Samedi 2 mars 2024, BE SMART reçoit Stéphane van Huffel (cofondateur,, net-investissement.fr)
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00:00 - Stéphane Renufey a bien aimé Macron au sein de l'agriculture.
00:08 - Je discutais avec des gens qui aimaient, soit ils ont détesté complètement, ils ont trouvé ça ridicule comme truc.
00:13 Moi c'est marrant, ça m'a fait sourire, parce que le type a mon âge, il faut le rappeler quand même, il est de 77.
00:19 Et là il avait tout ce broi et en fait on se rend compte quand même qu'à un moment donné il a retroussé ses manches,
00:23 il a joué le jeu avec son vocabulaire, il s'est appliqué.
00:27 - Stéphane, t'es chef d'entreprise, si tu fais ça, t'es bluffé par même la connaissance des dossiers qu'il a, c'est pas vraisemblable.
00:37 - Ouais, c'est préparé.
00:39 - Quand le gars de l'interprofession de la viande débarque, franchement, les clous de miroir, tout ça.
00:46 - Le mec est président de la République quand même, s'il est là c'est que c'est quand même pas...
00:49 - On en connaît deux, trois qui... Non, sérieux.
00:51 - Non, mais attends, revenons, parce que ça va être le sujet avec Paul en fait.
00:54 Si tu fais ça, et qu'en fait derrière ça ne marche pas, il ne se passe rien.
01:00 Mais alors là, pour le coup, t'as grillé toutes tes cartouches, tu comprends.
01:04 - Oui, mais c'est le président normal quoi.
01:06 - Oui, oui, oui.
01:07 - On en a à chaque fois.
01:08 - Mais c'est en ça, ouh, et ce sera la discussion qu'on aura avec Paul, c'est-à-dire que,
01:11 ok, conversation courageuse, on met tout sur la table, on laisse pas aller le malaise,
01:15 mais il faut que ça marche derrière, parce que sinon, pfff.
01:17 - C'est pour ça que je te dis, moi j'ai bien aimé la séquence.
01:19 C'est-à-dire que lui qui a quand même toujours cet amour du verbe,
01:22 et qui des fois est quand même très jupitérien, c'est-à-dire qu'il n'est pas accessible.
01:25 Là, le mec montre d'abord qu'il a une bonne connaissance,
01:27 et que quand il décide de parler aux gens, il a une capacité d'adaptation, il a été écouté.
01:31 - Ouais, mais il a été le coureur avec les Gilets jaunes aussi, tu vois, il a beaucoup ça.
01:34 - Ouais, mais ça avait moins bien marché quand même avec les Gilets jaunes.
01:36 - Non, c'était après, tu sais, le grand débat là.
01:38 - Là j'ai trouvé ça sympa, parce que tu voyais ces mecs quand même,
01:40 les agriculteurs, ils s'étaient bien chauffés, c'est démentable.
01:42 D'abord, c'est des types qui ont des valeurs de respect, et là il a rappelé qui était le patron,
01:45 c'était juste ça que j'ai bien aimé.
01:46 Maintenant, tu as raison, un patron qui prend la main comme ça, et qui derrière ne suit pas les actes,
01:51 ah bah il perd ses crédits.
01:52 - Oui, et puis surtout tout ce qu'il dit est démenti par les faits, les gens en veulent pas, etc.
01:56 - Bon, allez, et Bruno Le Maire, alors, épargne européenne,
01:59 moi c'est vrai que ce que j'ai remarqué tout de suite, donc, vite fait,
02:04 l'argent des Européens dort au lieu de travailler pour la croissance,
02:09 pour l'innovation, pour les entreprises, pour l'emploi.
02:12 Voilà ce qu'a dit Bruno Le Maire.
02:14 Il évalue le montant d'épargne sur le continent à 35 000 milliards d'euros,
02:19 dont plus de 10 000 milliards dorment sur des comptes bancaires.
02:23 Et pour faire travailler cet argent, Bruno Le Maire propose donc de créer un produit d'épargne européen,
02:29 lançons dès 2024 un produit dont nous définirons les caractéristiques, le rendement,
02:34 avec les Etats volontaires qui le souhaitent.
02:36 - Ça t'inspire Stéphane, dis-moi un petit peu pourquoi ça t'intéresse.
02:40 - Alors, d'abord, première chose, ça existe déjà.
02:44 Il faut savoir qu'il y a déjà un PEPP, alors je te passe l'anglicisme,
02:50 le pan européen, etc, etc, produx, machin que ça.
02:53 Il y avait déjà un produit d'épargne européen, harmonisé juridiquement et vendable
02:58 dans un certain nombre de pays d'Europe, je crois que c'est 18 sur 27.
03:01 Le problème c'est qu'il n'y a zéro harmonisation, ni sur la fiscalité, ni sur les commissions d'entrée,
03:06 ni sur les taux de rendement.
03:08 Donc en fait, chaque pays derrière utilisait ce produit et le mettait à sa sauce.
03:11 - Mais chaque pays, chaque banque, chaque... - Chaque cadre juridique.
03:16 - Attends, alors Stéphane, très clairement, je vais t'expliquer pourquoi...
03:18 - Nous ça rentre dans l'assurance vie ?
03:20 - C'est un concurrent. - C'est un concurrent de l'assurance vie.
03:22 - L'idée de Bruno Le Maire derrière c'est le plan d'épargne retraite.
03:25 On le sait que son idée derrière c'est d'avoir un mécanisme qui ressemblerait à un plan d'épargne retraite
03:30 qui deviendrait européen, pour de l'épargne qui, mécaniquement dans l'esprit des gens,
03:35 serait investie pour longtemps, pour travailler sur,
03:37 ce que c'est pour compléter ce qu'il a dit comme déclaration,
03:41 l'innovation, la transition climatique, la formation,
03:45 donc des vrais sujets fondamentaux qui normalement intéressent autant les Allemands,
03:48 les Italiens, les Tchèques, les Néerlandais que les Français.
03:50 - Je suis d'accord. - On n'est pas du tout sur la protection de sa défense,
03:53 sur son aéronautique, non. Là on est sur des sujets...
03:55 - Ou sur le financement de la dette, parce que c'est ça aussi évidemment le problème avec les Français.
03:58 - On n'est pas du tout là-dessus.
04:00 Justement, comme on a tous compris que la dette, il n'y en a plus un qui pouvait s'endetter plus que les autres,
04:04 parce que tous les pays sont à la limite de ce qu'ils peuvent faire, y compris les pays les mieux classés,
04:08 cette idée d'épargne européenne, elle est hyper importante.
04:11 C'est un rêve doux, j'ai envie de te dire.
04:13 Et comme tu sais que je suis un optimiste naïf, d'abord j'ai trouvé sa démarche très intéressante.
04:18 Dans l'heure, les Allemands ont dit "attends mon coco, on va y aller doucement",
04:21 les Autrichiens, enfin il y en a certains qui ont dit "on ne va pas y aller trop",
04:23 mais lui il a dit "alors on fait quoi ? On attend".
04:25 Et là ce qui est intéressant chez Burrino-Lemaire, peut-être par vocation politique,
04:30 mais il y a un truc qu'il faut lui reconnaître, et je n'étais pas forcément très fan de ce garçon,
04:34 c'est que quand il prend les sujets à bras le corps, il ne les lâche pas.
04:37 Il va au bout du truc et il se bagarre pour.
04:39 - Exemple taxe GAFA d'ailleurs, tout à fait.
04:41 - Tout à fait.
04:42 - Quoi qu'on en pense, il y va.
04:44 - Il a reparlé d'une potentielle contribution sur les très hauts revenus de 0,0002
04:49 pour éviter que l'amortissement des économies qu'on doit faire ne soit porté que par les classes populaires.
04:53 Je ne vais pas être favorable en tant que libéral, mais au moins le mec met le truc sur la table.
04:57 - Ça ce n'est pas compliqué, ça, de dire "on va faire payer les riches".
05:00 - Non, le dire, ce qui est compliqué ce n'est pas de le dire justement Stéphane, c'est de le faire.
05:04 - Oui mais c'est très bien que ça, il ne pourra pas le faire.
05:06 - Mais au moins il le met sur la table, plus personne n'osait le faire.
05:09 Politiquement, apparemment c'était compliqué.
05:11 Je rappelle quand même que le mec était candidat aux primaires de la droite.
05:14 - Taxer les riches politiquement c'est compliqué, non Stéphane !
05:17 - Quand tu es un ancien UMP, c'est compliqué, quand tu es censé être un ancien républicain.
05:21 - Ah Stéphane, c'est plus simple, et France Ganote, mais bref.
05:24 Pour revenir à mon sujet, la problématique de l'Europe, et c'est très important,
05:28 parce que ça ne concerne pas que les conseillers en gestion de patrimoine ou les conseillers financiers comme moi,
05:32 ça concerne les banquiers, ça concerne les assureurs, tous les gens qui font du conseil en placement,
05:36 et qui sont censés injecter l'argent des français, d'abord pour leur rapporter de l'argent,
05:40 mais aussi pour que ça serve.
05:42 - Dynamiser l'économie.
05:43 - Oui, que ça donne du sens s'il y en a qui veulent donner du sens,
05:45 ou que ça fasse de l'infrastructure, de la transition climatique, etc.
05:48 Et ce produit qui existait déjà est l'exemple parfait de la non-hormonisation,
05:52 une fois de plus j'ai envie de dire, de l'Europe.
05:54 Sauf que là on parle, pour moi, du cœur du réacteur.
05:57 Je suis peut-être tronqué par mon métier, mais pour moi ce qu'il faut c'est du financement.
06:01 Dans n'importe quel projet, le problème de l'Europe par rapport au mégapole chinois,
06:06 au mégapole états-unis dans ce sens-là, c'est qu'on ne peut pas les rattraper,
06:09 on n'arrive pas à les suivre sur les semi-conducteurs, sur l'espace, sur le digital,
06:13 parce qu'on manque de financement, en tout cas de fluidité.
06:16 Donc son idée, c'est une très bonne idée.
06:18 Elle existe déjà, ce produit est totalement inconnu, puisqu'en fait il n'est pas harmonisé.
06:22 - J'entends ce que tu dis.
06:25 Et d'ailleurs, la récente interview dans Le Monde du patron de Mistral AI est très intéressante là-dessus.
06:33 Pourquoi Microsoft ? Pourquoi des capitaux américains ?
06:35 Bon, globalement, je n'ai pas le choix.
06:37 Mais ça, c'est le sujet que portait Fleur Pellerin à son époque, d'un Nasdaq à l'échelle européenne.
06:42 Pas cet espèce de truc.
06:43 C'est pour ça que je suis surpris de ta position Stéphane, parce que ça, ça fait aspirateur étatique.
06:47 Et c'est toujours ce mythe que l'État saura bien dépenser votre argent et saura bien allouer l'argent des Français qui dort.
06:56 Force est de constater le même Bruno Le Maire dans le même temps quand même.
06:59 Il dit "il y a quand même 25 milliards sur France Relance qui n'ont pas été dépensés,
07:04 on va peut-être essayer de les gratter pour faire les fins de mois".
07:07 Cette contradiction me gêne énormément quand même.
07:09 - C'est qu'il y a un mélange des genres.
07:11 - Attention, tu as raison, il faut garder toujours...
07:13 - C'est un marché boursier européen.
07:15 - Oui, justement, c'est pour ça.
07:17 - En fond.
07:18 - Mais Stéphane, c'est pour ça que j'ai bien dit que l'idée derrière de Bruno Le Maire, il le dit, c'est un plan d'épargne retraite.
07:23 C'est un PER.
07:24 Ça veut dire que le PER, pour ceux qui ne le connaissent pas, c'est comme un PEA.
07:27 L'enveloppe fiscale, l'harmonisation juridique, permet à n'importe quelle banque ou n'importe quel assureur de créer son propre produit.
07:33 Donc ce ne sera pas un PEL ou un livret A, c'est-à-dire un produit qui est quelque part indirectement,
07:39 et encore je dis une bêtise, que le PEL n'est pas tout à fait conventionné,
07:41 ce ne sera pas un livret A sur la caisse des dépôts, pour faire simple pour nos auditeurs.
07:45 Non, là, chacun pourra créer son produit.
07:47 La seule contrainte, non pas des États, mais de l'Europe, c'est de dire que personne ne pourra faire du dumping fiscal plus qu'un autre,
07:53 personne ne pourra proposer un rendement plus élevé que l'autre,
07:56 et personne ne pourra flécher l'épargne sur autre chose que ça, ça et ça.
08:01 Et peut-être que ce sera piloté par un commissaire européen derrière pour savoir quels sont les projets à financer.
08:06 Ah bah là t'es sûr, là ça va déraper, on va finir de tuer le truc là !
08:10 C'est pour ça que je te dis, c'est un doux rêve.
08:13 Pourquoi je prenais ce sujet-là ? Parce qu'en face de ça, je ne veux pas être trop technique,
08:17 mais en face de ça, les gens, les clients que je vois, les épargnants qui pensent que les banquiers, les conseillers,
08:23 on a des contraintes de régulation et d'harmonisation et de transparence de nos métiers qui sont énormes en France,
08:30 mais aussi au niveau européen.
08:32 Et ce qui est intéressant, le contre-coup de ce que fait Bruno Le Maire là, et on parle quand même du ministre des Finances,
08:37 de la France. Donc dans les pays, même s'ils ne viennent pas tous, à partir du moment où la France y va,
08:41 derrière, tu vas quand même forcément avoir petit à petit les pays principaux de l'Europe qui vont suivre.
08:46 En face, on a ce qu'on appelle la "retail investment strategy" qui est une régulation mise en place par l'Europe
08:52 sur la transparence et la qualité des conseils, des frais qu'on prend.
08:56 Si on prend des frais, il faut justifier pourquoi on prend des frais, etc.
08:59 Tout ça a été régulé. C'est un règlement européen.
09:02 Mais qui n'a pas été enregistré comme un règlement, c'est une directive.
09:06 Cette directive, elle doit être transposée dans chaque droit de chaque pays.
09:10 Donc qu'est-ce que font chaque parlement ? Ils essaient d'alléger au maximum la directive selon leur façon d'aborder les parlementaires.
09:17 Donc en fait, ils déshabillent complètement.
09:19 Donc là, le libéral que je suis se dit, on est dans un truc complètement débile,
09:22 c'est qu'en fait, pour la première fois de ma vie, je me dis qu'on devrait pour de bon, en Europe,
09:28 imposer un vrai règlement pour tout le monde.
09:31 Parce que ça veut dire que pour une fois, enfin...
09:33 Stéphane, en fait, au fond, et d'ailleurs le maire le disait,
09:37 au fond, tu ne peux pas faire ça si tu ne fais pas tout au bout de la chaîne, d'abord, le grand marché de capitaux et la fameuse union bancaire.
09:44 Et la fameuse union bancaire, tu cours derrière depuis 2008, tu n'y arrives pas.
09:50 Oui, mais ce n'est pas ça qui me fait... Je pense que... Malheureusement, Stéphane, et tu le sais, moi je vois des clients depuis des années,
09:55 la carotte, ce n'est pas l'union bancaire en Europe, le gros problème d'harmonisation, pour moi, principal, c'est la fiscalité.
10:01 Le problème, c'est que les États ne sont pas d'accord sur la fiscalité.
10:04 Ah bah oui, oui, et puis ça, ils ne le sont jamais.
10:06 Tu ne pourras rien unifier et rien harmoniser tant qu'on ne sera pas d'accord sur le principe que sur certaines choses.
10:12 Peut-être pas sur tout.
10:13 Mais sur certaines choses, il ne devrait pas y avoir de concurrence fiscale entre les États européens
10:17 qui donc sont censés se partager sur un certain sujet régalien des budgets communs.
10:23 Et est-ce qu'il y a aujourd'hui, j'en sais rien, je te pose la question, de la concurrence fiscale justement sur la rémunération de l'épargne,
10:29 sur la fiscalité des dividendes, etc.
10:31 Evidemment, et elle n'est pas du tout...
10:33 C'est où l'endroit le plus intéressant en Europe alors pour...
10:35 Et bien figure-toi, c'est ce que j'allais te dire. Autant je peux te dire où est-ce que je peux payer le mois d'iès en Irlande,
10:40 autant en placement, je ne le sais pas.
10:42 Je ne le sais pas. C'est qu'en fait, on n'est même pas dans une concurrence affichée, les Italiens, un frais du dumping.
10:46 Non, parce qu'en fait, les Français ne vont pas investir dans des produits italiens.
10:50 Donc en fait, il y a plein de partenaires français, des banques françaises, des groupes de gestion de patrimoine français,
10:56 de prémunial auquel j'appartiens, qui ont essayé, qui ont acheté des filiales à l'étranger,
11:01 qui ont essayé de faire des produits d'investissement en Allemagne, en Italie.
11:04 Les Français, ça ne leur plaît pas plus que ça.
11:06 Jusqu'à ce qu'on puisse investir dans de l'immobilier à l'étranger avec une fiscalité moins élevée qu'en France.
11:13 Et à ce moment-là, les Français investissent dans de l'immobilier à l'étranger.
11:17 C'est ce qui se passe au Portugal.
11:19 C'est ce qui se passe partout dans ces pays.
11:21 Tu vois ce que je veux dire ?
11:22 Donc en fait, typiquement, que Bruno Le Maire prenne les choses en main, ça merdera forcément. Pardonne-moi.
11:27 Il ne va même rien se passer Stéphane.
11:29 Ça donne une discussion intéressante.
11:31 J'aimerais bien à un moment donné que se repenche ce sujet.
11:33 Mais pas sur la totalité de l'harmonisation fiscale.
11:36 Si tu veux, ils ont deux ou trois enjeux devant eux.
11:38 Les responsabilités européennes, tu vois.
11:41 Des agriculteurs avec lesquels on va commencer notre discussion.
11:44 Jusqu'à Macron qui va envoyer des troupes en Ukraine.
11:46 Si tu veux, il y a deux ou trois trucs qui ne font que les 10 000 milliards.
11:49 Je le redis, ça n'est pas un produit commun.
11:52 Ce n'est pas une défense européenne.
11:53 Ce n'est pas une union bancaire.
11:55 Ce n'est pas la PAC.
11:58 Attention quand même à un truc.
12:00 Alors là aussi, pardon, on va être très technique.
12:04 Et je le dis d'un mot pour ceux qui suivent le sujet.
12:06 Mais c'est encore quand même un peu aujourd'hui une des pierres d'achoppement à la création de l'euro numérique.
12:12 Cet argent qui dort là, ces dépôts bancaires,
12:15 ils sont quand même en partie indispensables à la stabilité du système bancaire.
12:19 Fondamentalement.
12:20 Voilà.
12:21 D'abord, j'aimerais bien savoir d'où vient le chiffre.
12:23 Mais ça bon.
12:24 Oh je pense.
12:25 Oui, oui.
12:26 J'imagine bien que la banque centrale européenne accrège les informations.
12:30 Donc ces 10 000 milliards.
12:32 Enfin je ne sais pas combien de ces 10 000 milliards sont nécessaires à la stabilité du système bancaire.
12:39 Mais un certain nombre d'entre eux quand même.
12:41 Stéphane, 5% de ces 10 000 milliards.
12:43 C'est-à-dire ceux qui sont liquides, pas les 25 milliards qui sont dans des comptes, qui rentrent dans les comptes.
12:48 C'est là où je pense que tu fais fausse route.
12:50 Le sujet c'est le marché boursier.
12:52 Le sujet c'est des investisseurs en direct avec des entrepreneurs, des projets,
12:57 des gars qui se regardent les yeux dans les yeux, des investissements qui y vont,
13:00 derrière une cote et l'ensemble de la communauté financière qui investit, qui investit par point à la ligne.
13:06 Et c'est pas compliqué à faire ça.
13:08 Indirectement ça existe.
13:09 Une des plus grandes places boursières mondiales s'appelle Euronext.
13:11 C'est pas pour rien.
13:12 C'est juste qu'en fait les Européens et en particulier les Latins, donc France, Italie, Espagne, Portugal, etc.
13:17 ne sont pas des grands utilisateurs de la bourse pure.
13:19 Là ce serait la notion d'un produit qui est cadré.
13:23 Euronext Venture pourrait être en fait la banque européenne.
13:26 Mais les Français préfèrent investir dans les cryptomonnaies que dans un PEA.
13:30 On est loin quand même avant ça.
13:32 Là la notion de ce plan d'épargne serait un plan d'épargne qui ne te...
13:35 C'est pas celui où tu vas faire du trading.
13:37 C'est celui où sur 20 ou 30 ans, tu vas placer de l'argent sur de l'infrastructure,
13:41 sur de l'innovation, sur des sujets qui ont un vrai sens, avec une fiscalité évidemment attractive,
13:45 sinon ça marchera pas.
13:46 Et au final, la grande question, ça c'est le libéral qui parle, c'est le fléchage de l'épargne.
13:50 Grand emprunt de Nicolas Sarkozy, 2007 je crois.
13:55 Mais c'est un emprunt.
13:56 Il reste encore de l'argent.
13:57 Je sais.
13:58 Non mais c'est mal étudié.
13:59 Bon on est au bout Stéphane.
14:01 Merci.
14:02 C'était bien.
14:03 Mais tout ça est vilifiant.
14:05 On y croit.
14:06 Allez, les conversations courageuses tout de suite.