Dans son édito du 27/02/2024 dans Punchline, Laurence Ferrari revient sur les déclarations d'Emmanuel Macron sur un éventuel envoi de troupes occidentales sur le front ukrainien.
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00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:02 Bienvenue dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:04 La France a-t-elle les moyens d'assumer un conflit armé avec la Russie ?
00:08 Chacun a la réponse ce soir non.
00:10 Notre armée, aussi valeureuse soit-elle, n'est pas prête, pas calibrée pour un conflit
00:14 de haute intensité avec la première puissance nucléaire au monde.
00:17 D'ailleurs, ce n'est pas ce qu'a annoncé hier le président Macron lors du sommet des
00:21 alliés de l'Ukraine à l'Elysée.
00:22 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle, assumer et
00:27 endosser des troupes au sol, mais en dynamique, rien ne peut être exclu, a-t-il dit très
00:33 précisément.
00:34 Alors à ceux qui l'accusent de jouer aux votes en guerre, c'est-à-dire l'ensemble
00:38 de la classe politique française, il est bon de rappeler la doctrine du général de
00:41 Gaulle au plus fort de la guerre froide en 1961 contre les soviets.
00:44 Ce qu'il disait, c'est cela.
00:46 À un certain point de menace de la part d'un impérialisme ambitieux, tout recule
00:50 a pour effet de surexciter l'agresseur.
00:52 Alors certes, nous ne sommes pas arrivés au point de bascule, mais un cap a clairement
00:56 été franchi et les Russes l'ont reçu 5 sur 5, le message du président Macron.
01:01 La naïveté face à Vladimir Poutine n'est plus de mise.
01:04 Personne ne souhaite aujourd'hui un conflit mondialisé, mais hélas, le vieil adage romain
01:07 qui veut la paix prépare la guerre reste incontournable.
01:11 On en débattra avec mes invités ce soir sur nos deux antennes.
01:13 Au revoir.
01:16 [Musique]