• il y a 9 mois
Le ministère de l'Intérieur va déployer des caméras "augmentées" par l'IA lors des Jeux Olympiques. Elles devraient permettre de détecter huit évènements particuliers, tels qu'une chute ou la sortie d'une arme blanche 

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Transcription
00:00 Alors Raphaël, l'intelligence artificielle au service de la sécurité, est-ce que c'est une révolution ?
00:04 Est-ce que ça a déjà une certaine maturité ? Comment évaluer ?
00:07 Alors je crois qu'il ne faut surtout pas en attendre une révolution.
00:09 Comme vous le dites très bien, c'est un outil.
00:11 Ça a été utilisé à l'étranger.
00:14 L'efficacité technologique, c'est-à-dire que l'intelligence artificielle puisse identifier un regroupement,
00:20 une sortie d'une arme, quelqu'un qui déposerait quelque chose, un colis quelque part,
00:26 ça, oui, ça fonctionne bien, c'est assez éprouvé.
00:29 Après, c'est toujours le risque avec le mot "intelligence",
00:33 vidéo surveillance intelligente, oui, mais ce n'est qu'une alerte.
00:36 Ce qui est important, c'est l'humain.
00:37 Il y a un être humain qui doit constater les choses.
00:38 S'il n'y a pas d'humain, il n'y a rien qui se passe derrière.
00:41 Et là aussi, vous faites très précis, c'est la vidéo surveillance intelligente.
00:45 Il n'y a en aucun cas de reconnaissance faciale.
00:47 C'est aussi une crainte pour les données personnelles que peuvent avoir certains de nos compatriotes.
00:51 Non, il n'y a pas de reconnaissance faciale.
00:53 Il faut le dire très clairement, ces caméras ne reconnaîtront personne.
00:55 Il n'y a pas de processus d'authentification.
00:58 Si vous passez devant la caméra, que vous déposez un colis suspect,
01:02 l'information, ce sera un individu.
01:05 Un colis a été déposé.
01:06 Et pas Yves Calvi, qui aurait pu être même Fichier S, a déposé un colis.
01:10 Non, c'est juste… Donc, il n'y a pas d'authentification.
01:13 Et ça, c'est très important parce que ça, c'est un pas qui n'a pas été franchi.
01:16 Notamment, la CNIL, le gardien des données personnelles, entre guillemets,
01:19 qui a dit non, pour le moment, on ne peut pas franchir ce cap en termes de vie privée.
01:24 Ce n'est pas souhaitable.
01:25 Et surtout, pour le coup, autant sur ces vidéos,
01:28 surveillance intelligente pour détecter des éléments, ça fonctionne bien.
01:32 Autant sur la connaissance faciale, il y a encore un autre débat sur des biais
01:34 qui sont bien plus problématiques.
01:36 À votre connaissance, tous les deux,
01:37 quelqu'un qui présenterait une arme sur une fenêtre qui a vu sur scène,
01:40 est-ce que le dispositif peut l'identifier, selon vous ?
01:44 Alors, selon moi, c'est compliqué parce que les vidéos sont à hauteur d'homme
01:47 et pas sur les points haut.
01:48 Voilà, je n'aurais mieux fait de ne pas poser la question.
01:50 Alors, bravo, Calvi.
01:52 Non, on est quand même sur les débuts de cette technologie.
01:55 Le début des déploiements.
01:56 Et donc, on n'est pas sur les points haut encore à des fenêtres, par exemple.
02:00 C'est interdit.
02:01 Enfin, je veux dire, c'est interdit de filmer les fenêtres des domiciles.
02:04 C'est interdit.
02:05 Donc, de toute façon, vous ne pouvez pas le détecter
02:06 puisque vous n'avez pas le droit de filmer.
02:08 On est sur de l'espace public.
02:10 Et puis, pour analyser une image, il faut qu'une image soit bonne.
02:13 Donc, on peut, entre guillemets, "plugger",
02:16 connecter ce système à plein de caméras de vidéosurveillance.
02:19 Il n'y a pas de problème.
02:20 Maintenant, il y a plusieurs niveaux de précision, j'imagine,
02:22 parce que toutes les caméras de vidéosurveillance
02:24 dans Paris ou aux alentours ne se valent pas.
02:26 Et quand vous avez une caméra en très haute résolution,
02:29 forcément, l'intelligence artificielle a une base de travail
02:32 qui est un peu différente.
02:33 On imagine qu'il y a des niveaux de performance
02:36 qui seront aussi dépendants du matériel sous-jacent.

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