• l’année dernière
Nous avons rencontré notre championne la sprinteuse Maboundou Koné, afin d'apprendre davantage sur sa présence en Côte d'Ivoire, sa préparation pour les défis à venir, ainsi que ses relations avec ses pairs.

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Sport
Transcription
00:00 ♪ ♪ ♪
00:07 ♪ ♪ ♪
00:20 - Compte tenu des difficultés que je rencontre aujourd'hui
00:23 dans ma vie du sport, j'ai décidé de rentrer au pays
00:28 et commencer ma saison ici, par manque de moyens, on va dire.
00:31 Du coup, le manque de moyens fait partie des difficultés
00:34 que je rencontre aujourd'hui dans ma vie sportive.
00:38 Donc c'est pour cela que je suis venue au pays,
00:40 afin de profiter du bon temps ici et puis commencer ma saison.
00:45 Comme ça, le temps passé ici fera un peu partie
00:49 de mes vacances, en fait, de la saison précédente.
00:52 ♪ ♪ ♪
00:56 Je dirais que déjà, j'ai de la force naturellement,
01:01 donc c'est mon point le plus fort.
01:04 Et après, je suis une petite guerrière,
01:07 comme je l'ai dit précédemment, je lâche pas.
01:09 Donc mon point fort, c'est d'être toujours forte.
01:12 J'ai un foie mental, donc c'est cela qui m'aide
01:14 un peu beaucoup plus sur la piste.
01:16 ♪ ♪ ♪
01:20 C'est ici que je débute l'athlétisme.
01:22 Je suis née à Ments, dans la région du Toncouy.
01:25 Et c'est à Ments que j'ai débuté.
01:28 Bon, en fait, j'étais un peu dans du football,
01:30 du handball, du basket, et c'est de là que j'ai été détectée
01:33 par un professeur.
01:34 Et puis en 2012, je fais une première détection
01:37 à Yamsoko pour la première promotion
01:39 du centre d'athlétisme Mireille Auré,
01:42 qui était à Yamsoko, au lycée scientifique.
01:46 Et du coup, j'ai fait partie de cette première promotion
01:48 de 2013 jusqu'en 2015, début 2016.
01:52 Et c'est en 2016 que je pars en France, voilà.
01:55 J'ai été retenue dans ce club, dans ce centre, en 2016,
01:59 par un bien du club à Lyon, à Paris, en 2016.
02:04 Et c'est comme ça que je suis partie en France.
02:05 Et puis j'ai continué ma carrière là-bas.
02:08 ♪ ♪ ♪
02:15 Faut dire que je suis partie en France depuis 2016.
02:17 Et c'est en 2000... fin 2021 et début 2022
02:21 que j'ai commencé à percer.
02:23 Donc du coup, le président de la fédération a trouvé
02:25 qu'en fait, la France n'était pas le mieux pour moi,
02:28 pour mes performances, parce qu'il m'a déjà eu
02:30 un stage sur un mois en mars 2022.
02:33 Et il a vu que j'avais du talent,
02:35 j'avais de belles choses dans mes jambes.
02:36 Donc c'est comme ça, ils ont... la fédération a essayé
02:39 de mettre un système en place pour moi
02:40 afin que j'aille m'entraîner aux États-Unis
02:43 avec la bouse que je gagnais, bien sûr, comme tout le monde.
02:46 Comme tous les autres athlètes, disons.
02:48 Donc du coup, j'ai dû aller aux États-Unis
02:49 pour m'entraîner.
02:51 Et voilà, c'est de là que mes espoirs ont débuté.
02:55 ♪ ♪ ♪
02:59 Aux États-Unis, déjà, il faut énoncer
03:01 que je m'entraînais souvent à 7 heures du matin,
03:03 souvent à 8 heures.
03:04 Au plus grand tas, c'était entre 9 heures et 10 heures.
03:08 Donc j'ai toujours... j'ai gardé ce rythme.
03:10 Mais ici, précisément, à 6 heures,
03:12 parce que déjà, le champrou, il n'est pas totalement...
03:16 le sang n'est pas totalement libre.
03:18 Donc du coup, les athlètes s'entraînent plutôt à 6 heures.
03:21 Et après, il y a des footballers, comme vous voyez,
03:24 sur le terrain, qui s'entraînent.
03:26 Souvent, ils ont des matchs à partir de 9 heures,
03:28 8 heures du matin.
03:29 Du coup, il faut que les athlètes s'entraînent
03:30 plus tôt pour libérer la piste.
03:32 Pour moi, précisément, ça me permet de mieux travailler
03:34 parce que ça fait quand même longtemps
03:36 que je ne suis pas au pays.
03:38 Donc la chaleur me fatigue un peu.
03:40 Donc m'entraîner plus tôt, ça me va,
03:42 parce qu'il y a moins de soleil, il y a moins de soleil.
03:44 Du coup, j'arrive à mieux respirer,
03:46 mieux récupérer pendant mes récupérations.
03:50 Donc moi, ça me convient, 6 heures du matin.
03:52 ♪ ♪ ♪
03:57 Bon, j'ai la même relation avec toutes les filles,
04:01 à part qu'un peu différemment avec Jessica Agbaye,
04:04 parce qu'elle et moi, c'est à peu près le même âge.
04:06 Je crois que je suis plus âgée qu'elle de un an.
04:09 Ouais, elle et moi, on est plus...
04:11 on s'appelle beaucoup, on communique beaucoup,
04:13 on s'est dit un peu de tout.
04:15 Voilà, on est plus proches.
04:17 Déjà, on avait appris qu'on allait avoir une prime,
04:21 une grosse somme comme prime par rapport à chaque médaille.
04:25 Donc du coup, on s'était dit,
04:27 écoute, vas-y, toi, tu gagnes le 100 m,
04:28 moi, toi, tu gagnes le 200 m, et puis voilà,
04:31 on a les mêmes sommes, et puis l'autre gagne le 200 m.
04:34 Mais comme quoi, sur la piste, c'est vraiment arrivé, quoi.
04:37 On avait prédit, mais dans l'amusement,
04:39 et c'est arrivé, donc...
04:41 C'est une fille que j'apprécie beaucoup, énormément.
04:43 Et elle m'a... je pense que c'est vice-versa.
04:45 On a fait le collège ensemble.
04:48 On a fréquenté à peu près dans le même...
04:51 dans le même...
04:53 dans la même école primaire.
04:55 C'est juste que lui, son école était un peu plus chère
04:57 que la nôtre, voilà.
04:58 ♪ ♪ ♪
05:02 Après, il faut dire, dans l'ensemble,
05:04 moi, je suis une petite, on va dire, guerrière,
05:06 dans l'ensemble.
05:07 Donc pour moi, j'ai pas appris grand, grand, grand chose,
05:11 mais j'ai plus appris que je dois toujours continuer
05:14 à travailler, parce que seul le travail paye.
05:17 Mine de rien, ces filles qui étaient là-bas,
05:19 elles sont fortes, mais elles sont pas aussi fortes
05:21 parce qu'elles ont dû travailler pour atteindre ce niveau-là.
05:24 Donc je pense que moi, j'ai appris que je dois encore
05:26 doubler d'efforts pour être au top niveau.
05:29 ♪ ♪ ♪
05:34 Au niveau collectif, bah, j'ai retenu du positif, voilà.
05:38 Parce que déjà, avec les filles, on n'a pas eu à se préparer,
05:40 on n'a pas eu de stage de relais ensemble.
05:43 Mais mine de rien, on a pu se qualifier
05:45 pour les championnats du monde, on a pu passer
05:46 les demi-finales jusqu'en finale.
05:48 Malheureusement, en finale, Marie-José Thalou,
05:51 notre VMA et Jessica Agbaye sont tombées.
05:54 Moi, je crois beaucoup en Dieu, donc je dirais que Dieu a trouvé
05:57 que c'était aussi trop facile pour nous de remporter
05:59 cette médaille-là.
06:00 Du coup, il fallait qu'on retourne et travailler
06:03 comme tout le monde et mériter cette place-là.
06:05 Donc pourquoi pas vous donner rendez-vous
06:07 au championnat du monde de relais à Budapest
06:10 et aussi aux Jeux olympiques Paris 2024?
06:13 On croise les doigts et on espère revenir
06:15 avec une médaille placo, tu vois.
06:17 ♪ ♪ ♪
06:23 ♪ ♪ ♪
06:28 ...

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