Real Madrid 1-1 Leipzig : "C'est un scandale", pour Riolo Vinicius aurait dû être expulsé
Vinicius a permis au Real Madrid d’ouvrir le score ce mercredi soir lors du 8e de finale retour de Ligue des champions contre Leipzig. Mais l’attaquant brésilien aurait pu être expulsé une dizaine de minutes plus tôt, après un très mauvais geste. Ce qui a scandalisé Daniel Riolo dans l'After foot.
Transcript
00:00 Et Polo Breitner est là, notre spécialiste du foot allemand.
00:03 On va voir, c'est Polo parfois il est roudon.
00:05 - Pourquoi veux-tu qu'il soit énervé ? Leipzig s'est fait fourrer à l'aller et au retour.
00:08 - Ce soir c'est incroyable. - Le but, ouais.
00:13 - Salut Polo ! - Bonsoir mon cher Gilbert, bonsoir tout le monde.
00:17 Ce soir, il faut dire que Fred Hermel sort de ce corps.
00:21 Il était arbitre lors du match aller, il l'est aussi lors du match retour, c'est assez extraordinaire.
00:25 En plus, je vous rappelle l'année dernière, je m'étais énervé contre Manchester City et ce fameux pénalty qui sort de rien, de nulle part.
00:33 Leipzig, ça commence à faire beaucoup.
00:36 Ils ont des choses à se reprocher évidemment sur cette rencontre.
00:41 Openda est passé complètement à côté de sa rencontre, comme au match aller.
00:44 - C'est difficile de faire pire. - Oui, mais on va...
00:47 - Et en plus, il a un boulard démesuré ce joueur. - Je pense aussi.
00:50 C'est pour ça, encore une fois, que comme la semaine dernière, moi, les statistiques de ses buts en Allemagne,
00:56 j'ai d'autres joueurs dans l'équipe qui m'intéressent plus que lui.
00:59 - Je suis d'accord avec toi. - Et la deuxième chose qui me semble importante,
01:03 c'est que vous allez beaucoup, sans aucun doute, parler de Vinicius, mais moi, il y a une faute qui est dramatique,
01:08 qui n'est pas sifflée, qui a à peine sifflé, sans carton.
01:11 Et je pense que c'est aussi pour ça que Ancelotti le sort à un quart d'heure de la fin.
01:16 C'est Tony Kroos qui embarque, la cheville d'Olmo qui n'est même pas sur ses appuis.
01:21 C'est-à-dire que cette faute, tout le monde va parler de Vinicius, mais celle-là...
01:25 Et pourtant, Dieu sait, comme j'aime Tony Kroos, c'est pas la question.
01:29 - Moi aussi, je l'adore, mais il faut être objectif, il doit pas terminer le match, tout comme Vinicius.
01:33 - Il peut pas terminer ce match. - C'est un scandale. De toute façon, l'aller et le retour sont un scandale.
01:36 - Oui, mais une fois qu'on a enlevé ça, c'est délicat.
01:41 Maintenant, parlons de la rencontre. Je pense que, à Leipzig, un ballon, il faut que ça rentre.
01:47 Il faut aussi que tes attaquants... Parce que le but du Real, au 2e rang, il est magnifique.
01:53 Il faut absolument mettre les occasions au fond.
01:56 Ça sert à rien de se mettre au niveau du Real, même si c'est un petit Real, ce qu'on veut, etc.
02:01 Parce que même si c'est un petit Real, techniquement parlant, c'est quand même assez beau à voir.
02:05 Mais quand tu as l'opportunité de passer un cap en rencontrant un grand d'Europe,
02:09 et que toi, tu as peut-être vocation... - Tu as une belle opportunité de l'exploit, ce soir.
02:13 - Exactement. Et tu ne le fais pas, tu dois aussi, une fois que tu as enlevé l'arbitrage,
02:17 tu dois aussi t'en prendre à toi-même, sur des pertes de balles qui ne sont pas logiques,
02:21 sur des moments où tes attaquants doivent faire la décision,
02:25 que Sesco, qui est un bon attaquant et qui se fera, je pense, une bonne carrière,
02:30 pense à ses partenaires un peu plus, et que les autres aussi pensent à lui lorsqu'il est mieux placé.
02:35 Tout ça, c'est ces petites choses qui font que le Real passe ce soir.
02:39 Je m'en doutais un petit peu d'une rencontre comme ça, je l'espérais en tout cas,
02:43 on était plusieurs à le penser, parce que le match allé avait baissé quelques espoirs sur différentes choses,
02:49 mais une fois de plus, j'ai envie de dire, la U6, le club saxon, tombe en 8ème.
02:53 - Tout de même, petite considération générale, avant de rentrer dans les détails,
02:57 Paulo a commencé à le faire, mais après les matchs allés, on s'est dit "cette soirée va être pourrie,
03:01 il y aura zéro suspect, ça va être nul". On s'est même dit "non mais est-ce qu'on va pas faire les matchs ?"
03:07 - Oui, on surestime toujours le Real par rapport à l'Aipsy, ce qui en soi me semblait normal,
03:11 mais quand tu regardes le match, il n'y a pas de supériorité claire du Real, pas du tout même.
03:17 - Je crois qu'ils ont remporté qu'une seule mi-temps sur les 4 en fait.
03:21 - Absolument, mais comme disait Paulo, et c'est essentiel, une fois que tu as...
03:25 - Oui, avant le VAR, je ne parlais jamais d'arbitrage. A partir du moment où on m'a dit "il y aura la justice
03:32 parce qu'il y aura le VAR", là je suis obligé de voir que les deux fois, il y a une arnaque qui est insupportable.
03:38 On évacue le sujet, on revient juste au jeu, même avec ce que j'estimais être un mauvais arbitrage,
03:46 l'Aipsy a les moyens de faire beaucoup mieux ce soir, avec un peu plus de détermination et plus d'efficacité devant.
03:52 - Effectivement, je crois qu'Openda a un peu pété le carafon.
03:56 - Il faut qu'il travaille trop le but.
03:58 - Un bon compliment pour lui, une technique bien trop rudimentaire pour le très haut niveau.
04:02 - On peut parler d'arbitrage, mais il faut qu'il mette les occasions aussi.
04:04 - C'est ce que j'étais en train de dire.
04:06 - C'est lié quand même, parce que s'il se fait expulser Rodrigo, il ne marque pas le but.
04:11 - Vinicius.
04:13 - Oui, c'est sûr, il n'est pas sur le terrain pour mettre le but, ça c'est certain.
04:17 Mais au préalable, l'Aipsy a beaucoup d'occasions, il peut faire la différence et peut emmerder le Real.
04:24 Et Openda, ce n'est même pas qu'il passe à côté.
04:26 Moi, quand on en rate autant dans un match...
04:28 - Et c'est souvent le problème contre le Real.
04:30 Rappelle-toi, quand ils ont été champions d'Europe et qu'ils ont été en quart, demi et final,
04:35 ils ont été dominés par leurs adversaires, à chaque fois c'est l'adversaire qui s'est créé un nombre à calculer d'occasion,
04:39 ils n'ont pas été réalistes.
04:40 - Alors, je comprends ce que tu veux dire, mais si tu te réfères à l'année à laquelle je pense,
04:44 tu as quand même à chaque fois...
04:47 - Un grand Courtois, un grand Benzema.
04:49 - Le gardien à l'aller a fait des arrêts, mais ce soir il n'a même pas eu besoin de faire des arrêts.
04:52 C'est vraiment la maladresse des attaquants.
04:54 Ce n'est pas comme par exemple la finale contre Liverpool, j'imagine que tu pensais à ça il y a deux ans,
04:59 où Courtois est l'homme du match.
05:01 Là, les mecs, cadrez les frappes, faites quelque chose.
05:04 Au Penda, ce n'est pas possible.
05:06 Quand un joueur, dans un match, en rate autant, je te jure, c'est un truc qui m'énerve,
05:10 j'ai du mal à sortir du...
05:12 Alors on va me dire "ouais, c'est collectif, c'est collectif".
05:15 Au bout d'un moment, quand tu es attaquant, que tu en as autant,
05:18 ça me rappelle le coup de gueule du soir de PSG Newcastle contre l'agneau Barcola,
05:23 au bout d'un moment, tu es footballeur de haut niveau,
05:25 on a le droit de dire que ta soirée, c'est de la merde.
05:29 Tu ne peux pas rater autant d'occasion.
05:31 - Il faut plutôt aller rater.
05:32 - C'est tout le travail de l'équipe qui est pénalisé.
05:35 Au Penda, ce soir, franchement, c'est gravissime de rater autant.
05:39 Tu ne peux pas faire tout le temps le mauvais choix, tout le temps pas la bonne frappe,
05:42 tout le temps mettre la tête, tu veux passer alors qu'il faut viser le cadre.
05:48 Enfin bref, faire tout à l'envers à ce point, c'est un poids.
05:51 C'est vraiment un poids pour une équipe.
05:53 - Manu ?
05:54 - Ah non, je suis complètement d'accord.
05:55 Je crois que le premier concerné, c'est lui,
05:58 et à mon avis, il doit être extrêmement frustré, il ne va pas dormir cette nuit.
06:01 Mais je pense que ses partenaires aussi l'ont à travers de la gorge.
06:03 Quand je vois l'énervement du bantouche de l'entraîneur à la fin du match
06:07 sur le corps arbitral, je le comprends.
06:09 Mais avec un peu de recul, ils vont peut-être se rendre compte également
06:13 qu'ils avaient les moyens de gagner, même avec ces fautes d'arbitrage.
06:16 - En fait, pour ces équipes comme ça, comme l'Apiche,
06:19 il ne suffit pas de se mettre au niveau du réel.
06:21 Il faut se mettre au-dessus du réel, en fait.
06:23 Et c'est toujours compliqué parce que moi, ça fait quand même quelques années,
06:26 les amis, qu'on regarde les matchs ensemble, et même vous avant,
06:30 dire "Ah, on a fait un bon match".
06:32 C'est une expression qui me fatigue au bout d'un moment.
06:35 Tu ne peux pas être l'égal du réel sur 90 minutes
06:38 et ne pas en tirer une substantifique moelle et dire "Bah non, on doit passer".
06:42 - Déjà, quand t'es meilleur, tu ne gagnes pas tout le temps.
06:45 - Oui, et quand Cesco rate ses occasions, quand Openda rate ses occasions,
06:48 c'est aussi qu'ils ne sont pas au niveau de l'événement.
06:51 C'est facile d'aller marquer trois buts en Coupe d'Allemagne
06:53 contre une équipe de quatrième division. Là, ce n'est pas pareil.
06:56 Là, on te demande d'être en face du réel, comme demain,
06:59 tu es en face du Bayern, comme tu es en face de City, etc.
07:02 C'est un des clubs là. Alors évidemment, ça va être une énorme expérience, etc.
07:05 Mais c'est encore, j'ai presque envie de dire, une année pour rien pour le club saxon.
07:09 Et c'est intéressant de voir comment ces joueurs vont évoluer
07:12 pour se dire "J'ai raté, est-ce qu'un jour je reverrai le réel
07:15 et que c'est moi qui vais être le héros de la rencontre ?"
07:17 pour qualifier l'équipe ce soir.
07:19 Enfin, c'est deux matchs allés.
07:21 - Après, quand on parle d'histoire pour un club et deux joueurs,
07:24 Leipzig, c'est une équipe qui chamboule tellement ses effectifs à chaque fois.
07:28 Est-ce que le raisonnement de l'expérience pour certains joueurs qui vont revenir ?
07:32 Je sais pas, il change beaucoup.
07:34 Moi, je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que, tu vois,
07:37 on sait que Xabi Simone va pas rester, que Intel va...
07:40 Tu vois, ils changent tellement tout le temps.
07:41 - C'est un club intermédiaire.
07:42 - Ouais, voilà, c'est ça, c'est un club...
07:44 - Moi, je suis pas tout à fait d'accord.
07:46 En tout cas, c'est pas la communication...
07:47 Non, mais je comprends ce que tu dis.
07:48 Mais ça, c'est ce qu'on voit de l'extérieur.
07:49 Moi, c'est pas la communication que sort Leipzig, au passage.
07:52 - Dis-moi alors.
07:53 - Chaque année, ils sont en train...
07:54 - Oui, je peux te dire ça.
07:55 - Non, mais d'accord, mais dans ces conditions, vous avez raison, surtout...
07:58 - Non, non, vas-y, explique-moi, je veux savoir ton avis, vas-y.
08:00 - Ils sont montés pour la première fois à 450 millions d'euros de chiffre d'affaires.
08:04 C'est pas... Ils sont partis de rien.
08:05 Je rappelle qu'il y a quelques années encore,
08:07 il n'y avait plus de football dans l'ex-Allemagne de l'Est.
08:09 - Ouais, bien sûr.
08:10 - Ils ont monté, c'est là.
08:11 Et chaque année, maintenant, ils sont en huitième de finale.
08:12 Ils ont eu une demi-finale d'Idées champions.
08:14 Ils ont commencé à gagner deux Coupes d'Allemagne,
08:16 à gagner la Super Coupe d'Allemagne.
08:17 Ils n'avaient aucun titre avant, rien du tout.
08:19 Et petit à petit...
08:20 Alors, c'était pour moi une année de transition, cette année.
08:22 Parce qu'ils avaient perdu Nkunku, ils avaient perdu Zobozla,
08:24 ils ont perdu Leimer et ils ont perdu Guardiola.
08:27 Donc, c'est là où tu te dis, quand même, il y avait déjà une belle équipe qui était sur place.
08:32 Donc, moi, je ne m'attendais pas à des miracles cette année.
08:35 Mais je suis plus embêté par ce que fait Marc Rose, son 4-2-2-2,
08:40 où en fait, il n'a pas forcément un banc qui est au niveau de son 11 titulaire.
08:44 Et ceux qui pourraient rentrer, en fait, c'est le même prototype que ceux qui sont déjà sur le terrain.
08:48 Donc, il n'y a pas d'alternative tactique.
08:50 Et ça, je pense qu'il faut travailler là-dessus.
08:51 Je pense qu'il faut travailler là-dessus.
08:52 [SILENCE]