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00:00 Vous allez vraiment pouvoir nous aider.
00:03 Olivier Perron était un jeune retraité sportif, plein de vie.
00:06 Le 2 août 2022, alors qu'il circulait à vélo sur une départementale des Bouches-du-Rhône,
00:11 il a été fauché par une camionnette.
00:14 L'auteur est à l'heure actuelle toujours en fuite.
00:18 Soyez attentifs à notre récit des faits pour essayer de comprendre ce qui a bien pu se produire
00:23 et peut-être raviver des souvenirs à certains d'entre vous.
00:28 Jusqu'à il y a peu, Christophe et Cathy étaient incapables de revenir au bord de cette route,
00:34 la D6, à Trettes, dans les Bouches-du-Rhône.
00:38 Car ici, leur père a perdu la vie à vélo le 2 août 2022, renversée par un camion.
00:44 C'est ici que sa vie s'est arrêtée.
00:47 Ça me remue les tripes.
00:50 On remue un couteau dans une plaie encore qui n'est pas fermée.
00:54 J'ai mis une année pour revenir ici.
00:57 Je n'ai pas pu venir avant pour laisser une croix au bord de la route, en sa mémoire.
01:01 Si la plaine n'est à ce jour pas cicatrisée,
01:07 c'est aussi parce que le conducteur du camion qui a fauché leur père a pris la fuite.
01:12 En mettant cette croix au bord de la route, ça lui rappellera à chaque fois qu'il passe
01:16 qu'il a tué quelqu'un.
01:21 Leur père, c'est Olivier Perron, ce monsieur jovial de 67 ans au centre.
01:26 Très protecteur avec sa famille.
01:29 Mon père était le patriarche.
01:32 Il a élevé 4 beaux-enfants.
01:35 Il a travaillé, travaillé, travaillé pour les élever.
01:38 Dès qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas,
01:41 il était là pour arranger les choses, se poser, discuter.
01:45 Il faisait tout pour réconcilier la fratrie
01:48 ou un repas.
01:51 Dans ma vie, c'était quelqu'un de très important.
01:54 Il me manque à ma vie énormément.
01:57 Et juste au moment où il peut profiter, se reposer,
02:00 on lui enlève la vie.
02:03 C'est juste.
02:06 C'est sa passion qui a coûté la vie à Olivier Perron.
02:09 Le vélo.
02:12 Alors même qu'il était très prudent.
02:15 Mon père a toujours fait du vélo
02:18 depuis plus de 30 ans.
02:21 Il a toujours pris les équipements qu'il fallait, surtout son casque.
02:24 C'était très important pour lui.
02:27 Alors comment ce cycliste chevronné a-t-il pu perdre la vie ?
02:30 Ce 2 août 2022, à 6h45,
02:36 Olivier Perron enfourche son vélo pour entamer un circuit
02:39 qu'il connaît par cœur.
02:42 Il a fait une centaine de kilomètres au départ de chez lui.
02:45 Il est parti de chez lui à Méreuil.
02:48 Il est remonté par la piste cyclable. Il a emprunté la D6.
02:51 Olivier Perron avait l'habitude d'emprunter cette départementale,
02:54 la D6, jusqu'au village de Tretz,
02:57 qu'il dépassait pour remonter ensuite par une route
03:00 plus au nord, la D7, qui le ramenait à Méreuil.
03:03 Et sur le retour, il s'est arrêté chez moi,
03:06 dans ses habitudes, pour boire son petit café
03:09 le petit quart d'heure avant qu'il reparte à son domicile.
03:12 Mais ce jour-là, la balade va tourner court.
03:18 Alors qu'il a dépassé Tretz de 3 kilomètres,
03:21 Olivier est violemment percuté. Il est 7h25.
03:24 Un témoin a vu l'accident se produire en direct.
03:27 Une femme qui roulait en sens inverse
03:30 et qui a vu une camionnette se rapprocher dangereusement d'Olivier par l'arrière.
03:33 Voici ce qu'elle raconte.
03:36 - J'étais en train de rouler tranquille et je vois le cycliste
03:39 en face, très bien serré sur sa droite,
03:42 il roulait tranquille, et la camionnette derrière.
03:45 La route est quand même relativement étroite, y a pas de bas-côté,
03:48 y a rien, donc moi, de mon côté, en fait, j'ai ralenti.
03:51 Nadege sert sur sa droite
03:54 pour laisser la camionnette doubler le cycliste.
03:57 Mais malgré cela, l'utilitaire percute Olivier.
04:03 - Au moment où il a percuté le cycliste,
04:06 j'ai vu la personne monter en l'air, taper le rétro
04:09 et être projetée dans le champ.
04:12 Olivier meurt sur le coup.
04:15 Le chauffard a pris la fuite, mais Nadege a eu le temps
04:18 de regarder à l'intérieur de la camionnette.
04:21 - J'ai rendu compte qu'ils étaient 3 au moment de l'impact
04:24 et j'ai bien regardé au niveau de la camionnette
04:27 et c'est là que j'ai vu qu'il y avait 3 personnes.
04:30 - Aujourd'hui, les enfants d'Olivier Perron sont persuadés
04:33 qu'il est possible de retrouver les occupants de la camionnette
04:36 qui a tué leur père il y a un an et demi.
04:39 - Je lâcherai pas du tout. Je chercherai les assassinats
04:42 à mon père et j'en ferai un combat.
04:45 - Avant même de donner la parole à ses enfants,
04:52 0-800-10-11-21, c'est rare qu'il y ait autant de témoins
04:55 dans un délit de fuite comme ça.
04:58 - Je vous remercie.
05:01 J'ai cru comprendre en préparant l'émission
05:04 et en voyant le reportage que c'était Superpapa et Superpapi.
05:07 C'est une mort terriblement injuste, très proche de la famille
05:10 qui méritait cette retraite et son plaisir, c'était de faire
05:13 son petit tour de vélo tous les matins.
05:16 Comment arrivez-vous à admettre qu'il y avait 3 personnes
05:19 dans le camion ? En général, ils sont assis tous les 3 devant.
05:22 C'est les camions de chantier et que personne n'ait rien dit
05:25 à l'hôpital. Comment vous vivez ça ?
05:28 - On le vit très mal. Aujourd'hui, on aurait espéré
05:31 qu'une des 3 personnes qui étaient dans ce camion
05:34 se dénoncent.
05:37 Mais malheureusement, en revenant en arrière,
05:40 on se dit qu'il aurait pu venir le lendemain
05:43 à la gendarmerie dire "j'étais sous le choc
05:46 et je viens me rendre".
05:49 Aujourd'hui, ça fait 19 mois...
05:52 - On rappelle qu'il y a un conducteur et 2 témoins.
05:55 - D'ailleurs, on peut ouvrir une parenthèse, le conducteur
05:58 a une responsabilité, mais est-ce que les 2 autres
06:01 qui ne disent rien peuvent en avoir une à un moment donné ?
06:04 - Eventuellement, même si c'est le conducteur qui lui doit
06:07 maîtriser son véhicule, les autres, on peut éventuellement
06:10 leur reprocher une non-assistance à personne en danger
06:13 après un accident. - Et c'est pour éviter ça que l'on leur demande
06:16 de nous appeler s'ils étaient dans ce camion 0811-21.
06:19 Donc, 2 témoins, sûr, mais personne n'a pu prendre
06:22 la plaque d'immatriculation.
06:25 - Personne n'a pu prendre la plaque d'immatriculation,
06:28 après les 2 témoins disent que c'était un accident très choquant,
06:31 ce qu'on peut comprendre, et que l'urgence
06:34 c'était peut-être de se rendre aux côtés de mon papa
06:37 pour lui donner les premiers soins.
06:40 - Nous avons eu déjà dans cette émission un cas similaire,
06:43 nous avons pu retrouver le conducteur,
06:46 je vais demander à tout le monde au 0811-21 pour nous appeler,
06:49 j'aimerais présenter votre avocat, maître Kulbastian,
06:52 ça ne doit quand même pas être si compliqué de ça,
06:55 de retrouver un engin de chantier, on a un profil bien particulier
06:58 de ce véhicule. - La difficulté qui se passe
07:01 dans ce dossier, c'est qu'on n'a pas de certitude
07:04 sur la nature du camion Benz qui a percuté
07:07 ce pauvre monsieur. Aujourd'hui,
07:10 la difficulté que nous avons, c'est qu'on a une couleur,
07:13 blanche ou blanc cassé, c'est encore à déterminer
07:16 par rapport aux éléments que nous avons.
07:19 On est aussi sur différents témoignages, mais qu'on n'arrive pas
07:22 vraiment à recouper, on est sur un début d'enquête,
07:25 on a des éléments aujourd'hui... - Ça traîne énormément.
07:28 - Enormément, et c'est catastrophique, catastrophique sur plusieurs aspects.
07:31 - On ne va pas revenir sur tout, parce qu'on a déjà beaucoup donné
07:34 sur la police et la gendarmerie, mais le vélo
07:37 qui a été percuté, on pourrait retrouver les traces.
07:40 - Il est où ce vélo ? - Ce vélo, actuellement, il est en cours d'expertise,
07:43 19 mois après le décès de ce pauvre monsieur.
07:46 - Le sac qu'avait votre papa également, il y aurait des traces
07:49 certainement dessus, est-ce qu'il a été analysé, le sac ? - Il nous a été rendu
07:52 au lendemain du décès de papa,
07:55 et ma soeur a observé des traces de peinture dessus,
07:58 et l'a ramené à la gendarmerie 6 mois après.
08:01 - Alors, le camionnette, c'est ce type-là, on est d'accord ?
08:04 - Tout à fait. - Bien. Alors, au-delà de cette longueur,
08:07 qu'est-ce que l'on peut attendre ce soir ? Qui, à votre avis, peut nous aider
08:10 dans ce dossier, maître ? - Toute personne qui peut justement témoigner,
08:13 appuyer un soupçon d'indice,
08:16 un début de plaque d'immatriculation, n'importe quoi
08:19 qui viendrait justement aider cette famille qui aujourd'hui a besoin
08:22 de réponse, pour justement permettre de faire leur deuil.
08:25 - Permettez-moi de leur poser la question, parce que ça, parfois,
08:28 les gens ne le comprennent pas. Ils se disent "mais il est parti, il est parti,
08:31 ça ne le fera pas revenir", mais c'est pas vrai, on ne peut pas vivre
08:34 comme ça, on ne sait pas ce qui s'est passé, monsieur.
08:37 - Il y a un élément fort, c'est que papa était fils unique,
08:40 il avait sa maman de 94 ans,
08:43 ça l'a amené, dans la foulée, 8 mois après, à la laisser mourir.
08:46 J'ai entamé le deuil à ma grand-mère, j'ai pas commencé celui de mon père.
08:49 Pourquoi ? Parce que j'ai pas d'explication,
08:52 il est parti faire du vélo, il y a 3 bonhommes,
08:55 j'arrive pas à comprendre comment peut-être 3 partir comme ça.
08:58 J'arrive pas à le concevoir. - Alors, nous avons demandé à l'intelligence
09:01 artificielle, suite au brief de témoignages,
09:04 à mettre que nous avons eu, de voir à quoi pourraient ressembler ces 3 personnes.
09:07 Vous allez voir apparaître, ça c'est
09:10 votre papa souriant, mais j'aimerais que l'on voit le portrait
09:13 de ces 3 personnes. Alors voilà, il pourrait ressembler
09:16 à ça, d'après les différents témoignages que nous avons
09:19 eus. Alors si, évidemment, on est dans quelle région, très exactement,
09:22 Mett ? - Dans la région de Tretz, c'est dans l'arrière-pays
09:25 ex-soie de Marseille, on est sur la départementale 6.
09:28 Donc, c'est un endroit,
09:31 il faut revenir quand même, on est en août,
09:34 7h20 du matin.
09:37 Dans l'enquête, on nous a demandé,
09:40 par l'intermédiaire de mon client, des compléments
09:43 d'informations par rapport à éventuellement une exploitation par rapport à un bornage.
09:46 Et d'après les informations qui nous ont été communiquées,
09:49 on nous a indiqué qu'il n'y avait pas assez de personnel pour pouvoir réaliser cette prestation-là.
09:52 - Car on aurait pu savoir qui téléphonait à ce moment-là. - Exactement.
09:55 - Il y avait même une chance qu'il soit au téléphone et qu'il n'ait pas vu en faire plus.
09:58 - Exactement. Et je m'étonne de cette réponse-là, M. Courbet,
10:01 parce que dans des affaires de droit commun, si je peux me permettre,
10:04 des affaires où un véhicule à plus de 50 km/h,
10:07 on n'arrive pas à choper le co-chauffard,
10:10 on va faire des bornages. Et ça, je le vois quotidiennement dans mon cabinet.
10:13 Et on parle quand même d'une personne qui a perdu la vie,
10:16 c'est pas anodin, avec des personnes qui sont endeuillées.
10:19 Et aujourd'hui, quand on se tourne vers la gendarmerie
10:22 et qu'on demande des explications, on nous dit
10:25 "Il faut voir avec votre avocat". Alors, je veux bien avoir le cuir épais,
10:28 M. Courbet, mais très sincèrement... - Ça fait beaucoup. - Ça fait beaucoup.
10:31 Et l'avocat, il peut pas avoir les réponses sur tout. C'est pas possible.
10:34 - Laurie, cette camionnette a percuté Olivier Peron sur la D6.
10:37 Nous allons dans quelques instants lancer un appel à témoins, mais vous voulez nous donner
10:40 quelques précisions pour permettre à tous ceux qui nous regardent
10:43 d'appeler le 0800 10 11 21. On vous écoute, Laurie.
10:46 - Oui, donc elle roulait sur la D6, elle sortait de l'agglomération de Tretz,
10:49 mais d'où précisément venait-elle avant de percuter Olivier ?
10:53 Eh bien, regardez, à la sortie de la ville, il y a un rond-point
10:56 par lequel on passe quasiment à coup sûr pour prendre la D6.
11:00 Il est situé environ 4 km avant l'accident,
11:04 donc le conducteur a pu venir de là.
11:07 Mais il y a une autre possibilité, parce que regardez,
11:10 il y a aussi de nombreux chemins communaux qui rejoignent la D6.
11:14 La camionnette aurait donc pu aussi sortir d'un de ces chemins
11:18 avant d'arriver sur les lieux de l'accident.
11:21 Si on regarde maintenant ce qui a pu se passer après l'accident,
11:24 on remarque que 2 km plus loin, il y a un carrefour
11:28 et que le véhicule a forcément emprunté pour sortir de la D6.
11:32 Le véhicule a ensuite pu prendre à gauche sur la DN7 en direction d'Aix-en-Provence
11:38 ou alors à droite, de l'autre côté, vers Fréjus et Saint-Raphaël.
11:44 - Alors, bien évidemment, ils étaient 3, donc ces 3-là savent,
11:48 mais ils ont forcément parlé à un moment donné à une compagne, un compagnon.
11:52 Il y a peut-être quelqu'un qui les a vus arriver très énervés,
11:55 parce qu'après un accident comme ça, inutile de vous dire qu'on a les mains qui tremblent.
11:58 Donc vous savez forcément quelque chose.
12:00 Appelez-nous 0800 10 11 21.
12:02 Je sais que ce n'est pas facile, Christophe,
12:04 mais c'est à vous que je vais demander de vous adresser aux téléspectateurs
12:07 pour qu'ils comprennent quel est votre désarroi avec votre soeur
12:10 et que vous avez besoin de savoir et d'avoir un appel.
12:14 - Nous sommes venus ce soir pour avoir la réponse de qui a tué notre papa.
12:20 Si vous avez la moindre information, si quelqu'un a réparé ce camion
12:26 ou a vu un camion, si quelqu'un a eu des confidences,
12:29 si le chauffeur peut soulager sa conscience,
12:33 si quelqu'un a eu, par la moindre indice,
12:36 un élément qui pourrait nous aider à peser notre peine,
12:39 merci de contacter Appel à Témoins.
12:42 - Allez, on compte sur vous. 0800 10 11 21.
12:46 On croise les doigts et on va tout faire pour essayer d'apaiser votre douleur.
12:49 - Nous allons attaquer le dernier appel à témoins, celui du jeune Micha.
12:54 Mais là, tout de suite, partons maintenant avec vous, Sébastien, sur la Coleroule,
12:57 notamment en ce qui concerne le papa de M. et Mme Perron,
13:01 qui, je le rappelle, faisait du vélo et a été renversé par une camionnette.
13:05 Ils étaient trois dans la camionnette.
13:07 Ils savent obligatoirement qu'ils ont renversé ce cycliste et se sont sauvés.
13:11 Tout à l'heure, vous nous avez parlé d'une dame qui vous a appelé,
13:14 qui vous a donné ce qu'on n'avait pas jusqu'à présent, une plaque d'immatriculation.
13:18 Là, ça irait un petit peu plus loin maintenant. Sébastien.
13:21 - Oui, tout à fait, Julien. Nous avons quelqu'un en ligne qui serait en mesure,
13:25 qui serait bien sûr en mesure d'identifier l'une des personnes à bord, en fait, dans le camion Benz.
13:30 - Alors, nous allons prendre cette personne. On ne se fait pas de plans sur la comète.
13:34 Tout ceci doit être vérifié encore une fois. Nous allons écouter ce monsieur.
13:37 Monsieur, m'entendez-vous ?
13:39 - C'est une dame, me dit-on. Bonjour, madame. Je suis ravi. Julien Courbet à l'appareil.
13:44 Je vous rappelle, madame, que nous sommes en direct au moment où nous parlons dans l'émission "Appel à témoins".
13:48 C'est le portrait robot qui vous a fait penser à quelqu'un ou... Dites-nous un petit peu plus.
13:54 - Exactement. Alors, j'ai de la famille sur retraite, sur la commune.
13:58 Donc, je monte souvent. Et cette personne-là du portrait robot me dit quelque chose.
14:06 C'est sûr à 60% qu'il fait partie d'une entreprise de paysagistes sur traite.
14:13 - Tiens. Alors, une paysagiste, ça correspond quand même à mettre avec le véhicule que nous recherchons.
14:19 On est bien d'accord. C'est ces véhicules où vous avez derrière les arbres qui ont été coupés.
14:24 - Les chéteaux. - Exactement. Effectivement.
14:26 Donc, ce monsieur, c'est un monsieur que vous connaissiez ou que vous croisez tout simplement comme ça ?
14:31 - Non, que je croise. Voilà. Je le vois visuellement de loin.
14:35 - D'accord. Bon. Madame, est-ce que vous êtes prête à donner son signalement à la police et leur gendarmerie qui s'occupe de ça ?
14:42 - Ah, oui, oui.
14:44 - Bah, ça serait sympathique quand même pour eux si vous voulez lui dire un mot à cette dame qui hésite peut-être.
14:49 Essayez de la convaincre d'aller donner le signalement.
14:52 - On attend la réponse de savoir qui a tué notre père. Et ça fait un an et demi qu'on est dans le doute.
14:59 Y a une famille qui a été détruite. Et on vit avec ça.
15:03 - Je vous comprends.
15:05 - Madame, merci beaucoup du fond du cœur de ce témoignage. Il compte vraiment sur vous.
15:10 Vous pouvez, je pense, je le dis à notre amie ancien procureure et juge, est-ce qu'elle peut donner un coup de fil anonymement demain à la gendarmerie de la ville ?
15:19 - Oui, oui, oui. Elle peut le faire. Elle peut faire en sorte que son adresse ne soit pas connue, son identité ne soit pas connue,
15:24 même s'il est toujours préférable de dire les choses, clairement.
15:27 - Bon. Et je m'adresse, moi, aux deux autres personnes. Ne restez pas sans rien dire.
15:31 Vous pouvez, vous aussi, appeler anonymement pour que ces gens puissent faire leur deuil.
15:36 Merci beaucoup, madame. Ne raccrochez pas. On continue de parler avec vous.
15:40 Bon, voilà. Ça a été quand même assez vite. On a maintenant une plaque d'immatriculation.
15:43 On sait qu'il y aurait un paysagiste. Cette dame l'a reconnue. Donc je pense que les choses pourraient aller très vite maintenant.
15:49 Vous êtes un petit peu soulagé ? - Oui, un petit peu, oui.
15:51 - Eh bien, tant mieux. Nous allons continuer. - Merci.
15:54 - Nous allons maintenant attaquer notre dernière affaire.
15:56 M. Ancinas avait 20 ans, mesdames et messieurs, lorsqu'il a disparu sans la moindre explication.