Ilias Akoudad, meurtrier du policier Éric Masson, a été condamné à 30 ans de prison avec une période de sûreté de 20 ans par la cour d'assises du Vaucluse. La circonstance aggravante de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique a été retenue contre le jeune homme de 22 ans, qui avait tiré sur le brigadier en 2021 à Avignon
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00:00 Soulagé, je ne sais pas si c'est le terme parce qu'en réalité, la peine prononcée est une peine lourde, 30 ans de réclusion criminelle, 20 ans de peine de sûreté,
00:09 mais pas la perpétuité qui avait été réclamée par madame l'avocat générale et qui était érigée finalement en peine exemplaire nécessaire qui devait être prononcée.
00:20 Alors c'est un verdict lourd mais c'est aussi un verdict j'ai envie de dire courageux parce que les jurés nous ont entendu en défense afin de maintenir quand même une lueur d'espoir pour Ilyes Sakoudade,
00:33 la peine de sûreté de 20 années au-delà de laquelle il pourra envisager de recouvrer la liberté. Et puis aussi c'est un verdict je pense d'apaisement, j'ai entendu les partis civils être satisfaits
00:44 du fait qu'on ait reconnu la qualité d'officier de police judiciaire à monsieur Masson sur le meurtre qu'il avait subi, sur le fait qu'une tentative de meurtre était reconnue également sur monsieur Reynès,
00:57 mais que de notre côté nous avons échappé à la peine de perpétuité. Vous savez que dans ce procès très médiatisé qui à l'époque avait donné lieu à une grande colère,
01:08 nous avions peur en défense qu'en réalité ce dossier serve d'exemple, qu'on l'érige pour obtenir une peine exemplaire à savoir la perpétuité. Je le redis c'est un verdict courageux, de sagesse mais aussi d'apaisement.
01:21 Qu'est-ce qui a joué selon vous ? Est-ce que les aveux de votre client 3 ans après les faits a pu y être pour quelque chose ?
01:30 Moi je pense que oui, ces aveux ont été, contrairement à ce qu'a pu en dire l'avocat de partie civile à un événement, parce qu'il a expliqué, il a dit ce qui s'était passé.
01:42 Jusqu'à présent on était dans l'inconnu, il a expliqué qu'en réalité il avait sorti son arme avec absolument pas l'intention de tirer et qu'il y avait eu secours à cordes.
01:53 Nous contestions, vous le savez, le fait qu'il connaissait la qualité de policier de monsieur Masson, la cour a estimé le contraire. Mais au moins lui a indiqué comment ça s'était passé et nous avons eu des réponses aux questions qui étaient posées depuis près de 3 années.
02:05 Alors je crois que c'est toujours mieux, vous savez, quand il y a un procès, que les uns et les autres puissent s'exprimer et puis qu'aussi on ressorte avec une vérité et non pas avec des questions, des interrogations et des mystères sur la mort d'un homme tel que ça peut être jugé et ça a été jugé depuis 15 jours.
02:22 Donc oui cet aveu je pense a été déterminant et je pense que les jurés ont été quelque part soulagés dans leur conscience de parvenir à la manifestation de la vérité.