Pourquoi les cellules cancéreuses refusent-elles de mourir ? Et face à ce constat, comment les pousser à mourir ? Ce sont les questions qui intéressent Patrick Mehlen, chercheur biologiste et directeur du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon.
Ses travaux portent actuellement sur les anticorps monoclonaux, une molécule thérapeutique qui peut réactiver la mort cellulaire.
Un exemple en France de passage de la recherche fondamentale à l'essai clinique.
Il a pris la parole lors de la soirée les révolutions de la recherche en cancérologie organisée par la Fondation ARC le 15 février dernier.
Replay de la soirée ici : https://www.whatsupdoc-lemag.fr/page/fondation-arc
Ses travaux portent actuellement sur les anticorps monoclonaux, une molécule thérapeutique qui peut réactiver la mort cellulaire.
Un exemple en France de passage de la recherche fondamentale à l'essai clinique.
Il a pris la parole lors de la soirée les révolutions de la recherche en cancérologie organisée par la Fondation ARC le 15 février dernier.
Replay de la soirée ici : https://www.whatsupdoc-lemag.fr/page/fondation-arc
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00:00 [Musique]
00:13 J'ai été invité à Monsens pour expliquer qu'il y a certains exemples en France de chercheurs
00:20 qui ont réussi à faire le passage entre de la recherche très fondamentale vers des essais cliniques
00:26 à partir de molécules innovantes qui, on l'espère, vont permettre d'avoir un nouvel arsenal thérapeutique contre le cancer.
00:32 [Musique]
00:36 Je suis un biologiste cellulaire, à priori pas du tout intéressé par le cancer initialement,
00:42 de la recherche très fondamentale, essayer de comprendre pourquoi une cellule refuse de mourir,
00:47 plutôt d'ailleurs dans des processus au cours du développement embryonnaire,
00:51 pourquoi ces cellules s'engagent dans la mort cellulaire au cours du développement embryonnaire.
00:55 J'ai intégré le centre Léon Bérard qui se développait dans sa recherche
01:00 et donc ça m'a fait rencontrer des oncologues, des infirmiers, des gens qui luttaient contre la maladie
01:06 et ça m'a fait me questionner sur est-ce que ce que j'ai découvert dans le cadre de la biologie cellulaire
01:12 et de la biologie du développement peut être transféré pour l'oncologie
01:16 et ça m'a permis comme ça de montrer qu'effectivement les cellules cancéreuses refusaient de mourir
01:21 et qu'on pouvait peut-être développer un candidat médicament qui va réactiver la mort cellulaire
01:27 chez les cellules cancéreuses.
01:28 Donc c'est un peu ce que j'ai fait et qui est maintenant testé dans plusieurs essais cliniques de phase 2.
01:35 Eric Solari a été brillant pour montrer comment on avait progressé dans la recherche
01:45 et du fait de la recherche dans les traitements actuels,
01:48 il y a des chiffres qui sont quand même tout à fait importants.
01:51 On dit que maintenant on est capable de soigner à peu près 60% des cancers.
01:56 Il faut se rappeler qu'il y a une trentaine d'années, c'était la moitié moindre quand même globalement.
02:00 Donc on a fait des progrès énormes et ce qui a été présenté c'est effectivement tout un ensemble d'innovations
02:06 qui sont faites à partir de recherches qui se traduisent maintenant par des bénéfices cliniques
02:12 sous forme de diagnostics plus précoces, sous forme de thérapies innovantes.
02:17 Ils traduisent et ça a été dit aujourd'hui d'avoir plus de temps pour apprendre
02:21 tout ce qui se passe en termes de recherche et ses avancées,
02:24 ces nouveaux médicaments qui arrivent et ces nouveaux types de prévention.
02:28 Ils réclament d'avoir plus de temps pour pouvoir mieux se former face à la maladie qui est très complexe.
02:33 On manque en France d'une culture scientifique, on manque de connaissances
02:42 et c'est important que la population comprenne qu'on a des scientifiques qui sont là pour amener de l'innovation
02:48 et pour comprendre cette innovation il faut s'informer.
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