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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ !
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00:00 -Combien de petits garçons, combien de petits pieds dans la porte
00:03 seront nécessaires
00:05 avant que cette société réagisse pour toujours ?
00:09 -C'était jeudi dernier, quand Gaudrèche a fait face au Sénat,
00:12 comme elle avait fait face au cinéma français.
00:14 -Depuis quelque temps, je parle, je parle,
00:17 mais je ne vous entends pas.
00:18 Où êtes-vous ? Que dites-vous ?
00:20 -Un discours puissant et une standing ovation
00:23 qui font suite aux plaintes pour viol sur mineurs
00:25 déposées par l'actrice contre les réalisateurs Benoît Jacot
00:28 car cette prise de parole trouve un écho particulier
00:30 alors que plusieurs plaintes ont été déposées
00:32 à l'encontre de Gérard Depardieu.
00:34 -J'ai été, comme vous l'avez dit, très seule pendant très longtemps
00:37 et c'est tellement, tellement, tellement lourd à porter.
00:40 On aurait gagné à parler, mais j'ai tout perdu.
00:42 -Une libération de la parole qui semble s'étendre
00:44 bien au-delà de la grande famille du cinéma
00:47 car le point commun de toutes ces déclarations
00:49 est d'encourager les victimes à témoigner.
00:51 -C'est écrit pour l'ensemble de la société,
00:54 pour aussi les jeunes gens
00:57 qui, aujourd'hui, peuvent se trouver dans des situations similaires
01:00 et avoir du mal à y voir clair.
01:03 -Il s'est passé 4 ans entre le départ d'Adèle Haenel
01:05 des Césars 2020 dans un silence glaçant
01:07 et l'audition de Judith Gaudrech au Sénat la semaine dernière.
01:10 De quoi penser que les choses sont en train de bouger
01:12 dans le cinéma et la société française.
01:14 -Quand une avalanche doit tomber, elle tombe
01:16 et ceux qui résistent à cette révolution
01:20 qui est en train d'opérer, ils ne peuvent pas,
01:22 avec leurs petits bras, avec leurs mensonges honteux,
01:25 avec leur calomnie, avec leur dénigrement,
01:28 avec le déni, ils ne peuvent plus empêcher ça.
01:31 -Une réaction ?
01:34 -Non, une réaction, oui, car j'allais vous parler
01:36 d'Adèle Haenel, qui était quand même
01:38 une des premières héroïnes du mouvement #MeToo en France.
01:41 On parlait du silence aux Césars autour de sa sortie.
01:44 Je trouve qu'on n'a pas entendu grand monde non plus aux Césars
01:47 quand Judith Gaudrech a fait son témoignage.
01:50 Il y a eu 2-3 reprises par d'autres actrices,
01:52 puis derrière, un grand silence gêné.
01:55 Elle appelle, elle interpelle les acteurs, les réalisateurs,
01:58 les hommes du monde du cinéma à la soutenir.
02:01 Pour l'instant, je n'en ai pas entendu beaucoup.
02:04 Donc oui, il y a des femmes qui commencent vraiment...
02:06 Je pense que Judith Gaudrech passe sa notoriété
02:09 parce qu'elle a été une actrice très populaire,
02:11 qu'elle avait disparu, qu'elle revient avec cette histoire.
02:14 Bien sûr, c'est un tsunami,
02:16 et on voit qu'elle veut aller plus loin.
02:18 Quand je l'ai interviewée, elle n'était pas capable
02:20 de prononcer le nom de Benoît Jacot pendant l'interview,
02:23 mais elle a été très forte.
02:25 Elle a été très forte,
02:26 et elle a été très forte, et elle a été très forte.
02:29 Elle a été très forte,
02:30 et elle a été très forte, et elle a été très forte.
02:33 Elle a été très forte,
02:34 et elle a été très forte, et elle a été très forte.
02:37 Elle a été très forte, et elle a été très forte.
02:39 Elle a été très forte, et elle a été très forte.
02:42 Elle a été très forte, et elle a été très forte.
02:44 Elle a été très forte, et elle a été très forte.
02:47 Elle a été très forte, et elle a été très forte.
02:50 Elle a été très forte, et elle a été très forte.
02:52 -On a des témoignages qu'on est en train de recouper, de traiter.
02:56 Ca prend du temps,
02:57 et je ne pense pas que ça va parir tout de suite.
02:59 Donc là, on a déjà 67 femmes qui nous ont parlé,
03:03 avec faisant état de 5 viols et de 22 agressions sexuelles.
03:06 On a encore des nouveaux témoignages.
03:09 Je peux pas vous dire les chiffres,
03:11 mais oui, c'est le décompte.
03:12 -Est-ce qu'il y a des traits communs dans ces témoignages ?
03:15 -De Gérard Miller, oui, c'est le trait commun.
03:18 Ca fait référence à Judith Godrech,
03:20 qui est le témoignage des victimes,
03:22 des victimes présumées, qui sont toujours très jeunes.
03:25 La plus jeune nous raconte une tentative d'approche à 14 ans,
03:28 la plus âgée à 23 ans, mais c'est une exception.
03:31 En général, elles ont plutôt entre 15, 16, 17,
03:34 comme Judith Godrech.
03:36 Et d'ailleurs, Gérard Miller et Benoît Jacot se connaissaient bien.
03:40 Ils ont fait des documentaires ensemble,
03:42 ils ont la même fascination pour l'hypnose.
03:44 -Ce qui est terrible, c'est ce qu'on appelle
03:47 le continuum des violences,
03:49 c'est-à-dire que lorsqu'on a vécu un traumatisme sexuel,
03:52 ça fabrique, encore une fois, la proie en nous,
03:56 parce que ça abîme totalement l'estime qu'on a de soi-même.
03:59 Et finalement, toutes les atteintes à l'intégrité,
04:03 eh bien, elles grignotent aussi.
04:07 Ce que l'on peut s'accorder, finalement,
04:10 quand on subit de la violence, on se dit "je le mérite bien".
04:14 ...