Il faut être vigilant pendant ces périodes.
01:50 Et c'est ce qu'on met en place au club pour éviter, justement,
01:53 l'hécatombe, de croiser dans le sport féminin.
01:55 C'est vrai que c'est quelque chose de tabou, les règles,
01:58 mais après, c'est naturel et ça touche 50% de la population.
02:01 Donc, on ne peut pas ne pas mettre deux mots là-dessus.
02:03 Dans le foot féminin, il n'y avait pas encore assez de visibilité à mes débuts.
02:10 Du coup, j'admirais beaucoup Zinedine Zidane.
02:13 Après, plus tard, il y avait des joueuses comme Alex Morgane,
02:16 qui m'ont beaucoup inspirée,
02:17 et aussi des joueuses françaises comme Camilla Billy,
02:20 Lou Zanessi, Elodie Thomis, qui m'ont beaucoup inspirée
02:23 et avec qui j'ai eu la chance de pouvoir jouer un an ou deux.
02:26 C'était vraiment incroyable de jouer à leur côté.
02:28 [Musique]