Les cyberattaques sont-elles une fatalité? On en parle dans Territoire Eco du mois de mars

  • il y a 6 mois
Territoire Eco, l’émission vidéo dédiée à l’économie azuréenne du Groupe Nice-Matin se penche sur un sujet d’actualité: la cybersécurité. Il ne se passe pas un jour sans qu’on entende parler de cyberattaques qui, selon l’Anssi [ l’agence nationale de la la cybersécurité, ndlr], ont augmenté de 400% ces trois dernières années. Pour en parler Marc Brua, directeur général du cabinet de conseil et d’expertise cyber Squad à Sophia Antipolis, sera l’invité de la Grande Interview. Doit-on devenir parano dans ce contexte d’extension de la menace (guerre en Ukraine, jeux olympiques...)? L’expertise d’un des leaders tricolores du secteur.

Après le Journal de l’Eco qui passera en revue toute l’actualité du mois, place à un peu de douceur avec la confiserie de poche de Nice Bonbon à Contes. Le reportage vidéo vous fera découvrir les secrets de fabrication de ces pastilles à la menthe, au citron ou encore à la violette dont la recette n’a pas changé depuis 1947.

La dernière partie de l’émission sera consacrée au Pitch. Marie-Emmanuelle Doyen, chef de projet de la startup cagnoise Nodeus, disposera de 90 secondes pour parler de sa solution de téléprévention dont l’ambition est de garder les seniors le plus longtemps à domicile.

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Transcript
00:00 (Générique)
00:12 Bonjour à tous. Bienvenue dans ce studio vidéo du groupe NIS Matin pour ce 11e numéro de notre émission Territoire Éco.
00:18 Territoire Éco, vous le savez, c'est l'émission dédiée à l'économie azuréenne du groupe NIS Matin réalisée en partenariat avec l'UPE 06,
00:25 mais aussi et bien sûr nos confrères du journal La Tribune Côte d'Azur. Pour m'accompagner aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Karine Wenger,
00:32 chef du service économie du groupe NIS Matin. Bonjour, Karine. Bonjour, Christian. Et Isabelle Ozias, rédactrice en chef de La Tribune Côte d'Azur.
00:39 Bonjour, Isabelle. Bonjour, Christian. Pour débuter ce numéro 11 de Territoire Éco, voici notre grande interview.
00:46 (Générique)
00:53 Les mutuelles via Médis et Almeris, l'hôpital d'Armentière dans le nord, le groupe de transport CGA et puis plus près de chez nous,
01:00 la chambre de commerce et de l'industrie NIS Côte d'Azur, mais aussi le laboratoire de santé animale Virbac.
01:05 Ils ne passent pas une journée ou rarement une journée sans que l'on parle de cyberattaques avec des conséquences plus ou moins terribles pour nos entreprises.
01:13 Avec nous pour en parler, Marc Bruat, directeur général de Squad, le cabinet de conseil et d'expertise en cybersécurité installé à Sofia Antipolis,
01:21 mais aussi dans de nombreuses autres villes françaises. Marc Bruat, bonjour. Bonjour. Bienvenue sur ce plateau. Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:28 Je vais vous poser la première question. Squad existe maintenant depuis 2011, donc un peu plus de 10 ans, 13 ans exactement.
01:34 Racontez-nous un petit peu l'histoire de sa création. Et puis j'ai envie de vous demander, est-ce que déjà à cette époque,
01:38 et est-ce pour cela que vous l'avez créé, les problèmes de cybersécurité étaient aussi prégnants qu'aujourd'hui ?
01:43 Alors, la société date de 2011. Effectivement, on est deux fondateurs, Guillaume et moi-même. Et on est des sortes de dinosaures de la sécurité,
01:49 puisqu'on a démarré ensemble en 1997, déjà dans la sécurité. À la question est-ce qu'en 1997, il y avait un gros intérêt sur la sécurité, très faible effectivement.
01:59 En 2011, non, le sujet était déjà bien identifié. En revanche, depuis maintenant 5 ans, il y a une accélération folle, folle des attaques,
02:07 et heureusement folle aussi, peut-être pas aussi folle, de la prise en compte de la problématique.
02:11 Alors, Karine et Isabelle vont vous parler de tout ça. Mesdames, à vous.
02:17 Alors, doit-on devenir justement parano avec toutes les cyberattaques qui sont rapportées dans les médias ? Et sont-elles une fatalité ?
02:25 Une fatalité, non. Ceci dit, ce qu'on voit aujourd'hui, donc là, enfin j'ai quelques données quand même à vous livrer,
02:30 mais on est à 400% de croissance en fait sur ces trois dernières années. C'est des chiffres de l'ANSI, sur les cyberattaques en France.
02:36 L'ANSI, c'est l'Agence Nationale ?
02:37 L'ANSI, l'Agence Nationale pour la Sécurité des Systèmes d'Information, qui est finalement le bras armé de l'État,
02:42 et qui dépend directement du service des Premiers ministres. Et 400%, donc en trois ans de croissance des attaques.
02:47 On considère qu'une société est attaquée en moyenne 29 fois par an. Alors heureusement, sur 29, quasiment jamais,
02:56 l'objectif est atteint, fort heureusement. Mais ceci dit, ça arrive. Et on parle d'un coût de 60 000 € par société attaquée.
03:04 Ce qui est une vraie moyenne, puisqu'il y a des sociétés, on en parlera peut-être tout à l'heure, une récente qui a perdu pas loin de 25 millions d'euros.
03:11 Voilà. Donc la menace est très forte. Elle est liée à pas mal de facteurs. La première chose, en fait, c'est aujourd'hui la facilité
03:19 qu'ont les hackers à trouver des outils. Finalement, assez simple. On trouve ça dans le dark web. Alors le dark web, vous y allez pas,
03:24 et moi, j'y vais pas souvent non plus. Mais ceci dit, ça existe. Et on trouve des outils pour faire soi-même ces kits de ransomware.
03:31 On peut même utiliser des ransomware qui sont produits par des pirates et qui, finalement, fonctionnent un peu en marque blanche
03:37 et perçoivent une rémunération si l'outil fonctionne. Il y a des tutos pour comment hacker. Donc en fait, il y a énormément de...
03:46 C'est très facile aujourd'hui pour un hacker d'avoir des outils. — Et concrètement, qu'est-ce que vous apportiez comme solution pour combattre ça ?
03:52 — Ah ! Alors pour combattre ça... — Dans votre cas, pour donner du conseil, utile. — Non mais nous, on conseille nos clients.
03:58 Donc globalement, aujourd'hui, on travaille majoritairement pour des grandes sociétés. On travaille pour 50 % des sociétés du CAC 40.
04:04 Et donc on les aide déjà à définir leurs problématiques, leurs besoins, leurs politiques de sécurité, ensuite mettre en œuvre des solutions
04:11 qui permettent d'enrayer ce problème-là. Il y a un vrai volet aussi sur la surveillance, parce que c'est bien d'avoir installé des briques de sécurité.
04:18 Mais encore faut-il les suivre dans le temps, voir comment ça évolue. Et malheureusement aussi – et ça nous arrive assez fréquemment,
04:23 et je pense que ça devrait arriver encore plus dans les mois à venir – on intervient en remédiation une fois l'accident de sécurité arrivé.
04:30 Donc on intervient vraiment sur toute la chaîne de la problématique sécurité.
04:34 — Est-ce que l'explosion de l'intelligence artificielle va démultiplier ces attaques ? — Ah oui, elle le démultiplie déjà.
04:40 Alors il y a un bon et un mauvais côté. Enfin de toute façon, c'est souvent ce qu'on dit, l'intelligence artificielle.
04:44 Donc aujourd'hui, c'est beaucoup plus simple pour les hackers, par exemple, de faire des mails malveillants.
04:51 Par exemple, avant... Enfin il y a quelque temps encore, les Russes avaient beaucoup de mal avec l'anglais. Donc globalement,
04:56 quand vous receviez des mails un peu douteux, ça se voyait assez bien. Avec l'IA aujourd'hui, les mails sont parfaits.
05:01 Donc ça, c'est des possibilités qui sont données par l'IA aux hackers. Donc ça, c'est un problème, effectivement.
05:07 Mais à la fois sur le versant défensif qui est le nôtre...
05:10 — À contrario, peut-être qu'elle peut vous aider aussi. — Ah bah oui, oui, oui, bien sûr, puisqu'en fait, on surveille...
05:15 Nos clients surveillent, on surveille nos clients des tas d'informations, des tas d'équipements qui remontent énormément de données.
05:20 Et c'est difficile humainement de vérifier tous ces éléments. L'IA nous permet de traiter beaucoup plus rapidement ces données,
05:27 de vérifier si c'est des vraies attaques ou ce qu'on appelle des faux positifs. Donc l'IA est aussi un outil très utile en défense.
05:36 — On a l'impression que les hackers ont toujours un temps d'avance. Qui les forme ? Vous disiez tout à l'heure
05:42 qu'ils pouvaient trouver des renseignements, des tutos sur le dark web. Et que pensez-vous, vous, des hackers éthiques certifiés ?
05:50 — Eh ben en fait, on en pense beaucoup de bien, d'autant qu'on en a près d'une cinquantaine chez Squade. Donc oui, oui, oui, bien sûr.
05:56 En fait, nous, on est souvent sollicités par nos clients pour aller tester leur sécurité, vérifier si c'est perméable ou pas,
06:01 trouver des failles et évidemment prévenir nos clients de la faille et les aider, le cas échéant, en fait, à la combler.
06:08 Il y a aussi quelque chose qui se développe depuis des années. C'est tout ce qui est bug bounty. Je sais pas si vous en avez entendu parler.
06:13 Les grandes sociétés, Apple, Tesla, mais même l'État aujourd'hui. L'État, en fait, a lancé un bug bounty, un appel finalement aux éthiques à la cœur,
06:19 pour leur dire « Venez tester nos défenses ». Et notamment, vous savez, le portail France Connect, aujourd'hui, il y a un bug bounty qui existe,
06:27 qui est lancé par l'État pour aller demander de l'aide dans la détection d'éventuelles failles.
06:32 — Vous y répondez, à ce genre de bug bounty ?
06:35 — Nos consultants, individuellement, peuvent y répondre. Nous, on n'y répond pas vraiment, parce qu'on travaille avec les sociétés.
06:39 Mais nos consultants peuvent y répondre. Et il y a des primes intéressantes. Apple, aujourd'hui, propose 1 million de dollars
06:43 pour qui trouvera des failles dans son système d'exploitation.
06:46 — Sur la mapMonde de la cyberattaque, où se situe la France ? Est-ce que c'est un pays très touché, peu touché ?
06:53 — C'est un pays très touché. On est sur la mapMonde, justement, de la cybersécurité. On est 5e pays le plus touché.
06:58 Alors loin derrière les États-Unis, soyons très clairs. On parle en 2022 de 2 milliards de dégâts et de coûts de la cybersécurité en France.
07:07 Et c'est là où c'est assez intéressant. C'est qu'on se rend compte qu'en fait, toutes les sociétés sont évidemment pas protégées de la même façon.
07:13 80% de ce coût est supporté par des PME, TPE, 10% par le public, dont on voit... Les exemples que vous donniez tout à l'heure
07:22 prouvent qu'il y a beaucoup d'établissements publics qui sont pas suffisamment bien protégés. Et 10% pour les grandes entreprises. Mais 10 milliards.
07:29 — Qu'est-ce qui explique cette place de 5e podium pour la France ? Une mauvaise habitude, une mauvaise protection ?
07:37 — Ce qui explique aussi... On retrouve finalement... Il y a une similitude, je dirais, dans le classement des pays les plus riches.
07:42 — Les plus dévotés et les plus riches, oui. — Il y a plus de chances d'aller chercher une rançon dans un pays riche que dans un pays pauvre.
07:46 Je pense que c'est la principale raison. Elle est là. Néanmoins, il faut rajouter actuellement – et ça s'est particulièrement intensifié ces temps derniers –
07:53 toute la partie géopolitique où la France et les grandes entreprises françaises sont victimes et subissent énormément d'attaques.
08:01 — On le voit avec la Russie en ce moment, l'entreprise de la France. — Exactement. Bon. Pour ne pas la nommer, effectivement, la Russie en est le principal acteur.
08:08 — Est-ce que chaque pays qui est « attaquant » a des spécificités ? Est-ce qu'ils ont une signature qui permet de dire
08:14 « Ah, c'est plutôt une attaque qui vient de l'Europe de l'Est » ou... Est-ce que ça se voit ?
08:19 — Oui, il y a des signatures. Il y a des signatures, bien sûr, parce qu'en fait, l'Europe de l'Est, c'est quand même vraiment là que ça se passe le plus.
08:26 Il y a des sujets autour de la Chine aussi. Et puis il y a des pays qui sont très forts, historiquement très forts en cybersécurité,
08:31 donc en défensif mais peut-être aussi en offensif. Je pense notamment à Israël. Israël, très fort. La plupart des sociétés de soft cyber sont américaines ou israéliennes.
08:41 — Squadcompte, 830 collaborateurs. C'est énorme. Vous avez recruté 300 collaborateurs en 2023. C'est énorme aussi. Où vous arrêterez-vous ?
08:52 — Écoutez, on a prévu de recruter 350 personnes cette année. Donc on n'a pas prévu de s'arrêter. On est très structurés sur le recrutement.
08:59 On a une grosse équipe. On a 15 personnes qui sont dédiées au recrutement de profils en cybersécurité. On a des partenariats à école nombreux, même locaux.
09:07 On est partenaire de l'ISEN à Toulon. Et on participe à énormément d'événements. Mais c'est un énorme travail, puisque c'est, on va dire,
09:16 une des deux plus grosses difficultés qu'on ait sur notre marché, c'est le recrutement.
09:19 — On connaît les difficultés de recrutement dans toutes les filières. Alors celle-ci qui est très tendue, oui.
09:25 — Oui. On voit l'année dernière, justement, par rapport aux 300 recrutements dont vous parliez, on a vu 8 000 candidats, pour donner un ordre d'idée.
09:32 Donc on recrute 3% à peu près des gens qu'on rencontre. Soyons clairs, il y a deux cas à ça. On est très sélectifs. Mais les candidats sont eux-mêmes très sélectifs.
09:41 Mais après ça, en fait, la deuxième difficulté, c'est quand même de maintenir les gens dans la société. Donc le turnover est quelque chose qu'on surveille de très près chez nous,
09:51 parce que maintenant qu'on est assez connu dans le domaine de la cybersécurité, on doit faire partie des cinq premières boîtes en France.
09:56 Eh ben ça donne des envies à certains confrères concurrents et parfois même clients de venir recruter chez nous.
10:03 — Comment faites-vous pour vous assurer de la probité des gens que vous recrutez, parce qu'on est sur un domaine extrêmement sensible ?
10:09 — Vous avez raison. Alors déjà, en fait, nous, on fait un tiers de notre activité dans le domaine de la défense.
10:12 Donc qui dit domaine de la défense nécessite d'avoir des gens qui sont habilités à travailler dans un environnement de défense.
10:17 Donc là, il y a quand même des niveaux d'enquête qui sont très poussés, souvent d'ailleurs assez fastidieux et longs.
10:21 Donc c'est un début de la réponse. Et de fait, nous, nous avons l'habitude aussi, effectivement, de faire des enquêtes sur les gens que nous recrutons.
10:30 Bon, sur 830 personnes, la garantie est à 100%. Mais il n'y en a pas certaines non plus.
10:34 — Pour pallier ces problèmes de recrutement, justement, vous aviez mis en place au sein de Squad la Squad Académie, qui forme en interne.
10:41 — Oui. — Est-ce que ça fonctionne bien ? Est-ce que vous en êtes satisfait ?
10:44 — Ça fonctionne pas mal. Alors sur la formation, effectivement, c'est un vrai sujet. Il y a des formations académiques en France.
10:50 Donc il y a énormément d'écoles cyber qui se créent en France. Et ça, c'est plutôt bien. Mais c'est pas suffisant.
10:55 On parle là, à l'instant où on se parle, de 15 000 post-vacants en France en cyber. Et donc nous, notre projet, c'est effectivement...
11:02 Et qu'on a déjà lancé l'année dernière, c'est d'arriver à transformer des compétences qui sont peut-être aujourd'hui en train de connaître
11:09 une certaine obsolescence dans leur métier et de les amener vers la cyber. Donc ça fonctionne pas mal. On a formé 35 personnes l'année dernière.
11:15 C'est moins qu'attendu, à vrai dire, ce qu'on prévoyait plus. Donc c'est plus compliqué que ce qu'on aurait pu imaginer.
11:20 Mais ça fonctionne. Et là encore, j'espère que ça représentera un pourcentage important de notre recrutement en 2024.
11:27 — Vous avez une croissance à deux chiffres. Elle s'explique par la multiplication de cette attaque, bien sûr, et donc le potentiel de clients
11:35 qui vous sont offerts. Il y a aussi de la croissance externe. Est-ce que c'est pour vous un objectif ou pas du tout ?
11:43 — Eh bien jusqu'à maintenant, on n'en avait pas fait. Donc les 85 millions qu'on a réalisés l'année dernière étaient faits exclusivement
11:50 en croissance organique. Là, on a réalisé une première acquisition au début d'année, une société qui s'appelle New Load,
11:55 une société d'intégration de logiciels de sécurité. Et on va certainement être amenés dans les mois et années à venir
12:01 en faire d'autres, soit pour aller boucher des trous technologiques qu'on aurait dans notre offre. Il y a des sujets qui nous intéressent beaucoup,
12:06 notamment sur toute la partie cyber des objets connectés, cyber des systèmes embarqués, qui a une spécificité particulière
12:12 qu'on adresse mais qu'on pourrait renforcer. Et puis il y a aussi le sujet des pays. On est aujourd'hui en Suisse, on est au Canada.
12:19 On veut être en Belgique. On réfléchit à l'Espagne. Et on se rend compte qu'il est parfois plus facile ou moins difficile de démarrer
12:25 par une acquisition que de partir de zéro.
12:29 Votre force, c'est de maîtriser toute la chaîne de valeur de la cybersécurité, justement grâce à l'acquisition de New Load à l'automne dernier.
12:36 Vous devez toujours avoir un temps d'avance, que ce soit sur les hackers, les méchants hackers ou la concurrence.
12:42 Alors, quelles sont les tendances de la cybersécurité et quelles sont vos pistes, vous, de développement ?
12:46 Alors nous, en fait, le sujet qu'on adresse le plus actuellement, c'est l'intelligence artificielle. Ce n'est pas très original, mais il y a un vrai sujet,
12:51 en fait, dans l'intelligence artificielle avec la cybersécurité. On en parlait tout à l'heure, donc, comment arriver à traiter une masse d'informations colossales
12:57 et d'être capable de réagir vite. Mais c'est aussi une façon de peut-être pallier à ce déficit structurel de compétences qu'on a sur le marché.
13:05 On aura du mal à les résorber, d'autant que les besoins vont être exponentiels. Donc l'IA peut permettre de pallier à cette carence de profil.
13:12 Alors, il y a eu une actu récente, le groupe de hackers le plus nuisible du monde a été durement frappé par une opération policière internationale.
13:22 Ils ont revendiqué 1700 attaques pour près de 2500 victimes, dont 200 en France. Est-ce que vous étiez sur le coup ?
13:30 Non, on n'était pas sur le coup. En revanche, ce groupe de hackers, Lockbit, auquel vous faites référence, est connu.
13:35 Non, mais en revanche, ce qu'on voit aussi, c'est qu'il y a beaucoup de sociétés dans le domaine, non-squad mais pas seulement, mais l'État.
13:42 L'État s'arme fortement sur le sujet, que ce soit dans la gendarmerie, la police, etc. Donc, en fait, ils sont très efficaces.
13:50 Il y a une vraie coopération européenne et je pense que c'est ce qui a amené au démantèlement de Lockbit.
13:54 Ce genre de réseau, c'est courant ?
13:56 Oui, c'est courant. Il y en a eu précédemment encore. Enfin, il y en a tout le temps. Il va se recréer. Malheureusement, il y a un petit côté...
14:06 Squad a décroché il y a quelques semaines la très prisée et très rare qualification PACI-LPM. LPM, c'est la loi de programmation militaire.
14:14 Cette qualification, c'est celle de l'ANSI, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
14:21 Et donc, grâce à cette qualification, vous allez pouvoir renforcer toutes vos actions dans le domaine de la cyberdéfense, des intérêts vitaux de la France.
14:31 Oui.
14:32 Qu'est-ce que c'est exactement ?
14:33 En fait, il y a une liste qui existe, ce qu'on appelle les OIV, Organismes d'intérêt vital, en fait, qui sont, pour expliquer simplement,
14:39 toutes les sociétés, toutes les fonctions qui, en France, doivent marcher, même en cas de guerre.
14:44 Donc, c'est les hôpitaux, c'est les routes, c'est les télécommunications, c'est la police, etc.
14:50 Donc, en fait, toutes ces entreprises ou toutes ces entités sont taguées OIV et seules quelques sociétés sont habilitées à intervenir auprès d'eux,
15:00 ou d'elles plutôt, pardon, et Squad en fait partie.
15:03 Et ensuite, il y a un sous-ensemble qui est celui lié plus spécifiquement au marché de la défense, qui est la loi de programmation militaire,
15:08 où là encore, on vient d'obtenir effectivement la qualification PACI-LPM.
15:11 Au niveau de l'état du monde aujourd'hui, c'est plus qu'utile d'avoir cette certification ?
15:14 Ah oui, la demande est très forte. Il faut voir aussi, c'est assez intéressant, mais les entreprises dans le domaine de la défense sont,
15:20 et là encore, depuis le début du conflit en Ukraine, sont soumises à énormément d'attaques aussi, donc c'est un vrai enjeu.
15:27 On parle de sites sensibles, de filières sensibles, mais il y a aussi des événements sensibles.
15:31 La France s'apprête à accueillir les Jeux olympiques. Est-ce que vous vous attendez à des attaques particulières ou à une recrudescence de ces attaques pour 2024 ?
15:39 Enorme en fait. Je m'attends et l'ANSI s'attend et le com-cyber de la gendarmerie s'attendent.
15:45 En 2020, pour les JO de Tokyo, on avait recensé 450 millions d'attaques et l'ANSI et le com-cyber prévoient 10 fois plus cette année, 4,5 milliards.
15:56 Donc tout le monde est sur le pied de guerre. Les équipes des grandes entreprises, puisque ça va toucher tout le monde,
16:01 les congés déjà sont annulés pour la période des JO dans beaucoup d'équipes cyber de ces sociétés-là,
16:06 mais aussi au niveau de l'État, il y a des renforts qui sont attendus. Et du reste, vous parliez tout à l'heure de l'ANSI,
16:11 l'ANSI a aussi créé un label qui s'appelle PRIS, qui sont en fait les sociétés les plus à même de répondre en cas vraiment d'attaque majeure.
16:19 Et donc, non, non, il y a une inquiétude, mais qui se prépare, qui est bien préparée en amont, mais non, oui, ça risque de chauffer un peu.
16:26 Quand on parle, on pense au cyberattaque, on voit l'attaque sur des sociétés, mais c'est aussi peut-être plus pernicieux
16:33 parce que ça peut être aussi des tentatives de déstabilisation politique. On se rappelle peut-être des punaises de lit qui,
16:39 à l'automne dernier, qui a bien occupé l'actualité. Et en fait, derrière, il y a peut-être une légère tentative de déstabilisation.
16:49 C'est plus que peut-être. En fait, aujourd'hui, là encore, c'est avéré que la Russie quand même, aujourd'hui, met un peu le feu sur ces sujets-là.
16:55 Vous avez parlé des punaises de lit. Les gilets jaunes, ça a été aussi un cas intéressant. Les agriculteurs, enfin, donc, ils exagèrent les événements
17:04 qui sont pour autant graves, peut-être moins les punaises de lit. Mais donc, oui, il y a ça énormément actuellement aussi.
17:10 Et donc ça, ça va s'intensifier. Le sujet, vous rappelez-vous le sujet du problème qu'il y a eu pour la Ligue des champions, la finale de la Ligue des champions.
17:16 C'est pareil, il y a eu un buzz négatif qui a été... - Amplifié. - Amplifié, merci.
17:22 - Vous parliez aussi tout à l'heure des coûts, des répercussions financières sur les entreprises. Vous disiez une entreprise qui a dû payer 25 millions de dollars.
17:30 - Ça, c'est un sujet intéressant parce que c'est directement lié à l'IA, en fait. Je vous raconte l'histoire en 20 secondes. Mais bon, globalement, c'est une arnaque au président
17:39 assez classique. Un directeur général appelle son directeur financier, lui demande de faire 5 virements de 5 millions d'euros. Le directeur financier, bien formé,
17:46 bien sensibilisé, se dit "oui, je sens pas trop le truc", donc il attend. Le directeur général le convoque à un point en vidéoconférence. Et là, il est avec le directeur général
17:57 en visioconférence avec l'ensemble de son codire qui lui redonne la même consigne. Là, le directeur financier dit "je l'ai vu, il est là, c'est lui, il n'y a pas de doute, je le fais".
18:06 En fait, tout ça a été bâti sur les technologies deepfake. C'est l'intelligence artificielle adaptée à l'image. 25 millions de dollars partis en fumée, c'est à Hong Kong que ça s'est passé.
18:15 C'était il y a un mois et demi. Ça, c'est vraiment quelque chose qui fait très peur à tout le monde parce qu'il faut trouver maintenant les parades pour contrer ce genre d'incident.
18:24 En parlant de tes parades, dernière question. Quel conseil vraiment pratico-pratique donneriez-vous quand on se rend compte qu'il y a une cyberattaque qui est en cours ?
18:34 Avant la cyberattaque, ce que moi je conseille à toutes les sociétés, notamment TPE, PME, c'est de prendre des assurances cyber. Ça existe et je pense que ce n'est pas du luxe par les temps qui courent.
18:47 Donc, ça c'est avant l'attaque. Mais une fois que l'assurance cyber est prise et qu'on subit une attaque, l'ANSI a des antennes régionales un peu partout.
18:55 Il y a le campus cyber notamment qui est à Paris mais dont vous devez savoir qu'ils ouvrent aussi ou prévoient d'ouvrir une antenne du côté de Marseille.
19:01 Il y a des sociétés, malgré tout les sociétés ont des partenaires informatiques, pas tous experts en cybersécurité, donc il faut surtout très vite réagir.
19:08 Et le deuxième conseil c'est de ne pas payer les rançons puisque la plupart du temps, ce qu'on se rend compte c'est qu'une fois payé la rançon, c'est assez classique, ça marche dans d'autres secteurs que le cyber.
19:17 Il est probable que l'attaquant laisse une trace dans le système d'information qui lui permettra de revenir à la charge dans quelques mois.
19:25 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut éteindre l'ordinateur, quitter Internet ? Qu'est-ce qu'il faut faire concrètement ?
19:29 Concrètement, éteindre les ordinateurs oui mais à la fois c'est déjà trop tard. Non, il faut tout de suite prévenir les bonnes autorités.
19:39 D'accord.
19:40 Merci infiniment, tout ça est absolument à la fois inquiétant et fascinant et je me tiens à la conclusion que vous avez encore beaucoup de travail et de pain sur la planche.
19:47 Je crois oui.
19:48 Merci beaucoup Marc Bruat, vous restez avec nous pour notre rubrique suivante, le journal de l'écho.
19:55 [Musique]
20:01 Karine Isabelle, vous allez maintenant passer au crible de l'actualité économique de la Côte d'Azur et la vie de nos entreprises.
20:08 Marc Bruat, bien sûr, vous êtes resté avec nous et vous n'hésitez pas à intervenir sur toute information qui vous interpelle.
20:14 Nous commençons par la vie des entreprises, Karine.
20:16 Oui, on commence avec Ustock.
20:18 Alors Ustock, c'est la spécialiste du stockage sur mesure. Elle est née à Monaco en 2015.
20:23 Elle est implantée depuis à Nice et depuis peu à Bruxelles.
20:27 Et elle vient de racheter la londonienne Stord et son portefeuille de 800 clients.
20:31 Alors c'est une aubaine pour les niçoises.
20:33 Outre une augmentation du capital, Ustock veut voir plus loin et aller plus vite dans son viseur les Jeux Olympiques.
20:38 Et là, il fallait y penser parce qu'il y a déjà beaucoup de demandes à Paris pour stocker ses effets personnels et ses meubles, tant des JO.
20:45 Avec des appartements aussi qui se louent comme des petits pains.
20:48 L'occasion est rêvée pour la niçoise pour tester un nouveau service.
20:52 C'est le stockage de l'objet et non pas au mètre cube.
20:55 Donc la promesse sur mesure est tenue.
20:57 Et Ubiplates non plus n'a pas loupé le train des Jeux Olympiques en signant avec la SNCF.
21:02 La niçoise philalue groupe Aegis, présidée par Benjamin Mondoux, s'est spécialisée dans le suivi des grands travaux structurants.
21:09 Expliquée à la population par l'intermédiaire d'un smartphone et d'une appli.
21:12 Elle a été choisie pour informer en temps réel les franciliens sur les avancées du Grand Paris ferroviaire.
21:19 Motif de ce choix, la solution Ubiplates propose une interface intuitive et conviviale qui a tapé dans l'oeil de la SNCF.
21:26 Ça y est, les ex-brasseries Flo et George à Nice vont enfin rouvrir leurs portes sous trois enseignes.
21:33 Et maintenant, du même groupe Flex pour la salle de sport, Foodie pour la restauration et Moon côté hôtel.
21:39 Au total, le site toise les 3000 m². Il a été racheté par un groupe indépendant niçois, Baggy.
21:44 Ce sont deux entrepreneurs qui possèdent déjà l'adresse Casalea sur le cours Selleia à Nice
21:49 et qui se positionnent ici sur un concept multi-activité encore inédit à Nice.
21:53 Après plusieurs millions d'euros de travaux, l'établissement est fin prêt pour la rouverture et il emploiera 65 collaborateurs.
21:59 Et le groupe Massa revient dans l'actu avec le rachat du premier pur player indépendant français dans la vente de pneus.
22:06 Il s'appelle 1001 Pneus et il appartenait auparavant au groupe Cédiscount Casino.
22:12 Il va permettre au groupe familial basé à Mandelieu de compléter son offre de distribution.
22:17 Le groupe Massa s'est spécialisé dans l'approvisionnement des pneus et des pièces détachées de voiture.
22:23 Il détient aussi le réseau de franchisés Avatacar qui œuvrent dans toute la France.
22:30 Avec l'arrivée de 1001 Pneus, Cédric Massa, l'actuel président...
22:35 Directeur général délégué je crois.
22:37 Directeur général délégué, 4ème génération de Massa à la barre, vise les 400 millions d'euros de chiffre d'affaires dès 2024.
22:45 Des nouvelles de l'école 42 Karine ?
22:47 Oui c'est peut-être une information qui va intéresser Marc Bruat parce que l'école 42 a rouvert.
22:51 C'est une excellente nouvelle pour tout l'écosystème qui manque de force vive en talents informatiques.
22:56 C'est la CCI Nice, Côte d'Azur et la région sud qui ont mis la main au pot pour faire perdurer l'école.
23:01 Elle s'appelle désormais école 42 campus de Nice.
23:04 Elle est dirigée par Damien Lallement, un ex d'Epitech et elle accueille déjà 300 étudiants.
23:09 C'est une bonne nouvelle.
23:10 Et ça passe aussi pour Videtix, la spécialiste de la vidéosurveillance algorithmique.
23:16 C'est à dire augmentée par l'intelligence artificielle dans le traitement et l'analyse des images.
23:21 Elle a été sélectionnée par le ministère de l'Intérieur pour participer à la sécurisation des Jeux Olympiques de Paris en 2024.
23:28 Les quatre startups Made in France qui ont été retenues doivent partager une enveloppe de 8 millions d'euros et surtout une visibilité mondiale.
23:36 A noter que si Videtix a été remarquée par Bovo, c'est peut-être parce qu'elle a déjà assuré la sécurité d'une autre grosse compétition, la Coupe d'Afrique des Nations.
23:46 Et cerise sur le gâteau, c'est la Côte d'Ivoire là où Videtix a implanté sa première filiale Orsofia Antipolis qui a gagné cette carte.
23:58 Et une fois les pas coutumes mesdames, si on causait un peu people et télé réalité dans ce journal de l'économie.
24:02 On va parler de Sophie Palacio, c'est la dirigeante de ABP Talent à Nice.
24:07 C'est un cabinet de RH, recrutement et bilan de compétences.
24:10 Alors Sophie a passé un casting l'été dernier et elle a été sélectionnée pour être l'un des trois experts de Changer de Job, le grand saut.
24:17 C'est la nouvelle émission de M6 dédiée à la reconversion professionnelle.
24:20 Alors Sophie a accompagné trois candidats dans leur quête d'un emploi plus épanouissant.
24:25 Les trois épisodes de l'émission sont à revoir en replay sur 6SixPlay.
24:30 Et vous Isabelle, vous montez au filet avec ?
24:32 Avec Joe Wilfrid, son gars, bravo Christian qui ne cache plus ses ambitions sur le podium azuréen.
24:38 Avec son ex-entraîneur Thierry Assione, ils ont fondé le groupe All In, spécialisé dans la création et la gestion de sites où on pratique le tennis ou le padel, tout niveau confondu.
24:48 Avec déjà trois implantations sur les Alpes-Maritimes.
24:51 La première c'était à Villeneuve-Loubet en 2019, la seconde sur Grasse et tout récemment tout près du Moulin de Mougin.
24:59 L'objectif, multiplier ces centres, ils sont pour l'heure 17 en France et d'autres sites seraient déjà sur la feuille de route dans les Alpes-Maritimes.
25:07 Pierre-Louis Renou et le nouveau directeur général du Carlton Canne Regent Hotel qui a rouvert ses portes en mars dernier après d'énormes travaux de rénovation et d'extension.
25:18 Pierre-Louis Renou qui prendra ses fonctions le 1er avril prochain, effectuer sa carrière dans de grands groupes hôteliers tels que Concorde Hotel, Hilton, Barrière, Accor.
25:26 Et du côté des nouveautés ?
25:28 Alors du côté des nouveautés, c'est un nouveau réseau d'affaires qui arrive à Nice.
25:32 Il s'appelle "Pouvoir d'entreprendre" et s'adresse aux femmes entrepreneurs qui sont souvent en situation de précarité.
25:37 Ses particularités, outre de très nombreux ateliers en visioconférence avec toutes les entelles locales du réseau et des rencontres en présentiel,
25:44 "Pouvoir d'entreprendre" fonctionne aussi par abonnement mensuel sans engagement et surtout il est rétributif.
25:50 C'est-à-dire que si l'une des membres anime un atelier en management, en coaching, peu importe, sa prestation est rémunérée et le réseau pourra la recommander plus facilement à ses contacts.
26:00 Et puis de bons résultats notés aussi pour quelques jolies sociétés bien de chez nous.
26:05 Ces azuréennes ont été sélectionnées par les Echos dans le classement annuel des entreprises françaises championnes de la croissance.
26:12 On retrouve par ordre d'apparition le groupe Courtin, troisième au général avec une croissance enregistrée de 229%.
26:18 Il y a aussi Wretman Estate à la 194ème place, Couteau du Chef, 208ème, Luxury & Performance Selection, 334ème.
26:27 Parmi les nouvelles entrantes, on note Insight at CP qui a Sophie Antipolis et qui s'adjuge la 101ème place.
26:34 Et aussi nos amis de Emiliens de Cool Kids qui débarquent en 310ème position avec leur cookies.
26:40 Absolument.
26:41 Le groupe Courtin, donc troisième et champion du département, justement vient d'annoncer la création de sa première start-up maison.
26:47 Elle s'appelle SAS Office et elle propose de faciliter la gestion des centres de co-working via un logiciel unique et ultra performant.
26:55 Christophe Courtin parle du plus ambitieux projet qu'il ait jamais bouclé.
26:59 Lui qui a déjà investi dans plus d'une centaine de start-up mais cette fois c'est encore mieux parce que c'est la sienne.
27:05 SAS Office sera basé à Sophie Antipolis, berceau du groupe.
27:09 Et puis un chiffre un peu ébouriffant, en tout cas très très encourageant pour l'industrie européenne Isabelle.
27:14 L'industrie azuréenne pardon.
27:16 Mais aussi européenne, à le savoir.
27:18 Oui, on peut le dire. 30 milliards d'euros, c'est le chiffre d'affaires cumulé autour d'un tour de table exceptionnel,
27:25 celui des industriels grassois pour accueillir Bruno Le Maire en visite au siège du groupe Artes début février.
27:32 Les mannes Robert et Firmenich, donc on est sur l'Europe, Mulle-Gazinière mais aussi des plus jeunes pousses comme Mikko Fito et fleurs d'exception du Pays de Grâce
27:40 ont rencontré le ministre de l'économie et ont présenté leur carnet de doléances.
27:45 On a beaucoup parlé de transition énergétique et écologique, difficile à marier avec un renfort de l'industrialisation
27:52 ou encore des normes européennes toujours un petit peu indigestes.
27:56 Ils ont aussi et surtout montré leurs efforts en termes de protection de l'environnement.
28:01 Et ça c'est un bon point, un cocktail entre amertume et avancée RSE notable qui a en tout cas prouvé le dynamisme de l'écosystème grassois.
28:10 Et on reste dans l'industrie avec un chiffre encourageant 13,5% c'est la part du PIB issu de la filière industrielle en France.
28:17 Et c'est un point de plus qu'en sortie de Covid et ça rassure Marcel Ragny, le patron des industriels Sud Corse.
28:23 Ce 23 février c'est chez lui dans son usine de La Gaude qu'a été officialisée la labellisation du territoire d'industrie pour les métropoles et pour la Carfe,
28:31 une riviera française qui pourrait faire le lien avec l'écosystème italien.
28:35 Scruté de près par nos voisins, l'industrie représente encore 20% du PIB.
28:40 Quatre Azuriennes ont intégré la sixième promo du Sud Accélérateur.
28:44 C'est un dispositif mis en place par la région Sud et son agence d'attractivité Rising Sud en partenariat avec BPI France.
28:52 Objectif cibler les belles PME à fort potentiel pour les faire grimper d'un étage, c'est à dire vers les étis entreprises de taille intermédiaire,
29:00 en les accompagnant dans leur croissance. Dans la shortlist 2024 on retrouve 20 championnes et parmi elles,
29:07 Édition Bougainville, on en a parlé dans les champions des échos, ils sont au Canet, Osmose, à Roquefort-Lépin et De Grassoise, STME et le 6 groupes.
29:16 Et l'école de l'activité Mougne le maillot pour soutenir les entreprises.
29:20 Côté Sofia Antipolis, on mit sur une plateforme digitale casa-du6entreprise pour diffuser de l'info, des forums, des avis d'experts en direct live sur le net.
29:29 Et la métropole nisque d'Azur, elle a publié un guide pratique destiné à accompagner les entreprises dans leur transition énergétique,
29:36 en particulier les plus petites, moins offrées des dispositifs existants.
29:40 Malgré vous qui êtes à Sofia Antipolis, êtes-vous sur casa-entreprise.fr ?
29:44 Je ne pense pas, je le vérifierai mais je ne pense pas.
29:47 Il faut les appeler et les engueuler si vous n'y êtes pas.
29:49 Exactement.
29:50 On continue Isabelle, plutôt on termine ce journal de l'écho avec le festival international de l'intelligence artificielle à Cannes.
29:57 Oui et carton plein pour Cannes.
29:59 Le salon s'est déroulé début février au palais des festivals.
30:02 Il a réussi en seulement trois éditions à s'imposer sur l'échiquier mondial des rendez-vous consacrés à l'IA.
30:09 L'événement a accueilli plus de 8000 participants en B2B, plus de 5000 sur la journée ouverte au grand public, soit une augmentation de la fréquentation de 36%.
30:18 C'est pas mal.
30:19 Alors le plus content c'est David Lissner, le maire de Cannes.
30:22 Il parle de l'IA comme d'un marché universel et ontologique et il a déjà chiffré tout ça.
30:28 200 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2023, plus de 1000 milliards à l'orée 2030.
30:35 Alors un positionnement cannois s'imposer sur la partie événementielle, et bien voilà c'est fait.
30:40 Là aussi des chiffres absolument impressionnants.
30:42 En revanche la situation se tend pour certaines entreprises.
30:46 178, c'est le nombre de défaillances d'entreprises en région sud en 2023.
30:51 Sur ces 178 représentants réalisant plus de 2 millions d'euros de résultats, 96 ont été placés en liquidation judiciaire.
30:59 En France on en dénombre 1947.
31:01 Ça ne risque pas d'arriver à Squad.
31:03 Marc Bruat, merci infiniment d'être resté avec nous.
31:07 Merci pour votre présence, merci pour ce journal de l'écho.
31:09 Et nous passons maintenant à notre rubrique en coulisses.
31:12 [Musique]
31:19 Voici un sujet, chère Karine, plein de douceur, qui va plaire aux petits comme aux grands,
31:24 puisque nous allons chez Nice Bonbon et voir ce qui se passe dans les coulisses de cette société.
31:30 Alors elle s'appelle Nice Bonbon, mais en fait elle est installée à Comte, et elle fabrique de la confiserie de poches.
31:35 Vous savez ces petites boîtes en métal qui contiennent des pastilles au lament, au citron ou à la violette.
31:40 Une recette inchangée depuis 1947, mais Nice Bonbon c'est aussi plein d'autres bons becs.
31:46 Eh bien nous allons regarder tout de suite le reportage de Franck Fernandez et Agnès Faroudia.
31:51 J'étais absolument convaincu de nos deux petites boîtes, Réglis et Mante,
31:57 et nous avons surtout voulu garder ce type de fabrication datant de 40 ans, 50 ans.
32:04 D'où à mon avis le succès qui perdure.
32:07 Cette société a commencé d'une manière fortuite.
32:14 Mon oncle et mon père, Piedmontais, ont racheté une gérance des grands moulins de l'Ariane.
32:21 Ils ont donc fait des pattes jusqu'à la fin de la guerre,
32:24 et à ce moment-là ont décidé de créer un petit bonbon Réglis dans une boîte.
32:31 Nous les avons enrobés avec une mante forte,
32:36 et puis malheureusement, ayant repris cette affaire avec mon frère qui est tombé malade,
32:41 nous avons vendu à la Piquichante, filiale du groupe Danone,
32:45 concours de circonstances nous avons racheté 10 ans après.
32:48 Avec l'intention ferme de garder le même type de production,
32:53 de manière à être complètement autonome,
32:57 notre matériel datant des années 1960-1970 est toujours en place aujourd'hui,
33:04 qui donne une qualité inimitable de nos produits.
33:08 D'où à notre avis le succès qui perdure actuellement.
33:12 Pour faire notre pastille, on reçoit du Réglis que l'on mélange avec d'autres ingrédients,
33:21 et on le transforme, et on obtient des pains qui sont extrudés dans une filière.
33:27 Cette filière crée des spaghettis qui sont coupés,
33:32 dans une petite pastille qui sont à ce moment-là séchées.
33:35 Lorsqu'elles sont séchées, nous doublons la pastille avec du sucre et des arômes naturels.
33:49 Nous avons une chaîne d'emballage multifonction,
33:53 et on remplit les pastilles et on ferme la boîte.
33:58 Une fois que la boîte est fermée, nous mettons l'étiquette avant et arrière sur le boîtier,
34:09 et la boîte est terminée après ses diverses opérations et diverses opérations de contrôle.
34:16 J'ai constaté que le marché s'était terriblement diversifié,
34:21 donc nous avons décidé d'avoir un développement extérieur,
34:24 c'est-à-dire nous avons acheté deux sociétés,
34:26 la société Bloch-des-Vosges et la société Saint-Michel à Marseille,
34:30 qui fait les pailles et les célèbres sucettes de Marseille.
34:34 Nous avons rajouté cette gamme à nos produits,
34:37 et surtout nous avons décidé d'intégrer leur fabrication dans notre site de compte,
34:43 et tout en gardant l'esprit, c'était des produits datant de 40 ans, 50 ans.
34:49 Aujourd'hui, nous sommes très confiants dans l'avenir,
34:53 car nous vendons déjà dans une douzaine de pays,
34:56 et de très gros pays, Russie, Etats-Unis, Canada.
35:00 Nous sommes conscients que nous devons aussi rentrer et développer notre chiffre dans les grandes surfaces.
35:07 Je regrette simplement, il faudrait que je parle de l'âge si je parle de moi,
35:13 c'était très particulier, c'est-à-dire je pense qu'il y a énormément de choses qu'on peut faire,
35:17 dix fois plus que ce qu'on fait maintenant, mais ce n'est pas à moi de le faire, c'est à d'autres.
35:22 Très sympa ce reportage, mesdames, je suis certain que vous avez des petites boîtes métalliques à la violette dans vos sacs à main.
35:31 Non, j'attends.
35:32 Que je vous les offre ?
35:33 Oui.
35:34 Eh bien allez, pour la semaine prochaine.
35:35 Merci Franck Vallandez, et puis on retrouvera le reportage de Agnès Farrugia dans les pages de notre supplément Éco lundi prochain, n'est-ce pas Karine ?
35:42 Tout à fait.
35:43 Place maintenant notre dernière rubrique, le pitch.
35:46 Dans cette dernière partie de l'émission, et pour le pitch de ce mois,
35:55 nous allons aborder un sujet qui touche de plus en plus de personnes, puisqu'il s'agit du maintien à domicile des seniors.
36:00 Marie-Emmanuele Doyen, bonjour.
36:02 Bonjour.
36:03 Vous êtes la chef de projet de Nodéus Solutions à Cagnes-sur-Mer,
36:07 et vous allez avoir 90 secondes pour nous expliquer comment votre solution permet aux personnes isolées de rester dans leur environnement familier en toute confiance et en toute sécurité.
36:17 Le chronomètre s'affiche derrière Karine.
36:19 Je vous donne le top départ, c'est à vous.
36:22 Bonjour, je m'appelle Marie-Emmanuele Doyen, chef de projet chez Nodéus Solutions.
36:26 Avec l'évolution démographique et l'accroissement de la longévité,
36:31 le nombre de personnes âgées seules à domicile augmente, avec les risques associés, comme la dénistrition ou la chute.
36:39 Nous avons créé Cocoon, une solution de bienveillance axée sur la prévention.
36:44 Elle a pour but la détection précoce des premiers signes de fragilité dans le but d'une prise en charge à temps.
36:54 Comment ? Grâce à un réseau de capteurs d'activité et à l'utilisation de plusieurs technologies d'IA,
37:01 Cocoon analyse les changements d'habitude de vie, détecte les anomalies et génère des alertes.
37:09 Discret, sans micro, sans caméra, sans objet porté, Cocoon préserve la vie privée des gens.
37:16 Le département des Alpes-Maritimes vient de nous sélectionner afin de faire un déploiement plus large en partenariat avec la mairie et le CCS Demande-Lieu de notre solution.
37:31 Avec son mode de commercialisation en marque blanche ou sous forme de location mensuelle,
37:38 Cocoon bénéficie déjà d'une belle traction auprès des clients professionnels.
37:44 Nous avons ainsi obtenu des contrats auprès d'opérateurs privés de résidence senior.
37:50 Donc prochaine étape, l'industrialisation sur le territoire et on recherche des partenaires.
37:57 Eh bien l'appel est lancé. Merci beaucoup Marie-Emmanuelle pour cet outil extrêmement utile.
38:03 Cocoon vraiment a de l'avenir parce que sur ce marché du maintien à domicile des seniors, il y a beaucoup à faire et beaucoup à dire.
38:09 Merci infiniment. C'est avec vous que s'achève cette émission que vous allez pouvoir voir et revoir sur nos sites internet,
38:14 nos pages Facebook, la chaîne YouTube du groupe Nice Matin, mais aussi bien sûr sur le site, chère Isabelle, de Tribune, de la Tribune, Côte d'Azur, tribuca.net.
38:23 Merci.
38:24 Merci infiniment à tous de nous avoir suivis. Merci à Sophie Doncet, Philippe Bertigny pour la réalisation de cette émission.
38:30 Merci à Chloé Wargard pour la conception graphique et puis merci à vous, Karine et Isabelle.
38:34 J'aurais plaisir à vous retrouver le mois prochain. Merci à tous et excellente journée.
38:38 [Musique]
38:50 [SILENCE]

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